2019 - Lectures

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les Editions de Minuit, roman (402 pages)

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folio, roman (244 pages)

7,5 / 10 , 8 / 10 puis 8,5 / 10

"On ne voit jamais les choses en plein."

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folio (junior), roman (320 pages)

Découverte: il n'est jamais trop tard...!

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folio (junior), roman (356 pages)

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Je ne pensais pas être surprise par ce petit roman. Le narrateur, par un retour sur lui-même, montre avec justesse les codes du monde aristocratique du XVIIIiè siècle au moyen d’une microsociété. De cette société, Versac en est le plus bel exemple, libertin parfait, conseiller, grand parleur : il explique au jeune Meilcour ce qu’est le monde, et l’on comprend alors à quel point le faux-semblant modifie et forme jusqu’aux détails les plus insignifiants. Tout le monde sait, mais tout le monde se déguise. Sans aucun doute, ce roman a dû influencer Laclos. On peut souligner l’importance de l’ingénu, mise en avant de la manipulation, qui permet de montrer le talent des pires personnages (comme l'est Merteuil). Dans ce siècle du libertinage, qui réside avant tout sur le langage et sur sa maîtrise, comme le précise Madame de Lursay en soulignant la beauté mais l’hermétisme du langage de Meilcour, il y a donc ce désir de faire des ingénus (comme l’était Volanges) de « beaux ouvrages », que l’on manipule et que l’on façonne - des oeuvres d'art. Dire qu’il ne s’agit que d’un roman libertin, ce serait laisser croire que celui-ci défend la liberté de moeurs ; ce n’est évidemment pas le cas. Crébillon en profite également pour faire une critique des romans, dont Meilcour calque les principes à plusieurs reprises (il fait littéralement référence au "roman"), et Versac, le grand, n’hésite pas à dire ainsi au jeune ignorant : « Votre coeur ! […], jargon de roman ». Un roman qui donne assurément envie d’explorer ce siècle fascinant qu’est le XVIIIiè.

folio, roman (295 pages)

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folio (junior), roman (444 pages)

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livre de Poche, roman (343 pages)

7,5 / 10, puis 8 / 10

Mon commentaire est trop long, je l'ai placé en commentaire de ma liste de lectures, en bas.

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folio (junior), roman (775 pages)

8,5 / 10

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folio, roman (630 pages)

La découverte de 2019 : Giono.

« C’était vraiment une forte odeur de boue qui étonnait par son épaisseur. Elle était partout, comme l’odeur de la farine dans le fenil où le boulanger pétrit la pâte comme si tout ça était devenu un grand fenil pour pétrir la boue. On pensait à un fenil où l’on pétrirait la boue ; et tout sentait la boue comme dans le fenil tout sent la farine ; les murs, les poutres, les toiles d’araignée, la veste du boulanger ; ici tout était pénétré de l’odeur de la boue : la forêt, les arbres, les pentes de la montagne, les parois de rochers et les parois du ciel. »

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Pavillons poche, roman (d'après une histoire vraie) (530 pages)

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libretto, "contes"-tradition orale (635 pages)

quel bonheur, cette lecture !

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Livre de poche, roman (154 pages)

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folio, roman (277 pages)

Chef d'oeuvre et plaisir de relecture.

"La vie a été ton art."

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Livre de poche, roman (654 pages)

voyage au XVème siècle, jeux avec le lecteur, instantanéité retrouvée des actions, à un point et à un autre, des émotions

"Cette église centrale et génératrice est parmi les vieilles églises de Paris une sorte de chimère ; elle a la tête de l'une, les membres de celle-là, la croupe de l'autre ; quelque chose de toutes.
Nous le répétons, ces constructions hybrides ne sont pas les moins intéressantes pour l'artiste, pour l'antiquaire, pour l'historien. Elles font sentir à quel point l'architecture est chose primitive, en ce qu'elles démontrent, ce que démontrent aussi les vestiges cyclopéens, les pyramides d'Egypte, les gigantesques pagodes hindoues, que les plus grands produits de l'architecture sont moins des oeuvres individuelles que des oeuvres sociales ; plutôt l'enfantement des peuples en travail que le jet des hommes de génie ; le dépôt que laisse une nation ; les entassements que font les siècles ; le résidu des évaporations successives de la société humaine ; en un mot, des espèces de formations. Chaque flot du temps superpose son alluvion, chaque race dépose sa couche sur le monument, chaque individu apporte sa pierre. Ainsi font les castors, ainsi font les abeilles, ainsi font les hommes. Le grand symbole de l'architecture, Babel, est une ruche.
Les grands édifices, comme les grandes montagnes, sont l'ouvrage des siècles. [...] Certes, il y a matière à bien gros livres et souvent histoire universelle de l'humanité, dans ces soudures successives de plusieurs arts à plusieurs hauteurs sur le même monument. L'homme, l'artiste, l'individu s'effacent sur ces grandes masses sans nom d'auteur ; l'intelligence humaine s'y résume et s'y totalise. Le temps est l'architecte, le peuple est le maçon."

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Livre de Poche, roman policier-thriller (576 pages)

Je n'allais pas l'intégrer à la liste. J'en lisais, plus jeune, mais je crois que ce n'est définitivement plus pour moi, je ne mets donc pas de note.

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(relecture) folio, roman (514 pages)

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Gallimard, roman (300 pages)

Un roman émouvant, dans un style simple mais juste : le passage de l'innocence à la connaissance durant l'Occupation.

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L'Imaginaire Gallimard, roman (324 pages)

L'ensemble du livre semble n'être qu'un mauvais rêve. Dommage, je suis peut-être passée à côté de quelque chose.

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Livre de Poche, roman (1044 pages)

Mon premier Stephen King, une belle surprise (plutôt science-fiction).
Hésitation entre 7 et 8... Disons 7,5.

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GF Flammarion, roman (556 pages)

J'ai envie de découvrir davantage Stendhal. Voilà le constat après la découverte incroyablement tardive du Rouge et du Noir. J'ai trouvé remarquable cette description de la jeunesse, et cette aisance, ce génie dans l'évolution des personnages et dans la progression même du roman. Après quelques longueurs au milieu du roman, la seconde partie m'a semblé maîtrisée à la perfection, et c'est une des grandes forces du roman. Je regrette de n'avoir pas découvert plus tôt.

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folio (junior), roman (1031 pages)

7,5/10

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Livre de Poche, nouvelles (350 pages)

Quelle merveille, quelle virtuosité ! J'ai rarement vu une telle maîtrise du suspens, de l'art de conter... Chaque narrateur joue sur le désir de ses interlocuteurs d'en savoir plus, et c'est le lecteur lui-même qui s'identifie et se laisse transporter : l'étrange le fascine, les non-dits et le mystère l'enveloppent et la magie des mots opère. L'arrivée du témoignage sous forme de conte, au sein de la nouvelle est elle aussi époustouflante de maîtrise et de justesse. C'est drôle, l'érudition est assumée, le choix des mots est précis. C'est absolument succulent !

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Livre de Poche, roman (331 pages)

Légèrement déçue par ce Jules Verne, que je découvre sans doute un peu tard, il est assurément destiné à un public jeune. Le roman est quelque peu dépassé, l'intrigue tournant autour des différents moyens de transport et du côté spectaculaire de la courte durée du voyage autour du monde, sujet qui semble aujourd'hui un peu obsolète...

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Livre de Poche, mémoires (284 pages)

J'ai décidé de lire ce court livre pour plusieurs raisons, un peu dangereuses : la couverture, un tableau de Homer Winslow intitulé Le Nouveau Roman, et le titre, évidemment. L'enfance est un thème qui me hantera à jamais.
Je n'ai pas été agréablement surprise, je n'ai pas non plus été déçue. Disons simplement que le côté fragmenté, venu de nulle part, des souvenirs, des moments racontés, a rendu difficile l'identification ou l'attachement à l'auteur (que je ne connaissais pas auparavant). Peut-être était-ce une mauvaise idée de lire les mémoires d'une auteur inconnue, aussi. Norah Lange saisit sur le vif des moments d'enfance, avec le regard d'une petite fille, montrant parfois la soudaineté de la découverte et la connaissance des choses - une mauvaise plaisanterie, la confrontation à la douleur animale, à la perte d'un être cher. Il y a un côté détaché, on sent une certaine mélancolie, mais finalement très pudique, peut-être trop.

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10-18, roman (738 pages)

Appréhender un roman qualifié de roman symphonique me fait toujours un peu peur, mais ici, le genre se mêle à merveille aux thèmes abordés - interdépendance, extinction, humilité, responsabilité. Et c'est justement l'existence même de ces connexions et dépendances entre les êtres (hommes, végétaux, animaux) qui rendent hommage à ces fameux arbres, et c'est de cette manière que l'on comprend leur rôle, les enjeux liés à leur existence ou à leur destruction. En effet, c'est en surplombant l'individu pour observer le genre humain que l'on prend conscience que chaque action, aussi petite soit-elle, a des répercussions sur nos vies à tous, et qu'il faut donc préserver ce lien unique. Quoi qu'il en soit, ce roman marque une inquiétude universelle sur notre avenir et la préoccupation de notre impact sur le monde - l'impression que travailler pour dépenser ne suffit plus, qu'il faut agir concrètement et maintenant.
J'espère que ce livre lancera un nouveau courant romanesque, celui de l'espoir les pieds sur terre, celui qui encouragera et qui défendra la bienveillance et la vie, l'humilité.
Ce roman aurait mérité bien des pages supplémentaires.

"Quand un embrasseur d'arbre embrasse un arbre, qui embrasse-t-il vraiment ?"

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Folio, roman (434 pages)

Mauprat est une très belle surprise, dans sa cohérence générale, son style, dans ses rebondissements, son caractère champêtre, gothique, sa fin... Je viens de le terminer, c'était un vrai bonheur. Les récits enchâssés nous font découvrir l'histoire de Bernard de Mauprat qui, grâce à son amour pour Edmée, finit par s'éduquer, se civiliser et vaincre la fatalité de sa famille barbare et violente. Sand répond ici à Rousseau, tout en lui rendant hommage : la femme joue un rôle majeur, elle est une femme à part, forte, et comme aime à le faire Sand, une femme aux attraits parfois masculins, par sa force de caractère notamment. C'est un portrait de femme très touchant que celui d'Edmée. Cela dit, tous les personnages sont particuliers et dépeints avec habileté : Patience, le philosophe de la nature, Marcasse et son fidèle chien Blaireau... Je découvre Sand avec ce roman, et je n'ai qu'une envie : en lire d'autres. La fin est maîtrisée à merveille, le style magnifique.

"Ne croyez pas à la fatalité, ou du moins n'exhortez personne à s'y abandonner. Voilà la morale de mon histoire."

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Livre de Poche, roman (248 pages)

Passer de Mauprat à La Petite Fadette est assez particulier : les deux romans n'ont rien à voir, et c'est tout à fait volontaire. Si l'on en croit la préface du seconde roman, Sand, désabusée des conséquences de la révolution de 1848 et des "néfastes journées de juin 1848", décide d'écrire ce court roman, dans le seul but de proposer quelque chose d'agréable. Comme chez Rousseau, la vie douce est liée à la vie champêtre, ici berrichonne. Il s'agit en réalité d'écrire un roman d'espoir, une "douce chanson" préférable aux "maux réels rembrunis par les couleurs de la fiction"... C'est chose réussie, car ce roman est plein d'espoir, de bienveillance et de sentiments honnêtes. Le style de Sand me plaît définitivement, et, comme celui de Rousseau, est lui-même emprunt de bienveillance et d'amour de soi porté aux autres et à la nature, de générosité. Il est bien dommage que Sand soit laissée ainsi de côté aujourd'hui.

7,5 / 10