WG Realms 2 Siege Breaker par leo03emu
J'ai tout de même joué à pas mal de Doom-like ces derniers mois : Duke Nukem Eternity, The Ultimate Torment & Torture, Duke Nukem BDP the gate, Mega Man 8 bit Deathmatch, Doom 3 classic, AEons of Death.... Avec WGR2 (sortie en 2009, véritablement fini en mars de cette année), on retrouve la base de Duke Nukem 3D, mais en grandement modifié. Rebelote pour essayer encore un Doom like à l'ancienne, mais bon, c'est plus fort que moi.
Il s'agit donc d'un fps dans la lignée des années 90, avec beaucoup de fantaisies, beaucoup de violences, et des niveaux assez complexes qui demandent parfois de regarder la carte. On incarne DOUK NOUKEM qui se retrouve plongé au milieu de nulle part car une sorte de magicien l'a sauvé d'une mort certaine. Paf ! A partir de là, Duke doit tracer sa route à travers des contrés infestés de monstres. Mais tout d'abord, dix bonnes minutes où on doit comprendre ce que l'on doit faire. Il s'agit en fait d'une mise en jambe afin de bien comprendre que WGR2 n'est pas qu'une succession de combats bourrins, mais aussi des niveaux assez grands et labyrinthiques. Dix minutes assez chiantes où on n'a qu'une tronçonneuse et où on doit trouver des espèces de piles blanches et bleu qui servent à ouvrir des portes, mais c'est nécessaire. C'est l'occasion de voir une des idées du jeu : les âmes. Certains ennemis libèrent une âme en mourant. Cette âme vous suit, vous aide dans vos combats, mais elle sert aussi à ouvrir certains murs, où elles sont alors consommés. Une autre idée qu'on apprend durant ces dix minutes : le système de coffre. De l'argent peut trainer dans certains coins du jeu, ou bien dans les poches des ennemis. Cet argent permet d'ouvrir les coffres que l'on trouve sur notre chemin, contenant divers bonus. Enfin, et non pas des moindres, une barre de puissance en haut à droite de l'écran se remplit au fur et à mesure que l'on tue des ennemis, et se vide quand on se fait blesser. A tout moment, on peut utiliser cette barre de puissance pour invoquer une phase où le héros est surpuissant, invoque des monstres, des éclaires, se régénère, et tout un tas de chose que l'on peut choisir. Duke appelle ça le « ASS KICKING TIME ! ».
Heureusement, on comprend vite le principe de ces idées. Une fois cette phase de didacticiel terminé, on parvient enfin à récupérer une vrai arme, le fusil à pompe, et là, LA, les choses sérieuses commencent enfin ! Les têtes volent, les monstres débarquent à foison, le sang et les boyaux giclent, et on commence à avoir le niveau bien en tête. Le jeu mélange donc des éléments de Duke Nukem 3D et d'Hexen, avec des musiques venant de Doom, Unreal, Castlevania et compagnie... Avec ça, se rajoute tout un tas d'élément originaux (coffre, ass kciking time, âme). Le jeu est découpé en quatre chapitres : le premier (Siege breaker) est assez classique et vous met bien dans le bain, le meilleur pour débuter. Le second (Castle Demonhorn) est en réalité un immense château rempli de pièges et de monstres, sans doute la plus grande carte que j'ai jouée sur un Doom like. Elle rappelle beaucoup d'une certaine manière les donjons des Zelda. D'ailleurs, c'est à la fin de ce chapitre qu'on débloque un nouveau personnage, Jedrick. Le troisième chapitre (WG realms) met un petit temps à démarrer, tout comme Siege breaker. Le premier niveau nécessite de trouver trois interrupteurs permettant d'ouvrir une trappe. Enfin, le quatrième chapitre (Chaos realms) est en réalité un long niveau linéaire et très bourrin, un peu à l'opposé du second chapitre. Le boss final de ce chapitre manque de peu de provoquer une crise cardiaque au moteur 3D.
Si Duke Nukem a un lot d'armes finalement assez classique, Jerick se joue assez différemment. En fait, essayez de penser à une version musclée de Link (encore Zelda !). Il a un bouclier lui permettant de se protéger de la plupart des attaques ennemies. Il a aussi une sorte de couteau magique. Lorsqu'il touche un ennemi avec cette arme, le monstre devient alors un allié. Attention cependant, chaque coup consomme une « munition », donc ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air. Jerick a aussi un marteau, qui permet de faire des dégâts à chaque ennemi aux alentours ou de le lancer afin qu'il agisse comme une sorte de boomerang. Là encore, il s'agit d'une attaque à utiliser que durant les moments difficiles. Le marteau est d'ailleurs particulièrement efficace contre les boss. Une autre arme, l'arc. La seule arme à distance normale. Plusieurs types de munitions sont disponibles : les flèches normales, les flèches multiples, les flèches caméra, les flèches réfrigérantes, les flèches de feu, et les flèches bombes. Enfin, l'épée d'Apollon permet de lancer une attaque éclair sur un ennemi à distance. Jerick est assez étrange à jouer au départ, surtout avec ses armes de mêlées, mais une fois qu'on a compris le truc, il devient très intéressant. Comme je le disais, il se joue vraiment comme une sorte de Link à la première personne, en éructant d'une voix rauque « NICE CORPSE » à la vue d'un cadavre. Jerick peut aussi charger lorsqu'on appuie deux fois très vite sur la touche « avancer ». Il fonce alors à 2OO à l'heure et peut repousser certains ennemis avec son bouclier.
Et c'est vraiment fun. Les niveaux peuvent être difficiles et confus, mais rien de véritablement grave, surtout après avoir connu BDP The gate. WGR2 s'adresse tout de même aux vieux de la vieille. « Créée par des fans, pour des fans ». Visuellement, c'est le moteur de Duke Nukem 3D, mais tout a été refait. On reconnait bien sûr certains monstres de Doom ou d'Hexen, mais on a vraiment l'impression de jouer à un tout nouveau jeu et non pas à une simple extension. Pour se faire une bonne opinion, voici une petite sélection de vidéos :
Montage de plusieurs séquences de gameplay qui fait office de bande annonce. Elle représente assez bien le jeu (même si elle ne montre aucune séquence avec Jerick):
http://youtu.be/2-noGsS3Ytw
Vidéo de gameplay classique sans aucun montage:
http://youtu.be/xVz9UBXKou0
Vidéo de la partie « chiante » du jeu pour ceux qui sont vraiment paumé au début du premier chapitre:
http://youtu.be/aHTVt6m7K-M
WGR2 donne vraiment l'impression d'un jeu qui serait sorti il y'a dix si cette mode de Doom-like avait duré un peu plus longtemps. Fun, viscéral, violent, level design complexe... Aussi bon qu'Ultimate Torment and Torture. A réserver tout de même à ceux qui ont Doom et Duke Nukem 3D qui coule dans leurs veines, en raison de la difficulté général du jeu et du style de gameplay. Il ne vous reste plus qu'à vous rendre sur le site officiel http://two.wgrealms.com/ et à le télécharger gratuitement, sans même avoir besoin de Duke Nukem 3D. Je déconseille au passage l'utilisation du Polymer.