2020 - Jeux vidéos

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JANVIER

Jeu court métrage ; petite BD indie ; Jeu comme une appli de tablette toute simple, satisfaisante, qui choisirait de s'achever avant d'être lassante, quitte à en laisser sur leur faim. Ce Katamari inversé pourrait devenir quelque chose de grand, mais il n'en a pas envie : il préfère s'amuser à échelle humaine. Donut County divertit sans aliéner, propose une promenade qui n'essaie à aucun moment d'être plus grande que ce qu'elle n'est. Un jeu mineur, mais comme il faut.

Encore une fois, Annapurna semble annoncer l'ère du jeu vidéo qui va à l'essentiel, qui ne rallonge pas ses phrases artificiellement, qui se distancie plus que jamais des fantaisies des complétionistes, et du statut du jeu vidéo comme outil de gavage jusqu'à l’écœurement.

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JANVIER

Si Asimov était émouvant et/ou amusant, cela donnerait à peu près ça. Encore un jeu court métrage, en sept scènes assez rapides, qui font rapidement le tour d'une proposition narrative et d'une mécanique de gameplay.

Le jeu nous propose de découvrir une dystopie futuriste via une discussion entre robots, à l'intérieur d'une rame de métro qui tourne en boucle, infiniment, enchaînant les entrées et sorties de protagonistes comme sur une scène de théâtre.

Le dispositif fonctionne très bien, et il très agréable de retrouver Mike Bithell dans cette suite (très lointaine mais suite tout de même) de Thomas was Alone. La fin est particulièrement bien pensée et rend l'ensemble de l'expérience assez riche, et assez atypique pour ne pas être oubliée.

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FEVRIER

J'aime la formule "entre perte de temps et beau voyage" pour qualifier ce jeu, je trouve qu'elle lui va bien. Pour représenter mon expérience, elle est tout de même un peu trop douce, elle manque de la violence émotionnelle qu'a provoqué ce jeu en moi. D'une extrémité à l'autre du spectre de mon coeur de joueur, cette violence me rendra difficile à oublier cette aventure.

J'ai aimé parcourir sa première partie, j'ai retrouvé dans ses airs de conte les débuts de mon amour pour les shonens sans autre prétention que celle de "suivre la formule". J'ai pesté contre sa deuxième partie, de toute mon âme, une trentaine d'heures à grincer des dents et à tirer la corde pour finir le jeu malgré l'absence de plaisir, avant de passer toute une soirée à broyer du noir en constatant que ce deuxième acte n'achevait pas le jeu, mais l'ouvrait sur un dernier acte de taille (au moins) égale.

Pourtant, je me suis passionné pour ce dernier acte non-désiré ; j'y pensais la journée, j'y jouais le soir, mécaniquement, je me fixais des objectifs à court et long termes, et je grindais le sourire aux lèvres, pensant à ma revanche envers ce jeu, l'envie d'écraser le true last boss plus forte que jamais. Je refusais de m'effondrer, et de laisser ces trente heures inattendues rendre mon supplice vain. Syndrome de Stockholm, ou plaisir d'avoir enfin avoir la main sur le système de jeu et de cesser de suivre des couloirs, d'être enfin libre de mes actions ?

Bilan, j'ai aimé soixante heures de Dragon Quest XI : la narration de ses trente premières et la liberté ludique foisonnante de ses trente dernières. Au milieu, trente heures en enfer.

[SPOIL] On dirait presque que le jeu, comme l'Eclairé, est obligé de remonter le temps pour effacer la catastrophe médiocre qu'est sa seconde partie pour en designer une nouvelle, une qui serait vraiment intéressante. Et il fait bien. [SPOIL]

Je lui décerne aussi la palme de la pire BO de jeu vidéo. Passer presque 100 heures avec une telle catastrophe musicale, quelle idée.

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FEVRIER

[Avant programme : LIKELIKE]

Superbe initiative qui, au delà de l'hommage (à une époque que je n'ai pas connu), donne envie de voir ça plus souvent, comme des "DVD de courts-métrages" du jeu vidéo, qui réunissent des mini-jeux autour d'un esprit commun, pour leur donner plus de visibilité : l'union fait la force, et sur itch.io, l'éparpillement des milliers de jeux très courts mais géniaux dessert la notoriété qu'ils pourraient avoir.

Car effectivement, pour beaucoup, les jeux du Demo Disc ne sont pas des démos mais des mini-jeux complets (voir des jeux conçus pour être des démos), et le bruit médiatique qu'à fait cette collection leur a donné beaucoup plus de chance d'être joué, via l'espèce de "seal of approval" d'Haunted PS1.

C'est dommage d'avoir un exécuteur séparé en lançant les jeux et la sélection est un peu inégale, mais l'expérience était très chouette. Je retiens particulièrement : Fatum Betula ; Orange County ; Sauna 2000 ; In Somnio ; Erasure, et il y a également un petit quelque chose dans Snowy Castle.

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MARS

Luigi's Mansion premier du nom a bercé mon enfance, c'est un de mes jeux fondateurs, et ce qui j'y aimais, c'était sa poésie, son aspect réellement spooky, et son confinement immersif dans un manoir de taille réelle.

Les aspects arcade, burlesque et potache m'y intéressaient moins ; alors forcément, Luigi's Mansion 3 m'a déçu, en creusant la franchise dans cette direction là. L'obligation de faire des jeux à la durée standardisée oblige le titre à fonctionner par étages / niveaux (bien distincts les uns des autres pour éviter la lassitude), et à prendre la forme d'une sorte de mini-série humoristique : "Luigi et les fantômes..." (dans le désert, au centre commercial, à la discothèque, à la plage...)

Sur ce qu'il entreprend, le jeu est vraiment réussi. Chaque étage est beau, foisonne de détails et ajoute de nouvelles mécaniques de gameplay. Les animations de Luigi sont très réussi, et l'ajout de Gluigi est une super idée, en plus d'ajouter un personnage instantanément attachant à la franchise. Les allers et venues entre étages sont également une bonne idée pour ajouter un peu d'immersion à cet hôtel improbable, mais c'est assez peu exploité.

Dernier détail : la mise en scène du début et de la fin de jeu sont impressionnantes, et donnent envie d'en voir plus. Je trouve dingue de voir Mario, pour une fois, depuis les yeux d'un autre, je ne l'avais jamais vu à ce point "de l'extérieur" et sous certains aspects, son caractère surexcité et protecteur est assez terrifiant.

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MARS

[Avant programme : Saturn V et Off-Peak]

♥

Le paysage des jeux indés aujourd'hui se retrouve souvent écartelé entre deux extrêmes : d'un côté le jeu indé poétique calibré pour faire le buzz ; de l'autre le jeu muséal ou militant compensant sa faible visibilité par l'énorme légitimité que lui apporte son engagement idéologique ou sa proximité avec les œuvres exposés dans les expositions d'art contemporain.

L'oeuvre de Cosmo D fait partie de ces boursouflures hors-normes, qui sont souvent ce que le jeu contemporain produit de plus passionnants pour moi. Bien sur, c'est arty et muséal, mais c'est aussi sale, rugueux, sincère, plein de vie et de choses qui passent sans rien marteler, juste pour exister, comme les rêves fiévreux de son créateur. Comme une revendication du droit d'être bizarre.

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MARS

Sérieusement, qui veut jouer un agent de police ?

Très intéressant, ce mélange entre un jeu d'action PlatinumGames traditionnel (très réussi par ailleurs) et une étrange ludification du métier de policier. Chaque mission est ainsi accompagnée du "sale boulot" de patrouille : il faut aider les gens dans la rue, arrêter les petits voyous, nettoyer les rues - de la canette de coca jetée par terre à la corruption rouge envahissant la planète - récupérer des chats perdus...

La lourdeur de ces quêtes annexes embrasse donc le fond du jeu. On joue oui, mais avant tout on "travaille" ici, en tant que représentant de l'ordre établi. Le plaisir intense que l'on ressent à jouer au héros lors des combats grisants est constamment entaché par ce "ha oui c'est vrai je suis policier, je dois faire ça aussi..." Tout le long on attend donc que la personnage principale se libère des chaines qui la relient à la grande corporation dont elle est la représentante. Pour qu'elle s'épanouisse en tant que personnage, et nous aussi en tant que joueur.

Pourtant ce moment n'arrive jamais. Oui, le grand patron est bien un tyran machiavélique, mais l'organisme policier en lui-même n'est jamais remis en cause pour les personnages principaux, et il n'y a pas de changement en vue à ce niveau. Les graffeurs qui dessinent des oiseaux continueront à être mis en prison par des "héros du quotidien" (c'est une des premières missions du jeu, qui donne le ton), les voyous continueront à être arrêté à coups de matraque (l'imagerie est douloureuse), l'ordre établi continuera de régner, et les jeux vidéos continueront de faire travailler leurs joueurs.

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MARS

♥

Il y a globalement trop de jeux et pas assez de temps. A force, j'ai presque fini par développer une addiction à la rentabilité du temps passé à jouer, et une allergie aux jeux indés aux retours tiédasses, sympas pour passer le temps, sans plus. On fait le tri comme on peut : en général je ne les essaie même pas, trop effrayé à l'idée de dépenser mon temps pour rien.

Puis vient Dandara. J'y ai passé une dizaine d'heures sidéré devant son univers sans concession, la nervosité de son gameplay et son atmosphère vertigineuse. Je me suis enflammé jusqu'à être convaincu que c'était mon Metroivania indé préféré, juste derrière Hollow Knight, c'est dire.

Quelle surprise en découvrant que la critique semble l'avoir regardé d'un œil haut, autoritaire, condescendant, sympa sans plus, mélange des genres maladroit et difficile à prendre en main, imitation faiblarde de ses modèles. Ce jeu faisait partie de ceux que j'aurais pu balayer d'un revers de la main au détour d'une critique, histoire de mieux rentabiliser mon temps.

Dandara, en plus d'être un de mes coups de coeur de l'année, m'a rappelé qu'on est jamais mieux servi que par soi-même pour aimer un jeu.

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MARS

Jeu chill, presque ASMR des vacances et de la détente, agréable en cette période confinée. C'est intéressant, parce j'y perçoit un côté "jeu souvenir d'enfance", mais pas de souvenir de voyage, de famille ou d'amis, non, souvenir d'enfance de jeu vidéo.

Un jeu construit comme la nostalgie du plaisir enfantin de jouer à Animal Crossing, à Zelda, de se balader dans les villages en parlant à tous les PNJs, de flâner sans trop comprendre ce qu'il en est de la quête principale, et de trouver des secrets un peu partout. Une belle célébration de l'amour du jeu vidéo.

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AVRIL

Jeu très court, fait d'une traite. Pourtant j'aurais plus de mal à le qualifier de jeu court métrage que Donut County ou Subsurface Circular, qui présentaient leurs mécaniques, les faisaient tourner un peu puis s'en allaient.

Ici, je parlerai plutôt de jeu long métrage : pas de niveaux, pas de réelle mécanique de gameplay, mais une seule scène, qui prend son temps - temps traditionnel d'un film sur grand écran d'ailleurs - et travaille ce temps avec nous. Sa proposition radicale, incompatible avec le format d'un jeu vidéo plus traditionnel, lui permet de faire de grandes choses sans avoir besoin de plus de temps.

Expérience éphémère qui travaille sur la pause forcée, le temps long imposé, pour faire un break, respirer, laisser même assez de marge pour que les personnages cessent d'être des avatars et commencent à se dessiner en tant qu'individus. Le jeu reste assez humble, toujours en équilibre et la légèreté et la douleur, entre le conte philosophe et l'épisode d'Adventure Time "Jake the brick".

Comme dans un film, on a parfois peur que le jeu se termine, pourtant il reste là, encore pour un moment. Avant de nous laisser retourner à nos activités, à la fin de la pause.

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AVRIL

♥

C'est fou de faire un jeu aussi bien, aussi riche, aussi vivant, plein d'amour et de tristesse. On y est, en plein dedans, dans ce qui m'a fait comprendre que le jeu vidéo c'était un endroit où on était bien et ou il y avait plein de choses à raconter. Un retour en arrière vers la découverte de Off, Hylics, Zenoclash, the Void peut-être un peu. Avec Anodyne 2 on est chez les plus grands, loin du commerce et des réunions marketing. Le jeu parle avec le coeur, et il a tellement à dire. Un jeu qui parle de jeu vidéo, sans se la jouer révolutionnaire, juste en laissant transparaître un discours. Probablement ma découverte de l'année.

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AVRIL

J'achète toujours les derniers jeux One Piece mais je crois que je commence à m'essouffler. J'ai l'impression que dans Unlimited Cruise, Pirate Warriors 3 et Burning Blood, j'y trouvais encore un sens, un moyen de jeter un nouveau regard sur cet univers fleuve, en s'y immergeant par une plus ou moins grande fenêtre. Mais depuis World Seeker, et encore plus dans celui-ci, j'ai de plus en plus l'impression que ces jeux ne m'apportent plus grand chose.

Il y a un vrai plaisir dans Pirate Warriors 4, mais ce plaisir est celui du fast-food, celui du jeu a licence paresseux qui ne va pas plus loin. Et c'est sans fioritures : comme World Seeker avant lui, le jeu ne contient même pas de fanservice racoleur (costumes, clins d'oeil subtils au manga, etc.) C'est un jeu qui rend sa copie sans viser plus haut que la moyenne, que ce soit auprès de la presse ou auprès des fans, et c'est quand même un peu triste.

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AVRIL

♥

Jouer quinze ans après sa sortie à un jeu dont on nous rebat les oreilles depuis des années. Se préparer en se rappelant qu'il est impossible qu'il soit à la hauteur de la construction mentale que je m'étais imaginé depuis.

Et pourtant, si, c'est un jeu incroyable, c'est dur à accepter, mais il est même mieux que tout ce que j'avais pu imaginer, plus personnel, plus profond, plus opaque. J'ai eu l'impression de jouer à de la mythologie du jeu vidéo, à un jeu plus grand que lui-même, à un pilier du paysage moderne.

Je n'avais jamais rien vu de tel que ces immenses terres désertes, uniquement peuplées par ces boss muets. On est quelque part entre le rêve et le cauchemar, là ou les choses sont les plus impressionnantes, parce que c'est la qu'elles se définissent le moins par rapport à nous.

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AVRIL

Encore un jeu inexpérimenté, mais presque connu à force, tant il commence à faire partie d'une mythologie du jeu indépendant.

Des "successeurs de Journey", j'en ai vu, et j'en sature. Parfois prétentieux, souvent confu entre poésie et mièvrerie mielleuse, facile, lisse et fluo, sans rien qui dépasse. "Être poétique, être onirique" comme fin, et non comme moyen. Je craignais que tous ces successeurs mous dénaturent mon expérience de ce "père spirituel".

Mais en fait pas du tout, Journey mérite sa place, c'est presque fou un jeu aussi juste, aussi précis en si peu de temps (deux trois heures seulement). Ce n'est pas juste un pavé dans la mare du paysage du jeu vidéo du début des années 2010, c'est une vraie oeuvre importante, et qui, visiblement, le restera. L'avantage de Journey, c'est qu'il ne veut pas juste "être Journey", il a quelque chose à dire, ça se sent énormément. Sa poésie et sa douceur servent son propos, et ne sont pas une fin en soi.

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AVRIL

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MAI

♥

Je suis un peu amoureux de ce jeu

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MAI

C'était sympathique the Touryst, en fait c'est un jeu qui porte très bien son nom. Son univers "vacances jet set" résonne avec l'expérience de jeu, séjour agréable mais creux. On fait un petit tour des lieux, on s'amuse mais on reste en surface. Ce n'est pas que le jeu soit trop court, mais plutôt qu'il manque d'ambition.

En terme de fun et de renouvellement de gameplay, le jeu est très réussi, il sait y faire. Mais rien n'est dit et rien ne se produit, si ce n'est peut-être un sentiment de vacuité, d'arpenter un paradis artificiel.

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MAI

Un point & click assez court mais extrêmement riche, presque comme une anthologie de petits jeux (certes inégaux) assemblés pour fabriquer une histoire. J'adore le bricolage de Deconstructeam pour assembler ses idées de game jam en un jeu, je trouve ça super enthousiasmant et plein de vie.

Ca aurait pu se limiter à une petite histoire plaisante et inventive, mais je crois que j'ai rarement été aussi profondément interrogé par un jeu vidéo que lors de la session de questionnements éthiques que l'IA nous propose, vers la moitié du jeu. Encore aujourd'hui, il m'arrive d'y repenser. C'est ce que je retiendrais du jeu : une œuvre cyberpunk vraiment très intelligente.

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MAI

Je venais de finir Sekiro, et Sekiro, j'en maîtrisais vraiment bien le gameplay, et la communication entre moi et l'action du personnage était vraiment devenu hyper fluide. En arrivant sur DMC V j'ai vraiment eu l'impression, en comparaison, d'avoir deux mains gauches, et du coup j'ai ressenti très violemment l'impression d'un "nouveau langage à apprendre", ce qui est à la fois témoin de la richesse du jeu, mais aussi de son intransigeance. Chaque niveau est presque une nouvelle leçon de grammaire, et j'ai constamment eu l'impression d'être en retard sur la dernière leçon. Et faire une pause de quelques jours sur ce jeu, ça fait encore plus mal que sur Duolingo.

En tout cas la densité et la richesse du jeu est vraiment impressionnante, et je n'ai pas vraiment ressenti de réelle sensation d'accomplissement en terminant le jeu, qui m'a donné la sensation d'avoir fini l'échauffement. Je n'ai pas encore le courage de me relancer dans l'aventure tout de suite, mais je suis très content d'avoir entrouvert cette porte, et pourquoi pas y retourner dans quelques semaines ou quelques mois pour prolonger l'aventure !

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MAI

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MAI

Je trouve le jeu très correct mais assez creux derrière sa façade graphique impressionnante. J’ai eu du mal à me détacher de l’impression que plusieurs séquences du début du jeu étaient presque des paraphrases de séquences marquantes de Journey. Au delà de la forme du vêtement du personnage, qui est un hommage plutôt chouette, la glissade sur le sable en contre-jour, suivi de la lutte contre le vent, c’était un peu trop pour moi.

J’ai globalement eu la sensation d’un jeu calibré pour plaire, qui reprend tous les éléments qui font vibrer la corde émotionnelle dans les jeux indépendants depuis quelques années pour les réunir dans une sorte de pot pourri de motifs et de musique tire-larmes. J’ai eu du mal à lui trouver une âme et une sincérité. En fait, je n’y ai pas trouvé grand-chose de personnel ou d’authentique, et j’ai plus eu l’impression de jouer à un pur produit marketing.

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MAI

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MAI

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MAI

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MAI

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MAI

C'est drole ça fait des années et des années que je cherche a retrouver le feeling de Luigi's Mansion 1 ; après avoir été déçu par le 2 et le 3, j'avais laché l'affaire, et voila que je me fais surprendre à retrouver ce que j'y aimais dans Resident Evil 2 Remake ! J'imagine qu'à l'époque, Luigi's Mansion était vraiment conçu en "réponse Nintendo" aux jeux Resident Evil. De mon côté je l'ai vécu dans l'autre sens, et je trouve dans ce remake une sorte de reprise de Luigi's Mansion en plus flippant.

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JUIN

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JUIN

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JUILLET

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JUILLET