Un dungeon-rpg... mais pas que

Le dungeon-rpg revient à la mode et force est de constater que certains titres s'en tirent mieux que d'autres : c'est le cas de ZHP.

Avec Nippon Ichi aux commandes, on ne pouvait s'attendre qu'à quelque chose de grandiose, et bien c'est réussi : ZHP revisite avec brio un genre qui commençait à péricliter, ce qui saura satisfaire tant les fans de la première heure que les nouveaux venus.

On suit l'histoire d'un individu lambda qui, suite à un hasard malencontreux, se retrouve à devoir remplacer à la dernière minute l'invincible "Unlosing Ranger" pour son combat on ne peut plus cliché contre le terrible "Darkdeath Evilman". Comme il faut s'y attendre, notre anti-héros subit un échec cuisant, mais échappe à la mort en étant téléporté in-extremis dans la base secrète des super-héros, basée sur Bizarro-Earth, une version alternative de la Terre.
À partir de là commence l'entrainement difficile du personnage à travers une série de donjons destinés à révéler ses capacités cachées de héros.

Bien que le pitch de base reste simple, le scénario sait se faire intéressant car rempli d'humour et servi par une galerie de personnages hauts en couleurs. Les dialogues sont bien pensés, jubilatoires et pleins de références diverses et variées aux mangas et animés, dont ZHP est une parodie assumée.

À chaque entrée dans un donjon, notre personnage revient au niveau 1, ce qui permets une progression séparée de l'évolution générale. À l'issue du bloc d'étages, les niveaux accumulés font progresser légèrement les statistiques globales, faisant commencer le personnage avec un niveau 1 plus puissant au prochain combat. C'est un peu brouillon mais le système est efficace et évite, dans une certaine mesure, que le personnage ne soit trop puissant dès le début d'un donjon.

Des centaines de pièces d'équipement viennent booster les caractéristiques et offrent chacune un pouvoir au personnage, permettant d'adapter les techniques utilisées suivant le style de jeu adopté. On pourra par exemple choisir de se munir d'un casque permettant de manger ce qui n'est pas comestible pour éviter de mourir de faim, ou encore de griffes volant des objets aux ennemis. Cela autorise de nombreuses possibilités de combinaisons et, point sympathique, la musique s'adapte à ce que l'on porte (dans certains donjons tout du moins), faisant varier les paroles du "générique" du héros.
Les objets peuvent être fusionnés afin de combiner leurs capacités et caractéristiques, de manière à obtenir un équipement toujours plus puissant.

Mais les améliorations ne s'arrêtent pas là ! Il est possible d'installer des objets dans le corps du héros afin d'améliorer ses statistiques. Certains composants spéciaux à greffer donnent des capacités spéciales comme la possibilité de conserver des objets après être mort ou même de ressusciter une fois lorsque la situation tourne au désastre. La gestion du corps du héros est très riche et je ne m'étendrai pas sur l'ensemble des possibilités offertes par le système, telles que les sources d'énergie héroïque ou les variateurs de flux.

Le camp de base du héros est personnalisable à souhait en installant ou modifiant les différents bâtiments s'y trouvant : clinique, forge, gendarmerie spatiale,... Chacun d'eux a une utilité spécifique qui, en général, simplifie la progression dans les donjons. On pourra par exemple demander à recevoir des pique-niques afin de refaire le plein d'énergie vitale lors d'une exploration ardue ou alors préparer de l'équipement de rechange pour faire face aux situations imprévues. Les employés de chaque bâtiment peuvent être entrainés de manière à accomplir leur travail avec une plus grande efficacité. On pourra d'ailleurs aller jusqu'à remplacer ceux-ci par des monstres rencontrés dans les donjons si ces derniers s'avèrent plus efficaces.

Au final, ZHP est un excellent jeu qui a su garder les bases du dungeon-rpg tout en renouvelant le genre, et apporte au joueur une expérience de jeu incomparable, de par les possibilités titanesques qu'il offre ainsi que par son scénario hilarant et efficace. À tester absolument.