2019 - Jeux Vidéos

Annotation :

JANVIER

Premier jeu de l'année et je me prends une belle leçon
"qu'il est beau ce jeu" dans mes envies depuis deux trois ans
Bel indé qui fait briller les yeux oui mais

c'était plus beau sur les photos
en fait c'est ennuyeux, lent et pas intéressant
Pas vraiment de gameplay
L'année dernière tu l'avais commencé par Bayonetta
En cuir moulant à tuer des montagnes d'ennemis
Et c'était mieux
Hein ?!

Une belle leçon

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FEVRIER

L'impression d'être dans une BD chouette
Ça n'essaie pas d'être plus grand que cela n'est
C'est doux et agréable - rapide et sympa

N'oublions pas le mode multijoueur
Enchaîné en une fois - un plaisir

Ca ne marquera pas les esprits pour toujours
Mais ça restera dans la peau et dans un coin de l'oeil

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FEVRIER

Ça faisait trop longtemps qu'il me regardait de loin. Il était temps.

Un bon jeu d'énigmes, on dirait qu'il sort du début des années 2000, planqué sur un vieux CD-ROM éducatif. Tu n'as jamais vraiment su d'ou il sortait, et tu t'en souviendras avec un pincement au coeur en grandissant, sans jamais remettre la main dessus. Tu iras jusqu'à oublier son nom.

Enfin non, c'est un jeu indé de 2017
Souvent cité parmi les "jeux / applications" intelligent.e.s
Exposé aux expos de jeu vidéo
Parce qu'il "fait bien"
Enfin il fait un peu ringard quand même.

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FEVRIER

Je me mords les lèvres
Pour ne pas avouer
que je ne prends pas trop de plaisir

Je me force un peu à le finir
Avec ce stick horrible de la 3DS
Et Donkey qui semble une incarnation parfaite de ce stick
Mou grinçant glissant

Y'a eu des bons moments mais beaucoup furent éprouvants
Et relancer derrière le Donkey Kong Country de mon enfance n'aide pas
Vif / Précis / (Presque) cinglant
Tout son inverse

Ca reste tout de même mieux qu'un New Super Mario Bros - de loin

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FEVRIER

J'aimerais écrire quelque chose sur le lien entre ce jeu et Celeste, comme les deux faces d'une même pièce, comme deux réponses à la difficulté d'être en vie. Deux visions de la difficulté dans le jeu vidéo aussi, si on considère les choses de manière plus terre à terre.

D'un côté, la difficulté comme le dépassement de soi, comme l'envie de se tirer vers le haut, de s'accomplir. De l'autre, la difficulté comme martyr, comme chemin de croix d'un monde médiocre, où continuer ne fait que nous pousser un peu loin vers l'apocalypse. A quoi bon continuer, à part par masochisme vulgaire ? Se faire du mal, laisser grandir le cancer, faire s'effondrer notre monde, tout ça parce qu'on a continué à aller de l'avant, au lieu d'éteindre la console et de se tourner vers des activités plus douces. Pacte SM avec le développeur, le bouton power comme safe word, la vie c'est dur, alors battons nous contre des moulins à vent virtuels monstrueux pour nous passer les nerfs, comme catharsis.

Désoeuvré, je venais de me faire voler mon téléphone, ce qui donne toujours l'impression de s'être fait voler un bout d'organe, et je restais affalé dans mon canapé à jouer à The End is Nigh au lieu d'aller chez Orange, en me détestant et en détestant ce jeu - qui par ailleurs est vraiment bon. Souvenirs souvenirs.

(Passons outre le côté edgy adolescent des cinématiques, qui ne gênent pas bien longtemps, à l'échelle du jeu)

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MARS

Bit Trip Runner ce n'est pas rien comme licence pour moi. Le premier volet a été une aventure très importante lorsque j'y ai joué à sa sortie, et je le rangerai sans problème aux côtés de Braid, Limbo, Fez et Meat Boy en tant que dieu fondateur du jeu indépendant tel qu'on le connait aujourd'hui (alors qu'il n'y a sans doute pas vraiment sa place). Il m'avait énormément marqué, et c'est presque par fidélité que je reste présent pour accueillir le Commander Video a chacune de ses nouvelles aventures.

Et je le vois se noyer, d'épisode en épisode, pour vraiment atteindre des sommets de mauvais goût dans ce troisième opus, qui m'a vraiment fait du mal. C'est laid, hideux, vulgaire, Commander Video est presque un cadavre maintenu en vie artificiellement dans ce runner qui n'a plus grand chose à voir avec la beauté pixelisée abstraite des origines de la licence.

Quoi que. Je le déteste, mais il m'est arrivé plus d'une fois, en reprenant la manette, de me surprendre à retrouver un feeling, un réflexe musculaire de l'époque, une trace du passé dans le gameplay de cet épisode funeste. Il reste quelque chose mais... enterrez le, et partez faire des jeux Busby, il est plus que temps de passer à autre chose.

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MARS

Je déteste parler de jeux "bizarres pour être bizarres" ; on ne parle jamais de jeux "normaux pour être normaux" après tout.

OK/NORMAL est beau, inquiétant, mystérieux, c'est dur de ne pas être charmé par son esthétique de jeu PS1 obscur. Mais en même temps... J'ai rarement eu à ce point la sensation d'avoir à faire à un jeu à effet. Ça saisit au départ, mais ça dépasse peu cet effet, il semble n'y avoir rien en dessous, ce qui est confirmé au fur et à mesure de l'expérience de jeu. Une couche de vernis fascinante, c'est tout, et c'est déjà bien !

Mais on finit par s'y ennuyer, en comprenant, bien vite, que le jeu ne nous surprendra plus, et qu'il ne contient pas grand chose.

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MARS

Il y a quelque chose de la pornographie
Ou de l'excès
Les designs c'est sur
C'est la première couche / le premier indice
Mais tout le reste suit

profusion de quêtes - d'objets - de lames - de cristaux coeur - pour tout récupérer - MONUMENTAL. Le premier gacha game AAA gratuit. On a presque envie de vérifier si on ne peut vraiment pas acheter 10 cristaux coeurs légendaires supplémentaires pour 4,99€

En fait, j'ai beaucoup aimé Xenoblade, et cet aspect du jeu n'y fait pas exception. La collectionnite, j'aime bien, c'est un plaisir coupable presque. Et l'aspect titanesque du jeu impose un investissement, une plongée dans cette fiction moyenne jusqu'à s'y perdre.

"Fiction moyenne", c'est un peu médisant. Si la moitié des personnages sont durs à supporter, l'autre moitié est très chouette, ce qui donne l'impression de regarder un anime moyen auquel on s'attache malgré soi. L'univers, surtout, force le respect : s'aventurer de Titans en titans, en découvrant la géopolitique d'un monde pas trop mal agencé, c'est vraiment l'Aventure. Reste la mise en scène, les dix heures de cinématique, encore une fois c'est l'excès, c'est vulgaire mais bon, ça donne envie de rester jusqu'au bout.

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MARS

Unlimited Cruise c'était l'esprit des débuts de Grand Line, il y avait du Drum, du Little Garden et du Alabasta dans l'atmosphère de ce jeu.

Pirate Warriors c'était Ennies Lobby. Les assauts monumentaux, les dizaines d'ennemis qui volent, les grands bâtiments labyrinthiques...

Burning Blood incarnait plutôt Marineford, avec l'accent mis sur les duels au sommet entre deux, trois (six ?) personnages.

One Piece est multi-facette et ça m'a toujours plu cette façon qu'avaient les jeux hérités de la licence de capturer humblement des petits morceaux de son essence.

Alors World Seeker, c'est quoi, pour One Piece ? Hé bien ça a un arrière goût de vieil OAV, teasé et attendu depuis longtemps mais finalement plat, décevant et auquel on a du mal à croire.

En terme de gameplay et de game design, ce n'est pas beaucoup mieux. Reste la possibilité de traverser ce monde ouvert dans les airs, en s'accrochant aux arbres avec ses bras elastiques, ad vitam eternam, qui donne à elle-seule le sens de l'existence de ce jeu. Je ne blague pas, quel bonheur !

Devoir utiliser un KING KONG GUN pour battre en un coup un gros bandit des montagnes, par contre, c'est trop pour ma suspension d'incrédulité.

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AVRIL

Il y a trop de choses à dire sur Smash Bros Ultimate pour le condenser en quelques lignes. Pour le moment en tout cas. Ce cas est particulier pour moi, car je n'ai aucune pensée sur ce jeu. C'est un amour organique, un appétit vorace, un rapport fusionnel. Sans nécessairement que je sois très bon, la n'est pas la question. Mais ce jeu est à part, assurément.

Annotation :

AVRIL

Un très bon walking simulator, j'ai apprécié de comprendre enfin l'engouement autour de ce jeu. Malheureusement, je pense qu'il ne m'a pas touché personnellement, j'en suis ressorti avec un plaisir extérieur, presque esthétique.

Mention tout de même pour le passage avec la balançoire qui m'a rappelé des souvenirs, ou plutôt des peurs d'enfance. Le passage avec la découpeuse à poissons est aussi une vraie réussite, bien qu'un peu appuyée. Je crois que les walking simulator ont toujours un tout petit peu de mal à m'emporter en tant que jeu vidéo. J'ai toujours tendance à les voir comme des longs métrages à la première personne dont on serait maître du rythme.

Il me manque la tension provoquée par la mise en scène "empirique" d'un film, ou celle, à l'opposé, de l'interactivité proposée par un jeu. J'ai tout de même beaucoup aimé. Et peut être que ça viendra.

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MAI

Les 5 étapes de Pool Panic :

1. HAHA TROP MARRANT ! QUEL CONCEPT !

2. Enfin 104 niveaux de ça quand même ça va être chiant. Et puis les contrôles sont galères, c'est quasiment impossible d'avoir les médailles. C'est juste une bonne idée de base sans plus en fait.

3. Comment ça se fait qu'ils aient encore des nouvelles idées à chaque niveau, ça fait trente niveaux que ça s'arrête pas ?

4. CA FAIT 60 NIVEAUX LES IDÉES S’ARRÊTENT PAS ON S'EN FOUT DES MÉDAILLES QUEL PLAISIR

5. Merci pour ce jeu.

Il y a tellement de jeux qui partent bien, et qui finissent par devenir routinier, dès qu'on comprend leur boucle de gameplay. A ces jeux, il faut répondre "Pool Panic". La roue libre, l'anarchie, on y va, toutes les idées sont bonnes à prendre. Le système de médailles est nul et dégoutera les completionistes : tant pis pour eux.

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MAI

C'est comme si au fond, tout au fond de Xenoblade 2, passée l'obscénité, la profusion et le sucre, se trouvait une moelle discrète, presque invisible à l'oeil nue, mais essentielle pourtant, qui expliquerai la force et l'amour qui se dégage de ce "jeu mobile" colossal.

Torna - The Golden Country est l'incarnation de cette moelle, qui prend ici son indépendance. Court, intense, épique, peaufiné. Il ne reste que les beaux morceaux, et le plaisir de jeu n'est plus teinté de doute et de souffrance. Reste un jeu moins ambigu, moins étrange et batard. Moins complexe, surement . mais c'est si agréable.

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MAI

Trois week-end passés en immersion totale dans cet univers. C'est presque une leçon de jeu vidéo, et j'ai le sentiment que c'est à Metroid ce que Celeste est à Mario : une preuve définitive que les jeux indépendants ne sont pas uniquement là pour prendre le contrepied des productions commerciales, mais aussi une vraie légitimité à proposer une prise de relais, premier degré, sur des formules qui marchent.

En fait, je ne sais presque pas quoi dire dessus. Juste, c'est excellent, l'univers est envoûtant, c'est surement le meilleur Metroivania auquel j'ai jamais joué, et j'y repense régulièrement. La musique, les personnages, le système de combat, le sentiment de découverte à chaque instant. Il n'y a rien que ne va pas, franchement juste essentiellement c'est un BON JEU que je conseillerais à tout le monde.

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JUIN

Bon, c'est sans doute - objectivement ? - le plus mauvais jeu que j'ai terminé cette année. L'écriture pleine de sueur préadolescente, les combats qui n'ont aucun sens, le game design pas fou, et bien sur (la tarte à la crème du jeu) le personnage principal terrible, affreux, tant et si bien que j'ai d'abord à second degré assez subtil là où tout était à prendre très au sérieux.

Ce jeu a des airs d'oeuvre adolescente amateur créée au lycée sur RPG Maker, qu'on aurait poussé jusqu'au bout, puis apprêtée de beaux graphismes et de belles musiques. Mais c'est cela que cette oeuvre a de belle et de relatable, cette imperfection et cette passion lacunaire, avec ce qu'elle a de sincérité maladroite, d'imprévisibilité et d'égocentrie. Dans YIIK, je me retrouve, ça me rappelle plein de choses, mes premiers textes, l'époque où je pensais être dieu sur terre.

En fait c'est un jeu fascinant, parce qu'il est rare que les objets de ce type arrivent aussi loin, et c'est toute une forme d'expression illégitime qui se retrouve soudain sur le devant de la scène. C'est un jeu truffé de défauts, mais ce sont pas des défauts marketings économiques ou mécaniques. Ce sont des défauts humains. Et rarement un jeu m'aura si bien parlé de la fragilité du processus d'écriture, et du danger d'avoir une ambition créative plus grande que soi.

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JUILLET

Crossover bien vu, qui fonctionne super bien, surtout au début. Pousser le game design au bout en révèle les limites. Zelda et Necrodancer sont très très bien collés ensemble, mais cela reste le collage hétérogène de deux oeuvres à l'ambition absolument différente, ce qui donne au jeu une curieuse âme siamoise, qui veut assembler en un seul corps deux êtres trop différents pour se le partager.

Mais ce qui est géant, génial, marquant avec ce jeu, c'est l'ouverture. Ouverture de Nintendo aux indés différentes des indépendants loin de leur légitimité monstrueuse. En cela, Cadence of Hyrule est une magnifique tentative, espérons qu'elle soit la pionnière d'une nouvelle direction de la firme, prête à laisser ses clés si précieuses aux mains des indépendants, laborantins qui façonnent l'avenir du jeu vidéo, et qui méritent bien d'être de plus en plus reconnus par le milieu.

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AOUT

Un jeu sorti de nul part, du fin fond d'un bundle d'itch.io, mais qui m'a fait passer un moment incroyablement doux et relaxant. Rien que d'y repenser j'ai envie d'y retourner, presque de le recommencer, c'est très rare qu'un jeu me fasse ça, souvent je passe à autre chose, mais la c'est tout un univers qui fait respirer.

Sortir de la vie de bureau à coup de pierre-feuille-ciseaux, ça a quelque chose de si régressif. Ce jeu a tout d'un "petit jeu indé sympa" (ce qui qualifie en général les jeux que l'on oublie assez vite) mais j'ai envie de m'en souvenir comme d'un grand jeu, et de ne jamais lui faire l'affront de l'oublier.

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OCTOBRE

Intéressant, novateur, "subversif", un des jeux de l'année assurément. Objectivement.

Parce qu'en réalité pour moi c'est sympa mais sans plus.

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OCTOBRE

Il me reste deux choses de ce jeu. La première c'est la peur. L'angoisse de ces captures figées de l'attaque du kraken, qui s'est derrière traduite par des cauchemars attendus, et cette musique obsédante, qui fait se sentir mal au bout de quelques heures de jeu.

L'autre, c'est cette deuxième partie de jeu, une fois l'histoire "déroulée", alors que soudain le gameplay part vraiment du côté de l'enquête, et nous lache totalement la main. Lorsqu'un jeu me fait sortir un carnet en général c'est bon signe. Et c'était une expérience de réflexion assez incroyable, et un concept de jeu d'enquête vraiment enthousiasmant.

Le scénario en lui-même, par contre, retombe comme un soufflé à la fin. Mais ce n'est pas ça l'important.

Annotation :

OCTOBRE

Pop, explosif, je ne sais pas vraiment ou je me situe par rapport à ce jeu. J'ai aimé, à quel point je ne sais pas. Je l'ai fini, mais j'ai la sensation de l'avoir survolé, je pense qu'il faudra que je m'y replonge pour affiner ma pensée.

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NOVEMBRE

Être bloqué dans un jeu, c'est de plus en plus rare. C'est enfoncer des portes ouvertes mais je le dis quand même : aujourd'hui, très souvent, le jeu est une ligne multicolore entre un point A et un point B.

Cette ligne, c'est le trajet d'un point à l'autre, souvent agréable à jouer et à regarder, et en soi cela peut déjà être incroyable, car un trajet n'a pas besoin d'être complexe ou énigmatique pour être une expérience vidéoludique riche en émotions.

Mais être perdu dans un "jeu à objectifs", ça a son charme, et c'est assez inégalé. Je me suis laissé "être perdu" dans Link's Awakening pendant trois ou quatre heures. Et si j'ai été saoulé de parcourir la map en boucle pendant plusieurs sessions, j'ai fini par rentrer dans un état différent, magique, qui m'a rappelé l'enfance, quand "être bloqué", c'était mon quotidien. Cette réminiscence s'est accompagné d'être au présent dans l'univers du jeu, d'y exister pour de bon, sans le voir comme une suite de leviers ludiques, de causes et de conséquences. Le jeu est devenu un espace géographique a éprouver, et à questionner, sous tous les angles.

C'était un moment intéressant, en comparaison avec l'expérience Breath of the Wild. Dans Breath of the Wild, l'objectif c'est "partout". La, l'objectif, c'était "nul part". Dans les deux cas, le lieu, l'instant présent prend une nouvelle signification, émancipatrice ou frustrante, mais en tout cas il y a une vraie existence de l'espace de jeu.

Annotation :

NOVEMBRE

Il avait tout pour me plaire ce jeu, "indé" avant l'heure, concept débile, humour japonais intense, univers mignon coloré...Mais bon ça reste un jeu on pousse une boule adhésive, ça doit vite atteindre ses limites quand même.

Dix niveaux plus tard, la limite semble encore loin. On ne se lasse jamais de Katamari, en fait on en redemande, ça devient une drogue douce, libératrice, cathartique. Et quand le jeu se termine, il en reste une trace indélébile dans le cerveau, inégalable, on est presque déjà nostalgique et on sait qu'on y retournera ; et qu'il y aura toujours une place pour nous dans cet univers, pour rouler sur une gomme, un sumo, une vache, une maison ou un continent.

Annotation :

NOVEMBRE

Ça passe vite, en jeu comme dans la tête. Qu'est ce qu'il en reste, à part cette affiche-gif toute en douceur ?
Peut-être que c'est déjà ça. Et puis c'est mignon mais bon.

Annotation :

DECEMBRE

Une explosion (répétée)
Une leçon de jeu vidéo
C'est fou tout est là
Tout ce que le jeu vidéo doit être
C'est confortable terrifiant passionnant intense
Rien en trop tout est là
Jeu de l'année et sûrement plus
Ça restera longtemps
Longtemps
Est ce qu'il est possible pour un jeu d'être parfait ?

Annotation :

DECEMBRE

Malheureusement ennuyeux. Beau et drôle mais ennuyeux. Une idée de micro-jeu génial, étalée sur la durée sans être étoffée.