Thousand Arms
6.9
Thousand Arms

Jeu de Red Company, Tose Software et Atlus (1998PlayStation)

Une aventure fort sympathique tout le long, même si elle commencait à bien me gonfler sur la fin. Le scénario démarre doucement, et se dévoile au fur et à mesure avec des enjeux qui se rajoutent, pour se terminer sur un final fort intéressant avec son petit lot de passages héroïques. Les péripéties des protagonistes aux caractères bien trempés ne manquent pas d'humour, surtout au début, ou les quiproquos, références grivoises et autres moments bien drôles s'enchainent à cent à l'heure. Tout cette ambiance comique retombe ensuite dans la deuxième moitié de l'aventure, même si on a encore droit à quelques passages hilarants. Le système de drague permet des rencards parfois amusants, mais aussi de s'éclater un peu sur des mini-jeux de qualité plus ou moins bonnes. Ces activités ajouté au casino permettant de se ruiner plus vite que la lumière (c’est comme en vrai, tu gagnes quasi jamais) constituent le seul contenu annexe du jeu. Pas une seule quête optionnelle, pas un seul donjon en trop, on se contente de l'histoire qui te fait visiter la mappemonde de fond en comble. Du coup, le rythme ne flanche qu'assez peu.

La musique est bien cool, même si ça manque d'un peu plus de thème. Disons que les mêmes tournent un peu trop souvent, malgré leurs qualités. Plus mitigé sur le doublage anglais, pas toujours génial. Techniquement assez pauvre dans les phases de gameplay, le jeu devient plus attrayant pour les yeux avec ses scènes animées de bonne facture.

Maintenant, tout ce qui fâche. Le système de combat est faussement complexe. On se contente d'attaquer en masse avec le leader, pendant qu'un personnage balance des soins si nécessaire, le troisième combattant étant là uniquement pour décorer, et ça passe comme dans du beurre ainsi jusqu'à la fin du jeu. Tout juste envoie-t-on les invocations sur les boss une fois arrivé assez loin dans le jeu, ces derniers restant les seuls à pouvoir inquiétés le joueur avec leurs attaques de zones qu'ils spamment allègrement. Car le jeu reste très simple, vu le nombre de combat aléatoire qu'on bouffe, les niveaux montent plus que nécessaires sans chercher à faire du level-up.

Ensuite les donjons, qui sont parmi les plus ennuyeux et répétitifs que j'ai pu voir. On s'y perds assez facilement, tout se ressemble, on a souvent plusieurs chemins possibles et pas grand chose pour les distingués. On fait de multiples aller-retour pour être sur d'avoir nettoyé ceux-ci correctement. Et ils ont beau être court, le nombre de rencontres aléatoires coupent la progression toutes les 10, allez, grand maximum 20 secondes d'explorations. Une mauvaise impression de refaire encore et encore la même chose non-stop. Et je ne parle même pas de ce donjon forestier avec la fameux coup du "je te fais enchainer les écrans à multiples embranchements qui au finale ne servent à rien vu que le prochain écran sera choisie au hasard parmi ceux prévus à cet effet". Ou ce passage dans un labyrinthe qui change d'angle de vue à chaque intersection, faisant perdre l'orientation. Et quel bonheur de parcourir tout ces lieux sans saveur, sans identité visuelle, vide de toute décorations...

Bref, je retiendrais de Thousand Arms surtout l'aventure bien fun, les personnages bien barrés, l'humour bien présent. Et seulement ça.
auty
5
Écrit par

Créée

le 15 août 2013

Critique lue 711 fois

2 j'aime

auty

Écrit par

Critique lue 711 fois

2

Du même critique

All-Star Superman
auty
5

Pas vraiment accessible

Si je devais faire un résumé laconique suite à la lecture de ce All-Star Superman, je dirais tout simplement "j'ai pas tout compris...". Le postulat de départ, Superman condamné à terme à mourir...

Par

le 28 nov. 2015

10 j'aime

3

Terres perdues
auty
9

King se libère (enfin) de ses vieux démons

Enfin, l'épisode 3 est celui de la libération pour Stephen King. Car il a finalement réuni tout son "ka-tet" et il peut maintenant se concentrer sur l'objectif des héros tant évoqué mais souvent mis...

Par

le 1 nov. 2013

9 j'aime

Le Voyage de Chihiro
auty
10

Et au sommet, il y avait Chihiro

Bien des années après un premier visionnage, je regarde à nouveau cette aventure. Et je l'aborde le plus sérieusement du monde, en essayant de rester un minimum détaché. Deux heures plus tard,...

Par

le 21 févr. 2015

8 j'aime

5