2019 - Les Films Vus [Liste Commentée]
107 films
créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a presque 5 ansAfrica's Light (1975)
Afurika no hikari
1 h 37 min. Sortie : 21 juin 1975 (Japon).
Film de Tatsumi Kumashiro
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Ça fait plaisir de commencer l'année par un film long et chiant sur deux paumés et leur amitié croisée avec de l'homosexualité qui zonent dans un village de pêcheurs en plein hiver.
Ce sont des tranches de vie contemplatives, mieux réalisées que le film d'exploitation moyen mais qui en conservent le parfum tout en étant vaguement un film d'auteur.
Je crois que ce que j'y ai le plus apprécié est que malgré la tournure tragique générale, il y a un côté très "la vie continue" et que les rêves que les protagonistes orchestrent s'achèvent toujours comme ils sont venus, c'est-à-dire sur une envie soudaine.
Un vrai film de losers non magnifiés, qu'on aime pour ce qu'ils sont.
Laissez bronzer les cadavres (2017)
1 h 32 min. Sortie : 18 octobre 2017 (France). Gangster, Action
Film de Hélène Cattet et Bruno Forzani
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Adapté d'un roman noir, le duo français prend son envol vis-à-vis du néo-giallo pour y opérer un mariage esthétique intéressant avec la bande-dessinée qui fait plaisir à voir tant leur second film laissait craindre un gros "one-trick pony".
Bon, on est pas totalement sorti de l'auberge car le film devient rapidement confus et empêtré dans sa mise en scène surpensée dès que le bain de sang est bien installé mais au moins j'ai l'impression d'y avoir vu un prolongement de l'univers Cattet/Forzani plutôt qu'une répétition. Cela dit, on se fait un peu chier et j'aurais pas cracher sur dix bonnes minutes en moins mais le cinéma français refuse de démordre du format 1h30.
L'Enfer des jeunes filles (1977)
Yumeno Kyûsaku no shôjo jigoku
1 h 32 min. Sortie : 20 août 1977 (Japon). Érotique, Épouvante-Horreur
Film de Masaru Konuma
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
C'est toujours un bon kiffe le cinéma de Masaru Konuma, un peu comme si Yasuharu Hasebe ne s'était jamais fait dégager de la Nikkatsu mais j'imagine que l'érotisme bizarre où tu peux quand même te masturber un peu dessus est plus acceptable qu'une description hyper réaliste des rapports homme/femme avec une utilisation sarcastique des codes des pinku eiga de l'époque.
Je dis ça totalement gratuitement car c'est quand même un bon film avec une vraie histoire lesbienne dedans qui se venge de l'hétérosexualité après avoir encaissé presque une dizaine de scènes de viol esthétisées mais quand même malaise et dix superbes dernières minutes zarbi et oniriques où les héroïnes se barrent de la Terre en se suicidant ensemble.
Boss Nigger (1975)
1 h 27 min. Sortie : 26 février 1975 (États-Unis). Western, Action
Film de Jack Arnold
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Pas grand-chose à dire du film en lui-même, à part que comme d'habitude les personnages et l'intrigue auraient vraiment gagné à être plus travaillés, même au niveau d'un film d'exploitation, et ça fonctionne finalement uniquement grâce au charisme de Fred Williamson et d'Urville Martin.
Aussi, ce mélange chelou d'humour, d'ultra violence et de discours zéro pour cent complaisant envers le racisme et les blancs, même les gentils et même en provenance des femmes blanches voulant bien être la compagne d'un noir dans un mélange de fétichisme et de condescendance, qui marque profondément l’œuvre de Jack Arnold jusqu'à en faire son principal intérêt.
The Crow : Wicked Prayer (2005)
1 h 39 min. Sortie : 4 juin 2005 (États-Unis). Action, Fantastique, Thriller
Film de Lance Mungia
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
L'épisode Salvation était déjà mauvais mais là on est vraiment dans le pire du DTV transparent et anecdotique, la seule chose faisant sourire étant Tara Reid et David Boreanaz en white trash gothiques totalement ringards.
La narration est vraiment complètement à la rue, on comprend rien, même donner des motivations claires de vengeance aux différends personnages ça a l'air trop dur, le film est fauché et moche. Poubelle.
Super nichons contre mafia (1974)
Double Agent 73
1 h 12 min. Sortie : 1974 (États-Unis). Policier
Film de Doris Wishman
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
C'est un film mauvais et oubliable mais tellement, tellement charmant dans sa conception bancale de partout et totalement abusé où une espionne se fait implanter une caméra dans l'un de ses seins énormes pour récolter des preuves afin de démanteler un réseau de vente d'héroïne.
Chesty Morgan est trop belle et se trimballe des costumes extravagants pendant 1h10. Elle tourne des scènes avec des gars random dans un montage complètement à l'ouest qui ne mène nulle part, avec des gros plans sur sa poitrine toutes les cinq secondes pour faciliter partiellement le doublage post-production tout pourri. Bref, c'est ça qu'on aime et qu'on veut voir.
Le Labyrinthe - Le Remède Mortel (2018)
The Maze Runner: The Death Cure
2 h 22 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Action, Science-fiction, Thriller
Film de Wes Ball
Ramya a mis 3/10.
Annotation :
Seul survivant de l'époque des adaptations de dystopies pour adolescents dont on a tout oublié car le deuxième film date de 2015 et celui-ci est sorti en 2018 en plus de se confondre avec le reste.
Bon, on se fait super chier car en plus de ne rien nous restituer d'une histoire déjà bordélique et incohérente au possible (et ça continue ensuite), le film est d'une platitude abyssale où finalement la seule montée en tension se situe à la fin toute fin et le reste on le passe à assister à une promenade dont on comprend mal les enjeux.
Sinon, j'ai bien aimé la bromance intense entre Thomas et Newt, avec le personnage supra misogyne de Theresa (seul personnage féminin un peu complexe et indépendant donc grosse pute qui finit par mourir inutilement une fois sa rédemption achevée) qui vient se foutre entre eux et semble là pour donner l'illusion de l'hétérosexualité. Ça j'ai kiffé j'avoue et ça permet de se détendre entre des révélations toutes plus illogiques que les autres.
High School Girl's Fake Diary (1981)
Jokosei nise nikki
1 h 04 min. Sortie : 27 novembre 1981 (Japon). Érotique
Film de Nobuyoshi Araki
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Décrit comme une comédie érotique, on est pourtant davantage dans le flickr que dans la pure fiction romancée tellement les liens narratifs sont tenus mais ça n'empêche que sur 1h de métrage c'est plutôt plaisant et rigolo avec ces pistes oniriques (l'héroïne est engagée pour un futur projet basé sur Alice au Pays des Merveilles et s'initie au sexe dans une descente aux enfers onirique) ou absurdo-glauques comme ce prédateur pédophile qui shoote une gamine en plein parc ou cette fin sous le signe de l'inceste.
Mention spéciale à la scène interminable avant la révélation "c'était un rêve en fait" dans un bar de jazz où les gens finissent par danser nu et coucher ensemble pendant que l'héroïne est attaché en plein milieu de la scène, la laissant vulnérable aux caresses de la foule.
Violence Sweeper (1974)
黒い牝豹M
1 h 14 min. Sortie : 14 août 1974 (Japon). Action, Érotique
Film de Koretsugu Kurahara
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
C'est toujours cool un petit film de yakuza carré comme ça, avec des scènes d'action/arts martiaux dont les coups ont de la densité et la mise en scène un certain style (cool l'effet fisheye du focus du tueur). Aussi Reiko Ike joue une assassine et démontre encore sa capacité à être une actrice douée qui assure dans les rôles physiques.
Même les rôles secondaires qui sont des tropes écrits superficiellement arrive à avoir un peu de corps néanmoins. Non vraiment vive ce genre d'exploitation.
Nannerl, la sœur de Mozart (2010)
2 h. Sortie : 9 juin 2010 (France). Drame
Film de René Féret
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Les gens qui n'aiment pas le jeu des acteurs dans ce film, franchement allez vous faire enculer.
Sinon, c'est un beau film historique avec des ajouts intéressants comme l'histoire d'amour avec le dauphin de France qui oblige Nannerl à tantôt jouer la femme potentiellement maitresse (mais rejeté car il doit se marier avec une autre et tente d'échapper au chemin de débauches tracé par son père), tantôt le jeune prodige créant un trouble dans le genre. Il y a aussi cette belle amitié avec Louise de France, fulgurante et touchante.
C'est ça le véritable intérêt du film en dehors de la mise en lumière d'un personnage oublié de l'histoire de la musique car femme, les rapports entre personnages toujours très tendres et humains dans un contexte de société hyper rigide.
Violence sans raison (1969)
Gendai sei hanzai zekkyo hen : riyu naki boko
1 h 11 min. Sortie : 31 décembre 1969 (Japon). Drame, Érotique
Film de Kôji Wakamatsu
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Ça faisait longtemps que je n'avais pu apprécier un film du gros rageux de Wakamatsu qui arrive à réaliser le parfait équilibre cinématographique entre pure mesquinerie individualiste et brûlot anarchiste tout en tenant une position typique des mecs de gauche voulant se venger de la bourgeoisie en s'en prenant aux femmes de ces couches sociales par pure misogynie.
Sinon, le film est assez rigolo car c'est la promenade d'une bande d'incels pauvres qui décide soudainement de violer des femmes, comme une envie de pisser, alors qu'ils passent le reste du temps à zoner et mater des revues porno. Y'a un côté tellement incongru qui font que ces scènes semblent relever du fantasme jusqu'à l'arnaque du modèle érotique qui se révèle être une prostituée sous la coupe de yakuzas mais qui commence effectivement comme un rêve de mec esseulé.
Du coup, ça fait gros films de cassos mais qui vivent effectivement la violence de la société normative faite par et pour les gens intégrés (et riches). Le dernier acte est vraiment représentatif où les personnages meurt l'un après l'autre, le premier stupidement par sa propre arme trafiquée et le dernier lors d'un échange mortel avec un policier.
The Intruder (1962)
1 h 24 min. Sortie : 14 mai 1962 (États-Unis). Drame
Film de Roger Corman
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Mon dieu que Shatner joue mal alors que son personnage d'homme en costard séduisant et lâche se devait d'être au mieux du jeu ambigu car du coup on finit par ne pas vraiment saisir ou prendre au sérieux les motivations de ce personnage venu semer le trouble dans une petite ville des États-Unis du Sud, voulant préserver la ségrégation et la suprématie blanche mais sans effusion de sang ou violence excessive. Bref, il est continuellement à côté de la plaque.
Quand au contexte et au développement du film, c'est assez chaud de vouloir prétendre dénoncer le racisme en le mettant en scène sur près de 1h10 via des personnages blancs avec très peu d'espace laissé aux personnages noirs pour se conclure par un lynchage avorté suite à la révélation du mensonge du viol d'une blanche par un noir.
Le film est réalisé en 1962, adapté d'un roman datant de 1959, ce qui était peut-être révolutionnaire à l'époque mais basé sur un total fantasme. Dans la réalité, le jeune homme faussement accusé aurait été lynché car tous les prétextes étaient bons pour tuer un noir quand bien même les blancs savaient que ces meurtres reposaient sur du vent. Oui, le racisme est le fait de gens ordinaires mais dénoncer les injustices en niant la crédibilité de la réalité qu'on veut représenter, c'est toujours le rendre extraordinaire car on présume de la raisonnabilité de gens qui défendent avant tout leurs intérêts.
Les Biches (1968)
1 h 28 min. Sortie : 22 mars 1968 (France). Drame
Film de Claude Chabrol
Ramya a mis 10/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Si vous êtes homosexuel et pas masochiste, fuyez car c'est une horrible histoire malsaine d'un couple de femmes qui se déchire pour un homme dont le seul mérite semble être sa simple existence.
Pour les autres, c'est un cruel film de mœurs au sein de la bourgeoisie où l'on trompe l'ennui en nouant des relations intenses mais jetables au gré des rencontres et de l'argent distribué. Issu d'un milieu populaire, l'innocente Why va le découvrir en connaissant alors le premier bonheur en guise de cadeau empoisonné de bienvenu dans la vie adulte.
Lent et froid, souvent inquiétant à cause de l'hypocrisie et des luttes d'intérêt mises en scène avec des personnages portant constamment le masque de leur situation sociale, on ressort traumatisé de cette situation où pour avoir des miettes d'attention des êtres aimés, on en est réduit à se comporter comme un petit animal docile.
Why, d'abord centre de toutes les attentions, se voit brutalement exclue par son amant, puis son amante, puis les deux jusqu'à ce qu'on comprenne qu'elle n'était qu'un jouet condamné à ce statut car n'appartenant pas au même milieu social que ses adorés qui finissent par la traiter comme leur petit chien, précipitant sa folie.
C'est grand-guignolesque mais c'est joué par les meilleurs acteurs du monde avec l'esthétique de papier glacée caractéristique de Chabrol, du coup ça glisse tout seul.
Le goût de la vengeance (1970)
La belva
1 h 30 min. Sortie : 1970 (Italie). Western
Film de Mario Costa
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
[Audio anglais disponible mais pas de sous-titres]
Littéralement, 1h25 de cockblocking de Klaus Kinski qui tente désespéramment de violer sans succès toutes les belles femmes sur son passage. C'est sans doute assez proche de ce qu'était l'acteur dans la vraie vie mais à l'écran ça finit par confiner au quasi comique quand bien même l'idée est de montrer un individu habité uniquement par les pulsions les plus primaires qui soient.
Enfin, y'a des pauses parfois où on te raconte vaguement une histoire de kidnapping qui tourne mal et différentes parties essayant alors de s’approprier le butin mais la narration est tellement déséquilibrée en faveur de Kinski et de son personnage redondant de brute que le film devient juste chiant et tristement superficiel.
Conte d'été (1996)
1 h 53 min. Sortie : 5 juin 1996. Comédie dramatique, Romance
Film de Éric Rohmer
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
C'est le troisième film de Rohmer que je vois et j'ai l'impression que plus on avance dans les années et plus Rohmer est d'un mépris absolument affiché pour l'hétérosexualité à travers ses personnages très ordinairement veules, lâches et cons.
Comme dans la vraie vie, les hétéros se mettent en couple faute de mieux, avec le premier venu pour s'en servir systématiquement de bouche-trou dans l'espoir de trouver mieux par la suite en ne s'engageant jamais vraiment ou en tout cas en le prétextant.
Les femmes et les hommes y font assez également pitié, enfin surtout Gaspard qui passe son temps à se taper la honte en passant d'une fille à l'autre par commodité pour se retrouver à la fin tout seul comme un abruti et dépassé par des nanas qui ont compris son jeu, bien qu'hélas ce dénouement n'arriverait jamais dans la vraie vie.
Sinon, c'est cool car on fait du tourisme en Bretagne et voilà quoi.
Le Sentier de la bête (1980)
Shoujo shofu: Kemonomichi
1 h 11 min. Sortie : 29 mars 1980 (Japon). Drame, Érotique
Film de Tatsumi Kumashiro
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Wah c'est pas ouf, enfin disons que c'est une comédie romantique avec un triangle amoureux et une réflexion sur le passage à l'âge adulte passées au filtre du pinku eiga tendance onirisme du marginal.
Du coup, c'est rigolo car ça fonctionne bien mais en même temps c'est ridicule ce maniérisme et si le premier quart d'heure est super vénère, super sensuel, le film glisse lentement mais sûrement vers la romance sans trop d'intérêt, entrecoupée de scènes de coups de bassin.
La Cérémonie (1995)
1 h 52 min. Sortie : 30 août 1995 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Claude Chabrol
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Trop bizarre ce film au rythme tout bancal qui joue sur l'ambiance horrifique née de la confrontation entre des bourgeois respectueux des petites gens mais conscients de la supériorité que leur confère leur statut social et d'une amitié-manipulation-en-fait-on-sait-plus-trop entre une bonne dévouée à la colère sourde et une postière délurée au passé trouble.
Ni une critique, ni un portrait au vitriol d'un certain milieu social, tout repose sur l'incompréhension entre deux mondes mais qui ont en commun cette volonté de traiter avec condescendance plus bas que soi pour se prouver qu'on fait le bien, qu'on est une bonne personne.
Tout le monde a des maniérismes bizarres et tout le monde exploite son prochain d'une manière ou d'une autre, du secours catholique avec ses bénévoles en passant par la grande famille bourgeoise qui traite comme leur propriété une bonne à tout faire engagée sans contrat. Jamais de violence frontale et assumée, juste l'étrangeté des gens ordinaires qui passent leur temps à juger.
Dar l'Invincible (1982)
The Beastmaster
1 h 58 min. Sortie : 27 avril 1983 (France). Aventure, Fantasy
Film de Don Coscarelli
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Série B culte des années 80 qui étaient en plein boom de l'héroïc-fantasy avec des héros musclés, de la magie et des jolies filles.
Bon, normalement l'héroïc-fantasy je m'en bat les couilles mais j'ai fait l'effort pour ce classique qui se regarde bien malgré ses deux putains d'heures et qui a très bien vieilli. Y'a pas grand-chose à redire en fait, c'est correctement rythmé, bien filmé, bien joué, avec un univers cohérent et un bon potentiel de film familial avec les animaux et une volonté de pas être trop hardcore niveau gore tout en conservant de bons éléments horrifiques (la secte religieuse qui sacrifie des enfants et torture des hommes pour en faire des "Death Guards").
Le problème est que je me suis fait quand même un peu chier devant, y'a rien d'unique, de déviant ou de particulièrement abusé pour retenir mon attention et le film est très linéaire, rodé comme il faut pour plaire à un public large.
Aquaman (2018)
2 h 23 min. Sortie : 19 décembre 2018 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de James Wan
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Je sais que Zack Snyder est loin d'être la tasse de thé de tout le monde mais quand même, ses films sur l'univers DC ont une écriture autrement plus intéressante que celle de ce genre de production "Les origines" horriblement plate, linéaire et Marvel-like hélas. Disons que je préfère avoir des très bas et des très hauts pour un résultat tout chelou et discutable plutôt qu'un produit à ce point mâché et digéré.
Cela dit, l'esthétique me botte carrément et me rappelle l'époque récente où c'était vaguement la mode des films catastrophes/survival maritimes (qui a duré 6 mois, faut pas déconner non plus). Les monstres sont carrément cool et impressionnants.
J'ai ouïe dire que le film réussissait à bien introduire et résumer les royaumes aquatiques par rapport aux comics, ce qui est effectivement l'un des points forts du film avec sa plastique mais c'est à peu près tout.
Monster in the Closet (1987)
1 h 30 min. Sortie : 1987 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Bob Dahlin
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
[Uniquement disponible en VO non sous-titrée] [Contient des spoilers]
Est-ce possible de faire plus campy que ce film basé sur un monstre meurtrier opérant dans les placards des gens et où le seul moyen d'en venir à bout est de détruire tous les placards du monde? Monstre qui terrorise la populace blanche, chrétienne et hétéro d'une petite ville des États-Unis, visiblement charmé par le héros qu'il kidnappe, héros se nommant Richard Kent et qui est journaliste au Daily Globe.
Le film est vraiment rigolo d'ailleurs, une comédie avec une structure narrative sérieuse même si on sent que les quelques longueurs auraient pu servir à aller un peu plus loin dans le concept mais bon l’exécution présente est quand même assez délicieuse.
Scorpion's Revenge (1997)
1 h 26 min. Sortie : 5 avril 1997 (Japon). Drame, Thriller, Policier
Film de Daisuke Gotô
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Un peu incompréhensible cet insipide remake de La Femme Scorpion au milieu de la très sympathique, bizarre et humaine filmographie de Daisuke Gotô. C'est un film d'exploitation encore plus alimentaire que la moyenne, très prévisible et totalement sans intérêt, pas besoin d'en dire plus.
Que la bête meure (1969)
1 h 50 min. Sortie : 5 septembre 1969. Thriller
Film de Claude Chabrol
Ramya a mis 10/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
C'est un excellent film de salauds comme je les aime, Jean Yann y est très, très méchant pour mieux complexifier la dimension morale lourde qui habite le fait de vouloir tuer un homme en le faisant souffrir par vengeance et en s'attaquant en premier à son entourage.
L'intrigue policière est haletante mais comme d'habitude finalement secondaire, elle repose sur le twist débile du héros qui écrit la moindre de ses actions dans un journal intime et se fait gauler à cause de ça pour finalement mieux servir ses plans de vengeance et s'en aller libre de continuer sa vie. Non, c'est vraiment le panorama de l'entourage terrorisé, martyrisé, lâche, bête et par conséquent habité des mêmes pulsions meurtrières qui est la vedette sans tomber dans une simpliste dynamique de "les vrais méchants ne sont pas ceux qu'on croit", ça fait plaisir.
Muscle (1989)
Kurutta Butokai
1 h. Sortie : mars 1989 (Japon). Drame, Érotique, Thriller
Film de Hisayasu Satô
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Les pinku eiga gay étant rares, il est donc d'autant plus décevant de tomber sur un mauvais film comme celui-ci.
Nonobstant le jeu pas terrible des acteurs et le fait que ça ne soit ni particulièrement beau ou créatif au sein de l'univers particulier du réalisateur, c'est un film saturé de trop de choses, trop de pistes, trop de thèmes pour une durée d'un peu moins d'une heure et pour être honnête, quel potentiel gâché.
L'histoire d'amour tordue entre un sadique au visage d'ange et un rédacteur de magazine de bodybuilding jamais crédible et à la narration qui ne laisse aucun temps à son épanouissement comme en témoigne cette introduction atrocement rushée, les personnages secondaires sans consistance.
Puis, il y a aussi l'amour de Satô pour Pasolini et le cinéma en général, le fétichisme et la transformation des corps, l'esthétique homosexuelle, la bizarrerie d'une micro-société SM au sein d'une ville gigantesque, bref trop de tout et le résultat est frustrant d'inachevé.
Crazy Rich Asians (2018)
2 h. Sortie : 7 novembre 2018 (France). Comédie romantique
Film de Jon M. Chu
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Ça se regarde bien mais c'est vraiment pas ouf quand même. J'ai rien contre le fait d'enfiler les clichés de comédies romantiques mais faudrait quand même que l'intrigue, les côtés dramatiques aussi bien que comiques, décollent un jour.
C'est très plan-plan, il y a beaucoup de personnages donc aucun n'est vraiment exploité et/ou mis en valeur et plus le film avance, plus c'est catastrophique à ce niveau.
Je crois que la révélation sur le père de Rachel c'est vraiment le fond du rebondissement artificiel qui souligne surtout le manque d'enjeux général car même le fait que la famille de Nick fonctionne en vase-clos social (le fait que Rachel soit perçue comme blanche aurait pu être un angle narratif super intéressant) n'est pas un moteur assez puissant pour maintenir éveillé le spectateur.
Sinon, le film est beau, bien réalisé, bien joué, enfin la base du cinéma qui a du pognon et du savoir-faire.
Sublimes Créatures (2013)
Beautiful Creatures
2 h 04 min. Sortie : 27 février 2013 (France). Fantastique, Romance
Film de Richard LaGravenese
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Clairement l'un des meilleurs films du genre sortis dans cette période maudite des adaptations de romans pour jeunes adultes car c'est ça de bénéficier d'un setting intéressant (je savais pas qu'il y avait spécifiquement une catégorie pour ça, le southern gothic) hélas peu exploité, si ce n'est à la toute fin.
Par contre, c'est atrocement misogyne, au moins "Twilight" avait le mérite d'être tellement abusé que la pilule passait mais là, wah toutes des bigotes et des putes sauf Lena qui est si spéciale.
Passons au détail qui fâche et qui n'est pas l'accumulation des clichés de romance adolescente en plein milieu d'un univers fantastique random mais bien l'écriture. Déjà, c'est gênant de recourir au trope de les destinée pour pas trop se fouler sur le build up de la relation entre les deux héros mais aussi, l'introduction des éléments fantastiques qui ne peut être que lourdingue à base de changements climatiques ou de télékinésie spectaculaire, ça manque terriblement de charme. Et que dire de Lena qui tue tranquilou sa mère qu'elle n'a jamais vraiment vu sans que ça l'émeuve ou ait un impact quelconque à long terme.
Certes, le reste de la saga ne verra jamais le jour au cinéma, ce qui explique un dernier acte qui devait servir de transition devenant un gros déséquilibre dans la narration, super frustrant car c'est aussi le moment où le film décolle enfin.
The Fetist (1998)
Atsui toiki
1 h 05 min. Sortie : 2 mars 1998 (Japon). Épouvante-Horreur, Romance, Thriller
Film de Hisayasu Satô
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Ça c'est un pinku eiga gay qui fait plaisir. Je sais qu'Hisayasu Satô s'est vu de nombreuses fois reprocher d'avoir édulcoré son cinéma à partir des années 90 mais honnêtement il l'a considérablement enrichi en transitionnant vers des œuvres plus scénarisés tout en restant fidèle à ses thèmes érotiques, bizarres et horrifiques.
Une romance homosexuelle sur fond de kinks propres à chaque personnage, d'érotisme plus sensuel que SM même si ce dernier aspect est toujours présent, juste plus subtil, avec des lumières tamisées comme mise en scène (oui, c'est un peu pauvre pour le coup).
Le film échappe pas à des poncifs super stupides comme les pulsions meurtrières de l'adolescent qui serait liées à la sexualité sado-masochiste de sa sœur qu'il entend crier à travers les murs ou encore cette fin ridicule où le voyeur sonore pète soudainement un plomb et va buter les deux héros s'enfuyant ensemble, remplissant alors son rôle d'élément de rappel qu'on est bien dans une fiction gay, la fin c'est la mort.
Toutefois, s'étirant sur une petite heure, c'est une histoire construite et complète, gracieux dans son érotisme des corps et assez chelou pour maintenir éveillé. Tout ce que n'était pas le foutraque "Muscle" donc.
Le Boucher (1970)
1 h 33 min. Sortie : 27 février 1970. Drame, Thriller
Film de Claude Chabrol
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
On grille très vite que les deux sens du mot "boucher" s'applique au personnage de Jean Yanne et tout le film ne dépasse pas trop l'ambition de ce qu'on nommerait aujourd'hui un gentil DtV mais les dialogues, les acteurs la peinture d'un petit village de campagne sont tellement bien que c'est finalement ce qui fait tout le sel de ce petit film à la musique crispante.
Par contre, c'est dommage de ne pas réussir à faire passer des personnages mystérieux du fait de leurs meurtrissures personnelles pour autre chose qu'une écriture manquant de profondeur, d'où la sensation de ne pas regarder autre chose qu'un petit thriller sympa sans plus.
Le Dernier Combat (1983)
1 h 32 min. Sortie : 6 avril 1983 (France). Science-fiction
Film de Luc Besson
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
C'est cool pour Besson d'avoir eu l'ambition de proposer de la SF minimaliste, sans aucun dialogue, mais ça n'en fait pas un bon film pour autant. J'avoue avoir été rarement aussi peu intéressé par un film car il faut dire que l'esprit enfantin et débile du réalisateur ne semble exploiter son plein potentiel que dans des films d'action à grand spectacle.
Ce qu'il manque ici déjà, ce sont des acteurs charismatiques un peu plus expressifs qu'un parpaing et un univers qui soit autre chose qu'un monde en ruines générique, ça fait très film d'étudiant en cinéma et pas dans le bon sens du terme.
Après, j'ai rigolé aux éléments idiots du genre le plan d'ouverture constituée de Pierre Jolivet en train de baiser une poupée gonflable (le peu de survivants à l'apocalypse nucléaire sont quasiment tous des hommes) le médecin qui peint des reproductions des dessins de la grotte de Lascaux et met au point un gaz qui permet de parler brièvement (tout le monde a perdu la parole, l'origine de ce handicap n'est pas expliqué) après inhalation.
Bref, c'est assez joli mais ça raconte strictement rien, la musique est pourrie et c'est le degré zéro en terme de charme. Dieu merci, le père Besson n'a jamais renouvelé l'expérience même si c'était louable dans le cadre du paysage cinématographique français.
Les Noces barbares (1987)
1 h 39 min. Sortie : 25 novembre 1987 (France). Drame
Film de Marion Hänsel
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
Choquée que le film soit aussi vieux alors qu'il aurait pu sortir cette année, c'est ça les réalisations simples qui sont intemporelles.
Par contre, ça chie un peu au niveau de l'âge des acteurs, y'a même pas un effort de maquillage grotesque mais bon, ça n'empêche pas la compréhension de l'intrigue.
J'étais pas super emballée par ce genre d'histoire horrible over the top, même si c'est hélas probablement plutôt réaliste, et l'emphase mise sur la relation entre Ludovic et sa mère mais pourtant le film distille l'horreur de la solitude et du rejet par les autres qui va au-delà de la cellule familiale bien comme il faut, comme jamais.
Je dirais même que l'angoisse m'a submergé, encore plus en m'apercevant que ce n'était probablement pas le but premier du film et du livre qui est de raconter une histoire d'amour tragique car née dans la violence. Faut voir plus grand, les gars.
Frissons (1975)
Shivers
1 h 28 min. Sortie : 4 août 1976 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de David Cronenberg
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Un téléfilm d'horreur typique de l'époque donc peu de moyens, maximum d'effets mais où on aurait poussé le curseur gore/dégueulasse assez loin quand même avec un espèce de raffinement dérangeant dans la manière de faire.
Ça aurait pu être méga puritain d'ailleurs mais on choisit de mettre en scène un personnage de beau médecin bien assis dans la société, totalement frigide qui se mue en terreur individuelle de la sexualité et des rapports aux autres, ce qui est vraiment peu commun dans l'horreur américaine toute dédiée au jugement misogyne et homophobe. C'est dur de ne pas penser que Cronenberg décrit ses angoisses toutes personnelles à travers lui.
Du coup, le film en devient fascinant malgré une façade narrative débile de cinéma de genre et c'est chouette comme ça.