2018: Les albums

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Cet album d'indie rock/post-hardcore est divertissant mais ne m'a pas marqué à cause de son incapacité à se focaliser sur une seule atmosphère tout du long. À voir si le groupe Jeff Rosenstock arrivera à pousser sa formule vers plus d'originalité et surtout vers un son plus cohérent.

Meilleur morceau: USA

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"Scallops Hotel is the building. Four walls and a ceiling."
Scallops Hotel is boring. Four notes and whimpering.

Si on oublie le flow inexistant de Rory Ferreira qui m'endormait déjà dans son dernier album "Who Told You To Think?​?​!​!​?​!​?​!​?​!", même les beats sont faibles sur ce projet. S'attend-t-il à ce qu'on trouve géniaux onze morceaux qui n'ont qu'en commun un style spoken word abrutissant et des beats sporadiques faussement originaux ? Ne perdez pas votre temps là dessus, vous ne récupérerez pas vos 23 minutes.

Meilleur morceau: Ø

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"III" est un monolithe de stoner rock aux tendances shoegaze très intéressantes. L'approche wall of sound est rarement abandonnée et quand elle l'est, c'est pour des passages certes plus calmes mais qui ne perdent pas le feedback des guitares en fond. Weedpecker m'a agréablement surpris avec ce qui semble être le premier vraiment bon album de l'année !

Meilleur morceau: Lazy Boy and the Temple of Wonders

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Cinquième album de CupcakKe en trois ans, et cinquième de trop. La seule raison pour laquelle cette rappeuse atteint son niveau de popularité est sa singularité; c'est vrai que les rappeuses ultra féminines assumées qui mélangent novelty rap et egotrips féministes ne courent pas les rues. Les beats sur cet album ne sont pour la plupart pas mauvais, mais tout le reste s'effondre dès que cupcakKe ouvre la bouche.

Ouais, t'es capable de faire un morceau drôle hyper sexuel (Duck Duck Goose), un autre morceau hyper sexuel mais pas drôle (Spoiled Milk Titties), un morceau LGBT-friendly dont la simplicité des paroles donne mal au crâne (Crayons), un autre sur un questionnement existentiel encore une fois simplet (Self Interview). Mais à part ça, t'as quoi à proposer ? Peut-être qu'en gardant le meilleur de ses cinq derniers albums elle pourrait bricoler un LP acceptable, mais là y'a tellement de bouses sur Ephorize que je ne me vois pas y retourner dans 100 ans.

Meilleur morceau: Navel

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Funeste, inquiétant. Diaboliquement rude et bruyant. Percussions fatales. Samples mélancoliques, nostalgiques. Ambiance post-apocalyptique, au sortir d'une attaque nucléaire mondiale. Ou bien une promenade dans une ville dévastée par les bombes ? Explosions sonores, divagations lyriques plunderphonics-like. Collages ambient.

Difficile de capturer l'aura que dégage 2018, le nouvel album de Misha Mishajashvili. A ce que je vois, une seule chose est sûre; ce mec est criminellement sous côté et vous devriez vous plonger dans ce monstre à l'allure sombre et cruelle sans plus attendre.

Meilleur morceau: Вырезать мое тело

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Une note moyenne pour un album moyen sur toute la ligne. Songs of Praise souffre d'un manque d'originalité flagrant qui l'empêche de retenir mon attention. Aucun morceau ne semble repoussant, aucun ne semble envoûtant. Rien !

Meilleur morceau : Ø

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Projet ambient qui ne bouscule pas le genre, mais qui ne m'a pas ennuyé en une heure. Cela reste plutôt long.

Meilleur morceau: Ø

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Le coche est raté pour Nils Frahm avec "All Melody", mélange d'ambient et de minimalisme. Ses paysages sonores sont désespérément vides, même quand il essaie de les remplir avec des bruits et synthés originaux. La sauce ne prend pas, du moins avec moi.

Meilleur morceau: The Whole Universe

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La préférence nationale me pousse à plus apprécier ce projet que si il avait été ukrainien, bien sûr.. Ce groupe francophone "Yhdarl" est une franche réussite. Loss est un condensé d'Atmospheric Black Metal qui touche toutes les bonnes notes; ambiance froide et cruelle, voix massacrées accompagnées de textes torturés ainsi que ces guitares semblant crier à l'aide.

Meilleur morceau: Despise - Pity

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Je suis resté de marbre face à Támsins likam. Il y a un manque d'ingéniosité grave dans ce genre, reflété ici. Toujours le même traitement des voix à la rock alternatif des 90s, toujours la même lourdeur instrumentale qui ne connaît pas assez de variété.. A écouter pour les fans de Doom.

Meilleur morceau: Ø

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6 de moyenne sur senscritique, sérieusement ? Personne ne comprend l'anglais ici pour voir à quel point Culture II est à chier et répétitif ? J'veux dire, même sans comprendre une seule parole tous les morceaux se ressemblent ou presque. 24 morceaux pour un groupe dont le label s'appelle "Quality Control Music". Culture II est l'exemple même de l'album de merde dont le succès est basé sur la hype par rapport au premier (qui était bon) et le business model est basé sur les revenus de streaming.

Meilleur morceau: Narcos

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L'album le plus décevant de Grems depuis bien longtemps. Les morceaux inutiles s'amoncellent et forment un projet titanesque de 19 titres, alors qu'une dizaine auraient suffi. Un gros problème ici est l'aspect sonore ultra trendy que Grems a choisi, avec des skkrt et autres conneries de trap US. Il y a toujours des pépites comme il sait les faire, mais en tant qu'album complet c'est raté.

Meilleur morceau: L'origine

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Cold wave inintéressante du début à la fin. Je suis complètement indifférent à cette sortie, je ne sais pas quoi dire de plus. C'est beaucoup trop froid et éparse pour que ce soit efficace.

Meilleur morceau: Ø

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Ion est intense. Ion est brûlant, un voyage dans l'enfer.. malheureusement le traitement des voix dans cet album ruine tout son potentiel. Je le vois bien briller pour ses compositions démentielles propres au genre du Technical Death Metal. Mention spéciale au Dark ambient du premier et dernier morceaux, dignes des plus grands du genre.

Meilleur morceau: Olde Guarde

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Du heavy metal cristallin comme je l'aime, absolument héroique et motivant. Conqueror's Oath passe le test des albums de heavy récents pour moi; il n'est pas trop long, reste efficace du début à la fin, présente un son clair et puissant et dispose d'un vocaliste qui a toute la portée nécessaire pour accompagner ses paroles.

Meilleur morceau: Traitor's Gate

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Il ne faut pas chercher de cohésion dans une OST, mais plutôt une compilation de bons morceaux. Cet album remplit entièrement son rôle et propose plusieurs bangers monstrueux - X, Opps, Paramedic, King's Dead et Big Shot.

Meilleur morceau: Opps

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De l'Ariel Pink a la production léchée, des refrains ultra catchy, des mélodies qui rentrent dans le crâne du premier coup, un album qui se joue de la période nostalgie 80s couplée aux sonorités de l'hypnagogic pop.. Cet album à tout pour plaire, même si il fait furieusement penser à ce que peuvent faire Ariel Pink et Molly Nilsson.

Meilleur morceau: When You Die

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Ramassis de pop merdique comme seuls les artistes français sont capable de faire. Y'a aucune créativité, on se fait chier du début à la fin, ça essaie de choquer pour choquer, aucun contenu lyrique intéressant. Public visé: hipster parisien.

Meilleur morceau: Ø

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Beach House expérimente enfin ! J'adore la formule basique du groupe mais il était temps d'incorporer de nouvelles sonorités dans ce bazar. Lemon Glow va dans cette direction avec un côté shoegaze bien plus présent que d'habitude et une gestion de la voix de Victoria Legrand que je n'avais jamais entendue auparavant.

Comme tout bon morceau de Beach House qui se respecte, il me faudra plusieurs écoutes pour vraiment l'apprécier mais je suis confiant pour la suite.

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Neoclassical Darkwave à la Dead Can Dance mais en plus abrasif, avec des influences post-rock et rock expérimental évidentes. Plusieurs morceaux ici ne dépassent pas le stade de "musique de fond", mais d'autres sortent du lot et brillent. "The Mysterious Vanishing of Electra", "Ugly and Vengeful" dominent alors cet album qui aurait gagné à être un EP plutôt qu'un LP. "Källans Återuppståndelse" clôt Dead Magic dans un voile drone/ambient magnifique.

Meilleur morceau: The Mysterious Vanishing of Electra

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Réédition de Twin Fantasy avec nouveaux masters, nouvelles paroles, nouvelles structures par-ci par-là.

Meilleur morceau: My Boy (Twin Fantasy)

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Superbe retour de Nicolas Jaar ! Les samples font la beauté de cet album, et j'adore comment Jaar arrive à créer des ambiances éthérées. Un régal.

Meilleur morceau: Ø

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Slow Fade reprend sans saveur les sonorités qu'un GAS ou qu'un Andy Stott utiliseraient bien mieux. La léthargie de cet EP ne me donne pas vraiment envie d'écouter d'autres travaux du bonhomme, mais sait-on jamais ! Fever Dream se démarque par son angle basseux-vaseux que j'apprécie beaucoup.

Meilleur morceau: Fever Dream

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Joli recueil de morceaux "Nueva cancion latinoamericana". Un genre qui m'était étranger jusqu'alors. C'est beau, c'est jovial, mignon, ça passe bien en fond pour les non-hispanophones.

Meilleur morceau: Ø

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Je ne supporte pas le progressif, et cet LP ne déroge pas à la règle. L'ensemble est laid de bout en bout, je n'y trouve aucune originalité et ça pue la prétention instrumentale comme souvent.

Meilleur morceau: Ø

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LP de post-hardcore pas commun qui essaie tant bien que mal de se dépêtrer de la masse actuelle. Premier morceau ambient-ish, ballades avec voix féminine douce et véritables moments de mélancolie côtoient la violence extrême propre au genre. Le produit final est sans aucun doute réussi et inoubliable.

Meilleur morceau: Contretemps

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Death/Black Metal australien. Pour un premier album on tient du très lourd. Pour moi avec le metal c'est simple; plus encore que les paroles, c'est la production qui compte. Je ne peux pas rentrer dans un album de metal qui laisse les percussions au second plan. Ici il n'en est rien ! La batterie martèle son rythme sadique dans mon crâne, magnifiée grâce à une attention aux basses fréquences rare. Perverse Offerings... fera sans nul doute trembler les murs avec des haut parleurs appropriés.

Meilleur morceau: Vehemence

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Glitch, Microsound, Sound Collage, Drone, Drum'n'Bass.. Les genres ne manquent pas à Live 2002, et l'originalité encore moins. La réunion de trois artistes expérimentaux de renom - Mika Vainio, Ryoji Ikeda et alva noto - le temps d'un set incroyable enregistré le 23 septembre 2002. Je suis allé vérifier, et c'était un lundi. Peut-être y vois-je plus de choses qu'il n'y a vraiment, mais j'ai l'impression que cet album (et surtout sa toute fin) narrent le train-train quotidien et le remplissage de notre tolérance à ces habitudes. On commence docile, presque inanimé, certainement pas en contrôle de notre vie. On passe par des dizaines de petits éléments testant notre patience au fil de la journée, avant de tomber de fatigue en se demandant ce qu'on fout là - un rush d'émotions que je ressens bien dans Movements 10 et 11.

Meilleur morceau: Movements 10

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Les qualités de Laurie Anderson en tant que spoken word artist ne sont plus à prouver. Pareil pour le Kronos Quartet qui réalise un boulot instrumental quasi parfait. Mais ces deux choses seules ne font pas un très bon album ! Les moments qui ressortent sont ceux où Laurie Anderson parle. Chaque petite histoire est intéressante et rigolote, et le Quartet fait son job derrière. Malheureusement quand les instrumentaux doivent tenir sur eux mêmes, l'album s'effondre un petit peu. Je trouve que l'expérimentation est là et que beaucoup de directions sont explorées (la plupart des morceaux durant moins de 2 minutes), mais que l'album est trop long et pas assez rempli.

Meilleur morceau: tous les Spoken Word.

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Phil Elverum continue son processus de deuil en musique dans Now Only, qui succède à A Crow Looked At Me mais qui pourrait être sa partie 2. Phil a parlé sur Reddit de son déclic après avoir écouté Benji de Sun Kil Moon (un des plus beaux albums de la décennie), et je vois pourquoi. Sa façon d'écrire ses morceaux est maintenant enracinée dans le réel et l'observable, plutôt que la surenchère de métaphores.

Meilleur morceau: Distortion