2015 à toute berzingue

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Le film parfait existe seulement parce-qu'il n'existe pas.

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Space is Coming II.

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Un quête de sens tant tragique que comique mais toujours poétique qui touche au sublime. L'héritier plus que digne de La Dolce Vita.

On pourrait lui faire la même remarque que pour Midnigth in Paris à propos de l'aspect formolisé de la ville mais ce serait oublier que l'un parle de touristes et l'autre d'un mondain y vivant depuis de très longues décennies.

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Ah ouais quand même, c'est puissant ce truc... Entre un J.K. Simmons survolté et un Miles Teller prouvant que bien dirigé il est capable de jouer correctement voire bien, ce duel prend au tripes et se paye même le luxe d'un final assez grandiose. Par contre je ne suis pas sûr qu'il va beaucoup ravir les musiciens de jazz, enfin je suppose que ça ne regarde qu'eux. Mais c'est quand même foutrement agréable à l'oreille.

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Polar froid, peu loquace, visuellement sublime et à l'ambiance captivante. Melville nous entraîne dans un Paris gaullien austère et glacial, avec imper, DS et revolver. Du grand art, assurément.

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Plein Soleil associe avec brio image rayonnante, lumineuse avec une terrible noirceur. Alain Delon est parfait en usurpateur froid, calculateur, sûr de lui mais capable des plus terribles maladresses. René Clément arrive à faire varier le ton de certains passages de manière impressionnante et offre des scènes d'une tension incroyable. Il arrive à allonger le temps, à donner l'illusion que ce dernier ralentit quand les chosent se corsent, que l'étau se resserre. Parallèlement à ces impressions de lourdeur il arrive à transmettre la légèreté de certaines séquences, à rendre sensible l'ambiance de dolce vita jet-set à italienne.

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J'ai kiffé ma race. Merde.

Mann est le meilleur pour gérer les ambiances nocturnes, à tel point que Drive a pris une claque cinq ans avant sa sortie.

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Linéaire mais réussi et plus subtil qu'il n'y parait, traitant à la fois de boxe et d'ascension sociale. Les scènes de boxe sont vraiment très bien filmées et se défendent plus qu'honorablement face à de nombreux films plus récents sur ce sport. La meilleure surprise qu'il réserve reste l’absence de la lourde défaite qui sert souvent à remettre en question le héros, ici subtilement substituée par une remise en question plus sereine et autrement plus subtile après la victoire finale.

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Malick a réussi à soigner son film autant sur le fond que la forme. Privilégier la construction des personnage, l’introduction dans les psychés et la représentation du facteur humain de la guerre au détriment de la construction est à mon sens une réussite. Malick ne raconte pas d'histoire, et ne veut pas en raconter : il raconte l'homme sans le juger, que celui-ci soit bon, mauvais ou fasse simplement des choix déraisonnables, même si l'on peut se demander quel sens il peut y avoir dans toute cette folie où l'homme tue son semblable sans même le connaître, parfois en le haïssant, parfois en ne remarquant même pas qu'il lui est homologue, parfois en le considérant comme un Homme, parfois non, mais toujours dans la douleur, la sienne et celle des autres. Toujours.

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Un film sur la politique qui reste toujours autant d'actualité après plus d'un demi siècle mérite au pire mon respect, au mieux mon admiration, ce qui vaut déjà son pesant d'arachides décortiquées servies à l'apéritif, ou plus communément cacahuètes.

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Quand les fœtus ont des tumeurs il est légitime de se dire que ça commence à partir un peu en couille. La Chine se tire une balle dans le pied, enfin dans leurs poumons, et ne semblent même pas s'en rendre compte. Et puis le gouvernement censure le documentaire, préférant remettre ses œillères et renfoncer sa tête dans le sable pour ne pas voir qu'il fonce droit dans le mur. Dire que le reste du monde fait pareil...

edit 2K22 : bon ça construit de la centrale nucléaire.

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Un petit chef d’œuvre méconnu, tout en cynisme et en subtilité. Et puis voir Belmondo dans un tel rôle, sans exubérance aucune, est assurément un plaisir rare, même si sa gouaille est souvent agréable à entendre.

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Austère, dépouillé et d'une remarquable intelligence. Melville a traité avec la plus grande des subtilités son sujet, a saisi la purée de pois dans laquelle évoluait les résistants et n'a utilisé aucun artifice ou raccourci pour dresser ses portraits. Le résultat est un film sombre, sans la moindre merci ni le plus petit soupçon de manichéisme où l'on tue plus souvent ses amis que ses ennemis. Et en plus la photo est à se pâmer.

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Fellini nous conte la douce errance d'un homme dans la jet-set romaine au crépuscule des années 50. Finalement bien seul au milieu de ces foules, en pleine circonvolution autour d'un paradis perdu n'ayant peut être jamais existé, toujours incapable de communiquer avec ses semblables, il s'enfonce peu à peu dans les méandres d'un vie épicurienne fuyant celle, rangée et monotone, que lui propose une fiancée envahissante. Sublimé par sa photographie extraordinaire La Dolce Vita est un film fascinant porté par ses acteurs et en particulier un Mastroianni fascinant qui trouve là un rôle à sa mesure. Cette œuvre de Fellini m'envoûte autant que 8½ avait manqué de me convaincre et rétabli mon intérêt, ma confiance même pour le travail du cinéaste.

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Un film contemplatif et doté d'un cadre magnifique tout en restant pourtant profondément humain. L'intensité dramatique se passe de mots et d'images sans qu'aucune impression de vide ne se fasse ressentir. Tour à tour drôle et glaçant ce parcours initiatique empreint de philosophie bouddhiste est peut être un brin moraliste mais heureusement sans jamais se révéler trop lourd.

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Un film simple qui ne tombe jamais dans la facilité et qui traite de manière remarquable de l'adolescence. Avec une fin excellente qui plus est.

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Les films des deux âges d'or hollywoodiens classiques n'ont certes pas la plastique de leurs descendants mais quand il s'agit de rendre une aventure vivante ils sont inégalables. Sans compter que le charme désuet des décors et effets spéciaux d'époque, fameux soit dit en passant, fait toujours son petit effet.

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Les cascades sont habilement chorégraphiés, les scénario est bien ficelé et le tout se permet même d'être drôle. Jackie a tout compris. De la bonne came, assurément.

On dit merci qui ? Jackie et Jackie !

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Nightcrawler repose presque exclusivement sur les épaules d'un Jake Gyllenhaal cynique et manipulateur. Serti d'un sourire carnassier, flanqué d'un regard malsain profondément enfoncé dans ses orbites, sa mégalomanie n'a d'égal que sa misanthropie. Mais tout de même, quelles épaules ! Il s'agit ici d'une critique amère de la pornographie médiatique et d'une vision acide du rêve américain nous plongeant au cœur d'un Los Angeles où tout drame est une opportunité. Le jusqu'au boutisme de ce film suit une logique implacable et destructrice où ne compte que le résultat et la réussite quel qu'en soit le prix. Pour un premier essai Gilroy s'en tire avec les honneur, livrant un film malsain et torturé à l'ambiance froidement travaillée mais finalement si juste, à l'image de sa brève saillie sur l'exploitation de la peur comme vecteur d'une attirance perverse.

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La représentation d'un Moyen-âge qui serait engoncé en lui même pendant des siècles, dans ce qu'il a de pire, jusqu'au point de ne plus être qu'un fouillis putréfié, une atmosphère fétide, une glaise malsaine. La science-fiction est certes plus un prétexte pour que Guerman puisse dérouler sa folie, mais ce n'est finalement pas aussi mal que l'on pourrait le penser de prime abord. Dans les faits le film est une succession d'images chaotiques plus surréalistes, grouillantes et crasseuses les une que les autres dans un noir et blanc impeccable. Sans fil conducteur le tout n'est qu'un immense fatras où le charismatique Don Rumata semble tourner en rond, entraînant avec lui le spectateur dans cette spirale infernale.

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Comédie italienne virevoltante, film de gangsters ratés, tableau social amer. Bref du grand cinéma italien simple et efficace qui assure l'essentiel, faire rire, en plus d'être remarquablement pertinent.

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Juste et terrible sur l'absurdité et la lâcheté humaine. La hiérarchie militaire offre le cadre idéal, entre gradés sur fauteuil d'argent et soldats dans la fange, les premiers se réservant le droit de définir la lâcheté des seconds et d'y remédier en grande pompe.

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Voilà de quoi me réconcilier avec Tarkoski ! Si le tout est un peu lourd dans sa mise en scène on a une image chiadée et un sujet traité avec subtilité.

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C'est en regardant ce genre de film que l'on s'aperçoit à quel point le cinéma hollywoodien tourne globalement en rond depuis quelques décennies. De nombreux éléments présents dans les films actuels le sont déjà dans ce film d'Hitchcock. Par contre le tout est un brin naïf, mais il faut excuser ce pauvre Alfred : les producteurs devaient bien lui coller au cul. Enfin la métaphore finale rattrape quand même foutrement bien le coup.

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Le travail à la fois sublime et effrayant de Salgado, toujours humaniste mais parfois terrifiant.

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Herzog, toujours égal à lui même dans la dualité complémentaire qu'il apporte entre mysticisme et humanité. Toujours aussi superbe, cette facilité avec laquelle il compose et mélange des plans d'une simples et d'une grande humilité avec des plans extrêmement profonds et contemplatifs est un véritable régal. Il nous offre ici une intéressante série de portraits dans ce cadre inhospitalier qu'est le continent de l'Antarctique et on peut dire qu'il y arrive vraiment bien.

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Subtil et posé, le décalage de cette famille qui se parle sans vraiment se comprendre est assez triste. Tout se joue des non-dits, la sobriété est totale. Enfin, un film qui donne envie de mourir jeune, c'est toujours bon à prendre.

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Chambara crépusculaire et désillusion d'un samouraï trop humain. Servi par une réalisation sublime, à défaut d'un scénario réellement consistant, le film de Gosha s'impose comme une référence du genre à l'ambiance exceptionnelle. L'introduction est par ailleurs mémorable.

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Juste l'histoire d'un type emprisonné et torturé, pour rien, ou pour le Parti, ce qui revient au même.

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Pas besoin de casse improbable ou spectaculaire pour créer une véritable tension et rendre cette dernière extrêmement intense. Les délicieux dialogues de Michel Audiard sont un plus non négligeable, à la fois bruts et drôles ils donnent une personnalité certaine à ce grand duo d'acteurs qu'est Alain Delon et Jean Gabin.