2017 - Les Films Vus [Liste Commentée]
205 films
créée il y a presque 8 ans · modifiée il y a presque 7 ansMon nom est Personne (1973)
Il mio nome è Nessuno
1 h 56 min. Sortie : 14 décembre 1973 (France). Western, Comédie
Film de Tonino Valerii
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Une première partie (plus d'une heure!) assez lourdingue tant elle fait part à des numéros comiques cartoonesques de Terence Hill au détriment d'un scénario plus solide et d'affrontements verbaux entre Personne et Beauregard qui virent au répétitif.
Tout cela s'agite enfin un peu dans la dernière demi-heure parce qu'on y retrouve La Horde Sauvage qui, en plus d'être un bel hommage à Sam Peckinpah, constitue la très belle figure mythologique du film (et ses meilleurs plans) dont on ne sait strictement rien si ce n'est que son aura légendaire permettra au personnage d'Henry Fonda de rentrer dans l'histoire pour mieux fuir le monde des vivants par la suite.
Croix de fer (1977)
Cross of Iron
2 h 13 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Guerre
Film de Sam Peckinpah
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Toujours pas fan des ralentis que Sam Peckinpah inflige à presque chacun de ses scènes d'action, dont l'objectif est de montrer ainsi une violence réaliste la plus précise qui soit mais vient toujours finalement l'esthétiser d'une manière ou d'une autre (magnifiques ces éclats d'obus qui transpercent les corps soulevés par l'explosion!) plutôt que lui laisser cette sécheresse, davantage en accord avec les traumatismes de guerre représentés dans le film.
Cela dit, c'est un film de guerre d'une richesse rare en terme de thématiques. Les sujets habituels de Peckinpah sur la perte de l'innocence et la lassitude d'une époque à travers l'insubordination et le cynisme du personnage principal mais aussi les relations tourmentées entre soldats et hiérarchie qui ne rêve que de gloire à travers un morceau de ferraille pendant que tout se meurt autour d'eux.
James Coburn est fabuleux.
Les Chiens de paille (1971)
Straw Dogs
1 h 53 min. Sortie : 9 février 1972 (France). Drame, Thriller
Film de Sam Peckinpah
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Il est aisé de saisir les intentions d'un tel film reposant sur la lenteur et donc la montée d'une tension jusqu'au point de non-retour et même si le film est "objectivement" bon, parfois ça prend, parfois non.
Je me suis donc vraiment ennuyée devant ce classique de la violence des années 70 alors que Peckinpah s'essaye à une mise en scène plus sobre que d'habitude qui lui réussit bien, en raccord avec cette violence vécue toujours comme une fatalité, même si on aurait pu éviter que 95% des ralentis esthétisants soient durant des scènes de violence sexuelle presque érotisées.
L'interprétation d'Hoffman et George est au-delà du réel, cela dit.
Swiss Army Man (2016)
1 h 37 min. Sortie : 1 mars 2017 (France). Comédie dramatique
Film de Daniel Scheinert et Daniel Kwan
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
On est un peu dans les poncifs du cinéma indépendant américain, à savoir un sujet ultra chelou (en scène d'ouverture, Paul Dano fait du jet-ski sur le cadavre de Radcliffe, propulsé par les pets de ce dernier) qui servira de terreau à des réflexions philosophique sur la vie, la mort, l'amour, la marginalité.
Cela dit, c'est suffisamment inventif et délirant pour qu'on passe outre la mise en scène des petits malheureux d'hommes hétéros qui se considèrent comme des losers parce qu'ils n'arrivent pas à serrer la fille de leurs rêves. Ainsi, le personnage de Manny, du fait de sa rigidité cadavérique, servira alternativement à couper du bois, de distributeur d'eau qu'il garde dans ses poumons, d'arme pour pêcher, chasser,... Quand il n'est pas en train de rejouer les scènes de la vie quotidienne avec son pote, bien vivant lui, dans des décors fantasques construits à l'aide déchets ramassés ici et là.
On regrette néanmoins la légèreté du scénario qui manque d'une dimension dramatique plus marquée pour être réellement émouvant (même si les dix dernières minutes assurent en partie cela) et la frilosité des réalisateurs à faire basculer leur film dans autre chose qu'une bromance "no homo" ou même carrément dans le déviant en abordant la nécrophilie qui reste à peine suggérée.
Daughter of Darkness 2 (1994)
Mit moon cham on 2: Che chung
1 h 38 min. Sortie : 20 avril 1994 (Hong Kong). Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Ivan Lai
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
Même structure narrative en flashback que le premier film avec toujours en guise de toile de fond cette étrange satyre d'une police imbécile et corrompue face à une population servile qui dénonce à tout va son prochain.
"Daughter of Darkness 2" peut être qualifié de rape & revenge, il n'empêche que c'est une histoire de vengeance au féminin où le viol n'est pas central et présente même un scénario relativement élaboré pour le genre, surtout en terrain catégorie 3.
Un triangle amoureux tragique qui rencontre une histoire de chantage avec des locaux puis se termine en massacre sanglant sans en faire des caisses dans les actes d'horreur ou de personnages abjectes. C'est même plutôt bien écrit et joué alors que demandé de plus.
Théo et Hugo dans le même bateau (2016)
1 h 37 min. Sortie : 27 avril 2016. Drame
Film de Olivier Ducastel et Jacques Martineau
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
La passion, l'amour naissant, la révélation qui va ébranler les deux amants qui finiront par surmonter tous les obstacles, le tout filmé en presque deux heures temps réel.
D'abord, il y a cette très belle scène d'ouverture au club libertin où les corps en mouvement sont mis en valeur par des lumières saturées, dans une semi-pénombre pendant que la caméra filme de la manière la plus fluide qui soit la rencontre entre Hugo et Théo qui apparaît alors comme évidente, naturelle. C'est cru sans être voyeuriste, c'est beau sans être irréaliste.
Plus mitigée face au reste qui se veut naturaliste mais où l'on se retrouve face à des dialogues naïfs et trop écrits pour être crédibles ("les créations de l'amour", pitié) et si l'approche frontale du VIH est salutaire, la sensation de voir un spot de prévention romancé n'est jamais loin.
C'est d'autant plus dommage que l'on finit par se fondre dans les plans séquences de cette balade nocturne avec les deux personnages et même si l'émotion est palpable, que le film dit sans doute plein de choses vraies sur les milieux gays et la séropositivité, c'est trop calculé pour que ça marche pleinement.
Dieu pardonne... moi pas ! (1967)
Dio perdona... Io no !
1 h 49 min. Sortie : 30 juin 1972 (France). Western
Film de Giuseppe Colizzi
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Scénario assez tarabiscoté pour un western absolument pas comique malgré la présence du duo Hill/Spencer et qui aurait être assez chouette avec un rythme plus soutenu et des dialogues plus savoureux. On s'ennuie vite malgré une réalisation globale très correcte.
Nocturnal Animals (2016)
1 h 56 min. Sortie : 4 janvier 2017 (France). Drame, Thriller
Film de Tom Ford
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Mon Dieu, que ça fait du bien de voir un film américain dont la réalisation ultra léchée n'est pas synonyme de coquille vide, avec un scénario dont la complexité psychologique n'est pas issue d'un réalisateur poseur et qui laisse la possibilité au spectateur d'interpréter de différentes manières ce qu'il voit à l'écran.
C'est une histoire d'amour avec son lot de regrets et d'amertume mais aussi de vengeance, de revanche sur les apparences et la pseudo-réussite sociale à travers le double fil narratif du manuscrit envoyé par l'ex-mari de Susan et les souvenirs de cette dernière, les liens crées au fur et à mesure de la lecture entre des personnages fictifs et la réalité.
Cela dit, on pourrait s'interroger sur l’ambiguïté morale voire moraliste de la fin où Susan, ayant compris la signification métaphorique du manuscrit d'Edward sur la rupture qu'il a vécut comme déchirante et injuste envers sa sensibilité et ses rêves, attend ce dernier au restaurant comme convenu pour finalement se retrouver seule avec ses remords. Comme lui vingt ans plus tôt.
Faut-il préférer le grand amour au confort social et matériel? Susan n'est-elle finalement qu'une bourgeoise vénale qui à force de vouloir de grands rêves d'accomplissement personnel à tout eu pour finalement tout perdre en écartant d'emblée le romantisme de sa vie?
Par ailleurs, admirons la qualité de la réalisation tantôt capable de magnifier le désert, tantôt de parodier le milieu artistique dans cette esthétique à l'originalité convenue, chargé de détails sans être vulgaire ou tape-à-l’œil. Photographie sublime.
Sexual Parasite: Killer Pussy (2004)
1 h. Sortie : 22 août 2004 (Japon). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Takao Nakano
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Tout petit film de sexploitation qui pourrait passer pour un slasher, avec un sujet chelou (un poisson investi les parties intimes des femmes pour mieux dévorer les hommes) mais traité sérieusement.
Il y a assez peu de choses à dire si ce n'est qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise et que Nakano a le bon goût d'avoir conscience de son budget microscopique et n'en fait donc pas des caisses. C'est assez bien joué, assez bien filmé (les cadrages sont corrects, l'action est lisible), avec quelques maquillages sympathiques et même si le scénario est faible, il a le mérite de se tenir.
Tu sens néanmoins que le film aurait pu être beaucoup plus délirant et amusant avec plus d'argent mais c'est sans doute l'un des films de ce genre le moins honteux.
La Grande Muraille (2016)
The Great Wall
1 h 44 min. Sortie : 11 janvier 2017 (France). Aventure, Action, Fantasy
Film de Zhāng Yì-Móu
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Une curiosité de production entre le célèbre réalisateur chinois Zhang Yimou et des acteurs bien américains dans un film d'action compressé d'1h40 qui raconte à la fois tout et rien.
Durée riquiquie oblige, on sacrifie l'épaisseur du background (de l'origine des créatures monstrueuses aux secrets de la muraille conçue comme une machine de guerre où vit l'Ordre Sans Nom dont on ne sait strictement rien) et on recourt à des poncifs de narration sur le mercenaire sans foi ni loi qui s'élève de sa condition sociale en découvrant l'héroïsme et la joie de servir sa nation, massacrant les autres pour le bien de l'humanité plutôt que pour sa seule survie. La confrontation idéologique entre soldats-nés (ceux pour se nourrir et ceux qui servent un but "noble") aurait pu donner quelque chose d'intéressant mais encore une fois on a qu'1h40 donc pas le time, autant réduire tout cela à ce qui est bien et ce qui est mal.
Esthétiquement, ça ressemble à un épisode Dynasty Warriors blindé de CGI avec néanmoins quelques belles trouvailles visuelles, comme cette unité exclusivement féminine qui fait du saut à l'élastique dans le vide afin de harponner les créatures (même si c'est particulièrement débile et inefficace quand on y réfléchit un peu) ou encore ce voyage désespéré en montgolfière vers la capitale envahie.
Le film est idiot mais spectaculaire et divertissant, sans la moindre prétention de se démarquer du reste des blockbuster.
The Birth of a Nation (2016)
1 h 50 min. Sortie : 11 janvier 2017 (France). Drame, Biopic, Historique
Film de Nate Parker
Ramya a mis 3/10.
Annotation :
À la limite de la catastrophe cinématographique pour Nate Parker qu'on sent pourtant très investi dans son sujet et sa symbolique mais qui ne parvient pas à donner le moindre souffle ou rythme à son film et esquisse tant bien que mal quelques idées inabouties de mise en scène qui ne relèvent pas d'un académisme mou.
Nate Turner aurait pu être un héros christique à la Scorsese, déchiré entre un désir de vengeance personnelle et une prise de conscience politique qui fera de lui le chef puis le martyr d'une révolte de 48 heures. C'est finalement un prêcheur béat, à la limite de l'idiot du village, dont l'acting se résume à trois expressions dénuées de toute subtilité (sourire/sourcils froncés/yeux larmoyants dans un regard baissé).
Les personnages secondaires sont inexistants, la réalisation manque d'une direction artistique plus affirmée qui aurait rendu la violence de tout un système plus pesante à l'écran en dehors de la brutalité de certaines scènes mais surtout beaucoup, beaucoup de longueurs
Par contre, on peut concéder à Parker son jusqu'au-boutisme vis-à-vis du traitement du racisme où même les blancs un peu moins cruels envers les noirs les traitent au mieux avec une condescendance toute chrétienne, au pire leur donnent des miettes de liberté pour les réprimer avec la même violence que les autres à la moindre contestation.
Tout cela aurait pu accoucher d'un chef-d’œuvre intellectuel doublé d'un devoir de mémoire sans concession, c'est juste un énième film "inspiré d'une histoire vraie" sans saveur. Quelle déception...
Sun Choke (2016)
1 h 30 min. Sortie : 5 août 2016 (États-Unis).
Film de Ben Cresciman
Ramya a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Huis clos abscons et mutique où trois femmes prennent le contrôle tour à tour l'une sur l'autre jusqu'à la mort comme seule issue logique.
On peut aisément relier le film à des thématiques universelles comme le passage à l'âge adulte, la répression de la sexualité ou les jeux de fascination entre les démunis sociaux et ceux qui ont tout, qui virent à l’obsession puis à la haine.
Il n'empêche que Ben Cresciman (dont c'est le deuxième film) ne tombe ni dans le piège du surlignage de son sujet, ni dans le film intello-creux mais laisse une place importante au mystère au point qu'un deuxième visionnage permettra de se replonger d'autant plus dans cette expérience introspective forte où l'on n'en ressort pas indemne.
xXx : Reactivated (2017)
xXx: Return of Xander Cage
1 h 47 min. Sortie : 18 janvier 2017. Action, Aventure, Thriller
Film de D.J. Caruso
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Un peu triste que le plus agréable dans ce troisième volet opportuniste soient les dix premières minutes d'action abusée (ski dans la jungle, entre autres) et une apparition d'Ice Cube complètement gratos, tout droit sorti du deuxième film de la franchise.
À part ça, on sent l'envie derrière de créer une autre licence à la Fast & Furious en replongeant dans le concept à peine détournée de "famille" tout en créant des gunfights ringards sur un scénario aussi prévisible (les gentils qui sont en fait des méchants, très original) que les blagues faussement cools déroulées tout du long.
Ça s'apprécie parce qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise mais c'est quand même le degré zéro de la création, avec un casting déséquilibré au possible où même les stars asiatiques Donnie Yen et Tony Jaa sont honteusement sous-exploitées.
Live by Night (2017)
2 h 08 min. Sortie : 18 janvier 2017 (France). Drame, Gangster
Film de Ben Affleck
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Ben Affleck assure tellement derrière la caméra qu'il parvient à se sublimer lui-même en tant qu'acteur médiocre.
Beau, bien joué et maitrisant ses thématiques sociales en toile de fond d'une histoire de gangster frustré et revanchard, son talent de réalisateur est évident mais hélas, sans tomber dans l'académisme le plus prévisible, il manque toujours ce petit quelque chose pour passer de film de mafieux archi-classique à grande fresque criminelle à la Scorsese.
Cela met aussi en lumière les limites des adaptations de Dennis Lehane qui, malgré la participation constante de ce dernier à chacune d'entre elles, peinent à retranscrire le style poisseux et unique de ses œuvres, compressées dans des films de 2h.
La Chevauchée meurtrière (1976)
Wu fa wu tian fei che dang
1 h 35 min. Sortie : 26 août 1976 (Hong Kong). Thriller, Action
Film de Kuei Chih-Hung
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Il faut une bonne heure à cette chevauchée meurtrière pour faire décoller son scénario et arrêter de se perdre dans des longueurs qui brouillent les véritables intentions du réalisateur.
Ainsi, la dernière partie est une boucherie façon "Chiens de Paille" où un citadin nantis et pacifiste se voit obligé de recourir à la violence la plus brutale, et de tuer, pour se défendre face à une bande de motards locaux rendus fous par la prise en otage du frère meurtrier et violeur du chef de gang.
Avant ça, on est limite dans un film d'exploitation classique avec cascades à motos et filles dénudées, de pur divertissement rendant encore plus incongru la sauvagerie de l'acte final.
Cela dit, les scènes d'actions ont une certaine gueule et subliment vraiment les motos et l'art de vivre qui va avec, celle d'une jeunesse sans foi, ni loi.
On l'appelle Trinita (1970)
Lo chiamavano Trinità
1 h 49 min. Sortie : 27 juillet 1971 (France). Comédie, Western
Film de Enzo Barboni
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Pourquoi ce genre de série B, parodie de parodie, s'entête à s'étirer sur 1h50 quand 1h25 suffirait amplement à plier l'histoire sans que le spectateur finisse par trouver le temps long.
Le duo Hill/Spence est toujours un plaisir à voir cela dit, dans ce film entre western italien classique et bouffonnerie sympathique comme en témoigne cette scène finale de bagarre générale composée de 100% de cascadeurs virevoltant dans tous les sens, à travers n'importe quelle bâtisse un peu fragile.
La La Land (2016)
2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Comédie musicale, Comédie dramatique, Romance
Film de Damien Chazelle
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
En excluant le charme fou que possède cette fausse comédie musicale qui surfe sur la vague rétro/nostalgie tendance vieux con, on est un peu abasourdi par le sous-texte conservateur sur un cinéma et une musique figés dans le temps, qui ne doivent sous aucun prétexte évoluer au risque d'entacher leur pureté et leur prétendue intemporalité.
Tout cela s'incarne dans une scène particulièrement odieuse d'un concert du groupe fictif The Messengers où Emma Stone contemple avec horreur une musique moderne caricaturée dans ses mélanges d'influences musicales et d'artifices de mise en scène. L'Art doit rester sous cloche, c'est ainsi.
"La La Land" est par ailleurs un projet complètement bâtard qui s'embrouille de lui-même dans cette romance classique, elle-même incarnation cinématographique où elle est rejouée à l'infini dans la tête des protagonistes pour masquer la dure réalité nécessitant pragmatisme plutôt que passion, et un étalement assumé de références en forme d'hommage aux comédies musicales américaines des 50's.
Gosling et Stone ont beau avoir travailler comme des fous, ils font bien pâle figure en comparaison avec leurs aîné-e-s, rappelant que les rôles d'époque nécessitaient bien plus qu'être un acteur studio.
Cela dit, le film demeure très agréable, avec de jolies compositions musicales et dieu que c'est bien filmé avec une mise en scène aérée, de grands mouvements fluides de caméras... Un vrai régal de ce côté-là.
Resident Evil : Chapitre final (2016)
Resident Evil: The Final Chapter
1 h 46 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Paul W. S. Anderson
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
DTV-like sans prétention mais avec de grosses ficelles scénaristiques et qui aurait pu être un agréable film d'action horrifique s'il n'était pas à 90% illisible. Montage épileptique, scènes d'action horriblement mal découpées, grosse bouillie visuelle générale, ... Un pur calvaire à regarder alors que l'esthétique post-apocalyptique passe vraiment bien malgré quelques maquillages approximatifs (hurlements de rire devant Mill Jovovich grimée en vieille dame).
From Beyond - Aux portes de l'au-delà (1986)
From Beyond
1 h 26 min. Sortie : 25 février 1987 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Stuart Gordon
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Putain de bon film.
Underworld (2003)
2 h 01 min. Sortie : 24 septembre 2003 (France). Romance, Action, Fantastique
Film de Len Wiseman
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Incroyable long (2h15 pour la version director's cut, 2h pour celle projetée en salle) pour une série B, "Underworld" peut au moins se vanter d'installer une véritable mythologie de fantastique gothique en son sein à défaut de raconter quelque chose de véritable solide.
C'est quand même un peu le foutoir dans ses multiples allers-retours entre les différents personnages dont les relations sont traitées très superficiellement, avec cette constante impression d'incohérence généralisée.
Et que dire de ce filtre gris bleuté horrible qui vient flouter la moindre aspérité physique des acteurs. Les effets spéciaux ont plutôt bien vieillis cela dit, même les transformations un peu douteuses visuellement des loup-garous.
Les Huit vertus bafouées (1973)
Bōhachi bushidō: Poruno jidaigeki
1 h 21 min. Sortie : 3 février 1973 (Japon). Action, Érotique
Film de Teruo Ishii
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Pure esthétique à la Teruo Ishii avec ses lumières psychédéliques et sa mise en scène des combats d'une précision et d'une beauté rares pour l'exploitation de l'époque. Il n'empêche qu'on est surpris des accents franchement nanardesques de cette œuvre que le réalisateur évite pourtant dans ses autres productions.
La nudité féminine y est abondante et gratuite mais ici elle devient franchement incongrue par rapport à la gravité de l'intrigue. On préfère filmer des femmes nues s'arrosant mutuellement d'eau après avoir éteint un feu plutôt que l'homme en train d'agoniser dans les bras du héros suite à un assassinat raté, marquant le début des hostilités avec le clan rival.
Et que dire du leitmotiv du personnage principal ("If dying is Hell... Then how is that any different from the Hell that is Life") ridiculement sérieux parce que le film n'arrive jamais à rentrer dans la dimension épique qu'il voudrait si ce n'est lors d'un dernier acte particulièrement réussi.
Pas le Teruo Ishii à voir en priorité donc.
Underworld 2 : Évolution (2006)
Underworld: Evolution
1 h 46 min. Sortie : 8 mars 2006 (France). Action, Fantastique, Science-fiction
Film de Len Wiseman
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Assez terrifiant de constater que ce deuxième opus surpasse non seulement largement le premier mais est en lui-même un bon film qui ne se moque pas du spectateur.
Revenu à un format de série standard (1h30 contre plus de 2h), exit les longueurs malgré une narration toujours un peu maladroite (on sait pas toujours où l'on se trouve ni pourquoi) pour cette suite qui approfondit grandement l'univers initié dans le premier film tout en lui donnant du rythme, du fun, un brin de romantisme et surtout beaucoup de gore.
Cela signe aussi l'embauche d'un véritable chef opérateur qui opte pour une photographie bien plus réaliste et des éclairages moins noyés dans le filtre scintillant de la caméra. Les maquillages et effets spéciaux sont soignés et ont bien vieilli malgré des transformations lycanthropique toujours assez moches.
Bonne surprise dont le premier degré fait plaisir.
Le Cercle - Rings (2017)
Rings
1 h 42 min. Sortie : 1 février 2017. Drame, Épouvante-Horreur
Film de F. Javier Gutiérrez
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Franchise ringarde (on en est encore à parler de VHS, pitié) qui ne passe finalement le cap de la modernisation que lors de la scène final et se traîne tel un vieil épisode de transition entre la resucée d'autres films et le besoin complexifier un scénario vu et revu sur une enfant né dans la douleur qui va répandre la mort par vengeance.
Maintenant, il est possible de sauver sa peau en faisant visionner par une autre personne la vidéo, telles les IST surnaturelles de "It Follows", mais cette idée n'est qu'un gimmick parmi tant d'autres pour raconter une histoire surnaturelle classique.
La réalisation est néanmoins d'assez bonne facture, avec un travail supérieur à la moyenne sur la musique et l'ambiance qui n'est pas parasité par des jumpscares à profusion mais bon, voilà c'est quand même ringard et chiant.
Moonlight (2016)
1 h 50 min. Sortie : 1 février 2017 (France). Drame
Film de Barry Jenkins
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Barry Jenkins s'extirpe de tous les clichés habituels du cinéma LGBT et plus généralement du drame social pour raconter le parcours d'un homosexuel noir dans un milieu racisé et pauvre en proie à la violence sociale.
Réaliste et très subtil, on est surpris par le fait que l'homosexualité ne soit pas traité comme un levier de scénario mais quelque chose qui "est" plutôt que "se rapporte à". D'ailleurs, le film explore beaucoup la notion de perception de soi-même et des autres, bien plus que l'homophobie elle-même avec ses insultes et ses coups, humanisant ainsi d'autant plus son récit et son personnage principal plutôt que de le victimiser constamment.
Musique et photographie sublimes.
Underworld 3 : Le Soulèvement des Lycans (2009)
Underworld: Rise of the Lycans
1 h 32 min. Sortie : 25 février 2009 (France). Action, Fantastique, Thriller
Film de Patrick Tatopoulos
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Une loooooongue explication en forme de préquelle sur certains points historiques présentés dans les deux précédents films, qui a le mérite d'être du niveau d'un bon téléfilm mais qui n'apporte pas grand-chose à la saga en elle-même, tout cela ayant été suffisamment explicité auparavant.
On s'ennuie donc beaucoup tant cela pue la paresse artistique, au point que l'intrigue censée se dérouler au Moyen-Âge montre des décors et costumes presque identiques à ceux utilisés dans les deux premiers opus.
Underworld : Nouvelle Ère (2012)
Underworld: Awakening
1 h 30 min. Sortie : 8 février 2012 (France). Action, Drame, Fantastique
Film de Måns Mårlind et Björn Stein
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Quatrième épisode la saga qui n'a pour but que de relancer la franchise en servant d'introduction aux potentiels épisodes suivants.
L'intrigue est pas désagréable mais sacrément brouillonne pour un film qui dure à peine 1h15. On se rattrapera sur l'orientation résolument gore des nombreuses scènes d'action plutôt bien chorégraphiées et filmées, presque stylées même.
Kate Beckinsale n'est pas une grande actrice quand il s'agit d'acting un brin nuancé mais confirme qu'elle possède une sacrée présence qui avait manqué depuis la préquelle.
Tenement (1985)
1 h 34 min. Sortie : 1985 (France). Action, Policier, Épouvante-Horreur
Film de Roberta Findlay
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
[Disponible uniquement en VO non sous-titrée]
Pure exploitation des années 80 où l'on s'amuse d'un contraste déroutant entre la grande violence montrée à l'écran et une narration qui se rapproche fortement des codes du théâtre classique (unité de lieu, de temps et d'action!).
C'est pas toujours très bien rythmé, la faute à une montée dramatique un peu molle et qui s'étale péniblement sur la moitié du film mais Roberta Findlay donne un tel caractère esthétique à son film (de la gueule des acteurs en passant par la musique et l'esthétique punk) qu'il serait dommage de passer à côté si on aime ce type de production.
Human Live Stock (1999)
Asobizuma: Hirusagari no kairaku
58 min. Sortie : 24 décembre 1999 (Japon). Érotique
Film de Minoru Inao
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Malgré un scénario de thriller horrifico-érotique prometteur, "Human Live Stock" est juste un petit pink film vaguement plus tordu que la moyenne qui gonfle artificiellement sa narration pour caler ses scènes de sexe.
Ainsi, dans une première partie, les évènements qui ont déclenché toute cette folie sont racontés du point de vue du mari puis de l'héroïne sans que cela apporte des éléments supplémentaires réellement intéressants vis-à-vis de l'intrigue et des personnage. Nous venons de perdre donc trente minutes sur un film d'à peine une heure qui n'exploitera alors même pas le côté sordide de l'emprisonnement des deux amants par un mari impotent et pervers.
Bref, on reste vraiment sa faim surtout que la réalisation n'est pas spécialement virtuose, en plus d'être un brin sinistre avec sa photographie terne qui manque de netteté.
Cinquante Nuances plus sombres (2017)
Fifty Shades Darker
2 h 11 min. Sortie : 8 février 2017. Drame, Romance, Érotique
Film de James Foley
Ramya a mis 3/10.
Annotation :
Ennuyeux et décevant au possible, le pire restant la relation entre Ana et son milliardaire sadique qui n'avance littéralement pas et se contente d'un cycle répétitif d'abus divers avec à la clé fausses excuses et promesses dans le vent.
Plus de règle, plus de secrets mais on revient au point de départ, c'est-à-dire un Grey qui cherche encore à posséder, dominer sa compagne en s’immisçant dans les moindres recoins de sa vie malgré ses promesses de changement.
D'ailleurs, autant le premier film abordait franchement les questions d'abus émotionnels et sexuels, dont de pédophilie, et prenait soin de se centrer sur le plaisir féminin, autant là on assiste à un cauchemar hétérosexuel (assez réaliste malheureusement) où tous les hommes sont des psychopathes et où les femmes se déchirent entre elles pour un connard.
C'est vraiment violent à voir, surtout quand les dialogues alignent péniblement plus de trois mots pour à peine remettre en question ce déchaînement de violences misogynes. Ana qui était une héroïne très sympathique est ici presque transparente.
La réalisation et la musique sont toujours soignées cela dit, la partie érotique du film est trèèèèès gentille et aseptisée dans la mise en scène de corps aux aspérités soigneusement contrôlées.
The Strangers (2016)
Goksung
2 h 36 min. Sortie : 6 juillet 2016 (France). Thriller, Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Na Hong-Jin
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Je suis un peu consternée de voir encore ce recours à l'humour énaurme dans le cinéma coréen contemporain qui arrive jusqu'à chez nous, tout ça pour marquer façon gros sabot un contraste avec la noirceur du film qui va crescendo malgré une violence visuelle présente dès le début et une mise à distance ironique tout du long.
Les 2h30 passent sans problèmes mais on ne peut s'empêche de penser qu'il n'y avait pas besoin d'autant de temps pour boucler une telle intrigue et surtout installer une atmosphère pesante et ambigüe. Pour résumer, l'introduction est inutile et le double épilogue est interminable.
Na Hong-jin fait le malin et se prend les pieds dans son propre scénario en rendant sa fin trop explicite par rapport au mystère entretenu précédemment et ses explications trop brouillonnes pour que ça ne déclenche pas la foire d'empoigne sur les forums cinéma quand à l'interprétation de l'ensemble (alors qu'on sait très bien que c'est la jeune femme l'ange-gardien du village et le chaman qui sème la terreur *wink wink*).
Reste ce joli concept de l'étranger, non dénué d'une certaine xénophobie d'ailleurs, qui peut s'appliquer à de nombreux personnages du film à la fois comme élément positif ou négatif.