Si mon expression "NRV" était un jeux vidéo, ce serait définitivement Trepang².
Réalisation
Jeu d'action bourrin et déflagrateur, Trepang s'injecte en intravéneuse une grande touche de paranormal avec l'ADN de F.E.A.R. Ce bel hommage se caractérise avec une ambiance d'ombre et de lumière forte, ponctuelle même assomante pour stresser le joueur. Cela s'accompagne de graphismes poussés qui ne vont pas chercher nécessairement le détail mais plus la physique. Comme tout bon plastique graphique qui se doit. Tout l'environnement répond au joueur, que ce soit les corps aspergés de plomb ou le décor.
Ce que j'adore, c'est à quel point Trepang² transpire la passion du FPS début 2000's. Ca veut aller autant droit au but que les couloirs qui mènent à la prochaine arène. Des couloirs créant une tension de badassitude du super-soldat qui recharge toutes ses armes avant d'enfoncer la porte et arroser la pièce de ses SPAS-12 dans les mains.
SPAS-12 Akimbo quoi. Le Ciel a décidé de me bénir personnellement, moi, quand j'ai vu un SPAS-12 dans chaque main. On sent que les développeurs sont des mecs qui aiment se réunir dans le garage de l'un d'entre eux pour boire des bières devant un film d'action hongkongais.
Pour les yeux, mauvaise nouvelle, Trepang² a bu tout le pack de bière (il est 10h du mat) et va pas vous lacher avant qu'on en pleure. Tout pète comme un 14 Juillet ou plutot comme un film de John Woo. Je me suis surpris plus d'une fois à dézinguer tout azimuts juste pour le plaisir de contempler la déflagration jubilatoire voire même cathargique.
Et après s'être enfiler un autre pack de bière, Trepang² se grille une clope bien mérité pour nous plonger dans le paranormal frissonnant. Des petites séquences bien stressantes qui ... je dirais bien "viennent donner un moment calme au jeu" mais c'est pas vraiment le cas. Je dirais qu'elles permettent le progrès dans la petite histoire.
Une histoire et un scénario assez difficile à cerner. Malheureusement, les codecs à trouver ne sont pas vraiment clairs. Cela n'empêche pas le jeu d'être sombre et de s'encadrer dans un univers dangereux. Un univers étouffant soutenu par une musique skrillo-techno-boosté qui sonne comme une douce pillule d'amphétamine pendant qu'un flingue braque ta tempe. Il en va de même pour le Sound Design qui prend aux tripes pour chaque coup de feu et pour chaque cri d'agonie .... après on est pas loin de l'agression auditive donc pensez à baisser les niveaux ...
Gameplay
J'avais mis en brouillon et laissé en suspens. Puis en cette soirée j'écris tout un un pavé mais SensCritique a décidé de l'effacer quand je le publie. Ca m'apprendra à leur faire confiance.
Voilà quand même les gros points :
- Bel hommage à FEAR
- IA ennemis communicative et se déplace intelligement et de manière cohérente
- Une mobilité vive où le jeu force au déplacement
- Boss coriaces
- La fourberie de l'Invisibilité et la bénédiction du Slow-Motion
- Regagner du pouvoir avec de l'agression
- Missions secondaires rajoutent de l'action