12 claviéristes du rock

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Que serait Deep Purple sans JON LORD et son orgue Hammond ? Sur l'épique morceau "Child in Time" de l'album In Rock - dont il existe une autre version savoureuse sur le live Made in Japan - le claviériste nous éblouit d'une introduction et d'un solo magistraux, où c'est lui qui mène la barque. Sa présence sur le chant déchirant de Ian Gillan et au milieu des prouesses guitaristes de Ritchie Blackmore est tout aussi indispensable pour faire de "Child in Time" un chef d'oeuvre dont on ne se lasse pas.

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RAY MANZAREK est presque aussi important que Jim Morrison. Pas seulement parce que c'est lui le véritable fondateur des Doors, mais aussi parce que ses mélodies d'orgue virevoltantes constituent un ingrédient fondamental de l'alchimie psyché du groupe. L'introduction de "Light My Fire" est mythique, mais nous choisissons la moins connue "Unhappy Girl" où le son de Manzarek est tout aussi beau et limpide.

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Pourquoi la qualité de la musique de Pink Floyd se dégrade-t-elle à partir de l'album The Wall (1979) ? Au moins en partie parce que le claviériste RICK WRIGHT a été renvoyé. Ce génie était présent dès le psychédélisme des débuts, contribuant à la richesse du son du groupe par sa sensibilité, sa connaissance du jazz et du classique, son ouverture sur toutes sortes de claviers. "Summer '68" est une perle de l'album Atom Heart Waters. L'essentiel y est de Rick Wright : la composition, le chant, l'orgue Hammond, et bien sûr l'inoubliable partie de piano.

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Contrairement aux trois claviéristes précédents, KEITH EMERSON est véritablement considéré comme le membre le plus important de son groupe. Ses influences classiques sont plus manifestes que chez Richard Wright lorsqu'il intègre une "fugue" au beau milieu de "The Endless Enigma". Sur le superbe album Trilogy, il joue de trois instruments caractéristiques : le piano Steinway, l'orgue Hammond et l'étrange synthétiseur Moog. L'entraînante "Hoedown" est une démonstration de sa virtuosité.

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Ayant participé aux albums Fragile et Close to the Edge, RICK WAKEMAN est le claviériste le plus emblématique de Yes. Sur "Close to the Edge", il joue de tout : piano électrique, clavecin, orgue Hammond, mellotron, Moog... et orgue de l'église St Giles Cripplegate ! Ah, c'est donc ça la messe lugubre de 13:05 à 14:00 ? Mais ce n'est pas tout, le génial Wakeman a aussi mis ses talents au service de différents artistes de glam rock, dont David Bowie pour les albums Space Oddity et Hunky Dory. Le piano mélancolique de "Life on Mars", c'est lui !

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Encore un claviériste de formation classique dans un groupe de rock progressif. TONY BANKS est le seul, avec le bassiste Mike Rutherford, à avoir fait partie de Genesis tout au long de l'aventure. Pour être convaincu de son talent, il suffit d'écouter l'intro au piano de "Firth of Fifth". Mais ce n'est pas tout, car le bougre sait nous faire planer gracieusement avec ses synthés atmosphériques. Accessoirement, il a aussi composé certains morceaux de Genesis, dont l'excellent "A Trick of the Tail".

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Lorsque Hugh Cornwell, Jean-Jacques Burnel et Jet Black recrutent DAVE GREENFIELD, tout est en place pour faire des Stranglers l'un des meilleurs groupes de post-punk. Il excelle dans tous les styles, que ce soit avec ses envolées dignes de Ray Manzarek sur "Peaches", ses sonorités new wave sur "The European Female" ou son clavecin baroque sur "Golden Brown". Le sautillant "The Raven" est un exemple frappant de la façon dont ses claviers peuvent amener une mélodie principale et de l'épaisseur de fond dans un même morceau.

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Difficile d'être un groupe de rock à la fois populaire et original dans l'Angleterre des années 2000. Les Kaiser Chiefs ont réussi, et NICK BAINES n'y est pas pour rien. Ecoutez "You Can Have It All" : la mélodie organique qui introduit le morceau et recouvre Ricky Wilson sur les refrains vous sautera aux oreilles. Ecoutez une seconde fois, et vous remarquerez peut-être de discrètes notes de piano sur les couplets. Le jeu de Nick Baines est plutôt simple et efficace, il n'en est pas moins subtil. Parfois même déroutant.

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L'album Thick as a Brick est le fruit d'une osmose entre plusieurs musiciens passionnés. A son écoute, on se demande parfois qui de Ian Anderson ou JOHN EVAN est le patron. On ne compte pas les ingrédients formidables que ce dernier apporte, à l'occasion d'un solo d'orgue (partie 1, de 3:48 à 4:07), d'une mélodie joyeuse pour accompagner le chant (partie 1, de 17:31 à 18:19) ou d'une séance de questions/réponses avec la flûte d'Anderson (partie 2, de 17:52 à 18:04). Que ses mains tripotent un piano, un clavecin ou un orgue Hammond, il est là tout au long des 43 minutes 46 - et accessoirement de 1970 à 1980 chez Jethro Tull.

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Membre fondateur des Moody Blues, MIKE PINDER marque l'histoire du rock par sa maîtrise du mellotron. L'idée d'utiliser ce clavier à la sonorité "atmosphérique" sera reprise notamment par les Beatles pour "Strawberry Fields Forever" et par King Crimson pour leur premier album. Le mellotron présente une excellente alternative à l'orgue Hammond pour envelopper une mélodie et faire planer l'auditeur, comme on peut le constater à l'écoute de "Nights in White Satin".

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Fondateurs d'un groupe de glam rock atypique, les frères Mael se partagent les tâches : Russel chante , Ron écrit les chansons et joue du synthé. Il faut voir RON MAEL sur scène, avec sa petite moustache, ses cheveux gominés et ses numéros burlesques lorsqu'il abandonne un moment la posture raide derrière son synthé. A part ça, ses parties sont plutôt joyeuses et sautillantes, comme sur le refrain d'"Amateur Hour". La dernière lubie de ces septagénaires est d'avoir formé un supergroupe avec Franz Ferdinand.

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Vous vous demandez peut-être ce qu'une chanson des Beatles fait ici alors qu'aucun des 4 fabuleux ne s'est spécialisé dans les claviers. Il faut savoir que l'orgue Hammond, sur "I Want You (She's So Heavy)" et d'autres morceaux comme "Something" et "Let It Be", est joué par l'un des nombreux candidats au titre de "cinquième Beatles" : BILLY PRESTON. Avant de collaborer avec les Beatles, cet enfant prodige a joué des claviers pour Nat King Cole, Sam Cooke et Little Richard. Un temps, John Lennon envisageait de l'inclure sérieusement dans le groupe.