Après avoir adoré le premier jeu, j'avais vraiment très envie de faire sa suite. Malheureusement, si Tomb Raider 2 reprend peu ou prou la formule générale du premier, il opère quand même quelques modifications qui sont toutes autant de mauvaises idées :
Tout d'abord le premier tiers du jeu se déroule en environnements urbains. Adieu le Pérou, adieu les temples maudits à l'ambiance inquiétante, et bonjour la banalité de Venise. Certes cela permet une plus grande variété de décors mais le jeu perd en charme ce qu'il gagne en diversité. Le deuxième tiers se déroule dans une épave engloutie, et là la magie commence à ré-opérer, même si cela manque encore un peu de mysticisme. Enfin le dernier tiers du jeu opère un retour aux sources : temple perdu, atmosphère lourde et une pointe de surnaturel.
Autre changement important : là où dans le premier jeu la majorité des ennemis étaient des bêtes sauvages ou des monstres atlantéens, on se retrouve dans ce deuxième volet avec une pléthore de gros-bras équipés d'armes à feu, et dont les projectiles sont inesquivables. Le jeu nous offre pour compenser des tas de trousses de soin, mais on perd la satisfaction que l'on avait dans le premier jeu à esquiver les projectiles ennemis.
Des véhicules ont également été ajoutés, mais le jeu ne s'y prête pas vraiment, leur présence provoquera au mieux de indifférence au pire de l'énervement, en fonction des situations.
Enfin l'apparition d'une arme pour tirer sous l'eau, si satisfaisante soit-elle au départ, est à l'origine de nombreux combats sous-marins assez pénibles, à cause de la lenteur des déplacements sous l'eau.
Dans l'ensemble, l'impression qui se dégage de cette suite est une volonté d'ajouter des features sans changer le noyau du jeu. Malheureusement, que ce soit pour des raisons de gameplay ou d'ambiance, le jeu d'origine se prête assez mal à la plupart de ces modifications.
Il est dommage que les développeurs n'aient pas plutôt consacré leur envie de changements à l'amélioration des défauts les plus rédhibitoires du premier opus.