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Sorti initialement en 2018 sur consoles et PC, Warhammer 40 000 : Inquisitor – Martyr a droit à un portage sur la nouvelle génération de consoles, englobant l’ensemble des DLC sortis autour du jeu (plus d’une vingtaine !) ainsi que tous les correctifs existants. Cette version est donc la plus complète du titre, et je dirais même la plus conseillée si vous n’avez jamais approché le jeu puisque vous avez tout pour 59,99 €. Le titre se rapproche d’un Diablo-like que ce soit dans son gameplay ou son esthétique.
Le contenu étant conséquent, je n’ai testé qu’une seule classe, à savoir le Psyker (l’équivalent d’un mage) et en spécialité thermique (autrement dit feu). J’ai conclu les deux campagnes annexes en DLC ainsi que l’histoire principale, testé cinquante missions en ligne à haut niveau, et l’ensemble des missions proposées dans le jeu.
Un contenu conséquent
Le contenu est gargantuesque au vu de son prix, de quoi se perdre au début si on a jamais abordé le titre auparavant. Heureusement il existe de multiples menus permettant de lister les missions qui vous sont accessibles, et résumant votre progression pour permettre aux joueurs de s’y retrouver. Toutes les classes, dont celles introduites par les DLC, sont accessibles dès le début du jeu ce qui permet un choix plus large que la première version : on passe ainsi de deux classes à quatre. L’arbre de compétences en lui-même est gigantesque, accordant des récompenses selon les actions que vous accomplissez, au même titre que les hauts-faits.
Pour l’histoire, elle demeure assez classique dans sa forme, servant plus de prétexte à l’ensemble des campagnes. Un vaisseau abandonné, situé dans le secteur Caligari, est infecté par le Chaos. Membre de l’Imperium, vous êtes déployé là-bas afin de purger les impurs. Un scénario déjà maintes fois vus au sein de Warhammer 40 000 mais qui permet d’introniser aussi bien de multiples antagonistes que proposer un nouveau décorum. Les DLC apportent ainsi d’autres belligérants tels que les Eldar noir, Kroots et les Tyranides (mes préférés !). Au vu de l’univers étendu qu’est Warhammer 40 000, cela fait plaisir de voir qu’un récit propose différents ennemis et factions, même si j’aurais aimé en voir plus que ce soit du côté des alliés (les Space Marines c’est sympa, mais ils sont pas seuls) et des ennemis (comme des orcs, tau, necrons…). Notez que la campagne principale se divise en deux branches, selon les choix que vous opérez.
En dehors du récit, Warhammer 40 000 : Inquisitor – Martyr propose des missions libres proposant aussi bien des cibles à éliminer, que de la recherche de matériaux, ou constituer une cabal, l’équivalent d’un clan.
L’ambiance Warhammer 40 000 est d’ailleurs bien présente, avec une carte stellaire divisée en plusieurs parties qui se déverrouille selon certaines conditions. La carte est vaste, permettant d’aborder les différentes campagnes au bout de quelques heures de jeu. Des modificateurs de niveaux permettent d’adapter la difficulté, obtenir plus de récompenses mais, en contrepartie, les ennemis gagnent en bonus pour opposer une meilleure résistance.
A l’instar d’un Diablo like, vous avez en votre possession une panoplie d’équipement avec différentes raretés et statistiques. La forge vous permet de créer de nouveaux accessoires à l’aide de plans obtenus en récompense de missions. Certaines capacités peuvent être améliorées à l’aide de la recherche adéquate, et ce à l’unité, si vous ne souhaitez pas tout modifier en changeant d’équipement. D’ailleurs, lorsque vous créez vous-même un élément à partir d’un plan, vous pouvez ajuster les capacités en les modifiant jusqu’à satisfaction. Hormis quelques rares matériaux, la plupart peuvent être trouvés facilement grâce à la fonction recyclage de la forge.
Deux sets d’armes peuvent être préparés en amont au sein du hub. Sets qui demeurent accessibles même en mission, puisqu’une simple pression de la touche droite de la croix multidirectionnel permet de basculer de l’un à l’autre. De quoi varier et permettre de s’adapter aux différentes situations en temps réel.
Un autre élément vous aidant dans votre avancée n’est autre que l’inoculateur, une capacité aux multiples fonctions. C’est un atout non négligeable, surtout au sein d’immenses batailles. A vous de le personnaliser selon votre façon de jouer puisque l’objet propose aussi bien soin, boost, que réduire le temps de recharge de l’inoculateur.
Contrairement à Diablo, vous ne voyagez pas directement sur la carte. Vous sélectionnez une mission et vous êtes téléportés dans cette dernière. Les sessions sont courtes, ce qui n’est pas un défaut. Cela permet d’accomplir des missions sans y passer des heures, parfait si vous souhaitez mener de courtes sessions seul ou entre amis. Mais en tant qu’habitué de la formule Diablo, ce parti pris peut désarçonner les premières fois.
Une technique soignée
Niveau technique, on reste sur un visuel propre avec cette vue de dessus propre au Diablo like permettant de saisir aussi bien l’emplacement de votre personnage que des troupes ennemies. Le sound design permet d’apprécier les différentes attaques (sorts, armes à feu) en leur assignant une sonorité propre. Les temps de chargement sont rapides, un défaut inhérent à la version PS4 qui a été corrigé.
La DualSense est exploitée, majoritairement à travers le micro. Les ordres de mission proviennent directement de ce dernier, accentuant l’immersion. Les vibrations sont plus ou moins fortes selon les actions opérées. Par contre les gâchettes ne sont pas utilisées, ce qui est bien dommage. Après, servant à lancer des capacités au même titre que les boutons de base, un retour haptique aurait pu désarçonner le joueur.
Petit élément qui m’a gêné malgré tout. Il est possible d’afficher une mini-map afin de s’y retrouver. Malheureusement après chaque interaction avec un PNJ ou une cinématique, il faut afficher la carte manuellement puisqu’elle s’est retirée. Rien de dommageable mais j’aurais aimé un affichage constant.
Aparté sur les trophées
Malgré ses qualités, Warhammer 40 000 : Inquisitor – Martyr pourra faire fuir les chasseurs de platine. Non pas à cause du nombre impressionnant de trophées (78 tout de même), mais du fait que nombre d’entre eux sont bugués. Avec la version PS5, il est possible de suivre l’avancée de nombre d’entre eux reposant sur un nombre d’actions à accomplir. Hors, plusieurs trophées voient leur progression bloqués à 0, ce qui les rend impossible à obtenir. Si vous cherchez à décrocher le platine de vos jeux, mieux vaut vous restreindre à la version PS4. C’est bien dommage car le jeu va être mis au ban par une bonne partie de la communauté à cause de cet aspect.
En résumé
Si vous appréciez l’univers Warhammer 40 000 ainsi que les titres Diablo like, Warhammer 40 000 : Inquisitor – Martyr saura vous contenter pendant des heures avec son contenu riche en campagnes et missions annexes. Le multijoueur est loin d’être désertique et permet une approche différente aux missions, avec une véritable cohésion d’équipe à avoir en haut niveau de difficulté. On regrettera juste des bugs inhérents aux trophées qui éloigneront les chasseurs de trophée d’un titre pourtant très distrayant.