Il est courant de basher les Zelda Cdi à outrance. C'est un peu comme basher du COD ou se plaindre du vide de la Vita : c'est dans les moeurs.
Et pourtant c'est pas si mal que ça, tentons sa réhabilitation.
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"Zelda Cdi est attaqué par les forces du mal de fanboy, je pars pour Gamelon pour l'aider"
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Pour ceux qui sont allergiques à Mr Scato Video Game Nerd ou encore Joueur du Grenier, le contrat relatif au Cd de la SNES impliquait deux concurrents appelés Philips et Sony. Au final les deux se sont vus opposer une fin de non recevoir.
Qu'à cela ne tienne:
- Sony va développer son petit protégé qui deviendra la Playstation.
- Philips fera de même et gardera (pourquoi que lui?) 3 licences Zelda et 1 Mario
Et c'est à partir de là que les passions se déchaînent.
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"Je vais prendre la triforce de la neutralité pour me protéger"
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On met le CD dans la console, et le spectacle commence. Les vidéos sont tout bonnement un gros doigt d'honneur à Paint. Les personnages tremblent, se déplacent bizaremment.
Mais le pire de tout reste certaines actions de Zelda avec notamment une princesse qui pleure en mimant un joueur de violon.Les graphistes cinématiques ne sont pas seulement mauvais, mais aveugles aussi.
Pour leur défense, c'est une équipe de 4 personnes d'un studio amateur Russe, avec moins de moyen qu'un RPG MAKER. Les vidéos sont devenues aussi mythiques que des beaux nanars.
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"Réveille toi Impa, nous partons"
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S'arrêter sur cette mise en bouche est d'ailleurs une grosse erreur. Les différents endroits que traverse Zelda sont vraiment travaillés pour un jeu de 1993. Dans ceux ci, elle devra secourir son royal père n'étant jamais revenu de sa croisade pour sauver le duc d'Onkled. Link a bien tenté d'aller le chercher, mais à son tour il s'est fait avoir comme un débutant.
Le jeu se déroule en sorte de va et vient entre les différents personnages du jeu.Et c'est assez dommage que, même s'ils sont aussi bien dessinés que dans l'introduction, ils n'aient pas été réutilisés par la suite car mine de rien chacun a sa personnalité et sa propre histoire dans cet univers.
Les boss, personnages secondaires et héros de l'histoire ont chacun leurs répliques, parfois ridicules, parfois intéressantes mais toujours dans un but de cohérence de l'aventure (oui il y a une aventure).
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"Et les morts se lèveront, et les vivants seront leurs esclaves."
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La musique a aussi été assez honteusement occultée. Contrairement à Link FOE, l'acharnement sur le synthé est moins présent, et certains niveaux bénéficient de très bons morceaux (notamment le palais de Zelda) qui n'ont rien à envier à certains jeux de la série principale.
Le point bloquant reste quand même le gameplay. Malgré quelques bonnes idées comme à Sakado, le jeu souffre du même problème que Face Of Evil : la manette n'est pas adaptée.
Cette espèce de télécommande oblige à faire des mouvements rectilignes pour défaire les ennemis, d'autant plus que ceux ci réapparaissent indéfiniment. Le moins qu'on puisse dire c'est que les sauvegardes tombent à point nommer (et par chance je n'ai jamais eu le problème d'effacement du Joueur du Grenier).
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"Voici le traître votre majesté"
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Oui ce Zelda comme FOE n'est pas parfait, mais son histoire, ses personnages, ses musiques, son design hors cinématique, sont des arguments pour au moins l'essayer une fois.
Pour la culture ou pour s'amuser un peu quand même.