Par Jérôme Dittmar

On vous l'avait promis depuis des lustres, vous baviez devant les screens et les vidéos depuis des mois, voire des années ; aujourd'hui il est là, dispo, à télécharger sur le PSN pour un tarif dérisoire. Annoncé puis retardé avec des explications comme Sony sait si bien les donner, le tant attendu WipEout HD sort enfin de son bois digital. Pour en parler, il faut revenir en arrière, en 1995, quand la première version sortait sur PS1. A l'époque, WipEout de Psygnosis représente le mètre étalon technologique de la toute nouvelle console de Sony. Il y avait bien Tekken ou Toshiden comme dignes représentants de la 3D, mais là c'était autre chose, presque un rêve qui s'exauçait, ce fantasme enfin réalisé de courses futuristes hyper stylisées. Plus encore, WipEout ne tarde pas à incarner ce qui sera l'un des éléments clés de la politique propre à Sony : un jeu branché. Avec ses graphismes conçus en partie par The Designers Republic, sa techno british dernière génération (Chemical Brothers, Prodigy), WipEout démocratise, à sa manière, le jeu vidéo. Il est le jeu tendance par excellence qui nous sort enfin de l'ère kids et teenage de Sega / Nintendo. Désormais, on vise un public plus mûr, contemporain et au fait des dernières innovations artistiques ou technologiques. WipEout, c'est un peu le jeu trip tant attendu, un descendant du psychédélisme nourri à la SF et parfaitement en osmose avec ces middle nineties où la techno devient un mouvement populaire. Rarement un jeu n'a autant été synchrone avec son époque, voire avant-gardiste. Sans aucun doute un détonateur et un acteur de poids dans la popularité de la PlayStation. On pourrait ainsi marquer d'une pierre blanche la sortie de WipEout dans l'histoire du jeu vidéo. Car davantage encore que le produit d'une génération, le jeu s'est imposé immédiatement pour sa qualité technique, ses graphismes, son impression de vitesse. En 1995 sur PS1, c'était le dernier cri, aucun autre titre ne pouvait rivaliser et donner plus l'impression de vivre avec son temps. Chaque version pour chaque nouvelle console deviendra alors une manière d'actualiser cette sensation, ce présent absolu qui nous immerge dans une modernité technologique. Car finalement, d'un jeu à l'autre, le gameplay n'a pas beaucoup changé et le principe reste fatalement le même. (...)

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Chro
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le 9 avr. 2014

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