Parlons de Yakuza : Kiwami !
Pour ceux ayant envie de lire celle du 0 (https://www.senscritique.com/jeuvideo/Yakuza_Zero/critique/126140756) (50% de ma critique Kiwami est copiée de 0)
cette critique est relativement recyclé de ma critique sur le 0. Ce n'est pas une question de flemme (oui), mais surtout que BEAUCOUP de point dans 0 sont exactement pareil dans le Kiwami et ça sera sûrement pareil dans les suites. Puis, Yakuza est un peu un cours de Recyclage dans le fond, c'est un peu le message subliminal du jeu, je l'ai compris ça, donc je fais pareil.*
Chapitre 1 : The dragon of Dojima
Yakuza Kiwami est le remake du premier épisode sorti initialement sur Playstation 2 en 2005. Ce remake donne vraiment une nouvelle jeunesse au jeu et permet donc a beaucoup de nouveaux joueurs de découvrir la licence Yakuza ! Malheureusement, avant Kiwami, un épisode préquelle qui date de 2015 vient foutre le bordel et pas qu'un peu. Pourquoi ? disons qu'en terme de scénario, il est préférable de faire le 0 en premier, de commencer par le... commencement. Le problème est que 0 est un très gros jeu, que ce soit scénaristiquement, en terme de contenu, de combats, en réalité et sans méchanceté, tout est MIEUX dans l'épisode 0. Ceci étant, Kiwami reste une bonne pioche, un bon Yakuza, mais il fait largement plus office "d'extension" comme il ne propose quasiment rien de neuf, si ce n'est des choses en moins. Le gameplay est moins profonds, l'histoire est moins intéressante, le jeu est plus cours, moins surprenant visuellement et moins variés (qu'une seule ville), arf quoi. Néanmoins, il est impossible de dire que Kiwami est un mauvais jeu, ça reste du Yakuza pur jus, un jeu avec beaucoup de contenu tout de même que ce soit en mission, en exploration (substories), l'ambiance est toujours excellente, tout comme les personnages, la musique aussi. Juste que (pour moi) ça ne sera pas un épisode aussi marquant, voir même un épisode un peu frustrant par moment.
Pour résumer mon résumé (putain) Kiwami vaut le détour, il faut juste le prendre pour une extension du 0, n'attendez pas un jeu qui offre encore plus au risque d'être déçu, il est clairement moins de "tout" et pourtant ça reste un bon jeu si vous avez aimé le contenu proposé dans Zero !
Scénaristiquement, Kiwami est donc la suite de 0, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, on tient la suite des aventures de Kiryu Kazuma, un homme au charisme qui dépasse l'entendement, mais naïf comme un enfant de 5 ans. L'aventure bien qu'assez longue a démarré offre quand même un scénario assez solide avec des rebondissements sympathiques, de nouvelles têtes viennent se greffer à l'aventure aussi, évidemment. Pour résumer, dans cette suite, les années passent (10 ans de prison loul), et une nouvelle "vie" qui démarre par la suite, parce que tout change en 10 ans, les amis comme les ennemis. En mauvais point, je dirais que l'évolution d'un certain personnage m'a complètement rendu fou, je parle de Goro Majima. Son histoire, son charisme, dans 0, c'était un putain de personnage profond et intéressant avec un background plein de matière et dans Kiwami... il est différent. Alors certes, c'était prévu depuis la fin de 0, on le voit devenir chiant, mais a ce point ! le truc vient complètement niquer l'aventure, je n'ai vraiment pas plus apprécié Majima que ça dans cet opus alors que base (dans zero) je l'adore !
L'univers de Yakuza est toujours aussi réussi dans Kiwami, il faut adhérer au délire qui mix le très sérieux au comique de répétition. Je veux dire, l'univers est complètement bipolaire, dans le scénario principal, on tient quelque chose de très sérieux (globalement) et tout ce qui touche a l'annexe est souvent complètement con, c'est souvent dans ce genre de situation que Kiryu brille par sa naïveté ambiante x).
La mise en scène est en demi-teinte, pas mauvaise, mais très peu marquante. Disons que la plupart des missions annexes vont être un plan semi-fixe avec des boites de dialogues non doublés (uniquement lecture) et que le jeu brille uniquement par moments dans le scénario principal où l'on ressent vraiment que le budget a été conséquent sur certaines séquences. En gros, ça passe, mais ça manque un peu de rythme parfois (surtout dans l'annexe).
Chapitre 2 : kiryu chan... oh putain
Kiryu Kazuma est donc de retour dans ce Kiwami pour une nouvelle aventure remplie de suspense. Kiryu est un personnage que j'apprécie beaucoup, son style visuel lui donne un charisme indéniable et une aura de puissance émane de son regard, mais Kiryu est aussi quelqu'un d'une naïveté assez peu commune. Je veux dire, clairement le personnage est "bipolaire", il peut être d'une intelligence rare dans l'histoire principale (j'abuse peu) comme il peut être d'une stupidité sans nom lors des quêtes annexes. Ça doit être pour ça que je l'aime bien, il fait assez humain au final, dans ses qualités comme dans ses défauts. J'attendais de lui une évolution "mentale" (parce que ouais, ça va 2 minutes au fond être aussi débile) mais ce n'est pas encore dans cet épisode que Kiryu atteint la maturité cérébrale. Pour reprendre la phrase de quelqu'un qui m'avait fait rire, Kiryu dans Kiwami pourrait trouver une seringue par terre et se piquer avec pour savoir ce qu'elle contient, ouais on est à ce niveau. J'abuse un peu en disant ça, mais bon, ça me fait rire X)
Le jeu comporte aussi énormément de nouveaux personnages charismatiques, je pense au détective Data-san qui va aider Kiryu dans son enquête, un policier qui va au bout des choses, mais qui recèle pas mal de petit problème familiale (qu'on va voir évoluer dans le jeu). Je pourrais parler d'Haruka, une petite fille de 9 ans qui va devenir "la protégé/fille" de Kiryu durant l'aventure. C'est sûrement le personnage que j'ai le plus hâte de voir évoluer (la relation entre les deux) puisqu'elle me semble bien partie pour être dans l'aventure un bon bout de temps. Je ne parlerai pas de tout le monde, ce n'est pas ce qui manque dans Yakuza les personnages, vous allez en adorer certains, en détester d'autres, mais tout le monde ajoute un truc au jeu.
Ma plus grosse déception vient surtout de Goro Majima, personnage culte du Zero ici recalé au rang de comique de répétition absolument ignoble. Le "Majima Everywhere", plus précisément Majima PARTOUT va vous suivre tout le temps, faire des blagues, trouver une raison de combattre, c'est chiant. Je veux dire, Majima avant avait une putain de prestance, un background et une histoire qui avait un intérêt, je n'ai rien retrouvé de tout ça dans Kiwami, juste une coquille vide faisant office de boss régulier, boarf. Je resterai gentil, il m'a quand même fait rire de bonne foi a quelques reprises, dans des moments innatendus.
Autant parler des antagonistes... bah c'est... frustrant ? ah ouais, pour sûr les antagonistes sont réussis de A aaaaa Z, tête de con hypocrite ? CHECK, costard de fils de p*** CHECK, dialogue de gros enculé de sa race ? CHECK, ambition de trou du cul ? CHECK, oui, vous allez vraiment vous sentir baisé par les méchants dans ce jeu et l'envie de leur cracher à la gueule est présente toute l'aventure. Je me suis senti autant impliqué que Kiryu, se sentir mal, détruit et trahi sans vraiment avoir de choix, ça fait partie du fardeau à porter pour lui.
Le bestiaire est composé d'humains en tout genre, idiot, motard, breakdancer, nouveau riche (je ne déconne pas), Yakuza, etc... disont que le jeu ne brille pas par la variété des adversaires. Par contre, les boss eux sont plutôt nombreux en plus de pas toujours être facile à combattre. Pattern plus rapide, plus surprenant qu'un ennemi basique, souvent plus résistant au stunt, autant dire que l'affrontement contre un boss n'est pas signe de repos, loin de là.
Yakuza Kiwami, c'est une bande de Yakuza (des familles) qui ont leur compte a régler, le ton pourrait sembler sérieux pendant la totalité de l'aventure ??? et pourtant non, l'humour règne dans Yakuza et signe avec brio un univers mêlant sérieux et humour sans jamais dépasser dans l'un ou dans l'autre. Après, on accroche ou pas à l'humour jap, c'est toujours un peu spéciale. Le chara design est digne d'un jeuxvidéo Japonais, on nage dans du Yakuza style du début à la fin, les personnages ont de la gueule, le mot "STYLISH" pourrait bien aller dans ce jeu. Par contre, tout ce qui touche à l'animation et globalement la modélisation est plutôt correct, mais ne le dépasse jamais.
Le doublage est uniquement en Japonais (OI) et les sous-titres uniquement en anglais. Donc, pour les anglophobes, je ne peux pas vous conseiller Yakuza, car le jeu est composé de BEAUCOUP de texte et ça peut devenir un vrai calvaire pour vous. Donc, point noir au milieu du visage ça... les mecs, les gaaarrsss, pourquoi vous ne faites pas une pu**** de traduction ? ça ne semble pas si difficile, surtout que ça semble bien se vendre quoi. Petite information, une traduction sur (PC) fanmade est disponible
Chapitre 3 : Kamurocho... again
Comment décrire Yakuza Kiwami ! on va commencer par le monde qui entoure ce jeu. Yakuza Kiwami se passe dans la ville de Kamurocho, un monde semi ouvert qui comporte une ville incroyablement magnifique et vivante comme jamais en plus d'être extrêmement détaillée (souci du détail), mais possède une technique désuète sortie de la dimension Playstation 2. Oui, la ville est impressionnante au premier coup d'oeil, c'est franchement impressionnant et difficile d'être de mauvaise langue avec ça, mais purée de pommes de terrou, c'était possible de faire plus de murs invisible ? non ? bah si, FF XV HUM. Non mais plus sérieusement, la ville de Kamurocho est vraiment composé de 50% de murs invisible voyant, c'est le seul détail qui fait vraiment tache au tableau tant c'est disgracieux par moments... mais passons. Au moins, comme je le dis plus haut, ce n'est franchement pas désagréable pour les yeux et le quartier est assez varié pour offrir un vrai dépaysement !
Donc, les missions principales se passeront dans la ville aux murs fantômes, mission qui font avancer le scénario de façon linéaire, il est totalement possible pour un joueur de se focuser uniquement sur ça si seulement l'histoire l'intéresse, même si ça serait passer a coté de 50% du jeu et surtout avoir de la difficulté vers la fin X). Mais Yakuza Kiwami propose tellement plus qu'une histoire, rentrons dans le vif du sujet !
Les missions annexes sont déclinées en 1001 , le jeu possède un nombre incroyable de substories (donc des histoires concernant la plèbe) assez bien intégré a l'aventure. La ville regorge de vie, les habitants ont leurs problèmes et les quêtes annexes tournent fluidement autour de ça dans la ville. Le schéma est un poil répétitif au bout de la 20ieme mission, mais l'humour fait souvent mouche et l'envie de découvrir tout ça est bien présent. Par contre, autant parfois ça me faisait rire, autant parfois la morale état franchement douteuse et vraiment impertinente voir même frôlant la folie tant ça n'avait aucun sens de stupidité. Par contre, je regretterai un cycle jour/nuit non-présent en temps réel, mais uniquement lors de l'avancement du scénario, on voit les ficelles, mais ce n'est pas trop grave.
PFFF, si je vous dis que ce n'est pas tout ? CAR OUI, en plus de tout ça, le jeu offre des activités en tout genre (beau ling, billard, fléchette, baiseboulle, arcade de jeu, etc....) a ne plus savoir quoi faire. En vrai, je pense qu'il faut jouer comme j'ai fait pour bien profiter du jeu tant l'aventure est généreuse, jouer sans se prendre la tête. Pas vouloir faire le 100%, pas vouloir forcément TOUT faire pour tout faire, on s'écoeure rapidement sinon.
Puis en plus de tout ça (non mais oui, ça n'arrête pas), le jeu possède des défis de combat (CLIMAXOU BATTLEOOOOO) d'une difficulté assez ardu, faut être motivé.
GROS B MOLLE Le délire autour de Majima Everywhere, hein... l'idée est peut-être sympathique, mais non merci quand même. Je ne sais pas quoi dire, vraiment, je n'ai rien contre l'idée de combattre de temps en temps un Majima devenu complètement barge depuis la fin du 0, ça me va, surtout que des séquences vraiment drôle comme le cabaret ou le moment zombie m'ont vraiment fait rire, mais... mais oui, mais putain, Majima est casse couille au final, avec de la malchance, vous aurez droit à des combats d'une longueur abominable et ce parfois 2-3 fois de suite ou presque, le délire qui aurait pu faire sourire de temps en temps en devient d'un pénible, voir Majina ne me fait plus sourire, il me fait juste perdre mon temps... Majima Everywhere est l'exemple parfait qu'une bonne idée n'est rien sans une bonne exécution derrière. Comme chacun de mes critiques en fait, ça part d'une bonne intention pour un résultat qui donne la chiasse, fuck off.
Chapitre 4 : Le meilleur mode de combat ? Branleur !
Maintenant, il faut parler du gameplay, que dire si ce n'est que je le trouve sympa, mais clairement pas dingue. Pour commencer, Yakuza offre un système de combat orienté sur les finish moves, au contraire d'un Bayonetta, la fluidité n'est pas au rendez-vous, mais la philosophie n'est pas la même. Yakuza propose quelque chose de lourd, imprécis et franchement redondant sur la longueur et pourtant ça reste un système de combat qui fonctionne. Pourquoi ? simple d'accès, le jeu se base sur le finish (tous plus violent et marrant à faire les uns que les autres) & les sensations en mains sont plutôt réussie. Plusieurs styles de combats (4) qui offrent une diversité assez intéressante (même si changer de style en combat casse le rythme tant l'animation est longue...) selon les situations en jeu, les objets du décor pouvant faire office d'armes mortelles pour certains styles. Le problème vient vraiment de la redondance et de l'imperfection des détails, le lock et l'esquive ne sont pas précise, la hitbox est parfois bizarre et les ennemis un zeste trop résistant par moment ou chiant sur la longueur (aka les boss qui ne vacillent jamais loul). Globalement, ça reste du correct, j'ai bien apprécié les sensations en jeu (plusieurs coups disponibles, de nouvelles attaquent que le joueur peut upgrade, des armes secondaires, etc...) mais ça devient lassant sur la fin.
Un autre problème aussi du jeu, c'est bien l'agression lors de l'exploration, dans Yakuza, vous avez deux situations, l'exploration/quête dans la ville avec un personnage qui ne peut interagir avec pas-grand-chose (enfin, hormis les activités, je veux dire) et la baston qui vient détruire l'envie d'explorer. Vous savez, j'ai eu l'impression d'avoir un panneau dans le visage (bande de PD, je vous encule vous et votre famille avec ma grosse bite de noir, cordialement, Kyriu). Aucun sens certes, mais vue comment Kyriu se fait agresser dans ce jeu... ça devient limite ridicule.
L'intelligence artificielle est digne des jeux d'aujourd'hui, conne au mieux conne. Non, mais en vrai les ennemis sont plutôt agressif en combat (parfois) alors que bon, je ne sais pas trop quoi dire, je la ferme. Niveau difficulté, c'est plutôt facile dans l'ensemble même si par moments (les boss surtout) peuvent être d'une difficulté assez ardue si le joueur n'est pas un minimum préparé (en soin comme en level).
Le jeu ne propose pas d'énigme si ce n'est l'éternelle question de POURQUOI ON SE FAIT AUTANT AGRESSER PURÉE.
La bande sonore est globalement de très grande qualité, les thèmes sont assez variés et dynamise les situations épiques comme tristes. Dame da ne. Dame yo dame na no yo
Conclusion : imparfait, un peu long par moment, techniquement daté, nul doute que la saga mérite mieux en terme de mise en scène et mériterait une ville bien plus libre ! Pourtant, Yakuza Kiwami reste un jeu qui m'a conquis (moins que 0), de par sa beauté visuelle, de son scénario somme toute intéressant et ses personnages dans l'ensemble charismatiques ! Nul doute que je ferai le reste de la saga. J'ai envie de dire, essayer cette saga au moins une fois (si vous n'avez pas peur de l'anglais) ça vaut clairement le coup de la découvrir !