2018 ★★★★★ Cinéma

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140 minutes d'Aaron Sorkin sur le poker, cool entrée en matière. Du haut de tous ces films merdiques qui ont oublié ce qu'était une cinématographie, on a l'autre extrême, l'univers des cuts en rafale, des inserts et de la narration-flash qui se veut claire et fluide mais qui débine à mach 4 en partant du postulat que tu vas accepter de ne pas comprendre - de faire rire, d'interroger les gens sans qu'eux-même ne sachent pourquoi. (D'ailleurs, mystère sociologique sans rapport : en VOST, tout le monde attend la fin de la diction d'un truc pour réagir, bien après avoir fini de lire les sous-titres et donc d'avoir le vanne ou le truc choquant, tsais)

Ce que je veux dire, c'est que Sorkin, chantre des dialogues de petits malins et qui pètent très haut, donne vaguement l'impression de te prendre pour une bille puis de te mettre à ton niveau. Un ascenseur chelou pour un film très très très ambitieux et tout de même très premier degré au casting somme toute cool. Si tu peux arriver à trouver Michael Sera crédible en connard, même sans moustache

Bref l'histoire est un peu trop grandiose pour le film

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Horizontal, dix lettres
Œuvre de fan, contraire de canonique

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Oh mon dieu l'affiche originale est dix fois meilleure, stop
Un film qui n'a pas peur d'être trop démonstratif, plus subtil qu'il n'en donne initialement l'impression, et dont tu comprends toute la portée sociale à mi-chemin. Avec des gamins insupportables... pour une raison bien précise. Bien ouej.

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Alors attention au piège, parce que tu peux penser qu'Alexander Payne tente quelque chose de plus efficace, et après trois quarts d'heure de high-concept tu te retrouves dans un deuxième film plus...
moins...

T'sais, j'adore ce mec et sa capacité à nous montrer les nuls et les insignifiants, tout un chacun donc. Mais après un pitch si fort et techniquement convainquant, le machin change de thématiques et t'embarque dans un rythme compliqué à supporter si tu as peu dormi la veille

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VENGEANCE 1
Le meilleur canevas : le "la-situation-ne-peut-pas-être-pire-mais-attend-voir", on aime

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Darling In The Franxx (2018)

Ça VA. Je ne saque pas les romcoms, et ça va. Le plot est crétin et injustifiable (le mensonge originel est énigmatique, quitte à utiliser ce foutu lieu commun autant le rendre crédible) mais il y a une grâce, une petite nonchalance, un coté enlevé et bien filmé qui fait passer. Beaucoup de nouveaux visages, donc beaucoup de fraîcheur, quoi. Et le truc est à deux doigt de rendre beau un appartement parisien, truc qu'on peut plus voir en peinture

(Truc que j'ai évité, curieusement)
(Ahahah, mon appartement est plus grand que le votre !)
(Comme le loyer !!!)

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VENGEANCE 2 : THE VENGEANCENING

L'un des films les plus tendus et trippants depuis un petit bail. Il te balance de l'injustice par paquets de douze à la figure, et rétablis un peu les choses à moitié pour te dire que bon, peut-être que ça va aller. Donc paradoxalement uuuuun peu sage (la rédemption est très rapide parfois mais tu y adhères alors wth) mais avec une forme en béton - cette scène de tabassage est LUNAIRE.

C'est mon pick pour le Best Picture.

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La démocratie en marche !
J'aime, pour les presses, les rotatives et tout le tremblement. J'aime les caméos partout, Meryl Streep, l'importance des stagiaires. Mais la rédaction préfère toujours Spotlight, qui te jette moins de gravitas à la figure - ici, ça tombe un peu à plat, surtout sur une histoire téléphonée par définition. Bon c'est Spielberg hein j'aime bien faut pas charrier

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VENGEANCE 3 : VENGEANCE HARDER

(Aus Dem Nichts, plus datif avec aus bei mit nach zeit von zu, tu te souviens ? Moi je m'en souviens)

J'ai mieux aimé que la moyenne je pense. L'injustice fuel est un truc qui marche particulièrement chez moi, je suis tolérant aux effets de manche.
Des symboles un peu chelous mais ça passe j'aime bien. Un petit coté Personal Shopper (remarque un peu inexplicable, les films n'ont aucun rapport)

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Dites non aux affiches horrifiques

J'aimerais tellement aimer Linklater un peu plus. Devant Everybody Wants Some, j'étais perdu en traduction tant, étrangement, je collais pas à la thématique. Là, le contexte est d'enfer : 2003, les cercueils reviennent, et c'est à cet instant où Bush aura définitivement le cul collé à son siège. Et si on peut arguer que ce film parle de plein de trucs, sans le dispositif de Boyhood, moi je vois surtout un film où le temps s'est écoulé à 50%, j'ai rarement eu une aussi mauvaise surprise en regardant ma montre. La... décontraction... de réalisation... de Linklater m'endort. Et bon dieu que Brian Cranston arrête de parler par pitiéééé

C'est embêtant parce que c'est à l'instant T où le bidule devient trop patriotique qu'il m'émeut

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C'est très très très très angoissé.

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J'aime ce film. "Le Japon c'est de la merde" est une thèse trop rare dans ma vie, il faut le souligner aussi. Parce qu'il est déjà bien trop tard, ça parle d'une working girl qui se fait rouler dessus, qui assiste à un suicide dès poltron-minet et qui ne ressent rien. Elle va prendre des cours d'anglais chez Yakuza-land, tomber amoureux d'un sosie de Chris Hemsworth et ça va partir en bail roadtrip vers Los Angeles. Coté américain c'est furieusement clicheton mais j'aime l'originalité du propos.

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OUUUUUCH.

C'est un excellent premier film. Pur travail de réalisation, de son, d'absence de son, et un tout petit peu de musique concrète. Encore une œuvre qui multiplie les sens en un minimum d'éléments.

Pur film d'angoisse. Je n'ai pas vécu une telle séquence d'horreur collective depuis une décennie, peut-être. Hé ui j'ai vu Funny Games US il y a dix piges.
La rédac aime.

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Jpp l'ascenseur émotionnel avec Clint Eastwood dans ces liste. Ca allait mieux avec Sully, et badaboum.
Tellement rempli de trucs qui vont pas. Le petit soleil de ce film, c'est revoir Jenna Fisher (en mère catho, youpi)

Donc. Manquant de mou pour parler d'une histoire qui dure cinq minutes, on te sort celle de ceux qui la font. Elle n'est pas intéressante. Pour la phase jeunesse, t'as un ripoff nul de Ca/Les Goonies/Stand By Me/ce que tu veux, et téléportation sur des vacances parfaitement nulles en Europe, à les voir faire des selfies. Pardonnez ma vulgarité mais on s'en bat.

Le meilleur acteur c'est François Hollande. Et fatalement, sur les contrechamps shootés pour insérer les autres acteurs, tu vois que c'est pas du tout lui et tu es mort de rire. Fallait pas prendre quelqu'un qui fait 20 kilos de moins.

Aucun caméro de Jean-Hugues Anglade :(

Hé je t'ai vu décorer une chambre de gosse avec un poster d'Iwo Jima espèce de petit malin

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Très très cracra. Je me souviens des gens qui balisaient pour Grave, et beh mon cochon faut pas regarder celui-là. Cette histoire de pied, c'était comique comme j'en pouvais plus. Je me suis retourné, je te jure, il y avait au moins cinq personnes qui cachaient la paire d'yeux de quelqu'un d'autre.

C'est chelou à dire mais je connais mal je genre. J'ai trouvé ça pas mal et jouissif. Tout film de Gerardmer qui tombe dans mon escarcelle est bonne à prendre tmtc

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PANIC!xCHROMA

RESPECT
=
SUCCESS !


Mais j'ai plus d'oreilles

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Pas fouuuuu... ça fait un peu semblant d'être mauvais garçon, ça se réveille, ça retombe, puis après quelques moments de bravoure ça floppe un peu. J'avais plus l'impression de voir des gens faire du cosplay à Rueil-Malmaison qu'un film.

Sortez Jean Dujardin de la Jean Dujardin zone svp

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Surprise ! Lumière de maboule, interprétation de maboule, sound design de maboule, le Best Picture Cinematic Universe a du bon.

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Oh, the taste of your lips
I'm on a riiiiiiide
You'-re-toxic-I'm-slippin'-under

Omg, il faut un peu s’enquiller les trois quarts du film mais quand tu as enfin la bonne grille de lecture, tu piges enfin de quoi on parle, et tu saisis toute la beauté et l'ambition du truc. Plus fin qu'il n'en a l'air, fuck yeah Paul Thomas Anderson

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J'attendais ça depuis Hellboy II, depuis presque dix ans.
Un tout petit peu déçu. Ce film aime s'écouter un peu trop et c'est pas la subtilité qui l'étouffe (LES DOIGTS ! C'EST BON ! ON L'AVAIT !) mais toutes les qualités qu'on attendait sont là. Faut dire que j'attendais un truc dantesque, faudra se contenter d'un très bon film. Bon j'essaie de pas faire le fanboy mais je le suis complètement hein

J'espérais vraiment retrouver le Desplat inspiré de fou du Grand Budapest Hotel, toujours pas !

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Ce film d'animation est venu au monde tout troué, et j'avais envie de l'emmener dans la grange et de lui en coller une derrière la nuque pour abréger ses souffrances.

Je suis fort marri parce que je ne peux pas utiliser l'expression consacrée : c'est pas le nouveau Miyazaki, c'est son stagiaire. Ça a le gout, ça a en a la gueule, mais ça fait que porter sa peau. C'est dégueu ! Du coup le résultat final oscille entre "moyen" et "pas mal" et c'est pas fameux fameux comme oeuvre zero pour Ponoc... et Yonebayashi qui n'arrive toujours pas à faire un /bon/ film. Toujours les mêmes conneries d'ailleurs : flou artistique, personnages schyzos et rythme pas dingue. Allez faut tenter un scénario original là !

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Et maintenant, pour quelque chose de complètement différent, Vincent Lindon joue... LE DOUTE.

IL DOUTE.
OHLALA. LE TOURMENT INTÉRIEUR.
PARTAGÉ ENTRE... LE PRAGMATISME... ET QUELQUE CHOSE QU'IL NE MAÎTRISE PAS...

Non mais c'est très bien, bien sûr. À partir de ce point je vais voir tout ce que fait Giannoli automatiquement, j'ai récupéré le train avec Marguerite, c'est un carton plein là.

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Franchement ça va, c'est le meilleur des trois. Comme le deux mais en bien : sous-entendu que des scènes d'action (on peut condense toute l'intrigue en dix minutes chrono) mais elles sont bien fichues. Ça passe, c'est divertissant. Par contre c'est pas ce que j'appellerai une fin satisfaisante, mais que veux-tu face à une trilogie qui donne vraiment l'impression d'être en impro totale dépassé le high concept

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Tout à fait charmant. Un petit mood Juno, qui fête ses dix ans à l'instant T... mais sans la playlist folk. Tout le lol de ce film réside dans son montage, à deux doigts de Poiré. Oui, je sais, mes comparaisons sont improbables, ma liste, mes règles !

C'est sympa. Tout dans ce film est sympa. C'est /sympa/. Pourquoi 2002/2003 ? C'est autobiographique ?

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On ne fait pas ça avec des pêches monsieur

Belle aesthétique ! Je surfe moins sur la hype mais je conçois le coté "sanctuaire" bien cool et cosy du film.

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Maboule. J'ai passé l'intégralité du truc à me demander "je suis vraiment en train de voir ce que je vois ?"
Le high-concept est assez marrant (il m'a fallu dix bonnes minutes pour repérer Vimala Pons) et y'a assez d'idées visuelles pour remplir dix autres films, je suis très très très fan. Bon ça a été projeté à l'Étrange Festival vous êtiez prévenus hein.

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Wow c'est naze ! Franco a essoré The Disaster Artist pour en garder une version superficielle, inventée là où il ne faut vraiment pas, et qui manque son sujet : Wiseau, pas le tournage de The Room. Les anecdotes, on les connaît par cœur, The Disaster Artist c'est une oeuvre qui vit au travers des deux références qu'elle bombarde tout le temps - Le Talentueux M. Ripley et Sunset Boulevard, pour des raisons qu'on queute en cinq bonnes minutes. L'histoire d'une amitié un peu chelou, un peu toxique, et d'un Greg Sestero qui a peut-être plus envie d'être là depuis longtemps. J'adore le mythe The Room et c'est la version Breizh Cola, beuark dommage

Annotation :

Grandeur et décadence du triple axel. Je suis sensible aux histoires des nuls, des différents, et de ceux qui doivent la cultiver - mes parents sont des gens très biens, je tiens à le signaler - j'aime le montage dynamique et les scènes de patinage réussies (dans 90% des cas, quand les effets spéciaux foirent pas) et MARGOT ROBBIE ! Fuck yeah Margot Robbie.

Annotation :

CAR IL Y A TOUJOURS UN MOMENT POUR LA MUSIQUE CONCRÈTE.

Quel plaisir ! Un film de zombie parisien (très bien) réalisé avec trois francs six sous, plus vidéoludique que Tomb Raider (voir juste après), bien porté par ADL, bien stylé. J'en veux beaucoup plus souvent des comme ça.

Pourquoi ne pas avoir maquillé Denis Lavant ? C'est très bizarre