Car Akalabeth tenait plus du prototype que du vrai jeu, principalement à cause d’un univers assez étriqué et d’un équilibrage inexistant. Alors qu’Ultima s’aborde vraiment comme un RPG, antique certes, mais au contenu conséquent et tout à fait jouable de bout en bout. Les combats sont plus fréquents, plus faciles, les stats plus complètes et le monde est beaucoup plus grand.
On garde par contre la lenteur assez abominable, à cause parait-il du langage dans lequel le jeu est codé. Voir notre personnage se déplacer à une vitesse d’asthmatique à la surface du monde peut vite devenir assez frustrant.
Mais le plus gros défaut du soft c’est le manque d’informations du manuel. On a pas vraiment de fil rouge, on ne sait pas à quoi sert l’XP, ni comment regagner des PV, ni même où il faut se rendre, bref on tourne un peu en rond, avec la même quête qui se répète en boucle. On se retrouve à acheter une navette spatiale (car le jeu tente le mashup SF/Fantasy sept ans avant Phantasy Star), et on sait pas trop quoi en faire...
Et là pour le coup le fait que le jeu soit d’une taille impressionnante n’aide pas vraiment car si les villes et les donjons sont nombreux une bonne partie d’entre eux ne servent à rien car ils ne sont liés à aucune quête. Un peu le syndrôme Daggerfall avant l’heure, quand on y pense.
Bref, après juste un petit coup de soluce, on comprend comment se lancer dans la quête principale, et à partir de ce moment là on progresse bien plus facilement de quête en quête, en notant les quelques indices proposés par vos interlocuteurs. On massacre des monstres, on délivre une princesse, on a une phase de shoot’em up à la Star Wars, puis on se retrouve face au grand méchant, qu’on équarrit avant de voir les crédits.
Bref même si il y a des tas de petits trucs idiots qui peuvent tuer le fun, globalement on est face à un jeu qui reste encore tout à fait jouable, et dont la proposition tient debout.
14/20