2021

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Publié en 1977, ce recueil se compose de « Leçons », « Chants d’en bas » et « A la lumière d’hiver » et fait suite aux décès du beau-père et de la mère de Jaccottet. C’est donc un recueil empreint de tristesse, dont le deuil est l’un des thèmes principaux avec la mort mais également sa vision de la création poétique. J’ai particulièrement apprécié le recueil « A la lumière d’hiver » que j’ai trouvé très métaphorique. Lu en plein hiver, les poèmes faisant écho à la luminosité particulière de cette saison et m’ont évoqué un jour de brume. Pour l’anecdote, le poète trouve l’inspiration pour le titre du recueil lors d’une soirée d’hiver où il se promène dans la nature et sent soudain ses vibrations à travers la luminosité hivernale, lui donnant un nouveau souffle poétique.

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Février
Sonietchka vit pour la lecture et y puise son bonheur. Jeune femme quelconque, elle est surprise d'attirer Robert, un homme plus âgé au passé mouvementé. Délaissant la lecture pour son foyer, sa fille, elle affronte les affres de la vie et les difficultés de l'après-guerre avec pragmatisme et reste heureuse. Mise à l'écart de tous, il lui restera toujours la lecture. Une lecture courte mais prenante d'une vie difficile mais heureuse, dépeinte par touches successives.

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J’ai dévoré ce récit autobiographique d’Amaryllis Fox, ancienne agent clandestin (undercover), recrutée par la CIA à 22 ans.
J’ai vraiment été happée par le récit de son parcours, fascinée par cet univers si complexe que j’ai aimé toucher du doigt au fil des pages. La plume de cette ancienne undercover nous fait voyager à la fois en Birmanie, Pakistan mais également à Shanghaï et en Virginie, le long des anecdotes toutes plus palpitantes les unes que les autres. Le tout reste très vivant, Amaryllis Fox n’hésitant pas à faire part de ses interrogations et doutes quant à sa mission et sa vie personnelle. La difficulté de se retrouver alors qu’on passe son temps à jouer un rôle est également un point largement abordé dans ce récit autobiographique. Une très bonne lecture, rapide et efficace que je recommande à tous, que vous soyez intrigués par l’univers de l’espionnage ou simplement à la recherche d’un récit rythmé et divertissant !

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Une biographie dynamique et vivante d'Ada Lovelace, pionnière de l'informatique et notamment du programme informatique. D'abord connue en tant que fille de Lord Byron, elle subira surtout les normes patriarcales de l'époque victorienne et une vie familiale mouvementée.
Encore peu connue en France, cette biographie romancée rend hommage à l'apport d'Ada, tout en restant lucide sur la société britannique du XIXe siècle, à la fois mondaine et tourmentée.

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Roman d'un mariage qui a tout pour être parfait sur le papier mais qui a ses failles. L'originalité de Lauren Groff est d'aborder cette vie commune d'abord du point de vue de Lotto et ensuite de celui de Mathilde. Deux histoires bien différentes pour une vie pourtant partagée et passionnelle. Le style est intriguant et le tout furieusement passionnant : les pages défilent à toute vitesse. J'ai regretté quelques clichés mais c'est une belle lecture pour qui veut se plonger dans une autre vie le temps de quelques pages.

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Sappho est une poétesse grecque qui vivait au VIe siècle av. JC. Recueil comportant Ode à Aphrodite - l'unique écrit intégrale retrouvé de Sappho - ainsi que des fragments d'autres de ces textes. Oeuvre lyrique d'une grande beauté. Sappho nous parle ici de désir et d'amour et notamment envers de jeunes filles.

"Ah! ce désir d'aimer qui passe dans ton rire. Et c'est bien pour cela qu'un spasme étreint mon coeur dans ma poitrine. Car si je te regarde, même un instant, je ne puis plus parler."

"mais je suis amoureuse, moi, des plaisirs délicats, du luxe et de la grâce.
Amour fût ma conquête du soleil, de son éclat brillant de sa beauté."

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Docteur en sociologie et professeur à l’université de Bordeaux, Razmig Keucheyan nous propose un essai de futurologie critique. Derrière ce terme un peu pompeux, cet essai reste très accessible et vraiment intéressant. Il évoque les nombreux enjeux de la crise écologique actuelle dont la prolifération de produits financiers « verts » tels que les marchés carbone ou encore les obligations catastrophe, montrant la finance environnementale comme la réponse du capitalisme face à la situation écologique actuelle. Il évoque également l’impact sociologique de la crise écologique mais également l’essor des réfugiés climatiques, vecteurs de destabilisations des territoires.

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Avril

Une plongée dans l'Amérique complexe des années 1930, en pleine Grande Dépression. Cela par le biais des yeux d'une enfant. La jeune Scout a déjà un caractère bien trempé et est très curieuse de son environnement. Quand son père Atticus, avocat dans une petite ville d'Alabama, se retrouve commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche, tout change et l'enfance passe progressivement.

Un classique de la littérature très prenant et dont la lecture est fluide. Malgré la gravité des sujets abordés (racisme, sexisme, crise économique et éducation), le ton de la narration est sarcastique et parfois drôle. Une excellente lecture à mettre entre toutes les mains !

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Dans Yoga, on suit Emmanuel Carrère lors d’un séminaire de yoga, lui qui est amateur de la discipline et de tai chi depuis plusieurs années. Très vite, son idée d’écrire un livre léger sur la méditation se confronte aux attentats terroristes de 2015, à sa dépression mais également à la crise migratoire qui frappe le sud de l’Europe. Son divorce également, bien que grand absent du roman. Comme Carrère s’amuse à le dire tout le long du roman, cela semble ne pas avoir de rapport. Et pourtant.

Un roman dont j’appréhendais la lecture du fait des nombreux retours négatifs que j’avais eu. Dans les faits, j’y ai retrouvé le Carrère que j’apprécie, toujours dans la non-fiction, toujours à jongler entre la fiction et le réel. Un exercice que j’ai une nouvelle fois apprécié, même si cet ouvrage comporte quelques longueurs, notamment au départ. Pas vraiment passionnée de yoga, j’ai été plutôt satisfaite du tournant pris par Yoga mais je suis certaine qu’il saura également intriguer les amateurs. Un livre qui fut également l’objet d’une polémique médiatique assez importante, que je n’ai personnellement pas trop comprise. Une chose me semble certaine, c’est un bon Carrère mais ce n’est pas celui que je conseillerais en priorité.

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Juin
Fin des années 1960, Romain Gary vit avec sa femme Jean Seberg en Californie. Un beau jour, un majestueux chien blanc surgit à sa porte et il se prend d’affection pour cette bête. Problème : celle-ci semble avoir été dressée par son ancien propriétaire pour attaquer spécialement les Noirs. Romain Gary espère alors pouvoir « rééduquer » le chien.
Avec sa plume toujours aussi sensible et vivante, Gary nous embarque dans une Californie au climat délétère, entre lutte pour les droits civiques des Afro-Américains, violences, mouvements anti-racistes, culpabilité. C’est une plongée dans cette tranche d’histoire qui fait suite à l’assassinat du pasteur Martin Luther King. Mais c’est aussi et surtout une féroce critique de ce qui, pour Romain Gary, est bien pire que le racisme puisqu’elle en est l’origine : la bêtise humaine

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Un essai sur la thématique des métèques et de leur difficile rapport aux origines, au sentiment d’appartenance. L’auteure, née en Iran, mêle des réflexions personnelles sur son enfance et sa vie en France à la présentation de métèques célèbres de la littérature, de l’art ou du cinéma notamment. Ainsi, elle décortique la figure du métèque et les imaginaires qui y sont associés. Très riche en références, cet essai vous transporte, de Martin Eden à Esmeralda, en passant par Romain Gary, Chagall ou encore Modigliani. Une ode à ce mot tombé dans l’oubli et qui fut chanté par Georges Moustaki. ???? Un essai dont la thématique m’a passionné et m’a permis d’approfondir de nombreuses références.

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Août

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Août

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Saga familiale sur quatre générations, Le Livre des Reines c'est surtout l'image de quatre femmes fortes, prises dans le tourbillon de l'Histoire du Moyen-Orient. L'histoire d'une lignée mais aussi de la résilience, malgré des destins de souffrances, entre génocide arménien, guerres civiles, conflits religieux et ethniques. Comme un jeu de carte mal distribué, allégorie qui se poursuit tout le roman.
Joumana Haddad m'a bouleversé dans cette fiction d'inspiration biographique avec un style toujours très juste, poétique mais laissant aussi sa juste place à l'émotion. Un grand moment de lecture.

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Vers la beauté nous plonge dans le milieu des Beaux-Arts, entre le musée d'Orsay mais aussi Lyon et sa scène artistique. Antoine Duris est un homme rompu, assommé par le poids d'une tristesse qu'il ne parvient pas à nommer. C'est au milieu des oeuvres d'art qu'il trouve la clé. Jeune artiste, Camille voit son destin intrinsèquement lié à Antoine, son professeur d'histoire de l'art.

Un roman d'une grande beauté, qui se dévore et montre la capacité de l'art à apaiser les âmes. Attention il donne aussi furieusement envie de déambuler dans les salles du musée d'Orsay !