La perfection existe.
Vagrant, sorte d'hybride entre aventure, tactique et Rôle, réussit à accrocher le joueur sur tellement de points qu'il est bien long de tous les énumérer. C' est une réussite en tant que jeu...
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le 15 août 2010
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Vagrant Story est le jeu de toute une vie. D'abord celle de Matsuno qui signe, avec son équipe, sa partition la plus personnelle, livrant au joueur sa vision la plus intime du jeu vidéo. Mais aussi de la mienne. Oui Vagrant Story est mon expérience vidéoludique la plus marquante et la plus bouleversante. Peut-être car elle ne ressemble à aucune autre. Plus certainement car elle tutoie la perfection sous tous ses aspects.
A commencer par son aspect technique. Véritable prouesse du genre pour un jeu 32 bits, Vagrant Story repousse les limites de la PSOne. Prouesse technique nécessaire pour servir l'exceptionnelle mise en scène d'un soft qui ne cesse d'enchaîner les séquences cultes. Et il ne faut pas jouer longtemps pour le comprendre. Le ton est donné dès sa magistrale intro : 30 minutes interactives d'une rare intensité, et d'une rare maîtrise qui place tout de suite le joueur au cœur de l'intrigue et au plus proche des protagonistes, tous charismatiques à souhait.
Ainsi, Vagrant Story met le joueur aux commandes d'Ashley Riot, Riskbreaker de son statut (une milice d'espionnage assez violente du VKP - Valendian Knights of the Peace) devenu une véritable machine à tuer. Ashley est dépêché à la résidence du Duc Bardorba pour stopper les agissement de Sydney Losstarot et de sa secte (le Müllenkamp) qui vient de prendre en otage Joshua, fils du duc, afin de s'en servir comme monnaie d'échange pour faire libérer des membres de sa secte, détenus en prison par le duc. Un troisième protagoniste va rapidement faire son apparition et brouiller les cartes : Romeo Guildenstern, leader pieu des Crimson Blade, travaillant directement sous les ordres du cardinal Batistum et envoyé par ses supérieurs sur les lieux de l'incident pour d'obscures raisons, mais avec deux objectifs : éliminer Sydney pour éradiquer le Müllenkamp et récupérer un mystérieux objet.
L'intro relate ainsi de quelle manière ces trois personnages principaux se retrouveront plongés dans les dédales de Léa Mundis, cité maudite, et théâtre de tous les événements du jeu. S'en suivra un jeu de piste passionnant et déroutant entre les trois protagonistes, jusqu'aux tous derniers instants du jeu. Un cache-cache géant en vase clos dans la ville sombre de Léa Mundis qui révélera les véritables intentions des un et le passé trouble des autres. Un scénario fabuleux, entre suspicion, collusion et trahison, centré sur ces trois personnages (mais pas que) qui se dévoilera mystérieusement au gré de tirades théâtrales aux inspirations Shakespeariennes évidentes. Un modèle du genre servi par une mise en scène maîtrisée de main de maître.
Il faudra donc de la volonté pour appréhender les tenants et aboutissants de l'intrigue. La même qu'il faudra pour maîtriser son gameplay exigent. Non, Vagrant Story n'est pas difficile contrairement à sa réputation. C'est même un des rares jeux (le seul ?) qui permette au joueur de le traverser sans se perdre un seul point de vie. Bien sûr cela reste très théorique, car nécessitant une maîtrise hors norme, mais factuellement c'est possible. Mais il est clairement très exigent. Une exigence néanmoins savoureuse pour en maîtriser les rouages et progresser dans les terres hostiles de Léa Mundis.
L'autre grande prouesse de Vagrant Story est artistique. Le travail de Yoshida est fabuleux, d'abord pour les personnages, mais surtout pour les décors qui bénéficient d'une minutie rare, faisant de Léa Mundis un lieu fascinant. A la bande son, le travail de Sakimoto l'est tout autant. Ainsi ambiances visuelles et sonores sont d'une cohérence à se damner. L'univers de Vagrant Story a été conçu et imaginé comme une oeuvre d'art. Contrat rempli : en plus d'être magnifique, il est unique et jouit d'une personnalité exacerbée.
Vagrant Story est une oeuvre très personnelle, intimiste même, autant dans son développement que dans son appréciation. A ceux qui auront le courage et la volonté de se confronter à son exigence se dévoilera une oeuvre unique et marquante, maîtrisée à la perfection de la première à la dernière minute et parsemée de moments tous plus cultes les uns que les autres. Chef d'oeuvre absolu.
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le 27 août 2016
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