2015 : films vus et revus
Avec avis en annotations
Janvier :
-Films vus : 49
-Meilleurs films :
1- Les Anges Violés
2- Tropical Malady
3- The Smell of us
Février :
-Films vus : 34
-Meilleurs films :
494 films
créée il y a presque 10 ans · modifiée il y a plus de 8 ansThe Imposter (2012)
1 h 39 min. Sortie : 2013 (France). Biopic
Documentaire de Bart Layton
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
01/01
On commence l'année avec un film documentaire qui est peut-être l'un des plus intelligemment construits de ces dernières années. Suivant ce qui est, à l'instar d'Argo, un film représentant une réalité dépassant la fiction
On suit une suite de témoignage, additionné à une reconstitution avec un certain sens de l'esthétisme et des idées. Ce qui est intelligent ici, c'est que l'on nous met à la place des victimes. Ce personnage, le plus important, est un menteur compulsif et nous ne pouvons donc, tout comme si nous restions enfermé dans cette caverne de Platon, ne pas discerné le vrai du faux.
L'imposteur est le seul, parmi les différents objectifs, à regarder la caméra (je vous recommande d'ailleurs la vidéo d'every frame a painting si vous avez vu le film), contrairement aux autres personnages regardant l'interviewer. Cela donne une sensation étrange, comme si nous ne voulions écouter qu'une seule version de l'histoire, qui plus est celle d'un menteur. Nous nous retrouvons alors prisonnier du propre film.
Astérix & Obélix - Mission Cléopâtre (2002)
1 h 47 min. Sortie : 30 janvier 2002. Aventure, Comédie, Fantastique
Film de Alain Chabat
Caïn_Hamilton a mis 4/10.
Annotation :
01/01
De tous temps, les comédies françaises ont, de manières globales, toujours suscités mon plus profond mépris. Mais OSS 117, la fille du 14 juillet et P'tit Quinquin sont la preuve que des bonnes comédies françaises un tantinet créative et réellement drôle peuvent être créés. Et ma curiosité s'était attardé sur ce Astérix et Obélix Mission Cléopâtre. Et soyons clair, c'est foncièrement mauvais.
Excusez-moi, mais ici, je ne sais pas ce qui vous a fait rire et ce qui vous a paru créatif. Autant je dois admettre que Jamel Debbouze a pu me faire sourire ou souffler du nez à plusieurs reprises au début du film (quoique ça reste du Jamel Debbouze qui fait du Jamel Debbouze). Ou bien aussi certains effets comiques assez réussi mais Christian Clavier et Gérard Depardieu correspondent à l'antonyme du drôle. Le passage à côté du Sphinx est d'ailleurs affligeant car il ne m'a pas même suscité un sourire (alors que la bd elle avait réussi). Bref, je ne sais pas quand est-ce que je reverrai une bonne comédie française, je préfère me reposer sur les Américains et les britanniques tels que certains Appatow, Edgar Wright ou Wes Anderson
La Grande Évasion (1963)
The Great Escape
2 h 52 min. Sortie : 11 septembre 1963 (France). Aventure, Guerre
Film de John Sturges
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
01/01
Cela faisait maintenant longtemps que je désirais d'entreprendre le cinéma de John Sturges et même de Steve Mcqueen (le blanc). Mais à chaque fois j'oubliais, tout simplement, oui c'est une triste histoire.Mais c'est arrivé et c'est un bon film qui confirme son rang de classique.
Le bonheur ici c'est de découvrir chaque personnage tous très bien écrit et découvrir leur parcours. Il est captivant de suivre leur histoire et leurs destins, et le film nous montre que la survie et l'escapade en temps de guerre relève bien plus de l'aléatoire.
John Sturges manie plutôt bien la caméra, il arrive à mener une très grande tension tout autour du film. Cela lors des premières tentative d'évasion au début du film jusqu'au différentes péripéties à la fin. Mais bon, on est ni devant "le trou" de Jacques Becker, ni devant "Un condamné à mort..." de Robert Bresson. Mais il n'y a nul besoin de toujours tout comparer avec les génies du genre.
Le réalisateur exprime aussi un certain sens de l'humour lors de nombreuses situations que nous pouvons rapprocher de celles dans "le pont de la rivière Kwaï" sorti quelques années plus tôt.
On a donc ici une oeuvre intéressante et méritant son rang de classique, ouvrant ma curiosité sur la filmographie de ce John Sturges.
Enemy (2014)
1 h 31 min. Sortie : 27 août 2014 (France). Thriller
Film de Denis Villeneuve
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
02/01
Je n'avais pas eu la chance de voir enemy en salle, faute de temps disponibles, alors que j'étais très intrigué par celui-ci. Mais le fait que le film reçoive de plus en plus de critique négatives me laissait dubitatif. C'est donc récemment que j'ai pu enfin avoir la chance de le voir.
Avant toute chose, je me dois de préciser que je suis un énorme fan de David Lynch et ce qui m'a fait un peu défaut a été de comparer Villeneuve à ce dernier après la vision du film. Car il n'y a pas, dans la symbolique du film (enfin si je l'ai bien compris) tout le côté très intéressant de Mulholland Drive ou Lost Highway. Mais il n'est vrai qu'il n'est pas nécessaire de comparer chaque film d'un genre à chaque génie de celui-ci.
Contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, j'ai trouvé la photographie du film
"jaunâtre" (bien que ce soit assez moche comme mot) sublime. Pas au niveau de la photo d'un Larry Smith mais sublime quand même. Les cadrages sont d'une très grande précision et l'histoire est assez fascinante pour que l'on s'intéresse au film (pas autant que les films de David Lynch mais bon cela je l'ai déjà dit).
On a ici une oeuvre mystique et efficace me renforçant dans l'idée de découvrir un peu plus la filmographie du cinéaste.
Batman - Le Défi (1992)
Batman Returns
2 h 06 min. Sortie : 15 juillet 1992 (France). Action, Fantastique
Film de Tim Burton
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
02/01
Je ne suis que peu fan du style gothico-cartoonesque de Tim Burton. Mes films préférés de sa personne étant d'ailleurs ceux ayant le moins de rapport avec ce style personnel: big fish et ed wood. De plus, je n'avais vraiment pas accroché au premier batman, n'ayant strictement rien à branler de la simple prestation d'acteur de Jack Nicholson ayant provoqué en moi un profond ennui.
Néanmoins, ici j'ai plutôt bien aimé batman returns, des personnages écrits intelligemment. Une tournure érotique poussé à l'extrême de catwoman assez intéressante. Un méchant comique qu'est "le pingouin" dont on a du mal à prendre au sérieux. Intentionné par une écriture intelligente et une critique des médias contemporains en fait l'un des plus grands films du cinéma de Tim Burton.
The Amazing Spider-Man (2012)
2 h 16 min. Sortie : 4 juillet 2012. Action, Science-fiction
Film de Marc Webb
Caïn_Hamilton a mis 2/10.
Annotation :
03/01
Avant de vouloir cracher sur une oeuvre avec tous le plaisir qui va avec. Faut-il encore la voir. En effet je m'attendais à une belle grosse merde formaté respectant un cahier des charges sans aucune once de créativité derrière, et j'ai été servi.
Le premier grand point faible du film, c'est par la volonté de respecter le concept de base qui est, il faut se l'avouer, médiocre. Bien que j'ai un assez bon souvenir des 2 spider man de Raimi (mais bon, j'étais très jeune à l'époque). Le personnage de Spider man, est con, sans aucune imagination, gênant lors de ses différentes "blagues".
Ce film est manichéen, la mise en scène et l'écriture sont des plus clichés. Une omniprésence du clipesque lors des scènes d'actions (et lors de bien d'autres scènes d'ailleurs), le coup du "tout les éléments les plus rares arrivent par hasard à des personnages tous situés dans la même ville (Américaine sinon c'est pas drôle) et exactement en même temps". Clichés totalement absurde mais dans le coeur de tous les fans de Super Heros.
Et puis merde, le problème de tous le film: Andrew Garfield. Je n'ai rien contre cet acteur (de toute manière la plupart sont interchangeables à Hollywood). Mais le traitement du réalisateur (plus des studios dans ce cas-là je pense) en fait un Peter Parker le plus détestable du monde. J'ai une furieuse envie de lui foutre mon poing dans sa gueule à chaque fois qu'il l'ouvre. J'ai envie qu'il crève à la fin du film pour que toute ma souffrance disparaisse. Je n'ai pas envie de plus en parler, j'en suis déjà lassé, bref c'est de la merde.
Aviator (2004)
The Aviator
2 h 50 min. Sortie : 26 janvier 2005 (France). Biopic, Drame
Film de Martin Scorsese
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
03/01
Un bashage (pas non plus énorme mais pour un scorsese tout de même) dont j'ai toujours du mal à comprendre. Une trop grande partie des biopics se contentent d'un simple recopiage de la vie d'un protagoniste. Mais non pas ici, parce que le Martin, c'est un génie (plus une surprise). Il exprime das aviator tout d'abord une ré-exploitation de l'idée de citizen kane qu'est l'intériorisation d'un mot spécifique dans la mémoire d'une personne datant de son enfance.
Les 3 heures sont bien rythmés, on ne s'ennuie pas. Le film dispose d'une sublime photographie. Est bien écrit. Bien Filmé. Et est jonché d'idées très intéressantes. Et Di Caprio signe ici son premier rôle de grand acteur, et rompt avec son image de tête à claque traditionnelle.
The Immigrant (2013)
1 h 53 min. Sortie : 27 novembre 2013 (France). Drame, Romance
Film de James Gray
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
04/01
James Gray est probablement l'un des cinéastes Américains contemporains les plus talentueux. La force de ses films étant avant tout exprimer par sa gestion de l'espace, de ses images magnifiques, de son écriture subtile partant pourtant d'une histoire simple (mais comme dirait ce cher James, il ne faut pas confondre simplicité et facilité).
Et the immigrant répond à toutes les qualités précédemment énoncés. Mais c'est dommage, car j'ai une vague impression que James Gray aurait essayé, à l'instar de cette Ewa, de se prostituer, mais à l'académisme, alors que James Gray a toujours été boudé par ces récompenses ayant beaucoup perdu de sa légitimité d’antan. Une histoire historique, mettant en scène une réfugié Polonaise aux Etats-Unis, accompagné d'une très grande mise sur les performances d'acteurs. N'est-ce pas de l'académisme?
Tout en n'atteignant pas toute la beauté de ses précédents films, James Gray nous livre tout du moins une histoire riche et atteignant ses qualités cinématographiques habituelles. En faisant au final peut-être son film le moins bon, mais tout de même efficace.
22 Jump Street (2014)
1 h 52 min. Sortie : 27 août 2014 (France). Action, Comédie, Policier
Film de Phil Lord et Christopher Miller
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
04/01
En voila une comédie avec une réelle idée, une comédie ne se contentant que de stand-up filmé, associé de blagues pas drôles pouvant être créés et prononcés par un gamin de 12 ans (cc qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu).
Mais ici non, on a une comédie s'auto-critiquant en tournant en dérision chaque cliché du genre du film de duos de flics. Tout en détournant les clichés même à la base de la comédie.
Le film ne m'a pas profondément marqué mais il restera dans ma mémoire comme étant une comédie réellement marrante et intelligente, et c'est assez rare pour être souligné.
Un nommé Cable Hogue (1970)
The Ballad of Cable Hogue
2 h. Sortie : 12 juin 1970 (France). Comédie dramatique, Romance, Western
Film de Sam Peckinpah
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
04/01
Dès les premières minutes du film, on ressent toute la puissance et l'efficacité du cinéma de Peckinpah. Ici on a, comme à l'habitude du cinéaste, un anti-code hays primaire inclue dans le nouvel Hollywood. Le réalisateur que nous connaissons très "luxurieux" nous dépeint ici des personnages comiques sans aborder sa thématique de la violence habituelle.
Néanmoins, le film comporte des faiblesses. Certains effets humoristiques sont devenus si kitsch aujourd'hui qu'il n'en demeure qu'un désastre de les voir à l'écran comme les ralentis ayant un but comique. Le personnage principal est un connard finit, bien que j'ai l'impression que ce cher Sam essaye de nous provoquer de l'empathie pour lui.
On a ici une oeuvre efficace dans la filmographie de Peckinpah, mais pas aussi marquante que Pat Garett, Wild Bunch, ou Straw Dogs. Cela réside éventuellement dans la nature même de son cinéma, étant plus efficace dans sa puissance, dans son choc, que dans son humour.
Nos étoiles contraires (2014)
The Fault in Our Stars
2 h 05 min. Sortie : 20 août 2014 (France). Drame, Romance
Film de Josh Boone
Caïn_Hamilton a mis 3/10.
Annotation :
05/01
Depuis quelques semaines, j'ai curieusement envie de voir quelques merdes de la culture populaire ici et là. Mais ici, je n'ai pas envie d'en parler. Car il n'y a pas grand chose à dire dessus. C'est juste un programme mathématique, une boucle se répétant dans arrêt. En plus de nous vendre un produit mensonger sur le réel amour (non mesdemoiselles, tous les hommes ne se couperont pas une couille pour vous), il nous vend aussi un produit mensonger
sur la prétention même du film. Parce que oui, tout ceci n'a rien de réel ( la fille répète pourtant à plusieurs reprises "ke c dan la vrai vi de vrai", bah non, car toutes les histoires d'amours ne finissent pas mal non plus. Et c'est pas parce que tu viens de te faire larguer que c'est le cas non plus.
Blow Out (1981)
1 h 47 min. Sortie : 17 février 1982 (France). Thriller
Film de Brian De Palma
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
06/01
C'était assez bandant d'imaginer un remake de l'unique film d'Antonioni m'ayant fasciné, et non balancé sur ma personne un long sentiment d'ennui, par le roi du maniérisme. Et je dois avoué que, bien qu'ayant aimé le film, je suis un peu déçu.
On me vendait régulièrement ce blow-up comme étant l'un des De Palma les plus aboutis aux côtés de Phantom of the paradise et l'impasse. Mais l'auteur n'atteint, à mon avis, pas le fascination d'un Blow up ou l'émotion sublimante et érotisante d'un body double. Néanmoins, il ne fait pas se nier, c'est un bon film. De plus, j'imagine qu'il doit être très dur de tenter de faire un remake d'un chef d'oeuvre.
L'auteur reste dans l'inspiration de Blow up tout en s'en écartant. On a ici la présence de la photographie retraçant la possibilité d'un possible meurtre mais ici, dont nous savons avoir eu lieu. En effet dans le film d'Antonioni, le but est de se mettre dans la peau d'un point de vue interne du personnage principal et la preuve de l'existence d'un meurtre n'apparaît à aucun.moment. Mais ici, l'auteur aborde un point de vue omniscient, je ne sais pas si cet élément est censé accentuer la tension attribué au film, mais je n'ai pas l'impression que son utilité sert d'un point de vue émotionnel. C'est peut-être pour prendre le spectateur par la main, malheureusement, pour tout rationaliser.
Néanmoins, l'émotion marche à certain moment, il y a de bonnes idées et l'auteur s'écarte du chef d'oeuvre d'Antonioni pour en faire son oeuvre à part entière. Un film efficace et baroque.
Un tramway nommé désir (1951)
A Streetcar Named Desire
2 h 02 min. Sortie : 28 mars 1952 (France). Drame
Film de Elia Kazan
Caïn_Hamilton a mis 5/10.
Annotation :
06/01
Je sais que je vais me faire taper dessus mais je n'aime pas. Et dire que c'est réalisé par Elia Kazan, le mec qui a réussi quelques années plus tard à faire le magnifique "sur les quais". On est ici tout droit dans l'académisme, nous faisant penser que ce problème cinématographique n'est pas que contemporain. Chacun de ces personnages sont horribles, ce sont tous soi des connards, soit des imbéciles finis. Ce film m'a si peu marqué que le seul souvenir que j'ai de ce film était ces moments tout à fait éprouvants.
Timbuktu (2014)
1 h 37 min. Sortie : 10 décembre 2014. Drame
Film de Abderrahmane Sissako
Caïn_Hamilton a mis 6/10.
Annotation :
07/01
N'ayant vu de cinéma Africain (hors Afrique du Sud) qu'un horrible film mais que tout le monde a contextualisé à mort dans le but de le faire passer pour un bon film (moolade) j'avais un peu peur pour ce timbuktu. Au final, c'est rassurant, on a certes un film qui aurait pu être meilleur mais on est tout de même loin de la médiocrité.
Timbuktu donne lieu à une très bonne expérimentation visuelle, m'ayant à plusieurs reprises fait pensé à Pasolini. Ce soleil perçant un crime étrange, presque irrationnelle dans sa cause, peut être rapproché à l'attaque d'oedipe du transport dans lequel est présent son père.
Contrairement à de nombreux cinéastes académiques qui se serait contentés de montrer les islamistes radicaux comme des grands méchants loups, on a ici une approche plus subtile de la représentation des djihadistes. Sissako ridiculise les terroristes. Cela par des personnages surpassés par leur pouvoir, l'irrationalité de leur doctrine, et aussi par la faiblesse d'esprit des partisans. Une réelle originalité donc.
Néanmoins, je pense que ce qu'il m'a gêné ici est la forme faisant très "exposé" du système djihadiste. On y apprend tout. Mais on peut penser que l'on part un peu dans le journalisme ou la géopolitique à la place de l'art cinématographique même non? Et puis, les situations se répètent un peu: les femmes sont rabaissés injustement, mais pourquoi choisir plusieurs scènes pour appuyer ce problème? Pourquoi dire plusieurs fois que les libertés individuelles sont menacés? (foot + musique)
En bref, j'en sort un tantinet déçu, mais je ne regrette pas d'être allé le voir.
Lettre d'une inconnue (1948)
Letter from an Unknown Woman
1 h 27 min. Sortie : 5 novembre 1948 (France). Drame, Romance
Film de Max Ophüls
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
09/01
Cela fait maintenant longtemps que je désirais découvrir le cinéma de Max Ophuls. Et je ne regrette pas vraiment mon expérience. Ce cher Max nous signe ici une histoire d'amour bien écrite, bien filmé et retranscris à son paroxysme le but désiré. Le cinéaste représente ici la tristesse de l'abandon involontaire, un abandon dont le responsable n'apprendra son horreur qu'au long de cette lettre qui présentera l'histoire tout au long du récit. En bref, une oeuvre méritant son rang de classique, efficace et témoignant du probable talent de Max Ophuls.
Whiplash (2014)
1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique
Film de Damien Chazelle
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
10/01
Vraiment classe de commencer sa filmographie avec un film comme whiplash. Néanmoins bien que ce soitun film efficace, il n'en ait pas parfait non plus.
On va commencer par les points négatifs. Tout d'abord, j'ai un peu l'impression d'être en train de regarder un film académique. Cette théorie est appuyé par le surjeu des acteurs (surtout pour le prof), ainsi que la thématique sur le rêve Américain. Excusez-moi de vous l'avouer mais le coup de l'élève qui veut absolument faire ce qu'il a envie de faire aidé par un prof sadique, entrecoupé d'une réplique plus "sérieuse" à un moment du film, n'est-ce pas un tout petit peu cliché? Et aussi, exprimer la vie privée du bonhomme était à mon sens, des scènes inutiles, inintéressantes.
Cependant, les défauts sont rattrapés par le grand talent de Damien Chazelle pour la mise en scène. Quand le film s'est terminé, j'ai eu l'impression qu'on en était toujours à la moitié, je n'avais pas vu le temps passer... Effectivement, Chazelle sait comment retranscrire la jouissance chez le spectateur, l'épuisement ainsi que l'acharnement. Dommage que cela soit un peu gâché par le reste.
Tropical Malady (2004)
Sàt bpràlàat
1 h 52 min. Sortie : 24 novembre 2004 (France). Drame, Fantastique, Romance
Film de Apichatpong Weerasethakul
Caïn_Hamilton a mis 9/10.
Annotation :
10/01
De Apichatpong Weerasethakul (je me suis entraîné à bien l'orthographier) j'avais vu oncle boonmee, qui m'avait laissé froid, n'ayant pas adhéré à la volonté du cinéaste d'emporter le spectateur dans des sensations très étranges. Le seul souvenir qu'il m'en était resté était, malheureusement, un certain ennui et une constatation personnelle que le réalisateur avait échoué. Bien que si il avait remporté la palme, c'est car cela avait bien touché des gens mais enfin bref.
Tropical malady se divise en deux parties plutôt distinctes l'une de l'autres mais possédant des thèmes similaires comme, d'après ce que j'en ai compris, la réintégration de militaires (Thaïlandais ici donc). Le réalisateur représente ici deux personnages ayant un comportement on ne peut plus étrange concernant des actes homosexuelles, mais ne pouvant passer uniquement que comme de simples plaisanteries singulières entre amis. Cette première partie, tout comme le film dans sa globalité, est fascinante. Weerasethakul se rattache à un côté plus"vrai" pour cadrer ses personnages. Les réactions de ces deux personnages sont si particulières qu'elle me donne envie de revoir le film au moment où j'écris ces lignes. En bref j'ai bien aimé.
La deuxième partie, elle, en devient plus particulière. L'auteur abandonne le vrai présente dans sa première dans le but d'aborder un côté plus esthétisant de son oeuvre. Ce qui rend cette partie dissociable de l'autre. On retrouve ici, à l'instar d'oncle boonmee, la thématique du bouddhisme, par l'intermédiaire d'une communion avec la nature du militaire, soit le personnage principal. Le personnage ne parle pratiquement pas, en même temps, il est seul, abandonné, le seul contact humain qu'il abordera durant son "périple" sera un indigène. Weerasethakul arrive pourtant, malgré une présence constante du silence, à emporter le spectateur par ses images magnifiques. Une forêt verte dont l'association de ses couleurs en donne un résultat magnifique. Un arbre scintillant constitués de lucioles juste magnifique. Je ne suis pas déçu. Tropical malady me motive dans l'idée d'en découvrir en peu plus sur ce réalisateur Thaïlandais possédant un style ultra-personnel, dont je ne saurait le rapprocher d'aucuns cinéastes. Et dont le pouvoir sensoriel est apporté avec une puissance digne des plus grands maîtres du cinéma.
Virgin Suicides (1999)
The Virgin Suicides
1 h 37 min. Sortie : 27 septembre 2000 (France). Drame, Romance
Film de Sofia Coppola
Caïn_Hamilton a mis 5/10.
Annotation :
11/01
Merde quelle déception! J'avais adoré Lost in translation ,où Sofia Coppola arrivait à filmer l'amour liant un homme et une femme lentement, sans tomber dans la vulgarité et grâce à des dialogues toujours aussi beau. Mais ici, je n'y voie qu'un film inintéressant et démago. Mais attention, j'aimerais préciser que cet avis contient des spoilers.
J'ai l'impression que ce qu'essaye de nous dire la sofia, c'est qu'il faudrait laisser les jeunes vivre leur vie, pour qu'ils puissent rêver, vivre et "penser par soi-même". Bref tout ce dont veut entendre une ado aseptisé de base "mes parents c'est tous des connards" dit-elle. Alors bien entendu, je condamne le surenfermement, l'autorité abusive, le but est de trouver un juste milieu. Et puis, la réalisatrice a fait exprès de faire les parents des personnages con comme la pluie, alors soi les parents font exprès de vouloir laisser les gosses se buter toutes seules, soi ils sont (comme je le pense) vraiment stupide. Parce qu'ils ne demandent ni l'avis du prêtre (étrange venant d'une famille ricaine traditionnellement catholique), ni l'avis du psy qu'ils ont tout bonnement oublié mais bon passons.
Il faudra aussi m'expliquer l'intérêt de centrer l'histoire de ces jeunes filles sur un point de vue extérieur "pk ca fait com citizen kane mdr". Non parce que sérieusement, je ne vois réellement pas l'intérêt. Et j'ai juste l'impression que cela est utilisé juste pour se donner un côté irrationnel et trop mystérieux. Mais je n'ait pas parlé de l'histoire global au final, oui c'est vrai l'histoire. C'est aseptisé, cliché, tout est attendu et le "suspens" présent à certains moments du film n'a juste pas lieu d'être. Enfin bref, j'ai peut-être un peu exagéré, ce n'est pas si mauvais que cela, mais c'est décevant.
Les Anges violés (1967)
Okasareta hakui
56 min. Sortie : mars 1967 (Japon). Drame, Thriller
Moyen-métrage de Kôji Wakamatsu
Caïn_Hamilton a mis 10/10.
Annotation :
11/01
Je me passerais de commentaire... En tout cas pour le moment... J'écrirais peut-être une critique dessus... un jour. En ce moment, je ne me sens pas de taille.
Cris et chuchotements (1972)
Viskningar och rop
1 h 31 min. Sortie : 20 septembre 1973 (France). Drame
Film de Ingmar Bergman
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
12/01
Je ne sais pas quoi dire sur ce film. Peut-être était-ce le contexte? Mais le "cris et chuchotements" de Bergman m'est plus passé comme étant de l'ennui que comme étant une réelle expérience comme de nombreux autres films du bonhomme. Car ce dernier laissa un léger sentiment d'ennui à certains moments, alors qu'il ne dure que peu de temps. Après, certains dialogues sont réellement captivant et les images arrivent à nous transporter au plus profond de la souffrance morale de ses personnages. A l'aide de couleurs rouges nous frappant au travers de l'image du début jusqu'à la fin. Mais bon, on est loin du septième sceau, persona ou scènes de la vie conjugale (pour citer l'un de ses films réalisés dans la même période).
American Gangster (2007)
2 h 37 min. Sortie : 14 novembre 2007 (France). Biopic, Gangster, Policier
Film de Ridley Scott
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
13/01
Je ne connaissais absolument pas le cinéma contemporain de Ridley Scott. J'ai donc décidé de regarder son film le plus célébré de ces dernières années. Et il se trouve que ce n'est pas mauvais. Mais bien loin du chef d'oeuvre. Bien entendu, American Gangster m'a souvent fait pensé à Mean Streets. La centralisation sur les deux types de points de vues que sont le traqueur (le flic) et le traqué (le mafieux en l'occurence) font aussi pensé à une méthode déjà vu dans de nombreux films, le plus commun étant Heat de Michael Mann. Mais vient peut-être ici une partie du problème du film, j'ai l'impression qu'il ne se démarque pas réellement de ses références. Alors certes, les personnages sont bien écrites et les situations de même. Mais il manque ce quelque chose en plus. Ce quelque chose qui pourrait nous convaincre à ce que le même homme qui était derrière blade runner 20 ans auparavant fut toujours à la caméra ici.
Le Congrès (2013)
The Congress
2 h 02 min. Sortie : 3 juillet 2013 (France). Science-fiction, Drame, Animation
Film de Ari Folman
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
13/01
Il est assez difficile de donner un avis sur "le congrès" étant donné que c'est un film plutôt hétérogène. En effet, la première partie et la dernière possède un mode de narration plutôt classique, en exploitant un format de film traditionnel. Tandis que celle au centre, durant le plus longtemps, se veut, ou en tout cas je l'ai compris comme cela, comme un essai formaliste arborant comique, tragédie et étrange sous le format de l'animation.
La photographie lors des scènes "normales" est magnifique et exploite des couleurs vives pour préparer la présence de la deuxième partie. Et pourtant, ce sont les parties que j'ai préféré, la présence de Robin Wright est bien entendu plus marqué lors de ces scènes-ci. Les dialogues sont aussi magnifiques, l'histoire qu' Harvey Keitel raconte lors de la séquence de la captation des émotions est magnifique. Et enfin vient la partie de l'animation. Je dois avouer être un peu déçu par celle-ci, on a le droit à de très belles expérimentations visuelles (et je n'ai pas tout compris à l'histoire que l'auteur voulait raconter ici), j'ai préféré dans le domaine des expérimentations visuelles comiques le film "mind game" trop méconnu à mon sens. Mais je garde pourtant le souvenir d'un film certes hétérogène mais beau, captivant, et bien écrit dans sa globalité.
A Most Violent Year (2014)
2 h 05 min. Sortie : 31 décembre 2014 (France). Drame, Film noir, Gangster
Film de J.C. Chandor
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
14/01
Je ne connaissais absolument rien de J.C. Chandor avant ce film, tout ce dont je connaissais était la forte estimation du personnage globalement. Et je comprend à présent la raison. Ce qui est repérable en premier plan est la beauté formelle du film. La scène de la course-poursuite est sublime par cet écran nous brouillant notre vision. A most violent year dépeint le capitalisme Américain dans son côté le plus réaliste. Jamais encensé, jamais diabolisé. L'impression qui s'en dégage est une histoire très intéressante abordant le thème du rêve Américain de manière subtile et originale. Dommage que le film soit boudé aux oscars, mais bon, ça a toujours été de la merde. Et ce film me donne encore plus envie d'aller voir de mes propres yeux le reste de la filmographie de J.C. Chandor.
L'Homme des hautes plaines (1973)
High Plains Drifter
1 h 45 min. Sortie : 23 août 1973 (France). Western
Film de Clint Eastwood
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
14/01
Hormis certains de ses films, je ne garde pas le cinémad'Eastwood profondément dans mon coeur. Et c'est encore confirmé avec celui-ci. Eastwood réalise un couplé des deux grands auteurs de westerns de la fin des années 60, j'ai nommé Sam Peckinpah et Sergio Leone. En plus d'exploiter des personnages caricaturaux.
Après, il faut admettre que le film est plutôt efficace par moment et que la classe de Clint est toujours aussi présente lorsqu'il se met en scène lui-même en bad guy, que lorsqu'il joue le traditionnel héros WASP dans les films de cette fameuse trilogie de ce cher Sergio. J'en ressort donc d'un sentiment disons... très moyen.
C'est arrivé près de chez vous (1992)
1 h 35 min. Sortie : 4 novembre 1992 (France). Comédie, Policier, Drame
Film de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde
Caïn_Hamilton a mis 6/10.
Annotation :
15/01
On a ici un cas très particulier. Une sorte de comédie noire remettant en cause notre façon même de regarder des films. "C'est arrivé près de chez vous" est constitué de situations horribles tel que la traque d'un enfant, ayant assisté à la mort de toute sa famille, avant d'être assassiné à son tour, étouffé, par la même personne. Et cela avec une certaine dose d'humour. Mais ce qui m'a déplu ici a été, peut-être, un humour assez faible. Je pense qu'il aurait été bien plus intéressant de voir un film avec des situations aussi horribles nous faisant marrer du début jusqu'à la fin. Car cela aurait renforcé une réflexion personnelle sur nous-même mais bon, il est ce qu'il est...
Macbeth (1948)
1 h 47 min. Sortie : 23 juin 1950 (France). Drame
Film de Orson Welles
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
15/01
Il n'est plus nécessaire, de nos jours, d'exprimer toute la profondeur, la magnificence, le baroque de la caméra d'Orson Welles. Et Macbeth en est une énième preuve. L'esthétisme, le placement des personnages, on a ici une adaptation théâtrale au visuel, au son, et à l'interprétation envoûtante. Macbeth rejoint l'autre perle d'Orson Welles: "Othello" dont l'adaptation d'une oeuvre Shakespearienne est toute aussi complexe et créative.
Léviathan (2014)
Leviafan
2 h 21 min. Sortie : 24 septembre 2014 (France). Drame
Film de Andreï Zviaguintsev
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
16/01
Plutôt curieux de constater que leviathan représente la Russie aux oscars, alors qu'il possède un propos très anti-poutinien, au sein de la nation dont la présence des valeurs de démocratie et de liberté d'expression ne sont, bien entendu, plus à prouver. Enfin bref. Le film est efficace en tout points, aussi bien dans le développement de ses personnages que dans la beauté de ses images. En effet, les plans dont le cadre est bordé par la mer est un pur régal visuel. Les plans fixes millimétrés présentant la destruction de chaque pièce, une par une, perce l'écran pour toucher nos propres sens. "Tout le monde est coupable", nous dit-on dans le film. Et c'est vrai, tout le monde est coupable. Chaque personnages ont des choses à se reprocher. Bref, rien ne va plus dans ce pays.
Smoking (1993)
2 h 20 min. Sortie : 15 décembre 1993 (France). Comédie dramatique
Film de Alain Resnais
Caïn_Hamilton a mis 7/10.
Annotation :
16/01
Je parlerai du diptyque dans sa globalité ici, car au final, les films se ressemblent et se complètent plutôt bien. Je constate surtout qu'Alain Resnais dit adieu à tout son mysticisme, son esthétisme présent dans "Hiroshima" ou "Marienbad". C'est dommage car il semble que je préfère justement cette dernière partie de sa carrière il semblerait.
En effet, l'auteur réalise ici une sorte d'oeuvre marivaudienne, exploitant en quelque sorte l'idée du "livre dont vous êtes le héros", en réexploitant certaine scène en modifiant les choix des personnages. L'humour est très lassant. De même pour le côté dramatique, la répétition des scènes sonnent fausses et perdent assez facilement le spectateur, j'ai du mal à cerner les intentions du réalisateur. Néanmoins, il faut dire que les idées sont louables (on est devant du Resnais quand même), et les prestations d'acteurs sont impressionnantes. J'en demeure donc assez mitigé, appuyé par le fait que "no smoking" m'a semblé plus faible que l'autre. Un manque d'homogénéité à regretter donc
Le Voyage des comédiens (1975)
O Thiasos
3 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1975 (France). Comédie dramatique
Film de Théo Angelopoulos
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
17/01
Le voyage des comédiens est un film où l'auteur a réussi a provoqué chez moi ce que "le tango de Satan" n'avait pas réussi à provoquer. En effet, ici, à l'instar de Costa Gavras dans "Z", Angelopoulos choisi de critiquer le système politique grec de l'époque, un cinéaste engagé par conséquent. Mais là où l'autre réalisait un thriller politique, ce cher Théo choisi de réaliser une comédie dramatique, se centrant sur le périple de comédiens au travers de la Grèce de l'époque. Des effets comiques s'estompant dès lors que la situation politique interviendra, à chaque reprise. Les plans longs, parfois fixes, sont, comme dit précédemment, envoûtant. La scène ayant marqué ma mémoire fut principalement celle concernant le conflit filmé par un plan fixe, ne voyant qu'un seul côté des deux camps s'affrontant, et dont la position s'inversera lors des différentes offensives du côté communiste et de l'armée. Et lorsque les communistes sont de profils, exposés, en situation d'offensive, un jeune jeune se met en première ligne. Muni d'un magnétophone, en position de non-offensive, il chante: "honte à l'ouvrier, honte à l'esclave, s'il ne noie pas sa vie dans le sang". Une scène (ou pourrais-je dire un plan?) brutal, triste et magnifique. Ce qui caractérise le film.
The Smell of Us (2014)
1 h 32 min. Sortie : 14 janvier 2015 (France). Drame
Film de Larry Clark
Caïn_Hamilton a mis 8/10.
Annotation :
18/01
Je ne connais absolument rien de l'oeuvre de Larry Clark. The smell of us à l'air en tout cas d'être son film le moins aimé. Et pourtant, il en demeure génial. Je conçois parfaitement que l'on peut trouver ce film choquant, je l'ai été moi aussi, mais est-ce pour autant négatif? Car le style de Clark est à part entière, particulier. Il arrive à nous émouvoir par une hybridation entre la beauté et le dégoût. Certaines scènes, bien que malsaines, en deviennent magnifiques par la puissance et la présence des personnages.
Après, je me fous complètement des divers histoires ayant entourés le film. Oui, Clark est un connard. Mais John Huston, Paul Thomas Anderson et bien d'autres grands cinéastes l'étaient ou le sont toujours. Ce dont il faut parler est la qualité propre du film. Et oui, ici, il reste magnifique.