Cover 2018 - Les Films Vus [Liste Commentée]

2018 - Les Films Vus [Liste Commentée]

Liste de

124 films

créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a presque 6 ans
Daydream
6.5

Daydream (1964)

Hakujitsumu

1 h 33 min. Sortie : 21 juin 1964. Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Tetsuji Takechi et Joseph Green

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Les rêveries érotico-SM d'un jeune homme sous anesthésie générale mettant en scène la patiente qu'il a vu quelques instant plus tôt et dont il s'est épris.
Le film s'ouvre une scène torture érotique buccale dans le cabinet de dentiste où les deux protagonistes se rencontrent et à partir de ce moment, l'intrigue se resserra sur le dentiste, la patiente et le héros dans un triangle amoureux abusif aux accents fantastiques et cauchemardesque.

C'est lent, beau, très misogyne. L'ambiguïté fantastique (le dentiste/amant violent que l'on suppose être un vampire) est grillée d'emblée mais le film tient admirablement bien son ambiance inconfortable.

La Noire de...
7.4

La Noire de... (1966)

1 h. Sortie : 5 avril 1967 (France). Drame

Film de Ousmane Sembène

Ramya a mis 8/10.

Annotation :

Cool film. Je veux dire, c'est agréable ce cinéma filmé aussi simplement, avec une musique pas vraiment narrative mais utilisée en fond sonore pour appuyer la voix off qui livre les pensées Diouana au fur et à mesure de ses désillusions en France, quand elle s'aperçoit qu'elle n'est là que pour servir de bonne à tout faire d'une famille blanche riche où l'épouse lui mène la vie particulièrement dure.

Même en ne durant qu'une heure, le film reste par moment trop étiré mais reste une sacrée peinture au vitriol du post-colonialisme, de l'intersection entre le racisme et le sexisme dont est victime l'héroïne, beau personnage de femme libre et indépendante, tentant de s'extraire de sa condition sociale. Le tout sans misérabilisme et avec une remarquable économie de moyens techniques

Soft Skin

Soft Skin (1998)

Yawarakai hada

1 h 27 min. Sortie : 31 janvier 1998 (Japon). Comédie, Thriller, Érotique

Film de Hisayasu Satô

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Sorte d'auto-remake du méchant "Exciting Eros: Hot Skin" mais dont le déroulement narratif laisserait place à l'optimisme version Sato, avec une pincée de "True Lies" pour pimenter une intrigue mollassonne.

Si le film original était mordant du fait de son outrance absolue, celui-ci se trouve dans un désagréable entre-deux. On n'est plus dans l'éclatement de la famille japonaise mais dans sa réconciliation, hypocrite certes mais à l'arrière-goût réactionnaire, peut-être involontairement de la part du réalisateur peu coutumier du fait pourtant mais qui se contente ici de placer mécaniquement les éléments qui ont fait sa réputation (l'érotisme sordide, le SM, l'aliénation sociale).
Les personnages archétypaux mais assez attachants et l’atmosphère basée sur l'horreur sociétale fonctionne par moment très bien, rappelant les grandes heures de son cinéma des années 80, début 90.

On sent ici que le réalisateur se trouve en pleine transition créatrice, délaissant peu à peu la provocation pour s'essayer à la composition d’œuvres plus sages mais à l'écriture davantage travaillée, reposant moins sur l'esthétique choc dont il était familier auparavant.

The Gore Gore Girls
5.3

The Gore Gore Girls (1972)

1 h 21 min. Sortie : 22 septembre 1972 (États-Unis). Comédie, Policier, Épouvante-Horreur

Film de Herschell Gordon Lewis

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

De la bonne exploitation des années 70 comme on aime, avec un scénario un peu avance sur son temps par rapport aux slasher qui suivront quelques années après. Il y a de la fesse, de la drogue, de la musique, des personnages improbables (à l'aide, celui de l'ex-marine qui explose des fruits à mains nues pour soulager la tension post-guerre du Vietnam), du gore dégueulasse mais ce qui fait le sel du film c'est cet espèce de troisième degré qui l'habite constamment.

Pas une parodie car le réalisateur assume tout à fait ce qu'il montre à l'écran mais un duo humoristique composé d'un enquêteur brillant et séducteur malgré lui, qui semble sorti d'un contexte culturel britannique plutôt qu'américain, et une reporter prête à tout pour arriver à dénicher le scoop de l'année.
C'est léger, fun, pas toujours très bien joué ou cadré mais c'est pas grave, très sexiste aussi mais au moins on rigole un peu parce que le mec derrière la caméra est arrivé à faire un petit film d'horreur drôle tout en étant totalement sérieux dans ce qu'il fait (après, que ça soit volontaire ou non...).

Terreur au collège
4.1

Terreur au collège (1984)

Splatter University

1 h 18 min. Sortie : 13 juillet 1984 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de Richard W. Haines

Ramya a mis 8/10.

Annotation :

[Contient des spoilers] [Uniquement disponible en VO non sous-titrée]

Tous les ingrédients du film teubé d'horreur avec ces étudiants en chaleur, son tueur malade mental que l'on grille à des milliers de kilomètres, sa jeune professeure naïve mais courageuse (mais qui périra quand même) et les meurtres sauvages qui parsèment l'histoire jusqu'au dénouement.

Pourtant, sans doute sauvé également par sa courte durée, le film a un certain charme dans son rentre-dedans qui ne s’embarrasse pas de fioritures et son ambiance de violence ordinaire à travers ses personnages relativement réalistes malgré un contexte narratif ultra bourrin. Tout le monde se traite comme de la merde jetable, comme dans la vraie vie, quoi. Des intrigues amoureuses mêlant avortement, violences sexuelles et infidélités jusqu'aux professeurs molestés par leurs élèves, l'ensemble étant renforcé par une réalisation brute de décoffrage, froide et glauque.

C'est pas finaud-finaud mais ça fait son petit effet et les acteurs sont bons. Que demande le peuple de plus...

The Villainess
6

The Villainess (2017)

Aknyeo

2 h 09 min. Sortie : 28 mars 2018 (France). Action

Film de Jung Byung-Gil

Ramya a mis 8/10.

Annotation :

Déjà, l'exercice de style en vue subjective qui sert d'introduction fait immanquablement sentir le film de poseur. Ça ne s'arrange pas par la suite avec une narration éclatée qui n'apporte strictement rien à l'écriture des personnages et finit par perdre le spectateur par rapport à ce qu'il se passe à l'écran et aux motivations des personnages. C'est très confus et difficile à suivre, il faut s'accrocher pour ne pas se perdre entre les flashback et l'action présente.

Plus l'histoire avance et plus on comprend pourquoi cette mise en scène et ce montage aussi alambiqués: elle ne justifie pas à elle seule deux heures de métrage. Les personnages sont finalement tous plus ou moins des archétypes qui ne sortent jamais de leur rôle pré-écrit et le réalisateur ne va jamais dans le sens de la découverte de son univers (c'est quoi cette école d'assassins?).
Les scènes d'actions deviennent vite un calvaire car elle en restent encore à l'idée périmée qu'il faudrait une caméra saccadée pour arriver à retranscrire une action dynamique au détriment du découpage et des cadrages.

Voilà, après avoir bien démonté le film, je dois dire que j'ai quand même passé un bon moment et Kim Ok-vin a ce petit truc touchant qui fait espérer qu'on la reverra vite, dans des films à sa mesure.

Guinea Pig
3.4

Guinea Pig (1985)

Ginī Piggu : Akuma no Jikken

43 min. Sortie : 5 septembre 1985 (Japon). Épouvante-Horreur

Moyen-métrage de Satoru Ogura

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

L'objectif du réalisateur était de faire du (faux) snuff movie, pas la peine de venir hurler à la soi-disante absence de mise en scène quand on juge de la qualité de celle-ci à la capacité du réalisateur a noyé son œuvre sous l’esbroufe technique.

Il est intéressant de constater à l'ère où le torture porn moderne en fait des caisses en terme d’hémoglobine et de hurlements, ce pionnier qu'est "Guinea Pig" qui se concentre ici sur la privation progressive des cinq sens de la victime à travers des segments intitulés d'après les sévices à venir. C'est relativement peu spectaculaire, peu démonstratif mais très cruel (la torture auditive).

Le malaise s'installe rapidement dès les premières images qui ont un espèce de parfum de porno hétéro, y compris plus de trente après, et l'ensemble ne renie pas une certaine forme de contemplation dans sa linéarité et son quasi-silence. Tout cela rendant ce premier opus de la série infiniment plus respectable que les centaines de films sortis dans les années 2000 et après qui capitalisaient sur le fait d'être au fond de bons gros films de droite.

O'Hellige Jul!

O'Hellige Jul! (2013)

1 h 36 min. Sortie : 13 décembre 2013 (Norvège).

Film de Per-Ingvar Tomren et Magne Steinsvoll

Ramya a mis 4/10.

Annotation :

Quand tu te sens obligé de débuter ton film par un viol sordide et une mise à mort de nourrisson pour montrer au spectateur que t'en as une grosse paire, du genre que même l'underground allemand n'ose pas balancer d'emblée, ça sent en général pas bon pour la suite.

Pendant une bonne heure, on suit les préparatifs de Noël d'un père de famille psychopathe et d'une bande d'amis passablement avinés jusqu'à la rencontre fatidique. Déjà, il faut prendre conscience de la pénibilité de la réalisation qui case un jumpcut littéralement tous les trois plans ainsi qu'une photographie jaune dégueulasse qui n'arrange pas un film vide d'idées, aux maquillages médiocres quand l'action ne se déroule pas hors champ.
Il y a bien le grand méchant Père Noël qui fait mouche parfois à force de temps de gratuité perverse (casser juste pour voir la jambe d'un homme atteint de la maladie des os de verre) mais honnêtement rien ne sauve vraiment ce "Chrismas Cruelty" qui se laisse tout juste regarder.

Slaughtered Vomit Dolls
3.2

Slaughtered Vomit Dolls (2006)

1 h 11 min. Sortie : 2006 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Expérimental

Film de Lucifer Valentine

Ramya a mis 3/10.

Annotation :

[Uniquement disponible en VO non sous-titrée]

Bon, c'est un mauvais film et rien d'expérimental dedans ne justifie cela. L'idée de départ est de montrer la descente aux enfers d'une prostituée à travers ses hallucinations issues de sa récente conversion au satanisme, peuplées de viols, de meurtres et de vomi en tout genre (elle souffre de boulimie).

On est prévenu d'emblée, ça sera crade dans tous les sens du terme. Personnellement, c'est pour moi 1h10 d'ennui basée sur les visions pornographiques, littérales et figurées, dignes d'un gonzo de la part d'un émétophile revendiqué.
Les femmes y sont constamment rabaissées, violentées, perpétuellement perçues à travers un filtre misérabiliste, la caméra constamment placée du point de vue de l'agresseur ou du mec ordinaire qui jouit de la souffrance féminine. Des films misogynes, il y en a un paquet mais celui-ci arrive à n'être que cela de la manière la plus vulgaire qui soit. Et Dieu, que c'est c'est chiant, on se fait chier Lucifer devant ton film de merde répétitif et tourné avec le cul malgré la qualité du jeu des actrices et des maquillages.

Si j'ai envie de voir un film extrême moralement douteux, "Violent Shit" est largement plus approprié pour toute personne avec un minimum de sens de l'esthétique.

New Mexico
5.6

New Mexico (1961)

The Deadly Companions

1 h 33 min. Sortie : 20 juillet 1977 (France). Western

Film de Sam Peckinpah

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Petit western aux personnages dont on saisit assez mal les motivations, les raisons qui les font poursuivre ensemble une route semée d'embûches. Pourquoi Billy et Turk décident d'accompagner Yellowleg aussi longtemps alors qu'il les éloigne d'un beau magot qu'ils retourneront saisir après avoir été vaguement menacé par ce dernier (tout ça pour une femme?). Idem quand aux ultimes retrouvailles alors que sans plus d'explications que cela, pourquoi retourner en plein territoire apache? Bref, tout cela est confus et bourré de maladresses.

La réalisation est pas ouf et Maureen O'Hara est assez mauvaise mais le film se laisse regarder sans déplaisir, ne serait-ce que pour les contours dessinés de la future filmographie du réalisateur à base de perte d'innocence, de nostalgie, d'une société moderne devenue hostile et de la violence vécue comme une fatalité.

Infidus

Infidus (2015)

1 h 15 min. Sortie : 20 mars 2015 (Italie).

Film DTV (direct-to-video) de Giulio De Santi

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Ça fait toujours plaisir un film de Giulio De Santi qui, au milieu de ses confrères amateurs de gore et violence gratuite faisant avant tout des concours à qui pissera le plus loin, n'oublie pas de faire vivre pleinement ses œuvres à travers des univers et des destins forts.
Ce mec, c'est un cinéaste, un vrai qui a tout compris au cinéma.

C'est éternellement fauché mais la mise en scène est solide, expressive jusque dans sa musique quasi-narrative. Du coup, on aurait pu se passer des dialogues révélant un jeu approximatif de la part de certains acteurs ("le chasseur" étant le pire de tous) alors que le casting transpire le charisme. Genre, ce personnage rarissime de quarantenaire transparente, pas féminine pour un sou mais pas non plus dans les codes de la badasserie qui la rendrait alors acceptable dans des productions moins indépendantes.
Dommage que De Santi plonge au fur et à mesure dans la sauvagerie la plus totale, carrément ridicule même à coup d'effets numériques que seul le noir & blanc parvient à rendre corrects alors que le film véhiculait un assez beau tragique.

Guinea Pig : Flower of Flesh and Blood
4.4

Guinea Pig : Flower of Flesh and Blood (1985)

ギニーピッグ2 血肉の華 (Ginī Piggu : Chiniku no Hana)

42 min. Sortie : 1985 (France). Épouvante-Horreur

film de Hideshi Hino

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

J'aime bien la linéarité rigoureuse et la tranquillité qui se dégagent de la série des "Guinea Pig". Évidemment, il y a des gros plans qui font dire "beurk" mais c'est très contemplatif, avec un côté poétique qui ne force jamais au contraire des réalisateurs de cinéma extrême qui pensent qu'ajouter de la musique classique à leurs œuvres va amoindrir la bêtise de celles-ci.
Les maquillages ont plutôt bien vieilli en plus, c'est du tout bon.

The Mildew from Planet Xonader

The Mildew from Planet Xonader (2015)

1 h 25 min. Sortie : 15 décembre 2015 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Action

film de Giulio De Santi et Neil Meschino

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

La pauvreté des décors joue pas mal contre cette petite production à faible budget hommage aux années 80, drôle mais pas parodique, dont l'intrigue se retrouve par conséquent littéralement coincée entre quatre murs. Ça piétine beaucoup sur place, on sait pas où les réalisateurs veulent en venir, bref on attend que tout ça décolle et ça reste désespérément mou.

Heureusement qu'il reste tous les merveilleux maquillages artisanaux, inventifs et de très bonne qualité si on aime la latex façon années 80. Les chairs explosent, se tuméfient, passent par toutes les couleurs, c'est sale, c'est gluant, c'est réjouissant.

Guinea Pig 3 : He Never Dies
4.2

Guinea Pig 3 : He Never Dies (1986)

Ginî piggu 3 : Senritsu! Shinanai otoko

39 min. Sortie : 10 avril 1986 (Japon). Épouvante-Horreur

Moyen-métrage de Masayuki Kuzumi

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Le troisième volet des "Guinea Pig" est donc une satire sociale sur l'horrible vie du salary man moyen qui s'évade dans l'auto-mutilation quand il se rend compte qu'il ne peut mourir de ses blessures.
Moins gore, plus accessibles que ses prédécesseurs, il est aussi plus ennuyeux et bien moins singulier. Bon voilà, sinon ça dure moins de quarante minutes donc c'est correct pour moi.

Girls Trip
5

Girls Trip (2017)

2 h 02 min. Sortie : 13 décembre 2017 (France). Comédie

Film de Malcolm D. Lee

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

L'hétérosexualité de ce film est atroce, si on avait pas compris qu'être une femme libérée c'est continuer à faire tourner sa vie autour des hommes et de leur satisfaction sexuelle, le film est là pour nous rappeler et qu'en plus on se doit d'aimer ça. Y'a bien le discours de fin sur le fait qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée mais c'était après 2h de rebondissements comiques basés sur le fait de se faire baiser par un mec.

Sinon, c'était trop long de trente minutes et c'est cool de faire de l'humour pipi caca (mais avec des actrices sublimes et toujours bien fringuées, faut pas abuser non plus) mais pour que ça soit drôle (le gag où Lisa urine par accident sur la foule avait tellement de potentiel), il faut que ça soit amené par autre chose que du vide et des personnages archétypaux. Queen Latifah est très bien et toutes les scènes sérieuses avec Regina Hall font parties des meilleurs du films, même l'histoire pourtant vue et revue aurait pu être pas mal du tout avec un peu plus de travail et un peu moins de misogynie.
Déception pour moi.

Brüno
5.3

Brüno (2009)

1 h 23 min. Sortie : 22 juillet 2009 (France). Comédie

Film de Larry Charles

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Faudrait que Sasha Baron Cohen comprenne que s'il veut dénoncer les pas-beaux-méchants, il faut éviter de se mettre en scène dans des personnages à peine moins odieux que ceux qu'il pointe du doigt. Magnifique personnage d'homosexuel donc, défini uniquement à travers ses pratiques sexuelles forcément outrancières, moi qui croyait que la sodomie c'était surtout un bail de mec hétéro qui fait chier sa copine pour essayer.

Du coup, les méchants homophobes sont totalement éclipsés par le personnage de Brüno, réagissant davantage à son comportement toujours proche de l'agression sexuelle (parce qu'au fond, les gays c'est un peu ça) plutôt qu'à son homosexualité. Du coup, aucune analyse, aucune mise en relief de la pensée réactionnaire qui sert finalement de grand terrain à un one-man-show répétitif, rarement drôle et jamais pertinent. Le seul truc qui m'a fait rire c'est le coup de la robe velcro, c'est pour dire.
Et la lutte contre le politiquement correct, c'est aussi tacler les luttes des noirs parce qu'ils disent "afro-américains", gros niveau.

Sebastian

Sebastian (1995)

När alla vet

1 h 28 min. Sortie : 3 novembre 1995 (Suède).

Film

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

Petit film mignon sur la découverte et l'acceptation de soi à l'adolescence, où la famille et les amis sont tous beaux et sympas. C'est assez dur d'en tirer quelque chose tellement ça reste à de l'illustratif et du fonctionnel mais bon, ça fait du bien aussi un film sans trop de conséquences, avec une jolie conclusion.

Foxy Brown
6.4

Foxy Brown (1974)

1 h 28 min. Sortie : 5 avril 1974 (États-Unis). Action, Thriller

Film de Jack Hill

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

Le premier film de blaxploitation que je regarde. Comme prévu, c'est totalement racoleur et improbable dans son intrigue qui consiste à mettre systématiquement en avant le physique de Pam Grier, allant de la scène semi-comique de la fellation sur un petit copain blessé à l'hôpital à des scènes de violences sexuelles dans un contexte mafieux bien plus sombre.

D'ailleurs, le film est pas toujours très bien équilibré dans son ton, alternant des moments très légers, à la limite du cartoon coquin, à une dernière demi-heure beaucoup plus hard, où viennent se superposer des questions sociales (plus pour le décor que réellement sincères). La réalisation est correcte, bon les scènes d'action sont nulles mais la variété du film est telle qu'elle fait office de rythme pour l'occasion.

Vampire, vous avez dit Vampire ?
6.6

Vampire, vous avez dit Vampire ? (1985)

Fright Night

1 h 46 min. Sortie : 29 janvier 1986 (France). Fantastique, Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Tom Holland

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Nonobstant la scène d'ouverture affreuse d'hétérosexualité qui essaiera ensuite de faire passer tout ça pour une belle histoire d'amour (au moins on peut dire que c'est du réalisme magnifié par rapport à la réalité) et un héros du coup d'emblée antipathique, "Fright Night" fait hyper plaisir dans son approche de l'hommage horrifique.

Si c'était réalisé à l'heure actuelle, on aurait bien signifié à quel point cette œuvre est une satire rendant hommage aux classiques du genre, viens voir mon film de gros nerd inintéressant. Alors que pas du tout, "Fright Night" est un vrai film de vampires qui pointe franchement les codes qu'il utilise mais mêle assez brillament références et film premier degré, avec d'excellents acteurs, des maquillages au top et des scènes franchement cool (la scène poignante et cruelle où Ed reprend forme humaine au fur et à mesure de son agonie).

Guinea Pig : Devil Woman Doctor
4.4

Guinea Pig : Devil Woman Doctor (1986)

ギニーピッグ4 ピーターの悪魔の女医さん (Ginī Piggu 4 : Pītā no Akuma no Joi-san)

48 min. Sortie : 10 septembre 1986 (France). Épouvante-Horreur, Comédie, Sketches

film de Hajime Tabe

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

"He Never Dies" était déjà une satire sociale plutôt que le torture porn x snuff movie des deux premiers épisodes de la saga "Guinea Pig", celui-ci est ouvertement un produit comico-horrifique, mettant en scène Peter une célèbre drag queen de l'époque qui il faut bien le reconnaître porte beaucoup du film à lui seul de par son charisme.

Le reste est enfantin et vaguement amusant, avec des maquillages relevant surtout du bricolage malgré quelques trouvailles visuelles sympa (le tatouage qui bouge sur la peau du patient à l'aide d'un effet animé image par image). Très pipi-caca, quoi.

All Night Long
5

All Night Long (1992)

Ooru naito rongu

1 h 30 min. Sortie : 14 novembre 1992 (Japon). Policier, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Katsuya Matsumura

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre devant ce premier opus d'une saga populaire de six films, réputé choc et tout le baratin habituel.
Déjà le film est idiot, genre totalement, notamment dans ses transitions où l'on passe d'un meurtre en plein jour qui marque la rencontre de trois jeunes hommes issus de milieux sociaux différents à une tentative de sex party entre puceaux qui tentent de ramener chacun de leur côté une nana sans trop y arriver puis à un film de revanche carrément nauséabond.

Tout le monde peut basculer du mauvais côté, l'homme est un loup pour l'homme, "All Night Long" n'a rien de très original dans son message. Toutefois, il le fait dans un contexte de violence sociale qui traverse tout le film et même s'il tombe dans le travers de l'assassinat de la fille virginale dont la mort doit être vengée dans le sang, une certaine continuité est faite dans les personnages qui ne sont ni tout noirs, ni tout blancs mais ni "je deviens méchant pour la bonne cause" puisqu'ils en étaient imprégnés dès le début.

Sinon, c'est pas super bien réalisé, le montage rend souvent l'action à l'écran et la narration incompréhensible et la grosse erreur de tournage interdite comme la carabine qui tire [x] fois sans être rechargée alors que l'un des protagonistes l'avait clairement fait auparavant. Bref, beaucoup d'approximations mais un film bête et méchant comme on les aime.

Black Panther
6

Black Panther (2018)

2 h 14 min. Sortie : 14 février 2018 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Ryan Coogler

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

On peut souligner le fait qu'on a droit à une origin story plus subtile que d'habitude car ouvertement imbriquée dans le grand tout que constitue les Avengers et qu'on échappe (un peu) au déroulement linéaire de la montée en puissance d'un héros. Et une fois n'est pas coutume, c'est bien cadré, avec une direction artistique chatoyante qui envoie du rêve, notamment sur les costumes. Whitetaker est catastrophique de pilotage automatique mais le reste du casting est assez sympa.

Pour autant, échappe-t-on totalement à l'insupportable formule Marvel? Hé bien, non. On retrouve toujours les touches d'humour lourdingues qui viennent désamorcer les moments sérieux, comme si c'était sale de faire un divertissement tout public parfois dramatique et ça reste narrativement balisé. Toutefois, ça reste un bon film tout court, pas de quoi se rouler par terre mais Marvel a fait bien pire. Et l'ouverture qu'il induit en terme de représentation est salutaire.

Lucky Sky Diamond

Lucky Sky Diamond

Rakkî sukai daiamondo

1 h.

Film de Izô Hashimoto

Ramya a mis 4/10.

Annotation :

[Uniquement disponible en VO non sous-titrée]

Rattaché souvent à la série des "Guinea Pig" alors qu'il n'a pour lien que l'atmosphère étrange et le gore avec ces films, "Lucky Sky Diamond" est un mauvais film vaguement intéressant qui utilise des décalages de ton et des lumières psychédéliques pour faire avancer sa maigre intrigue d'une mystérieuse femme prisonnière d'un chirurgien et de son assistance sadiques.

Le film n'a jamais bénéficié du moindre sous-titre mais ça n'a pas d'importance pour comprendre ce qu'il se passe à l'écran et je doute de la pertinence des dialogues de toute manière.
Sinon, c'est assez pauvre et y'a un peu tous les tics du film-qui-dérange exécutés ici d'une manière bien plate. De la petite danse entre personnel hospitalier qui s'apprête à ouvrir le crâne de leur patiente, à la fellation en pleine opération, en passant par les hallucinations, ces dernières étant la partie la plus réussie du film ne serait-ce qu'esthétiquement.
Ça s'arrange lors de la tentative d'évasion mais que c'est étiré et l'actrice principale possède un jeu unidimensionnel qui consiste à hurler en continu.

Un nommé Cable Hogue
7.2

Un nommé Cable Hogue (1970)

The Ballad of Cable Hogue

2 h. Sortie : 12 juin 1970 (France). Comédie dramatique, Romance, Western

Film de Sam Peckinpah

Ramya a mis 4/10.

Annotation :

Le seul film comique de Peckinpah, qui n'a pas grand-chose à envier aux comédies italiennes de l'époque, la belle réalisation toute en sécheresse et la violence en plus.

Seulement voilà, il n'était peut-être pas nécessaire d'emprunter aussi les vingt à trente minutes de trop où l'intrigue se disloque et s'embourbe dans une romance nullissime (horrible personne féminin) plutôt que de se concentrer sur le récit d'aventure tranquille de l'exploitation d'une oasis miraculeuse en plein désert, en attendant l'opportunité de vengeance.
Tout le casting masculin est très bien et le personnage de Cable est typique des héros du réalisateur: marginal survivant dans une société hostile qui ne voudra bientôt plus de lui du tout.

Guinea Pig: Android of Notre Dame
4.2

Guinea Pig: Android of Notre Dame (1989)

The guinea pig 2: Nôtoru Damu no andoroido

51 min. Sortie : 21 mars 1989 (France). Épouvante-Horreur

Film de Kazuhito Kuramoto

Ramya a mis 4/10.

Annotation :

Chiant comme la mort à cause d'un scénario tellement faible que même sur cinquante minutes c'est insupportable de longueurs. Le frère dévoué à sa soeur malade qui irradie de pureté, face à la méchante compagnie pharmaceutique avide et sans scrupules.
Il y a bien le détournement de la série vers la SF vaguement cyberpunk mais ça reste de simples décors présents pour mettre en avant les fameuses expérimentations peu inventives et aux effets spéciaux misérables.

Guinea Pig : Mermaid in the Manhole
5.5

Guinea Pig : Mermaid in the Manhole (1988)

Ginî piggu : Manhôru no naka no ningyo

1 h 03 min. Sortie : 25 juillet 1988 (Japon). Épouvante-Horreur

Film DTV (direct-to-video) de Hideshi Hino

Ramya a mis 7/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Après trois épisodes nullissimes tentant d'orienter la série entre absurde et gore, surprenant sursaut de qualité au moins dans sa réalisation et l’apparition d'un véritable scénario, entre poésie grotesque et naïveté confondante.
Après ça, le film repose sur un curieux équilibre de macabre fantastique avec le côté enfantin des abcès explosés qui giclent dans tous les sens et suintent d'une nouvelle couleur à chaque fois, d'une sirène récupérée dans les égouts d'un peintre veuf. C'est assez débile sans trop savoir si c'est volontaire ou non et ça tourne rapidement au dégueulasse pur et dur, avec un twist à gros sabots.

All Night Long 2
5.5

All Night Long 2 (1995)

Ooru naito rongu 2 : Sanji

1 h 08 min. Sortie : 10 février 1995 (Japon). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Katsuya Matsumura

Ramya a mis 6/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

AU royaume de la complaisance, "All Night Long 2" est roi.
Déjà, premier bon point qui est la réalisation enfin propre et débarrassée de tous les cadrages saccadés et de l'éclairage à chier du premier film. Ça reste fonctionnel et le petit budget se ressent dans des décors quasi vides mais au moins c'est enfin agréable à suivre.

Toujours par rapport au premier film, on rentre aussi beaucoup plus vite dans le vif du sujet, dans une atmosphère homo-érotique reposant sur l'attraction-répulsion d'un nerd pour un chef de gang gay particulièrement charismatique et pervers.
Ça faisait d'ailleurs longtemps que je n'avais pas vu un film avec le poncif du méchant gay couplé à celui du psychopathe distingué, habillé de blanc (parce qu'il est riche) et écoutant de la musique classique. C'est toujours sacrément homophobe parce qu'on y relie la misogynie extrême au fait qu'il ne serait sexuellement pas attiré par les femmes mais au moins c'est efficace et le trouble entre le pervers et sa victime fonctionne.
Par contre, le film se ramasse complètement quand il introduit le fameux "Good Man", à savoir un pirate informatique et une autre victime (dont l'un rapportera sa copine) et qu'il ne semble là que pour fournir de la viande pour les vingt dernières minutes de massacre particulièrement répugnantes et complaisantes. Ça devient long et finalement il s'agit de répéter la même logique de la victime devenant bourreau.

Sexual Assault at a Hotel

Sexual Assault at a Hotel (1977)

Hotel kyosei waisetsu jiken: okashite!

1 h 11 min. Sortie : 4 juin 1977 (Japon).

Film de Koretsugu Kurahara

Ramya a mis 8/10.

Annotation :

[Contient des spoilers]

Je m'attendais à un film érotique dans les standards esthétiques de la Nikkatsu, je me retrouve avec un drame bizarroïde qui contient certes quelques scènes de sexe mais repose sur un climax comparable au "Osou!", d'Hasebe (qui sortira un an plus tard), à savoir une femme inhibée sexuellement qu'une société plus ou moins fantasmée va tenter de décoincer par tous les moyens et avant tout par celui de l'agression sexuelle.

Toutefois, ce sont bien les traumatismes relationnels et l'homosexualité latente des deux protagonistes féminines qui sont au cœur de l'intrigue, pour une fois écrite avec un certain réalisme et qui offre un twist appréciable aux archétypes de la vierge timide et de la femme dévergondée.
Les dix dernières minutes sont vraiment bizarres, avec un basculement d'une fluidité déconcertante vers les arts occultes, symboles de la sexualité réveillée de Royko.
Ça pourrait être franchement ridicule et pour tout dire, on comprend pas toujours tout ce qu'il se passe mais le film se tient sur une même ligne avec une facilité déconcertante grâce à une réalisation impeccable.

I Shot Andy Warhol
6.3

I Shot Andy Warhol (1996)

1 h 43 min. Sortie : 23 janvier 2001 (France). Drame

Film de Mary Harron

Ramya a mis 8/10.

Annotation :

Insupportable acting studio qui dessert une excellente reconstitution très documentée de la vie de Solanas et tue la signification de son geste meurtrier. Sombrant dans la paranoïa et à force de se faire marcher dessus par tout le monde, hommes et femmes, dans une horrible société phallocrate, Solanas se défoulera en tirant sur le gros con misogyne de trop et deviendra une icône féministe. Fin de l'histoire

The Moth Diaries
4.5

The Moth Diaries (2011)

1 h 25 min. Sortie : 6 avril 2012 (Canada). Fantastique

Film de Mary Harron

Ramya a mis 5/10.

Annotation :

Jolie B.O et toujours bon public pour les histoires d'amitié et d'amour entremêlées dans un pensionnat rigide de jeunes filles sur fond de littérature gothique.

Et le problème c'est que c'est à peu près tout, le film se voulant ambigu mais n'a de cesse de souligner toutes ses ficelles narratives à travers les cours d'un professeur d'anglais passionné de poésie sur des parallèles avec "Dracula" et "Carmilla".
Puis que c'est long, avec cette sensation de pauvreté générale dans l'intrigue et la réalisation (une seule scène horrifique réussie à base de pluie sanguinolente). Bref, mignon mais médiocre.

Ramya

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