2018, et vite ! (films)

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Samedi 6 janvier (Panic! X Chroma)

Une chose est sûre : le film fait forte impression, que l'on accroche ou non à son parti pris. Son indéniable réussite réside dans l'incroyable proposition de jeu de Poelvoorde, dont les nuances de folie, de bêtise et de tristesse fascinent de bout en bout. La cohérence de la forme du reportage fait que le film ne perd jamais de son audace et ne s'affadit donc pas. En revanche, je suis plus circonspect quant à la pertinence du film au-delà de son concept : on rit beaucoup des situations, mais pour aller où ? L'entretien avec le réalisateur qui a clos la séance me confirme cette relative vacuité, puisqu'il n'avait qu'une expression à la bouche, un "délire entre potes qui s'ennuyaient". La difficulté à répondre à cette question fait qu'après le ravissement du choc, le film m'a surtout laissé frustré.

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Mardi 9 janvier (DVD) ; R

Deuxième visionnage de ce Miyazaki un peu à reculons puisqu'il m'avait laissé un souvenir en demi-teinte. Et finalement, une très agréable surprise : rythmé, le film présente une galerie de personnages tous attachants, et fait d'une prémisse possiblement manichéenne une réflexion intéressante sur le pouvoir.

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Vendredi 26 janvier

"3 Billboards" avait sur le papier tout pour me séduire : McDormand en héroïne, une esthétique soignée, une thématique intimiste, de l'humour noir... Et pourtant, la mayonnaise n'a pas pris. La faute à un traitement superficiel de ses thèmes, lié au fait qu'on ne passe assez de temps sur aucun, que ce soit le deuil, les dysfonctionnements policiers ou la vengeance. L'humour, qui apparaît au premier abord comme la grande force du métrage, était un peu lourd à mon goût, et vient désamorcer des situations graves. L'impression me reste d'une succession de scènes fortes, sans liant, presque sans propos.

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Dimanche 4 février

Le film tire sa force de ses personnages, tous assez travaillés et nuancés pour devenir attachants. J'ai particulièrement apprécié les performances de Laetitia Dosch, qui parvient à se situer à la limite de l'énervant, et de Johan Heldenbergh, toujours juste. La mise en scène tente des choses, qui le plus souvent sont réussies et donnent de la personnalité au métrage. Reste un sentiment d'inabouti quant à certaines évolutions du scénario : j'aurais aimé qu'on se penche plus sur la relation entre Gaspard et Laura, et sur l'apparent gain de maturité de la soeur-ours. Cependant les films de ce degré de sincérité et d'originalité étant rares dans le cinéma français, j'en suis ressorti content.

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Jeudi 22 février

Un film plein de promesses, entre esthétique travaillée et érotisme intriguant. Malheureusement, l'écriture du métrage est bien faible, comme s'il n'osait pas aller au bout de ses partis-pris. L'histoire d'amour promise est mise au second plan, pour ne pas dire expédiée, tandis que le film adopte tous les clichés du film d'aventure, ce qui le rend passablement ennuyeux. Dommage, car les personnages présentés ont tous une base intéressante, une vulnérabilité touchante dans un monde extérieur cruel. Mais ils restent tous des silhouettes de papier, sans aucune profondeur. Restent une photographie et une bande-son soignées, ainsi que des acteurs investis, qui ne parviennent cependant pas à donner de l'âme à cet essai paresseux.

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Vendredi 2 mars

Jolie surprise que ce "Black Panther", que plusieurs points parviennent à distinguer des Marvel standardisés pour affirmer une identité propre. Le plus marquant, à mon sens, est un antagoniste intéressant car pas maléfique pour le plaisir de l'être, suivi de près par une esthétique forte, des acteurs au cordeau et une B.O. kiffante. Qu'un film parvienne à poser des questions politiques majeures - certes de façon détournée mais tout de même - dans le genre très codifié des films de super-héros, voilà qui n'était pas arrivé depuis longtemps et qui fait chaud au coeur.

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Dimanche 4 mars (DL)

Étonnant choix que celui d'axer la fameuse guerre civile que promet le titre sur un malentendu un peu idiot plutôt que sur des divisions politiques dont on pourrait beaucoup plus facilement entendre qu'elles sont irréconciliables (cf "Black Panther" au-dessus, qui s'y risque un peu plus)... Dès lors je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'un simple échange entre les deux protagonistes principaux suffirait à régler l'affaire, d'autant que quelques scènes de dialogue augurent de ce que le film aurait pu être, des débats passionnants qu'il aurait pu soulever, ce qui est extrêmement frustrant. Toutefois je trouve toujours agréable de voir abordée la question des conséquences des actes des super-justiciers, même superficiellement. Pour tout dire, plaisir égoïste d'enfant, j'aime beaucoup voir des scènes de combat amples et fluides comme celles que propose le film. J'ai donc été diverti par un prétexte qui ne tient pas la route.

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Dimanche 4 mars (DVD) ; R

Un Miyazaki mineur, à l'esthétique très travaillée mais au propos somme toute assez anecdotique, si ce n'est une amorce de réflexion sur la création à travers le personnage d'une peintre.

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Mercredi 7 mars (DVD)

Difficile de noter "Donnie Darko" parce que son ambiance est marquante, à l'image de l'obsédant masque de lapin qui hante le film. Néanmoins, l'univers autour duquel gravite le personnage de Donnie manque de chair à mon sens, et empêche le métrage de s'épanouir comme il aurait pu. La faute à de nombreux clichés, qui affectent jusqu'au héros - figure consommée du petit génie solitaire plus intelligent que tout le monde. On peut néanmoins saluer la performance des acteurs, Gyllenhaal en tête évidemment, ainsi qu'un twist pas idiot.

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Mercredi 14 mars (DVD)

Ce qui frappe le plus dans "The witch", c'est son esthétique soignée comme rarement. Beaucoup de plans ont une puissance évocatrice impressionnante, sublimés par une photographie magnifique. L'écriture en huis-clos est assez efficace, aidée par la fascination que crée la foi fervente des personnages, mystique opposée à celle des lieux qu'ils investissent, habités par d'autres puissances. Une identité forte donc, qui fait plaisir dans le monde très codé des films horrifiques. Un petit bémol quant à la représentation du mal, peut-être un peu simpliste.

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Samedi 17 mars (DVD)

Le film a commencé par me donner une sacrée claque esthétique : non seulement le dessin est beau, mais les environnements présentés fourmillent de détails visuels comme sonores qui leur donnent une épaisseur étonnante, au point que j'en sois presque hypnotisé. Néanmoins le scénario, très ambitieux au demeurant, ne tient pas ses promesses : l'échange du corps des héros ne donne lieu qu'à des scènes comiques faciles et non à de réels questionnements, et le twist central, loin d'exprimer une fatalité dramatique, semble souligner la naïveté confondante des personnages principaux. D'où un sentiment prononcé d'agacement à mesure que le métrage avance, et une impression tenace de gâchis. Restera chez moi un univers qui m'habite encore.

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Dimanche 18 mars

Un spectaculaire ratage comme j'en ai rarement vu. C'est simple, rien ne fonctionne dans ce film, jusqu'à son esthétique, pourtant point le plus prometteur et principal moteur de mon visionnage, qui rend un aspect toc d'une laideur consommée. Le scénario ne se tient à aucun moment, et avance avec une difficulté douloureuse à regarder. Somme de principes creux, l'oeuvre ne semble avoir aucune substance, les personnages aucun corps, et l'intrigue aucun aboutissement. De ce vide sidéral de fond émergent à peine quelques clichés tellement éculés qu'ils font rire franchement alors que le contexte se veut très sérieux. Qu'une telle camelote puisse sortir en salle me laisse pantois.

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Dimanche 18 mars

Un western qui assume son genre, et à qui la nuance dans l'écriture de ses personnages donne une épaisseur bienvenue. La réalisation, bien que classique, impressionne souvent par sa gestion des grands espaces, qui fait respirer entre les moments de tension, appuyée par une photographie magnifique qui met en valeur une nature sauvage conforme à l'imaginaire de l'Amérique pré-européenne. Christian Bale livre une prestation remarquable, et c'est à souligner, tant on prend plaisir à voir sa brutalité traversée de saillies altruistes au contact de personnages dont tout l'éloigne.

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Lundi 19 mars

Amère déception pour ce Kurosawa (pas lui, l'autre) dont la prémisse m'a pourtant séduit : une invasion extraterrestre tranquille, qui plus est vue du point de vue de l'intimité d'un couple. Pourtant à mon sens le film ne fonctionne pas du fait de la transparence des aliens, dont la curiosité froide m'a plutôt paru une absence totale de personnalité. Je n'ai pas perçu d'évolution dans les personnages, et l'intrigue m'a semblé se traîner laborieusement vers un symbolisme assez grossier. Pourtant le film a un certain sens de la mise en scène pour lui, qui n'est malheureusement qu'au service d'une écriture bien trop bancale pour m'emmener.

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Mercredi 21 mars

"Lady Bird" est incontestablement un film sympathique, dont l'écriture acérée fait l'identité. Le film tire pour moi sa force des relations entre les personnages, qui sont presque toutes approfondies et nuancées. La famille, les amitiés et les amours du personnage éponyme sont toutes dysfonctionnelles, mais la lutte pour les faire s'épanouir malgré tout les rend attachantes. Le casting est à la hauteur de ces protagonistes, surtout Saoirse Ronan, agaçante parfois, admirable souvent. J'ai toutefois une légère réticence liée je pense au montage souvent trop cut à mon goût, qui m'a donné l'impression de survoler certains jalons de l'histoire, ne me laissant pas le temps de ressentir la péripétie montrée à l'écran. J'aurais également aimé que la réalisation soit plus affirmée, moins purement démonstrative.

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Dimanche 25 mars

Je suis décidément friand du style de réalisation de Kechiche, qui fait le pari de l'immersion, quitte à briser les conventions classiques de rythme du récit. Soyez donc prévenu.e.s, "Mektoub..." étire sa temporalité pour mieux épouser le regard de son héros, protagoniste des évènements mais toujours un peu à distance de ce qu'il observe. Il est passionnant de chercher du sens dans les répliques, les regards et les silences qui tracent les contours des relations complexes entre les personnages. Le cœur du film est à mon sens sa sensualité, exprimée par le longs plans sur les formes des actrices, mais aussi par les contacts physiques chaleureux répétés entre les personnages, le tout dans un écrin esthétique de choix, Sète l'été et son soleil omniprésent qui éclaire les regards. Les acteurices sont tous remarquables, y compris les personnages secondaires, et participent à l'aspect naturaliste de l'ensemble en donnant une justesse précieuse aux longs dialogues qui parsèment le film. L'oeuvre exige de la patience de la part de ses spectateurices, mais je pense pouvoir dire que cela vaut largement le coup.

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Jeudi 29 mars

Mélange indigeste de références jamais approfondies, "Ready Player One" rate le coche du fait de la faiblesse de son scénario, qui se contente d'enfiler tranquillement les clichés avec une constance presque admirable. Je n'ai pas non plus été séduit par son esthétique, qui, pour sa propreté technique indéniable, manque de personnalité pour vraiment marquer. Les acteurices ne sauvent pas des dialogues souvent à la frontière du ridicule, entre love interest platissime et méchant caricatural comme rarement. Spielberg aux manettes, la réalisation est bien entendu maîtrisée, mais cela ne suffit pas à donner de l'épaisseur au film, qui souffre de sévères longueurs.

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Jeudi 5 avril

"Abracadabra" a pour lui sa personnalité marquante, autant dans ses moments comiques délirants que dans ses scènes plus sombres, empreintes d'une belle solennité. Cela tient d'abord à sa direction d'acteurices d'après moi, surtout l'impressionnante Maribel Verdu dont l'intensité m'a charmé, mais aussi à d'intéressantes idées de réalisation. Néanmoins, je déplore une construction un peu bancale qui crée quelques longueurs ayant nui à mon implication dans le récit. Cela n'empêche pas quelques scènes de me rester en tête, mais donne au film un aspect inégal.

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Lundi 16 avril

Et si son esthétisme était finalement le pire ennemi de Wes Anderson ? "L'Île aux chiens" sent indéniablement le travail acharné de l'équipe créatrice des décors, des personnages et de l'animation, et son sens du détail ne cesse d'étonner à mesure que le métrage se déroule. Cependant, un écrin, si beau qu'il soit, perd nettement de son intérêt s'il n'entoure rien. Ce qu'Anderson nous sert ici n'est rien d'autre qu'un paresseux scénario d'un jeu vidéo daté, soit se rendre d'un point A à un point B où attendent d'autres péripéties prévisibles. Car sur cette île on est inquiet ni ému pour personne : tout se passe comme si l'on était sur des rails, sans aucune surprise, bercés par une bande-son douce et de belles images. À la rigueur le synopsis aurait-il été le support d'un bon court-métrage, mais avec si peu d'enjeux, autant dire qu'on s'ennuie ferme le plus souvent.

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Vendredi 20 avril (Netflix)

Belle occasion manquée que ce long-métrage, dont j'ai reçu les élans de sincérité avec bienveillance, mais qui n'a que bien trop rarement réussi à me faire rire. Pourtant l'idée du mockumentaire, certes un peu passée de mode aujourd'hui, était bonne par son contraste avec le genre très codifié du récit de vampires. Mais elle fait vite sentir le manque criant d'une histoire qui tienne le coup : on a l'impression d'assister à un alignement de sketchs pas vraiment inspirés, ce qui fait que le film se traîne sans aucun souffle à travers des gags prévisibles. Pas vraiment plaisant.

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Samedi 21 avril (DL)

Venu pour les effets spéciaux (bon, et les deux interprètes principaux, certes), je suis, sans surprise, reparti bredouille de la nouvelle boite de conserve estampillée Marvel, toujours fade, sans aucun risque ni audace de quelque ordre, à l'exception d'une scène de boucle temporelle et d'un combat stylé. Celle-ci a tout de même eu le mauvais goût de promettre des questionnements métaphysiques pour finir par les survoler à des kilomètres et en rester à un bon vieux manichéisme des familles.

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Dimanche 22 avril (DL)

Oui, encore un Marvel, mais c'était par curiosité pour le travail de Waititi, qui de façon intéressante reprend son humour casseur de codes pour l'appliquer au monde, bien plus familier pour moi que celui des vampires, des super-héros. C'est loin de fonctionner à chaque fois, mais ça a le mérite d'essayer quelque chose, une sorte de relativisme absolu qui a son charme, même s'il n'aurait pas du dispenser son auteur de se fendre d'un scénario plus recherché, surtout en ayant choisi de traiter des conflits familiaux, terreau à belles tragédies s'il en est.

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30 avril 2018 (DVD)

Avec son pitch choc, "Canine" avait la douce odeur du scandale, de l'ordre de ceux qui bousculent les confortables préjugés de son spectateur pour mieux le faire réfléchir. Je peux révéler ici la grande idée du film, tant elle tient de la prémisse du métrage : une famille dont les enfants n'ont pas l'autorisation de sortir de chez eux, et ne l'ont jamais fait. De ces lions en cage Lanthimos filme les occupations frivoles ou malsaines, avec un intérêt particulier pour leur sexualité. Ces enfants perdus, étouffés, sont filmés avec une précision et une froideur chirurgicales, à travers de longs plans fixes et des cadres millimétrés qui montrent une belle maîtrise de la mise en scène.

Cependant, à l'exception de certaines scènes fortes dont on sent qu'elles sont la motivation principale de l'écriture de ce film, manque cruellement une motivation aux personnages. Que des parents choisissent de séquestrer leurs enfants pourquoi pas, mais faut-il encore qu'ils semblent avoir une raison de le faire. Que des enfants survivent dans ce cadre, c'est acceptable, mais il aurait été heureux de leur donner une personnalité. Ce manque de densité envahissant finit par donner la très désagréable impression que le film cherche uniquement à choquer, dans une logique de surenchère fatigante, et pas intéressante.

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Mardi 1er mai

Exercice difficile que de noter ce film, car si j'ai incontestablement passé un bon moment, il constitue l'aboutissement d'une démarche créative - et inextricablement commerciale, que je trouve hautement contestable. Un sacré plaisir à voir ces nombreux héros se battre et sembler enfin en danger, à assister à l'émergence d'un antagoniste efficace et complexe, à retenir son souffle devant un Marvel en un mot, et autant dire que je ne l'attendais plus. Cela me permet de pardonner une réalisation quelconque et dont le manque de souffle contraste avec le caractère épique de son récit.

Cependant ce plaisir est le résultat d'un effort, celui de voir presque tous les films du studio, et ça ne devrait pas être le cas. L'efficacité dramatique du film ne devrait pas être conditionnée à d'autres œuvres que lui. Si cette logique est celle du medium comics, elle ne doit pas être celle du cinéma. Un 7 de coeur, un 5 de raison, voilà les raisons de cet étrange 6, dont je ne suis pas sûr qu'il me satisfasse réellement. Mais vous avez les cartes de ce jugement entre les mains.

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Mercredi 2 mai (DVD)

Peut-être sont-ce les attentes qu'il avait suscitées en moi, ou la perspective faussée d'un film noir, mais en tout cas ce film ne m'a pas du tout emporté avec lui. Tout de même marqué par son travail esthétique remarquable, allant de la bande-son à la photo en passant par le sens du cadre, j'ai vite été profondément agacé par l'ensemble de ses personnages, dont ce qui devait je suppose apparaître comme une mélancolie diffuse ne m'a semblé être qu'une sorte de snobisme irritant. Aucune tristesse qui me prenne aux tripes, mais un ennui poli devant les divertissements de ce couple prompt à un name-dropping dont la constance m'a faire sourire plus d'une fois.

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Mardi 8 mai

cf critique

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Jeudi 10 mai

Pas évident pour moi d'évaluer la qualité de ce nouveau Farhadi. J'y ai passé un bon moment, porté par de belles scènes et des interprètes investis. Néanmoins, j'ai l'insistante impression depuis mon visionnage qu'il manquait quelque chose à ce récit pour lui donner de la force.

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Dimanche 13 mai

cf critique "Senses 1&2"

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Mercredi 16 mai

cf critique "Senses 1&2"

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Jeudi 17 mai

La suite de "Deadpool" avait pour lourde tâche de fournir une histoire à enjeux, ou au moins intéressante, à un personnage difficilement gérable car en constante distance du récit auquel il participe. Spoilers : c'est complètement raté. En effet, le film a décidé d'opter pour la surenchère totale, principalement dans son humour qui devient d'une lourdeur douloureuse. L'esthétique est aussi d'une laideur étonnante pour le budget alloué à cette suite : uniquement des variantes de gris, traversées par des créatures en effets spéciaux criantes de fausseté. En résulte un long-métrage qui semble interminable, et qui patauge dans un humour puéril et une absence de quatrième mur qui neutralise en permanence le moindre embryon d'enjeu dramatique. Une expérience franchement pénible.