2020: Les albums

Annotation :

Les trois premiers morceaux sont superbes puis la lente descente en originalité et donc en intérêt commence. Arrivé à la fin, ce n'est plus qu'un album de nu metal quirky qui passe en fond. Heureusement le trio de tête Concrete / I Disagree / BLOODMONEY est là !

Annotation :

Un mélange curieux de Future Pop, Aggrotech et classique moderne/parfois même de l'art pop comme sur Ógleði. L'agression du vocaliste principal rappelle les moments les plus fous dans les albums de Prurient ou de Deathpile... C'est dur de les apprécier face à des compositions qui oscillent entre le vraiment beau et le difficilement écoutable. Trop de sonorités abrasives s'entrechoquent sans bénéficier d'un vrai talent à la production. Le mix manque de basses et de texture, d'ouverture. Certains moments deviennent étouffants et pas du tout agréables.

Annotation :

Album court de black metal australien, au nom tristement lié au Pokémon Snorlax. Un choix assumé je suppose, mais que je ne comprends pas trop en voyant l'esthétique de leur pochette et la noirceur de leur musique. La formule du BM n'est pas renouvelée ici. Rien de bien original à l'horizon, le groupe propose quelques morceaux obscurs et violents comme il faut. Les riffs s'enchaînent et accompagnent bien la batterie virevoltante - j'ai surtout apprécié les pistes 2 et 3.

Annotation :

Magnifique et LONG (2 heures 28 minutes), cet album de Panda Rosa prend la place sur le trône laissée par Animal Collective il y a bien longtemps. Ce groupe réalise un excellent travail de néo-psychédélique, ambient, shoegaze, post-rock et de plunderphonics. L'écoute est facile mais pas oubliable, les morceaux de plus de dix minutes se multiplient mais ne sont pas longs juste pour l'être. Ils ont tous un sentiment à évoquer, une passion pour les paysages sonores à faire ressentir.

Annotation :

De rares morceaux tirent leur épingle du jeu grâce à leur férocité, mais le mix retient cet album du début à la fin. Trop boueux, trop écrasé, trop dégueulasse même pour moi qui apprécie parfois ce style sonore dans du BM.

Annotation :

EP de 17 minutes qui perd pas de temps - les beats de Kenny sont solides et Denzel est toujours aussi sale. J'aimerais bien qu'il change son flow parfois, parce qu'il est trop constant sur ces quelques morceaux. À part ça.. du lourd, comme le BLOOD IN BLOOD OUT MIX.

Annotation :

Plus expérimental que 2012-2017, cette nouvelle compilation de Nicolas Jaar montre son gain de maturité artistique. Les sonorités sont plus graves et déconstruites, les samples plus salement manipulés et en général on retrouve moins de mélodies aussi claires que dans 2012-2017. Pour moi les deux se valent, mais là première compilation me paraît plus agréable pour une écoute banale.

Annotation :

Tellement de belles idées dans ce nouveau projet de Tame Impala... Kevin évolue avec son temps et arrive à canaliser une atmosphère nostalgique tout en ne sonnant pas comme du déjà vu. Chaque morceau ici a sa propre personnalité, emmené par des paroles introspectives et mélancoliques sur fond de compositions multipliant les influences.

Annotation :

Indie pop n'apportant rien au genre, aucune sonorité nouvelle, aucune idée qui touche véritablement l'auditeur à part peut-être la fin de "Need Your Love" et le morceau éponyme "Swimmer". A part ça... Cela s'écoute en fond, rien de plus.

Annotation :

Math rock correct, avec pas mal de morceaux qui ont un groove moins violent que ce à quoi on peut s'attendre dans le genre. Par exemple, le morceau 低速道路 est de loin mon préféré et c'est plus une ballade qu'un gros jam.

Annotation :

Full of Hell, Lingua Ignota et The Body se rassemblent pour un album à l'obscurité sans fond, creusant sa propre tombe et celle de son auditeur au fil des morceaux. L'ambiance est bien plus atmosphérique que violente, surprenant au vu des trois artistes réunis. On attend essentiellement plus d'une demi heure avant d'avoir une réelle explosion bruitiste - le reste étant un amas de crescendos suicidaires et apocalyptiques usant et abusant d'effets, de cris d'outre tombe et de feedback vomitif.

Annotation :

Rien de particulièrement excitant dans ce nouvel album. On retrouve ce qui a rendu Grimes célèbre, mais en version plus sombre et moins fun, moins catchy. De belles ambiances quand même, comme avec le premier morceau ou Violence.

Annotation :

Un album (et non un EP) curieux, dont l'authenticité est remise en question. L'EP serait apparemment sorti en juin 2000 mais beaucoup considèrent que c'est un scam, et que le groupe britannique a en réalité sorti tout ça quelque part dans les années 2010 tellement les sonorités semblent loin de ce qui se faisait en 2000. Si vous l'écoutez, vous comprendrez pourquoi ce type spécifique d'emo, lo-fi indie pop semble tout droit sorti de 2013 plutôt que de 2000. Toujours en est-il que c'est un projet très convaincant, nostalgique comme je les aime et avec quelques pépites qui mettent la barre très haut.

Sodium Chloride - https://www.youtube.com/watch?v=6ng6Tpz0qzY

Annotation :

Un pur déchaînement de Digital Hardcore qui prend son envol à partir du quatrième morceau et ne quitte plus les sommets de la claque digitale. Chaque nouvelle piste à partir de "Fortress Destroyer" propose des dingueries dans la veine de l'excellent album "BECAUSE I'M YOUNG AND ARROGANT AND HATE EVERYTHING YOU STAND FOR..." du même groupe; des déflagrations de cyber grind et de breakcore comme si le duo essayait de nous transporter dans une course à l'armement ayant lieu en 2077 sous des néons et des égoûts donnant directement dans les rues.

Fully In It: https://www.youtube.com/watch?v=AKd68kIB49U
Album complet: https://www.youtube.com/watch?v=Ch7a0nr91y8

Annotation :

Siavash Amini, artiste iranien d'ambient et occasionnellement de noise au talent aussi puissant que sa capacité à sortir au moins 3 albums par an, revient en 2020 avec ce bijou d'introspection et de méditation. La bande son d'un questionnement existentiel, une réunion entre la beauté du présent et la douleur du passé, la douleur du présent et la beauté du passé qui font s'entrechoquer les choix qu'on a pu faire. Un moment qui sait s'arrêter quand il faut - ne durant que 35 minutes - et dont le message sous-jacent n'est pas guidé par des passages vocaux (comme on a pu le voir avec ses collaborations avec Matt Finney). Siavash laisse l'auditeur être transporté par ses échos et ses field recordings, ses mélodies si floues et embrumées qu'elles sont à peine devinables pendant plusieurs minutes avant de se dévoiler enfin. Ce qu'on croyait être un piano est en réalité un synthétiseur, mais ce qu'on croyait être un synthétiseur doux et flottant est en réalité saccadé et bruitiste. Je recommande cet album à tous ceux qui aiment passer un moment de réflexion avec de la musique ambiante qui ne se contente pas de rester en fond, qui impose sa présence.

Annotation :

Cinq ans après "Exile", les français de RLHT reviennent avec le même style de black metal atmosphérique qui tabasse du début à la fin, laissant peu de temps pour respirer pendant 45 minutes. Les deux morceaux les plus courts ne proposent rien d'intéressant pour moi, tandis que les autres sont tous un régal - surtout The Crowning et Au Bord du Gouffre.

Annotation :

J'écoute pas assez de rap FR depuis des années pour vraiment me prononcer là dessus, mais la production est lourde et y'a de bonnes idées dans les concepts (DE BATARD, PIRANHA BABY...).

Annotation :

Thèmes répétitifs et quelques morceaux se ressemblent trop, surtout ceux au piano. 2-3 pépites relèvent le niveau et en général ça reste solide pour un artiste français.

Annotation :

Lil Uzi ne se challenge pas dans Eternal Atake mais signe quand même parmi ses morceaux les plus catchy, avec les beats les plus inventifs et utilisant des samples toujours plus addictifs.

♥ I'm Sorry, Celebration Station, Venetia, Secure The Bag, P2

Annotation :

Je n'ai rien contre le grindcore mais qu'est ce qu'on s'emmerde en écoutant ce genre d'album... C'est comme un gâteau dont la recette est prise sur le dos d'un magazine sans aucune touche personnelle : oui c'est bon pour ceux qui adorent déjà ce type de gâteau, mais les autres ne seront pas impressionnés. Grieving Birth a malheureusement très peu insufflé d'âme et d'originalité dans ces 23 petites minutes de contenu. Au moins, la pochette est intriguante !

Annotation :

20 ans après leur premier album, le retour de Lowrider se fait avec un projet qui sent bon le stoner metal des années 90. C'est difficile d'être inventif dans un genre qui est aussi limité et daté, mais ils arrivent quand même à sortir 2 morceaux au dessus du lot (Sernanders Kog et Red River).

EDIT : Après plusieurs réécoutes, je passe la note à 8. Je crois que mon premier regard n'était pas assez actif, et que je l'ai laissé en fond plutôt que de vraiment l'écouter. En réalité Refractions offre dans chaque morceau des idées qui, je le répète, ne sont pas nouvelles mais qui sont parfaitement exécutées - le chant s'octroie même le droit de changer du tout au tout sur un morceau par rapport à un autre, tandis que les riffs pesant des tonnes s'écrasent les uns contre les autres sans s'arrêter. Un vrai festival du genre qui n'innove certes pas beaucoup mais qui réussit son pari à 100%.

Annotation :

Death metal à la production lourde et basseuse, et un excellent son des percussions. Très banal dans les riffs sinon.

Annotation :

Y'a rien à faire, Milo ne m'intéressera jamais. Déjà avec son "Who Told You to Think?!?!?!?" d'il y a deux ans il s'était assuré que je ne m'intéresse plus à sa carrière, mais là quand j'ai vu la réception pour cet album j'ai voulu lui laisser une chance. Son flow est catastrophique, je n'aime pas cette idée de la poésie en spoken word qui ne suit aucun beat, et où les emphases sortent de nulle part en brisant les lignes. Ça ne me fait rien, vraiment rien. Les instrus semblent tout droit sorties de 2011 dans le meilleur des cas, mais avec un aspect "lo-fi hip hop beats to chill/relax to" que je n'aime pas non plus. Dommage... Peut être pour la prochaine fois.

Annotation :

Du grand n'importe quoi ce nouvel album du groupe japonais Gezan. J'ai pu lire que le vocaliste est assez timbré et que les paroles sont hyper politiques, anti-tout (pas mal !). Moi le japonais j'y comprends rien donc je prends les ondes sonores et je vois si ça me plaît: purée celui là il me plaît. Ça fourmille d'idées, la production est satisfaisante à souhait avec cette basse monstrueuse qui soutient tout l'album. Parfois c'est du noise rock, parfois du chamber pop, parfois de la noise tout court, même un peu de hardcore saupoudré là dedans. Ces mecs sont dingues, et je vous conseille fortement d'écouter ce bijou si le noise rock et les bizarreries japonaises vous intéressent.

Exemple: https://www.youtube.com/watch?v=6hGUTsVikKY

Annotation :

Malheureusement Serpent Column ne retrouve pas le pic exceptionnel d'originalité et de génie qui était présent dans leur album Mirror in Darkness. Ce très court EP est quand même un putain de monstre, un bloc de violence et un déchaînement cathartique avec 2-3 morceaux excellents (Wars Waged in Private Pt. 1, Endless Detainment). J'espère juste que le groupe ne va pas oublier ce qui a cémenté leur statut de nouveaux monstres; l'attention portée à la mélodie sous un flot constant de feedback, de riffs bien bavants et de cris si impressionnants qu'ils en deviennent un instrument à part entière.

Annotation :

Je pense qu'il est temps de passer à 9/10 pour cette tape incroyable de Bladee. Jamais j'aurais pensé autant apprécier ce genre de musique qui m'aurait insupporté y'a à peine un an - et je comprends que la moyenne soit si basse. Je suis rentré dans le délire avec E d'ECCO2K, et j'arrive plus à en sortir. Tape de l'année