2017: Films visionnés

Annotation :

11 Août 2017
Après la bombe émotionnelle que représente pour moi le premier film que j'ai vu de C. T. Dreyer, Ordet (1955), j'avais peu d'espoir que le reste de sa filmographie ait un impact aussi grand. Je ne me suis pour l'instant pas trompé, ni "Maître du Logis", ni "Gertrud" ne m'auront à ce point convaincu.
Gertrud reste une oeuvre cruciale dans laquelle la fragilité féminine et la volatilité sentimentale sont représentées avec brio. À noter la réalisation magistrale de cette première scène; Dreyer à son apogée, alliant la beauté du procédé cinématographique à la beauté de l'amour dorénavant passé.

Annotation :

11 Août 2017
J'étais passé un peu à côté de mon premier Tsai, Vive l'amour (1994). J'attendais là un cinéaste absurde mais j'y ai trouvé une épopée humaine atypique. La distance mise entre le trio de personnages et moi-même m'avait également dérangé. Je n'ai vraiment ressenti d'empathie que dans les 15 dernières minutes, lorsque je n'étais plus que seul à seule avec cette jeune femme.
J'aime la façon qu'a Tsai de prendre son temps et de l'admirer s'écouler (même si par moment, j'ai trouvé ça excessif), j'aime les interactions qu'il filme, l'absurdité des situations, la poésie de ces longs plans sur des hommes qui pleurent.
Mais pour moi, il manque tout de même une histoire. J'avais lu le synopsis avant et même comme cela, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre où il voulait en venir. En fait, ce qui me dérange, c'est que c'est beau sous plein d'aspects mais qu'à titre personnel, je n'en retiens rien d'un point de vue purement scénaristique.
Pas que cela me dérange de ne pas comprendre pleinement le but d'un film, loin de là (sinon "Le Miroir" ne serait pas l'un des mes films favoris), mais alors j'attends une expérience plus sensorielle que cela.
Rien n'est perdu, bientôt j'en attaquerai un autre -probablement La saveur de la pastèque-.

Annotation :

12 Août 2017
Retour en 2017. Ou pas vraiment. Jordan Peele nous rappelle le racisme latent qui perdure dans les élites blanches américaines.
Je partais avec un à priori négatif par rapport à ce message, qui, mal traité, aurait pu m'agacer au plus haut point. Que nenni, la justesse du propos ne m'aura jamais dérangé étant toujours au service d'un sous-texte maîtrisé.
Après It Follows (2014), Get Out représente la deuxième incursion réellement intéressante dans le cinéma d'horreur contemporain. Jouant avec adresse sur les codes du genre, l'oeuvre de Peele nous amène un vent d'air frais dans le paysage monotone de l'épouvante. En espérant que le visionnage de Grave (2017) soit aussi convaincant.

Annotation :

13 Août 2017
Quelle purge.
L'un de ses visionnages où le temps se dilate, l'impression que jamais cela ne s'arrêtera. Entre l'une des pires voix off jamais entendue, d'un scénario au vide idéologique incommensurable et de dialogues dignes d'un épisode des feux de l'amour, rien ne m'a déçu.
Quelle fut ma surprise lorsque j'appris que l'auteur de cette magnifique odyssée amoureuse n'est autre que Stephenie Meyer, grande pointure de la littérature contemporaine...
La réalisation -correcte- et la photographie sauvent un peu les meubles de ce long-métrage déjà oublié.

Annotation :

13 Août 2017
Je n'ai jamais vraiment été sensible au style de réalisation de l'ami Spielberg. Beaucoup trop classique à mon goût, misant toujours sur l'efficacité au lieu de l'originalité et du risque, il a tendance à m'ennuyer plus vite que prévu.
Heureusement, les récits qu'il adapte sont toujours très divertissants et permettent de garder mes yeux grands ouverts sur l'entièreté de ses longs-métrages. Catch me if you can ne fait pas exception à la règle; arborant un panel de personnages secondaires attachants (Walken en tête), des situations toutes plus amusantes les unes que les autres -auxquelles on se permet de croire, de temps en temps- et une bande son agréable, le film de Steven Spielberg est une réussite.
Porté par ce duo iconique du début des années 2000 (DiCaprio/Hanks), ce supposé biopic est le film parfait du dimanche soir.

Annotation :

13 Août 2017
Traitant d'un sujet faisant rage dans la plupart des nos contrées franco-belges, le cannibalisme (et son compère le végétarisme), Julia Ducournau nous pond un premier long-métrage exquis au saveurs exotiques et dérangeantes.
Une percée extraordinaire dans le cinéma de genre, à consommer sans modération et à toutes les sauces.
PS: Suis-je aussi fracassé que les personnages pour tomber amoureux de l'actrice principale lorsqu'elle bouffe un steak?

Annotation :

14 Août 2017
The World's End est clairement pour moi le plus faible des films de la trilogie du Cornetto; Edgar Wright perd de son génie scénaristique et se complait dans une réalisation irritante. On apprécie par contre toujours autant la direction d'acteur -probablement devenu une sorte d'automatisme au fil des collaborations- qu'il fournit à ses acteurs fétiches: Pegg et Frost.
PS: Que celui qui aime toujours les transitions "je passe devant pour passer au plan suivant" après avoir vu ce film lève la main.

Annotation :

14 Août 2017
Je ne connaissais pas encore Aki Kaurismäki lorsque j'ai vu cette étrange affiche accrochée dans les locaux de mon école. Et bien ce fût un tort.
Il ne faut pas trop se fier à l'affiche d'ailleurs, on pourrait croire qu'on aurait à faire ici à un film sombre et pessimiste. Pessimiste, sûrement un peu, mais ce serait difficile de faire une critique sociale sans l'être un minimum. Sombre, pas du tout, c'est un film lumineux qui nous prouve que même les personnes les plus différentes peuvent s'entendre et s'entraider (avec des parts d'ombre cependant).
Toivon Tuolla Puolen c'est Samba (2014) sans le sentimentalisme dégueulasse et les conclusions honteusement manichéennes.
L'ambiance est le gros point fort du film. Mélangeant l'absurdité des situations aux ballades musicales de tous les horizons, on arrive à un contenu étrangement cohérent.
Sur ce, je m'en vais rêver d'un monde meilleur où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Annotation :

15 Août 2017
15 Août pour le 15ème Hitchcock que je vois.
Le maître arrive à un sommet scénaristique rarement égalé, provoquant malheureusement certains problèmes notoires. On a parfois l'impression de plus assister ici à une pièce de théâtre qu'à un film, le poids de l'écriture pesant beaucoup trop dans la balance cinématographique. Une oeuvre avant tout littéraire qui propose quand même de grands moments de tension.
Fermez les rideaux, éteignez la lumière.

Annotation :

15 Août 2017
Assez déçu par ce The Host qu'on m'avait vendu comme un des films les plus importants de la filmographie de Bong Joon-Ho.
Surplus d'idées diverses formant une pâte beaucoup trop hétérogène pour me divertir pendant 2 heures.
Joli prestation de Song Kang-Ho qui lui, par contre, ne me déçoit jamais.

Annotation :

17 Août 2017
Pour clore en beauté la filmographie de Bong Joon-Ho.

Annotation :

18 Août 2017
Revu avec les clés de lecture en main -je pense avoir tout compris-.
Meilleur que dans mes souvenirs.

Annotation :

19 Août 2017
Jamais la romance n'aura été aussi belle, et pourtant déjà si lointaine...
La passion du souvenir avant celle de l'amour.

Annotation :

20 Août 2017
L'espoir d'un amour, la nuit parisienne, des musiques magnifiques... La psyché d'un artiste solitaire.

Annotation :

21 Août 2017 - en salle
Nolan passe à côté de ce qui aurait pû être un grand film.
Structure intéressante, travail sur le son grandiose complètement anéanti par un mixage horrible, musique directrice et sur-employée, longueurs et redondances scénaristiques, ...
Peut-être la prochaine fois Cristopher.

Annotation :

21 Août 2017 - en salle
Une voiture, un pays, deux amis (et on rit).

Annotation :

22 Août 2017 - en salle
Baby, Bananas, Tequilas.

Annotation :

23 Août 2017
Vie brûlante, fumée ardente.

Annotation :

25 Août 2017
Je l'ai regardé sans avoir vu l'anime/manga, et même sans avoir la possibilité d'être déçu par comparaison j'ai trouvé ça horrible, en grosse partie à cause de questions scénaristiques. C'est écrit de façon tellement fade par moments, et puis c'est profondément con et formaté par d'autres.

Ryuk m'a l'air sous-exploité, l'aspect psychologique est proche du néant, les raccourcis d'écritures sont risibles, aucune relation n'est intéressante (c'était quand même pas franchement compliqué de rendre la relation Light/L digne d'interêt), schéma hollywoodien classique sans saveur, etc...

Bon par contre, autant je trouve le découpage de Wingard en roue libre totale (débullage/hauteur caméra/mouvements caméra sans aucune cohérence), autant je ne peux pas lui retirer le fait qu'il arrive toujours à créer une certaine atmosphère dans ses films et c'est plutôt plaisant - même si ici ça a été facilité par des raccourcis (scènes de nuit, pluie, ...) - .

Annotation :

26 Août 2017
Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tant plus dans 8 1/2.
Je ne pense pas avoir compris l'entièreté des intentions non plus.
J'en retiens avant tout ce rapport à l'image (et plus généralement au cinéma) qui est omniprésent.
Et décidément, les italiens savent comment conclure un film.
Des épisodes de vie, des bribes de conscience de Fellini lui-même formant un récit trop déstructuré pour moi.

Annotation :

27 Août 2017
Les visiteurs sans voyage dans le temps et avec de l'humour.

Annotation :

28 Août 2017
On retrouve déjà dans ce premier film de Cimino, les prémices d'un amour pour le paysage.

Annotation :

30 Août 2017
Le souvenir et sa grande soeur la mélancolie: deux thèmes qui me sont chers. Bergman nous donne sa première leçon de sentiments humains.
"Au final, rien ne compte"

Annotation :

30 Août 2017
40 minutes au Vietnam et c'est déjà beaucoup trop. On n'en ressort pas indemne.

Annotation :

1 Septembre 2017 - en salle
J'ai malgré moi esquissé un sourire ici et là. Ce spiderman juvénile est intéressant mais mal desservi par un scénario -comme toujours à Hollywood- trop prévisible.
Comme un air de déjà-vu à propos du rôle de Michael Keaton...

Annotation :

3 Septembre 2017
"Tous à poil et on se caresse"

Annotation :

11 Septembre 2017
Après une pause, je reviens vers le cinéma avec Monika.
Moins personnel et sensorielle que Jeux d'Été mais cependant portant un regard plus critique sur les différences sociales, Monika n'aura pas réussi à me toucher réellement. Le regard évasif et baladeur, je n'ai jamais vraiment pu m'acclimater à ce monde trop blanc et trop peu idyllique.

Annotation :

13 Septembre 2017
Entre danse et dîner de famille, Nasrallah crée un film puisant dans l'héritage cinéphilique arabe et indien où la musique est maître, symbole d'un bonheur parfois trop difficile à acquérir face aux dogmes sociales et au culte de l'honneur.
Des acteurs en pure symbiose.

Annotation :

13 Septembre 2017
Un long-métrage qui n'apporte rien au court.

Annotation :

14 Septembre 2017
Un Québec plus américain que jamais où les larmes sont parfois un peu lourdes pour un écran 2:35. Un drame poussif baignant dans un amour du paysage assez plaisant et une photographie au tendance franco-belgo-suisse.