2020 films vus

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Découverte (soir du 02 janvier)

Une forme parodique de film de gangster japonais qui s'amuse habilement à briser la plupart des icônes qu'elle tente de créer. C'est irrévérencieux et souvent jubilatoire. Une démarche que je salue, malgré quelques manques de moyens assez ostensibles (les tonneaux numérique d'une camionnette, un passage en animation sorti de nulle part comme aveu)

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Découverte (soir du 04 janvier)

Un duo Kelly / Garland qui fonctionne du feu de dieu, Minelli qui nous plonge encore dans un monde onirique, idéal, où tout n'est sans cesse que représentation. Kelly tient là son rôle le plus burlesque et quelques scènes sont particulièrement drôles.
Une très bonne comédie-musicale, inspirée et parsemée de moments très jubilatoires.

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Découverte (après-midi du lundi 06 janvier)

Des fulgurances accollées à des moments un peu faiblards. On ressent une certaine difficulté dans le traitement de la musique et les dialogues en français, qui sonnent parfois faux.

La partie la plus intéressante reste la mise en abîme du tournage dans le tournage.

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Découverte (soir du lundi 06 janvier)

Mouais. On sent chez Ed Harris un véritable désir pour le genre, le bonhomme se régale à filmer ses décors, les accessoires, à iconiser les personnages à coup de petites phrases et de lumières expressives.
Cette bonne volonté est malheureusement mise en difficulté par un scénario très faiblard et des personnages plutôt superficiels et dont les caractères sont déjà bien mieux exploités ailleurs.
Reste quelques moments de composition et de lumière à saluer (le plan où les deux personnages principaux sont étendus sur le sol et que Allie les rejoint en courant ; le champ/contre-champ où Hitch observe Allie dans l'hôtel, qui pourrait tout droit sortir d'un film expressioniste allemand).

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Découverte (soir du mercredi 08 janvier)

Une animation intentionnellement désagréable mais qui permet de nous plonger dans une univers crasseux et presque apocalyptique. Un court-métrage honnête et très personnel.

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Découverte (soir du mercredi 08 janvier)

Un foisonnement d'idée visuelle pour une première partie de film parfois un peu maladroite. Le métrage manque de l'envergure du remake et de l'implication émotionnelle qu'Hitchcock parvient à mettre en place avec beaucoup de maîtrise dans la version de 1954.
Reste la séquence finale, diamétralement différente de celle du remake, d'une violence assez crue pour l'époque et qui nous donne à voir une véritable scène de guerre urbaine. Comme si le cinéaste préfigurait le conflit imminent, qui s'apprêtait à déchirer des familles et à n'épargner les enfants en aucun cas.
Je relève surtout l'image forte de la petite fille traumatisée et tétanisée, qui ne parvient pas à se reprendre malgré les retrouvailles avec ses parents. L'image est choquante et se rapproche en substance de certaines images d'archives de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. C'est saisissant comme les cinéastes peuvent parfois devenir sans forcément le vouloir des voyants, en captant dans leur époque ce qui va définir le futur proche.

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Découverte (après-midi du vendredi 10 janvier)

Une comédie-musicale qui, en voulant entretenir un certain sens du grotesque, parfois avec succès, plonge néanmoins dans l'écueil d'un fourre-tout un peu dénué de sens. Reste quelques passages musicaux bien conçus (la pièce en 3 actes) et une course-poursuite finale assez drôle. Donen et Kelly nous ont habitué à mieux.

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Découverte (soir du dimanche 12 janvier)

Une plongée progressive dans la noirceur, c'est bien là que se trouve l'audace et le centre du film. Du reste, il s'agit d'un Hitchcok plutôt mineur, avec quelques idées visuelles bienvenues et quelques idées de suspens efficaces (le garçon et la bombe, la scène du couteau, le réseau de symbole amené par les canaris) mais pourvu d'une romance très malvenue et posée comme un cheveux sur la soupe.

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Découverte (soir du lundi 13 janvier)

Un film d'aventure pourvu d'un très bon scénario et d'un certain sens du rythme. Hitchcock opte pour la simplicité et l'épure, et privilégie les grands mouvements de caméra aux potentiels montages baroques. Cela nous offre un des plans les plus géniaux du cinéma (le grand mouvement de caméra révélant l'assassin dans la grande séquence finale). Le cinéaste accuse cependant un grand manque de moyen, en témoigne ces plans immondes de course-poursuite de maquette, selon moi déjà très peu crédible à l'époque.

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Revisionnage (soir du mardi 14 janvier)

Quand on essaie de transformer un conte pour enfant en aventure épique ça donne un résultat au scénario très poussif et longuet. Du reste, les effets sont beaux, le casting est impliqué et on retiendra quelques idées de DA assez intéressantes (la mine des gobelins).
Reste également un plan très bien pensé, au moment des trolls, on épouse la vue du hobbit grâce à une caméra épaule bien sentie.

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Découverte (soir du mercredi 15 janvier)

Une comédie-musicale à contre courant, qui remplace les habituels mouvements de danse par les mouvements de silhouettes, de tissus et de lumière. C'est opéré avec beaucoup de raffinement et ça offre plusieurs moment de grâce (le chant de Noël, Halloween)
Au-delà des bons sentiments obligés et de quelques séquences d'un autre âge, le film parvient à être à quelques reprises assez touchant.
Le tout est de passer les première 40 min très convenues.

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Revisionnage (soir du mercredi 15 janvier)

Un divertissement très honnête, le meilleur opus de la trilogie du Hobbit. Outre quelques choix de mise en scène très étrange (la gopro dans la séquence des tonneaux wtf), le film offre quelques très bons moments d'actions et d'aventure (la séquence des hallucinations dans la forêt, toute la macroséquence finale avec Smaug qui est parmi ce qui s'est fait de mieux en scène de grand spectacle dans la décennie pour moi).

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Découverte (après-midi du jeudi 16 janvier)

Sous prétexte du processus de création d'un spectacle de comédie-musicale de Brodway, le film se présente comme une mise en abîme du monde d'Hollywood (ce qui est un peu le principe de base d'une grosse partie des comédies-musicales hollywoodiennes classiques).
Minelli se plaît à filmer un Fred Astair en plein doute et en profite au passage pour livrer un ode à son genre de prédilection, avec une pointe de nostalgie qui annonce déjà son futur déclin.
On observe quelques idées comiques bienvenues (les portes qui s'ouvrent sur le metteur en scène qui mime Faust aux financiers) et deux numéro musicaux filmée avec tout le raffinement approprié aux mouvements d'Astair (la séquence du jardin public de nuit et la séquence finale, diablement jubilatoire !)

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Découverte (soir du jeudi 16 janvier)

Grand film que cela, malheureusement abîmé par les frasques d'archivistes bornés, qui, incapables d'accepter le film tel qu'il est, ont préféré rajouter les scènes coupées via des photogrammes en noir et blanc immondes.

Du reste, voici une tragédie-musicale mise en scène avec brio, qui brouille les frontières de la mise en abîme pour perdre le spectacteur dans un rêve de cinéma. Un film cruel, acide mais toujours dirigé avec mesure. James Manson et Judy Garland sont exceptionnels.

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Revisionnage (soir du vendredi 17 janvier)

C'est bourrin et pas très malin mais ça se laisse voir. Bilan : la trilogie du Hobbit est certes plus bancale et maladroite que celle de LOTR mais reste selon moi au-dessus de la bouillabaisse proposée par la plupart des autres licenses de divertissement de la décennie.
On sent un travail de recherche, on sent des tentatives, on sent un désir de cinéma. Ce qui n'est pas forcément le cas ailleurs.
Du reste, le gros avantage de tout film fait sur l'univers de Tolkien, est la richesse innée de ce dernier, en terme de contextualisation de l'histoire proposée, le travail est mâché.

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Découverte (après-midi du samedi 18 janvier)

Idée simple pour film fort.

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Découverte (après-midi du samedi 18 janvier)

Un cinéma militant pourvu d'idées, à la fois témoin d'une actualité (les événements de 1968) et capteur d'une vérité universelle concernant les conflits sociaux. Un brin répétitif à la longue nénamoins.

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Découverte (après-midi du samedi 18 janvier)

Un film expérimental jusqu'auboutiste et politisé. Godard développe notamment plusieurs questionnements sur le langage et son application dans le contexte de conflit social. Le langage comme arme, le langage comme bouclier, comme oppresseur, comme prison, comme lien, comme marqueur social.
C'est très ingénieux et bourré d'initiatives de mise en scène, de montage image et de montage son. Le tout provoque néanmoins une sensation de bouillon qui à l'issu du film peut laisser perplexe.
Que retenir du film ? Sans doute, comme le suggère le cinéaste dans ses derniers murmures, quelque chose lové dans l'inconscient et qui influera un jour notre façon d'exprimer notre révolte.

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Découverte (soirée du samedi 18 janvier, en présence de Marina Vlady)

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Découverte (après-midi du dimanche 19 janvier)

Un Hitchcock, qui, malgré quelques défauts de rythme, reste absolument prenant et nous plonge peu à peu dans un espace paranoïaque et étouffant dont Henry Fonda fait les frais. Vera Miles est impressionnante de folie.

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Découverte (après-midi du dimanche 19 janvier)

Une proposition honnête et sincère, qui ne manque pas de fulgurances brillantes (la séquence dans le village de nuit, la traversée du début...) mais qui ne parvient pas éviter les écueils hollywoodiens en offrant régulièrement du spectaculaire un peu gratuitement à coup de musique très emphatique (triste mélange entre du Howard Shore et du Hans Zimmer) ainsi qu'en héroïsant le personnage principal plus que nécessaire.

Notons également un travail phénoménal de décors (c'est extrêmement rare que cela m'impressionne à ce point pour que je le notifie) et une photographie impeccable.

Je reviens d'ailleurs très vite sur la séquence du village de nuit, brillante, éclairée de façon onirique et qui elle seule mérite l'apport de musique (justement grâce à ce caractère fantasmatique). Une très grande séquence à mon humble avis.

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Découverte des versions longues (soir du dimanche 19 janvier)

Le film n'a rien à vraiment me prouver, je suis déjà acquis à la cause de cette trilogie depuis bien longtemps. Cependant je n'en avais jamais vu les versions longues. Ici, les séquences coupées rajoutent de l'intériorité aux personnages et renforcent leur intimité.
Je regrette seulement une occurrence de trop à Gollum (passage de la rivière), je trouve plus intéressant qu'on n'y fasse référence qu'une seule fois dans les mines de la Moria. Mais là, je chipote comme un sagouin.

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Découverte (matinée du lundi 20 janvier)

Un film honnête, qui assume son concept jusqu'au bout mais qui convoque cette narration singulière pour narrer une histoire assez banale. Quelle était la nécessité de fiction ? Il aurait été mille fois plus fort de monter un véritable documentaire sous cette modalité.
Qui-plus-est, certains moments manquent de réalismes et semblent n'être là que pour pure incidence dramatique.

Un plan me pose particulièrement question : celui où Max pleure dans sa voiture. Quand filme-t-on, quand coupe-t-on...se filme-t-on en train de pleurer ? Ou filmons nous un arbre en pleurant derrière la caméra ? Si la caméra est un bouclier pour Max (ce qui est avancé très explicitement par le film) pourquoi se filme-t-il pleurer ? Ailleurs dans le long-métrage, il se fait filmer pour se mettre en scène...il est de plus comédien. Est-ce mise en scène ? Mensonge ? Pleure-t-il seulement pour la caméra ? Pourquoi fallait-il qu'il se filme en train de pleurer bon sang de bonsoir ? Pour que les gens comprennent qu'il est triste ? Mais ça on l'avait compris au plan d'avant... Parce qu'il se dévoile ? Dans quel intérêt ? A qui montrer ces pleurs ? Le film, sacrifiant la pensée à la compréhension du récit et à la résonnance émotionnelle classique (la scène aurait pu être tout aussi émouvante sans pour autant la filmer de cette façon), contient à plusieurs reprises ce genre de paradoxes qui l'empêchent de porter une vraie réflexion sur les images-souvenirs.

Le casting est cool et investi, Max Boublil parfois un peu en difficulté néanmoins.

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Découverte (après-midi du mardi 21 janvier)

Avec beaucoup de sensibilité et de maîtrise de ses effets, Lulu Wang nous fait part d'un récit très personnel et pourtant diablement universel, qui lui permet de traiter en sous-main les failles émotionnelles que peuvent entraîner les chocs culturels.
Le mensonge est lourd à porter (cela se retrouve au sein du cadre, un espace démesuré est souvent laissé dans sa partie supérieure) et incite à la mise en représentation de chacun des personnages (le moment du mariage est l'apogée de ce processus). Le film ne cherche jamais à être trop larmoyant et nappe sa tragédie dans un humour bien senti.

La musique m'a qui-plus-est beaucoup marquée. Lulu Wang, cinéaste à suivre.

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Découverte des versions longues (soir du mardi 21 janvier)

C'est fort, le visionnage de ces versions longues met en exergue à quel point les films sont fidèles aux événements du livre. Et même s'ils sacrifient un brin la poésie pour l'épique (en adaptation, il faut choisir), cela demeure des sacrés réussites. J'en profite pour rendre hommage à Howard Shore, qui a offert à cette trilogie une musique phénoménale.

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Découverte (après-midi du mercredi 22 janvier)

Si les illustrations des romans de Jules Verne prenaient vie. Le film est d'une beauté fantaisiste folle. Chaque plan est un petit bout d'imaginaire enfantin, où les décors dessinés et les personnages mouvant éprouvent notre suspension d'incrédulité afin de nous placer dans la position d'un enfant qui joue, entre adhésion à un univers fantastique et questionnement sur les limites matérielles de notre monde. Ici, les acteurs ne sont que le prolongement émotionnel des collages animés, et c'est ce mélange étrange et beau qui entraîne toute la poésie du film. Le métrage a quelque chose de magique, il est comme un objet vivant, un objet de papier qui s'émanciperait sous nos yeux ébahis.

L'histoire est assez naïve et le film a quelques défauts de rythme dans ses séquences "d'action" mais c'est secondaire à mes yeux, tant son audace visuelle s'avère puissante.

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Découverte (soir du mercredi 22 janvier)

On ne passe pas un mauvais moment, mais on en ressort pas plus grand.

L'histoire et les thématiques abordées sont éculées, les scènes d'action au montage haché et filmée en caméra portée surexcitée n'ont aucune originalité et pas beaucoup de souffle (hormis quelques plans sporadiques qui finalement ne veulent pas dire grand chose quand il apparaissent subitement au sein de la grosse bagarre). Tout ça sent un peu le réchauffé et le clip de reggaeton.

Reste quelques moments d'humour sympas, quelques giclées de sang bienvenues dans ce monde de blockbusters aseptisés, et la sympathie naturelle invoquée par la brochette de personnages positifs du film.

Ça m'en touche une sans faire bouger l'autre.

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Découverte (soir du samedi 25 janvier)

Un trip sous acide à travers les bas fonds de New-York. Nicolas Cage est idéal dans ce rôle taillé sur mesure.
De l'excellent Scorsese, habité, punk, audacieux.

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Revisionnage (soir du dimanche 26 janvier, sur grand écran au forum des images)

J'ai pas grand chose à dire de plus sur ce chef d'oeuvre mis à part que l'expérience en salle de cinéma le rend encore plus brillant. C'est un film qui provoque chez moi une jubilation cinéphilique et une motivation créative folle. Scorsese est quoiqu'on en pense, un des plus respectable cinéastes que cet art ait connu. DeNiro interprète un de ses meilleures rôles et tient une de ses meilleures prestations.