2016 au cinéma, poil aux bras

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C'est superbe. L'esprit du truc est parfaitement respecté, on ne pouvait imaginer que ça. Peppermint Patty best waifu. Dommage que le scénario soit si NEUNEU, les gamins rigolent aux blagues de gamins, les adultes rigolent à deux trois trucs, Meghan Trainor fait (assez gentiment) tâche au milieu, mais bon dieu y'a trois trucs à regarder par frame et visuellement que c'est chouette.

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Ce film est typiquement fait pour moi, et il est typiquement fait pour que je ne le saque pas. D'une part parce qu'il est incroyablement je-m'en-fout-iste, mais dans le genre rigoureux, comme un Saints Row. Il prend le soin de feindre le contraire. Son montage est nerveux, un peu foutraque, parfois un peu maniéré. Et c'est compliqué car il t'inonde de jargon sans jamais se retenir - malgré quelques métaphores ~pour les débiles plébéiens que nous sommes~ et le début te fait prendre un mur de briques à vitesse mach 3. Mais le casting, mais la nervosité, mais l'aspect didactique et cynique du truc, etc etc. Je sais pas si c'est un film faussement moins bien qu'il en a l'air ou s'il s'en fout juste un peu. Tout le truc est paradoxal, donc, et sent un peu "l'accident positif". Mais on peut pas lui retirer un truc : les dispositifs de petits malin au service du propos. Et CA, c'est fascinant. C'est un sacré machin hybride.

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J'ai du mal à m'investir pour cette nana, et ça plombe beaucoup mon avis sur le film. Joy (qui aime beaucoup mettre ses lunettes pour souligner un propos ou une situation) est un modèle de ténacité qui s'est faite toute seule bla bla bla surmonter les difficultés bli bla blu. C'est pas le propos qui pose problème, c'est le mode : le récit à la conte de fées est FORCEUR EN DIABLE. Du coup pas d'empathie pour les persos, et c'est éliminatoire dans le contexte. Ça fait deux films de suite là, au troisième strike t'es out.

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Ah bon dieu. C'est toujours aussi bien. On va immédiatement se débarasser DES AFFREUX PLANS DE FOULES ET DE PERSONNAGES EN 3D A PEINE ANIMES BON DIEU T'APPELLES CA DE LA REAL et se focaliser sur le reste. Ça tue, les films d'Hosoda continuent de s'encapsuler sans que ce soit gênant, le schéma des mondes connectés change un petit peu, c'est dynamique, émouvant, y'a les gros pleurs habituels par le personnage par qui on le sentait pas venir etc etc etc. Je ne sais que dire. C'est toujours un aussi bon moment.

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Mouais... ça va pas péter bien loin. Je demandais pas un modèle de subversivité, mais le pauvre Stalonne il lui faut un déambulateur là - même s'il a un coté super pince-sans-rire. Je suis fort peu sensible à la saga et je n'ai pas donc été très réceptif au truc, je l'ai de facto pris comme un truc un peu trop calibré.

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TRAVELLING COMPENSÉ !
Film très glacé. Très très glacé. Pour le sophistiqué, je ne saurai dire, mais il te plonge un peu en léthargie sur le début. La grosse plus-value étant évidemment le coté sociétal du truc

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Je détestais ce film en avance, c'est passé bien mieux que prévu. J'avais sous-estimé la capacité de Tarantino à focaliser notre attention en permanence. Dommage ne nous casser les couilles avec ce foutu format si c'est pour le garder pour une unique projo presse en France - et surtout si c'est pour filmer des espaces clos en grand angle. Sinon, il fallait peut être pas mettre le générique au début, ça spoile UN TOUT PETIT PEU POUR CEUX QUI FONT GAFFE LOL. Par contre c'est que de l'autoréférence, et je comprends tout à fait ceux que ça dérange. Là, il invente que dalle.

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Il souffre de la comparaison avec Amy, et manque de liant. Sa grammaire est très sage. Ça ne l'empêche pas de se suivre sans souci - j'adore ce genre de docu, très "Arte en juillet" - et c'est toujours un plaisir de voir ces très longs extraits de concerts. C'est juste vraiment décousu.

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Bon, c'est le meilleur des trois que j'ai vu. (Il m'en manque p'tet un ou deux, si ça se trouve)
Ça rend pas le film incroyable, ça tente de faire du Scorcese sans la technique derrière, mais évidemment tout tourne autour de Tom Hardy, délicieux à suivre. Le coté systématiquement symétrique de certains plans nous sort du truc mais on oublie vite fait le "truc".

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Alerte qualité ! Déjà le choix du casting est foutrement intelligent puisque Lindon, après La Loi Du Marché, Welcome et tutti quanti est FORCÉMENT un bon gars dans nos têtes. Du coup il se tape un rôle méga ambigu-paternalo-postcolonialiste qui traîne dans une histoire méga méga méga ambigüe où on sélectionne les gosses sur l'âge en regardant leur dentition (ce qui rappelle les bons bails de l'histoire) - le film est super intelligent dans ses mauvaises pistes, à jouer avec l'horizon d'attente du spectateur qui a fatelement Zoé en tête, tout le monde y est excellent, on meurt de peur tant tout le monde s'y engueule constamment et le plan final est dingue. DINGUE !

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J'en peux plus de voir Eddie Redmayne décrépir physiquement chaque année à l'approche des Oscars. J'en peux plus pour toi mec. Trop de souffrance par procuration.
Ce pairing Redmayne x Ben Whishaw est un espèce de rêve/cauchemar de fangirl

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LES JOLIS ANIMAUX ! C'est Dysnéen en diable, mais pas ma came. J'y suis allé pour faire plaisir, et j'en ai pris aussi.

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Oh la la, c'est l'humour grinçant c'est le rire c'est amoral, ils n'ont rien appris de leur petite aventure. Je ne suis pas super fan de cringe comedy, sans quand elle manque, bah, d'humour quoi. Ça ressort vraiment pas l'autre oreille, c'est pas exempt de qualités non plus et au moins C'EST PAS LES TUCHE 2.

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LE BEAU MARK RUFFALO.
Spotlight-futur-Oscar-du-Best-Picture-2016 est super, super chouette. Sans aucun suspense - fatalement - il te plonge dans les "débuts" du journalisme d'investigation. Votre serviteur n'aime pas trop trop les Hommes du président, par exemple, mais aime voir qu'en 2002 aussi, on faisait de la data sous Excel. Tout le monde y est fantastiquement dirigé, c'est malin en diable, pas pathos pour un sou avec un sujet aussi casse-gueule et CAPTIVANT !

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Froid, glacé et sophistiqué, lent et baddant comme il le faut, il souffre d'une unité de lieu qui lui donne un cachet un peu téléfilm et ça ne joue pas en sa faveur. Whateveur, ça fait du bien de voir du live occidental, de la chair décomposée et du haricot-rouge-porn. Un petit truc sensible qui évoque des pans oubliés, ou pas sexy pour l'Occident - du Japon, c'est cool.

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Comparé à l'autre c'était difficile de se planter et je n'aime tellement pas Danny Boyle, c'est un truc de fou, c'est une arnaque, tout Hollywood fait semblant de le supporter mais eurgh. Comment 127 heures s'est retrouvé shortlisté aux Oscars ? Pendant que Franco présentait ?
Bref. Y'a des traces Boylesques et de gros effets de manche mais c'est intéressant dans la structure - j'aime bien la métaphore filée du bon vieux théâtre Aristotélicien, c'est mon coté étudiant fac de Lettres qui détestait le genre en étant noté dessus - et, évidemment, les dialogues de Sorkin. Du coup tu es à fond dedans en permanence même si SPOILER ALERT STEVE JOBS EST QUINZE FOIS TROP GENTIL DANS CETTE VERSION

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FRONSSE. Super dynamique, bien doublé, quelques bonnes idées, séquences et personnages cools. Le contrat est rempli et j'adhère pas mal à la yoloterie absolue de cet humour pour grands gosses. Je veux dire, y'a un nombre impressionnants de gros paquets qu'on nous agite à la figure, c'est fou.
Ça empêche pas le film d'avoir une structure et des lieux communs vus mille fois (j'en avais déjà ras le cul du méchant qui meurt deux secondes après son heel face turn devant DINOSAURES bonjour la référence) et une fin quinze fois trop précipitée mais je suis complétement tombé dedans.

Hon hon il a dit braquemard

Bakara best waifu

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C'est sage. C'EST TRÈS SAGE. Tu sens qu'avec un sujet pareil, Roschdy Zem a une grosse grosse responsabilité mais wow c'est pas audacieux pour un sou.
James-Thierrée-petit-fils-Chaplin est pas super comme acteur et c'est difficile de pas voir le film comme une métaphore accidentelle pour la carrière d'Omar Sy, j'espère que ça va mieux se finir pour lui
Niveau racisme c'est toujours cool en piqûre de rappel et pistes de réflexion.
AUSSI. Pourquoi tu vas suggérer l'homosexualtié de Footit si c'est jamais pour rebondir après ?
Mais c'est moi qui suis pisse-froid, le film est quand même pas mal et super honnête.

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Non mais attends. Le film il arrive avec sa prétention d'être un monument de subversion et il fait tout le vocabulaire habituel avec des décors anti-cinématographiques au possible ?
Deadpool est pas supportable, il n'est jamais drôle :'D C'est Kick-Ass en encore plus forceur stop arrêtez stoooop j'y croyais haaaAaa

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Ça aurait pu tenir dans un court.
#ennui #malaise #tooclosetohome

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Truc de fou : Eric Judor sait réaliser. Et /bien/ réaliser. Platane est passé par là et ça se voit.
Décrié par mon entourage - et j'y croyais aveuglément - comme une catastrophe, je trouve que La Tour 2 Contrôle est un film étonnamment drôle, avec ses vannes ultra bizarres, méta et qui sont toujours sur le fil du fil de foirer lamentablement, mais ça passe toujours. Katerine est délicieux. Quand ils partent en délire improvisé, c'est un peu lourdingue mais le rythme est potable et ça passe.
C'est une petite surprise et je suis le premier surpris.

"Ah, il s'est transformé en singe..."
"L'ORDINATEURTERRORISME"

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Non mais, Jonah Hill a une scène et Scarlet Johannson en a deux, remboursez.
Pour simplifier à mort, c'est un autre The Big Lebowski. Y'a les séquences de danse, les persos dingue, les lounges, la rançon et tout le tremblement. En vré c'est une chouette rendition du cinéma dans les années 50 - et ça joue avec les codes de l'époque mais c'est pas comme si les Coen bros faisaient jamais leur taf - avec plein d'acteurs super cool.
Ma salle se marrait toujours à d'autres moments, c'était étrange. Dialogues au top. Glacé et sophistiqué. Pas majeur (c'est clairement pas l'ambition) mais chouettos.
Quand un film me gave pas à mort avec des séquences de comédie musicale c'est qu'il fait un minimum bien le taf.

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Bon. Ouf, Zootopia est autre chose que la fameuse parodie des DMV qui est sympa mais qui dure juste deux minutes. Disney revient enfin à un plot ultra-ouvert où tout est possible, où les gags foisonnent (ils perdent jamais l'opportunité de faire la bonne vanne, ce qui est LA qualité que j'aime dans ce genre de contexte)
et ça y va dans l'humour étrangement adulte/Le Parrain/Breaking Bad/vannes très très 2015 qui vont faire mal vieillir le film mais qui sont drôle maintenant/RACISME EXCLUSION NUDITE ET MÉTHAMPHÉTAMINES.

Le méchant caché (lolmdr) a la meilleure voix ever. Je suis vaguement amoureux. C'est un effet de style ok vous l'aurez compris mais voilà.
tl;dr - idée de base gentiment feignante mais super bien exploitée, c'est coloré, super sympa et entraînant, et le prochain c'est enfin LA FETE DES MORTS JAJAAJJAJA PUTA MADRE

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Six Feet Under avec des mafieux, mais quelques années dans le passé, donc avec de la bonne musique. Alors oui ça fait les Sopranos mais pour tenir en moins de deux heures. J'en ai un peu ras le cul des situations in medias res qui se recoupent dans la deuxième moitié du film mais voir un vrai perso de padre connard me réjouis au plus haut point.
Message perso pour un des personnages : POURQUOI TU T'ES PAS CASSÉ ??

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La semi-arnaque. Super belle, avec une photo de champion et tout le tremblement mais du remplissage comme jamais.

Le mec à ma droite, au premier rang, puant l'alcool comme jamais. J'étais plus concentré sur lui que sur Léo qui a enfin son damné Oscar, pour quelque part entre Blood Diamond et Shutter Island. C'est un superbe film. Chaque image est un petit miracle, un truc de dingue. Mais il en fait parfois trop, le message est parfois incompréhensible (le "Nous sommes tous des sauvages" y'a pas deux personnes d'accord. Si c'est Charlie c'est juste super con) et c'est parfois gratuit. Puis il y a de scénario de western super simple. Donc voilà, c'est compliqué d'en penser quoi que ce soit. C'est super, mais ça laisse un gout bizarre.

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Mais là tu vois, contrairement à au dessus, j'en avais rien à battre d'un moment à l'autre. Et deux heures c'est long.

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LE RETOUR DE THE MIGHTY RIO GRANDE !
Fascinant, oulipien, il sonne juste pour à peu près tout le monde, BRIE LARSON TOUJOURS OHLALA DÉJÀ DEUX PIGES DEPUIS SHORT TERM 12 et scénario bon pas original mais rarement exploré quoi. C'est un peu mon "Her" 2016.

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J'aime bien ce film car il s'affranchit des cinquante films ricains cités précédemment. C'est filmé autrement, c'est écrit autrement, la caméra a la bougeotte, la musique est super, certaines séquences sont hypnotisantes, les persos sont cools, différents et ce sont des têtes nouvelles, ça a exactement la gueule d'une bonne soirée bar/concert. C'est foutrement bien réalisé avec l'air de pas y toucher.

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Putain ce titre ! "Bonk" ou "Pan dans la gueule" aurait pas été moins con
WILL SMITH VIEILLIT, c'est affreux. Pas vu depuis MIB 3, il peut que mieux s'en tirer. Il en fait quinze tonnes avec cet accent nigérian et le scénario est incroyablement pas concernant pour un français, donc tu passes ta séance à te dire que c'est lisse, malgré cette multitude de plans un peu dérangeants

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"On tient enfin l'héritier de Spielberg"
Nan.
C'était chiant. Dans le mauvais sens. (Oui, il y a des chiants sympas.) Pas assez de payoff et ceux qui suivent savent que je n'aime pas les gosses divins/supergosses/surdoués/etc. Je n'étais pas investi du tout dans l'affaire.

Y'A KYLO REN ET SON GROS NEZ.