2017 : Journal de bord

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JANVIER (13 films)

Découverte : Le nouveau Star Wars est aussi mon premier film de l'année. Et ça tombe bien, parce que je le trouve très réussi. On l'a déjà dit, ce qui distingue la réalisation de Gareth Edwards, c'est son gigantisme. Mais au-delà des visuels très impressionnants, ce gigantisme passe aussi par la narration, qui navigue constamment d'une planète à une autre, d'un personnage à un autre, révélant toute l'étendue de l'univers Star Wars. Sans crouler sous le fan service, ce Rogue One parvient à allier véritable film de guerre et madeleine nostalgique.

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Revu : La simplicité même. Un Carpenter sans prétention, vieille histoire de fantômes vengeurs et de malédiction. Mais l'ensemble est infiniment savoureux, entre le casting, les décors, les effets visuels (le brouillard phosphorescent, idée de génie) et toujours cette musique merveilleuse composée par Big John himself. Même s'il n'atteint pas le génie de The Thing ou la brutalité d'Assaut, ce Fog me rend heureux.

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Revu : Y'a pas à dire, j'aime ce film.

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Re-découverte : Film révolutionnaire et emblématique de tout un genre, Planète Interdite demeure une référence. Premier film doté d'une bande sonore totalement électronique, il parvient à créer une ambiance solide à la frontière entre l'angoisse et le mystère. Les décors sont superbes, tout comme les effets visuels. Parabole de la guerre froide, le propos psychanalytique présage déjà d'autres grands titres de la SF, et notamment Alien.

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Découverte : Avant Harbinger Down d'Alec Gillis, il y a eu Pumpkinhead, autre rejeton d'un créateur d'effets spéciaux, et non des moindres. Si Stan Winston se révèle meilleur metteur en scène que Gillis, le film ne sort que rarement des conventions du genre. Il se repose avant tout sur sa créature très réussie (le contraire aurait été surprenant) et oublie un peu la tension ou même l'horreur en expédiant ses scènes de meurtre. Mais certains plans et décors sont vraiment beaux et la toute dernière scène vraiment marquante.

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Découverte : Western moderne qui lorgne vers le film d'horreur pur et dur. Ce Bone Tomahawk, sorti de nulle part, est une œuvre ambivalente, entre lente odyssée à travers les plaines et violence extrême. La photographie est vraiment jolie et les acteurs attachants. Kurt Russell est monté en grade : il était classe, il est devenu impérial.

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Découverte (Ciné-concert à l'Auditorium de Lyon) : Film plus classique dans sa construction que les autres Keaton, où l'accent est moins mis sur les prouesses physiques que sur la farce pure et simple. Mais l'ensemble est véritablement réjouissant et drôle.

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Revu : Toujours sympathique, malgré pas mal de facilités.

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Découverte : La noirceur et le sérieux de l'histoire décontenancent. L'animation est superbe et fait preuve d'un gigantisme très impressionnant. Un film au rythme et au ton radicalement différents des Disney/Pixar/Dreamworks qui pleuvent chaque année.

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Découverte : Film d'invasion british très bien fichu, rempli de bestioles au design particulièrement réussi. J'approuve.

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Revu : Adaptation de la saga littéraire qui se démarque par son univers hybride et excessif, à l'image de Jim Carrey, méchant aux multiples visages. Ce dernier alterne entre one-man-show un peu long et grimaces vraiment drôles. Le film est aussi d'une noirceur assez inédite (on parle quand même d'enfants pourchassés par un tueur). Dommage que la suite n'ait pas eu lieu.

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Revu : Les auteurs du court-métrage Bagman s'en donnent à coeur joie dans le gore burlesque, même si cela dénote un peu avec d'autres moments plus sensibles entre le héros et sa copine. À l'instar du film Lego, toute l'histoire peut être perçue comme celle d'un enfant qui s'amuse avec ses jouets, enfant qui, étonnamment, deviendra un ado assoiffé de bidoche, et un adulte plus intéressé par les relations entre les personnages. Turbo Kid est un film un peu bâtard, mais dont il ressort une sorte de candeur véritablement réjouissante.

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Revu : Un peu déçu par ce Carpenter tardif, qui souffre de personnages paradoxalement trop écrits et d'une mise en scène un poil impersonnelle. On retrouve les fondus enchaînés de Ghosts of Mars, toujours aussi bancals. Mais il y a James Woods, des moments gores et surtout de superbes paysages.

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FÉVRIER (12 films)

Découverte : Un mime sensible, un acteur orgueilleux, un écrivain assassin et une femme, qui s'aiment et se déchirent, sur scène comme à la ville (mais n'est-ce pas la même chose ?). Plus que les acteurs, plus que la mise en scène, plus que la musique, ce sont les dialogues de Prévert qui illuminent le film. De mots d'esprit en répliques assassines, de discours enflammés en échanges murmurés, toute sa poésie est là, délicieuse, mordante et touchante.

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Découverte : Comédie d'action très efficace aux cascades hallucinantes. On n'est pas loin de Buster Keaton.

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Découverte : L'histoire d'Iggy Pop et des Stooges par le rockophile Jarmusch. Un docu passionnant et passionné, qui fourmille d'images d'archives et d'anecdotes burlesques. Derrière l'icône Iggy et les frasques habituelles entre producteurs et piqûres de dope se dresse un portrait touchant d'une bande d'amis terriblement humains, des ados insouciants que le monde de la musique a forcés à devenir adultes.

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Découverte : Étrange film intégralement chanté, où Demy raconte l'éternelle histoire des amants séparés que le destin forcera à grandir trop vite. À prendre comme un objet filmique en soi, une curiosité, et non comme un film traditionnel. Le thème principal de Michel Legrand est puissant, et le travail visuel indéniable.

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Découverte : Avec 17 ans de retard, je découvre enfin l'un des films phares de l'année 2000. Étonnamment, c'est le mélodrame qui l'emporte sur l'enquête, les sentiments sur les affrontements. Et tout est d'une beauté aérienne. La caméra d'Ang Lee, fluide et légère, filme les combats avec une élégance et une visibilité qui forcent le respect.

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Revu : Peut-être le film le plus primitif de Carpenter. Rarement le réalisateur aura autant renié l'esbroufe et le superflu. Les personnages sont des figures exagérées, des archétypes. Ce qui intéresse Big John, c'est l'univers qu'il développe, les décors qu'il filme, l'ambiance lourde et oppressante qu'il fait vivre. Peu importent les failles du scénario, les personnages esquissés, la grosseur du trait. Carpenter laisse libre cours à son nihilisme dévastateur, et c'est jouissif.
Et cette musique, nom de dieu, cette musique...

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Revu : Même s'il est loin d'être parfait, cet étrange docteur brille par son casting, son humour et ses effets visuels. Dommage pour la musique qui, lorsqu'elle ne reprend pas le thème des derniers Star Trek, est parfaitement oubliable.

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Découverte : Timide satire du monde de la mode, dont on pouvait s'attendre à de vraies péripéties comiques, mais qui se contente tristement d'aligner les poncifs de comédie romantique. Reste Meryl Streep, évidemment, et Stanley Tucci. Et Emily Blunt, même si son rôle est caricatural et son look affreux, mais bon, c'est Emily Blunt.

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Découverte : Plongée dans la folie d'une jeune érotomane, le film sait traiter son sujet avec dignité et réalisme, malgré quelques effets un peu too much (les lumières vacillantes...). Grâce à l'interprétation solide d'Isabelle Carré et de Gilbert Melki, l'histoire devient de plus en plus angoissante et captivante.

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Revu : Deux ans après la crise des missiles de Cuba, Kubrick s'attaque au conflit nucléaire alors imminent. C'est un bloc d'ironie mordante et cruelle, où le ridicule s'infiltre partout, jusque dans l'horreur. Avec une minutie quasi-documentaire, le réalisateur dépeint les rouages d'une machine infernale qui pourraient, à de nombreuses reprises, se gripper, mais que Kubrick laisse irrémédiablement avancer. Comme si, en créant les armes atomiques, l'Homme méritait d'y succomber.

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Découverte : Si les amours et les rêves d'Emma Stone et Ryan Gosling sont agréables à suivre, c'est avant tout d'un point de vue technique que La La Land est une grande réussite. La mise en scène cherche toujours à surprendre, tout en citant allègrement ses inspirations, de Jacques Demy à Edgar Wright. Et l'humour fonctionne très bien.

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Découverte : Dans l'Irlande des années 80, la création d'un groupe pop de lycéens, bercés par Duran Duran, The Cure et consorts... Un bon gros feel good movie qui évite le misérabilisme des classes populaires et de la répression religieuse tant que faire se peut, et se concentre sur l'amour adolescent entre un chanteur improvisé et une mannequin aux yeux dangereux. Drôle, enjoué, touchant et finalement assez juste. Jolie réussite.

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Revu : Après les avions sans pilotes et avant les flics gaffeurs, il y a eu les rockeurs en Allemagne de l'Est. Avec le trio ZAZ, le rire peut surgir de partout tant les gags s'enchaînent à une vitesse ahurissante, du plus absurde au plus gras. Dans l'un de ses premiers rôles, Val Kilmer surprend par son talent comique.

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MARS (9 films)

Découverte : Jolie adaptation du roman de Welles, parfois trop démonstrative, mais qui sait créer des personnages, comme la patronne de l'auberge, complètement hystérique. Les effets visuels sont encore jolis, sauf lors de certaines interactions avec des objets où les fils sont clairement visibles. Claude Rains, par sa seule voix, impose une vraie présence.

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Revu : Film atypique dans le paysage des Disney habituels, ce Kuzco mise avant tout sur l'humour. Une chanson expédiée au générique, les bons sentiments d'usage sitôt installés, sitôt résolus. Tout pour faire de la place à la dinguerie générale, qui s'inspire énormément des cartoons de la Warner et de Tex Avery. Et ça fait un bien fou.

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Découverte : Premier film d'Almodovar, qui semble plus être destinée à secouer une Espagne à peine sortie du franquisme qu'à raconter une véritable histoire. Le réalisateur veut choquer, avec ces filles sado-maso, bi ou trans, et leurs histoires trash. Drôle, parfois dérangeant, mais une oeuvre de jeunesse avant tout.

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Découverte : Comme le film Lego original, ce Batman joue à fond la carte de l'humour méta et des références à tout va. Si l'ensemble est bien évidemment drôle, il est dommage que le scénario se base sur un sujet aussi éculé que l'amitié et la famille. Mais l'animation est superbe et la relation Batman-Joker vraiment pertinente.