Zombie Farm est l'essence même du jeu putassier. Si Zombie Farm était un roman, il serait écrit par Beigbeder ou Houellebecq. Ce jeu iphone surfe sur tous les concepts populaires du moment : le jeux de farming idiot à la farmville, les zombies affamés, le pseudo free-to-play. Si Britney Spears redevenait la teen idol du moment, nul doute qu'elle aurait un rôle dans cette application Iphone.
Pour les gens qui ont la chance d'avoir une vie hors technologies débilitantes, le concept est simple : une série d'actions répétitives mais chronométrées (donc pas répétables en-dessous d'un intervalle de temps donné) procurent de l'argent. Qui procure des zombies, qui procurent un moyen d'attaquer diverses cibles. Qui procurent des .. cerveaux. Qui procurent des objets qui permettent de rendre les zombies plus forts et de construire de nouveaux objets.
Rendu à ce stade, les informaticiens parleront de récursivité du concept, les gens sains d'esprit de piège à con, les fans de World of Warcraft de grinding. Non, c'est une blague, les fans de WoW sont scotché sur Azeroth et ne parlent généralement pas.
Alors admettons-le d'emblée, Zombie Farm est un jeu outrageusement répétitif. Outrageusement répétitif. Outrageu .. Bref.
Côté technique, c'est de la repompe visuelle de Farmville, ce qu'on pourrait traduire c'est d'une mocheté qui ne met pas en péril la santé mentale mais qu'un enfant de six ans peut concurrencer adéquatement. La musique bon enfant donne un contrepoint amusant sur la mortifère activité.
Pourquoi, après cette critique tout de même accorder un 6 à Farmvil .. Zombie Farm ? Parce qu'il est addictif et que débloquée la Zombie Girl, on se surprend tout de même à espérer un round dans un magasin ou l'on pourra tenter de manger le (reste de) cerveau d'adolescentes visitant GAP. Hélas, le jeu étant tout publics et approuvé par Apple, on se doute qu'il s'agit d'un espoir vain. Mais quand même, sait-on jamais ?
Le côté hypocrite du free-2-play se trouve comme d'habitude dans les objets qu'on ne peut se procurer qu'avec du vrai pognon et qui sont judicieusement conçus pour encourager très fort le drogué à se les procurer au péril de son compte en banque. Mais c'est tellement répandu que je suppose que plus personne d'autre que moi ne doit se formaliser de cette facilité qui dispense de proposer une alternative plus ambitieuse.
A vous de voir !