2017

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Tralalala band without Efrim.#1


Solo de la meuf d'esmerine (et silver mt) (et set fire to flames). Violoncelle menaçant sous fuzz selon les moments, parfois plus doux, parfois absent, parfois éthéré. Album centriste.

Top :
- I only wish this for you
- Light of Mercy
- A Common Truth
- This other place

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Tralalala band without Efrim. #2

Solo de Jessica Moss violoniste habituelle de silver mt, gybe!, chesnutt, black ox orkestar. Léger CV quoi. Ce solo, sans révolutionner la galaxie Constellation, a le mérite de replacer un peu d'espoir pour les prochaines sorties des historiques du label. Moss livre un album assez épuré, en 3 mouvements (Entire Populations, Glaciers 1 et Glaciers 2). D'abord proche d'un silver mt période horses in the sky pour le côté tourbillon de violon sous déclamations prophético-loopesques; puis se rappelant au bon souvenir d'He has left us alone sur les deux mouvements suivants, longs drones où les cordes se perdent en réverbérations atonales et solitaires.

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Morrissey sobre et pas complétement débile.

Sinon, bon retour après l'un peu chiant - quand même avouez - Plays the music of Twin Peaks de l'année dernière. Des beaux passages de Luv sous des synthés et des voix dissonantes. La gueule qui se tord pour mieux en rire.
Top :
- Get up
- Jenny Gogo
- Forget (des keur dans le coeur ♥ )
- Petite

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La scie chantante #2.
Parce que rien de nouveau sous le soleil de Kevin, on reste dans les mêmes vagues assez douces et estivales que sur Singing Saw, après c'est difficile d'en vouloir à Kevin vu que l'album était effectivement très bien. Une fois le constat fait, et malgré le reproche qui pointe dessous, c'est difficile d'émettre des critiques formelles sur l'album. Aucune surprise, mais bon on se pose quelques instants à l'ombre, et on peut rester tout le long avec la folk solaire et décontractée de Morby. Le mec est fort.
(Espérons quand même que le prochain renouvelle, ça va commencer à se voir).

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Le mystère de la harpe jaune.

Encore un nouveau Lattimore o/ ! Chez Ghostly de nouveau après les trois sorties de l'année dernière (At the Dam, Music Inspired By Philippe Garrel’s Le Révélateur sur Thrill Jockey, et un split album avec Maxwell August Croy sur Constellation Tatsu que je n'ai pas encore eu le plaisir d'écouter) Mary revient avec sa harpe et ses arpèges pour le plaisir des gens qui aiment le temps long et les douceurs mélodico-minimales. Collected pieces propose plusieurs compositions plus ou moins anciennes qui ne figuraient a priori dans aucune des sorties discographiques précédentes. Cette fois Lattimore les livre "brutes" sans les arrangements électroniques qui caractérisaient certains passages d'At the dam, mais sans non plus évacuer l'équilibre rythmique trouvé à cette occasion. La compilation propose au final un certain entre-deux entre ces divagations lancinantes originelles (avec Jeff Zeigler) et les acquis plus pop des dernières sorties. D'une pierre deux coups.

Top :
- Wawa by the ocean
- Bold rides
- The warm shoulder

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Ombre et lumière.

Je connais pas bien Mondkopf, je suis toujours parti du principe que c'était pas forcément pour moi, oui auto-exclusion sûrement débile. J'avais un a priori différent sur celui-ci rapport aux retours des gens qui écoutent les précédents et qui ont utilisé le mot "drone" un peu comme on fout du sel sur un barquette de frites, plus ou moins calculé (souvent moins). Puis y a aussi le feat récent avec les Oiseaux-tempête qui a fini de me convaincre. Au final, drone il y a mais contrairement à ce que j'ai pu lire ailleurs, le contenu est pas si plombant que ça, alors oui c'est pas Patrick Sebastien, mais y a des horizons et des lueurs qui se dessinent tout au long du disque pour finir sur ce dernier mouvement tout en grâce matinale. C'est doux et contemplatif, ça donne envie d'écouter le reste.

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J'avais commencé une bafouille qui parlait de ma rencontre difficile avec Arlt, de la non-compréhension, au rejet d'un objet ressenti comme surfait ou trop théâtral, de l'ennui aussi à l'écoute de la discographie d'Eric Chenaux. Après deux clics malencontreux, je vais faire plus rapide c'est sûrement un signe. Y a des accords hypnotiques, certaines longueurs évidentes (10 titres c'est fatiguant, surtout le début du disque qui n'aide pas vraiment, heureusement que la seconde moitié aspire plus l'attention), et des moments suspendus au milieu. Quand je menais mes chevaux boire, L'amante du Dauphin, ou d'autres. Y a quelque chose qui passe le simple exercice de style. Les hasards ayant une logique propre, au même moment je réécoute le Jo estava que m'abrasava de Marion Cousin & Gaspar Claus. L'association des deux projets dessine quelque chose d'une folk française nouvelle, un peu maniérée par moments, mais arrivant à trouver des rythmes et des mots nouveaux. C'est touchant.

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Belle décadence.

J'aime beaucoup Perfume Genius, depuis le premier album découvert au hasard d'un envoi de disques promos. Je sais pas si c'est le côté Daniel Johnston en moins lo-fi, ou les paroles naïves et dénudées qui m'ont le plus marqué. A chaque album j'ai trouvé des mots et des mélodies, souvent simples et écorchés, qui me touchaient un peu voire beaucoup, sans forcément que les disques réussissent vraiment à créer une unité du début à la fin. No Shape réussit, enfin, ça je crois. Ce qui est étonnant d'ailleurs vu comme l'album est clairement découpé en deux parties, la première sorte de pop maximale, décadente et très sucrée, et la deuxième plus silencieuse où des reflux de Mark Hollis s'invitent. Y a un équilibre très étrange qui se crée au milieu du disque entre ces deux aspirations. C'est plus apaisé globalement, plus maîtrisé aussi tout en gardant cette fragilité virginale qu'on voyait partout dès le départ. Le disque pop de l'année pour l'instant.

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Barbe à papa.

El paraiso c'est cool, El paraiso c'est beau et c'est aussi un label qui, depuis 2-3 ans, enchaîne les sorties psyché-répétitivo-krautrocko-stonero-minimales de grande qualité. Mythic Sunship avaient déjà fait une apparition sur mes radars avec le précédent effort, joli patchwork pesamment aérien aux accents, encore très marqués, de Causa Sui (autre groupe, très productif, sur El paraiso). Ce nouvel album continue dans cette lignée, entre grands espaces et lourdeur qui retourne la terre. Le seul reproche que je pourrai décemment faire au disque, c'est qu'on en veut plus, une dernière petite patate de 10-12 minutes en conclusion aurait pas été de refus.

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Sax maniac.

Tandis qu'il sort presque à l'instant encore un nouveau projet (chez Relapse, Ex eye) je fais quelques bafouilles sur son dernier solo. Enfin sorti de la nébuleuse, un peu chiante du projet Sorrow (réinterprétation de Gorecki et de sa n°3), le barbu revient avec son saxo et sa cavalcade de micros incongrus pour reprendre les matérialisations soniques là où le History Warfare 3 les avaient laissées. D'ailleurs la filiation entre les disques est assez troublante je trouve, on y revoit encore des compositions de plus en plus structurées, qui se détachent un peu plus des carcans des musiques instrumentales (post-rock bonjour), et qui resserrent le propos. Moins de pistes, des envolées plus maîtrisées, un propos global plus clair, je regrette un peu la perte des expérimentations plus free et foutraque que le History Warfare 2 pouvait proposer, mais c'est un mal pour un bien, tant Stetson a jamais proposé un album aussi structuré et constant auparavant.

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Soeur sourire.

Jamais trop compris Noveller, très honnêtement on m'a souvent vendu ça comme un truc assez pop éthéré mais de biais, j'avais dû écouter sans que ça accroche vraiment l'oreille auparavant. Du coup étrange que mon premier kiff de l'année se révèle être ce denier album. Ca me rappelle étrangement, un autre projet guitare-loopesque que j'aime assez, Land Observations (du monsieur qui était dans Appliance durant les 90's). Des topographies guitaro-rythmique, très douces et sursautantes (oui) pour révéler des chemins oubliés. Noveller se place un peu dans cette filiation, tisseuse de toiles aux mains expertes, ça dessine des spleens à la guitare, assez rêveurs, avec ce jeu particulièrement rythmique qui ramène un peu d'attaches et de racines aux envolées. Agréable.