2021: Au coeur du neuvième art.

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Achevé le 2 janvier.

Parallèlement à son excellente série "Dead Dead Demon's De De De De Destruction", Inio Asano publiait en 2017 cet étonnant one-shot, revenant pour l'occasion à un récit plus introspectif. Brouillant magistralement les pistes entre pure fiction et autobiographie à la limite de la psychanalyse, l'auteur accouche d'une oeuvre dépressive, abordant des sujets graves sans jamais sombrer dans le misérabilisme, conservant une infime touche d'humour pince-sans-rire et d'espoir. Formellement magnifique, "Errance" est le portrait saisissant d'un homme paralysé par la peur de l'échec, par le regard des autres, se détestant profondément, impuissant face au délitement de son couple, tout autant qu'un regard sans concession sur le milieu impitoyable de l'édition au Japon.

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Achevé le 4 janvier.

Publié en 1973 avant d'être momentanément interrompu au bout de treize chapitres, Kazuo Kamimura croulant sous les projets et une polémique autour de plagiat suivant la sortie de l'adaptation cinématographique, "Le fleuve Shinano" mettra plusieurs années pour dévoiler sa conclusion. Secondé au scénario par Hideo Okazaki, le cocréateur de "Lady Sowblood" orchestre un drame flamboyant, mêlant avec puissance la petite histoire dans la grande, illustrant l'amour et la passion charnelle comme une pure malédiction. Si le pessimisme de la chose pourra rebuter, il s'en dégage une grâce, une poésie mais aussi une immense cruauté qui laisse pantois, le tout renforcé par la mise en page stylisée et cinématographique de Kamimura, à n'en point douter un des plus grands artistes de son temps.

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Achevé le 5 janvier.

Suite et fin du combat épique contre Freezer, marquant également la première apparition d'un super saiyan légendaire.

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Achevé le 16 janvier.

Un tome privilégiant les histoires courtes et qui, comme d'habitude, parvient à transcender un ensemble schématique par une imagination débordante, par une énergie communicative et un humour savoureux.

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Achevé le 19 janvier.

Un tome incroyable, où Toriyama désamorce avec malice une menace annoncée pour la remplacer par une autre, bien plus stimulante. L'occasion également pour l'auteur d'opérer un virage plus graphique (on compte deux ou trois plans bien gores) et de nous présenter un des personnages les plus emblématiques de la saga.

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Achevé le 31 janvier.

Face au désir d'ancrer le personnage mythique de Spider-Man dans une certaine modernité sociale, il est donc décidé de faire mourir le super-héros dans sa version Ultimate, le scénariste Brian Michael Bendis créant pour l'occasion le jeune Miles Morales en s'inspirant des fameuses pétitions de fans souhaitant voir le comédien Donald Glover enfiler le costume dans une future aventure cinématographique. Classique, cette origin story en cinq parties ne révolutionne rien mais a le mérite d'être peut-être plus en phase avec son époque tout en restant fidèle à l'esprit initial et de présenter un jeune héros attachant et encore plein de failles. Prometteur à défaut d'être véritablement marquant.

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Achevée le 4 février.

A partir d'une bouleversante histoire d'amour entre deux intelligences artificielles, Mathieu Bablet parvient à éviter les pièges et lieux communs d'un sujet pourtant largement abordé par le passé, explorant ses thématiques habituelles pour les emmener le plus loin possible. En résulte une oeuvre vertigineuse, errance mélancolique et souvent tétanisante sur ce qu'elle dit de l'humanité et de son importance toute relative dans l'univers et le temps. Sans aucun doute le chef-d'oeuvre de son auteur, proposant des planches de toute beauté où l'intime se confond avec le grandiose et inversement. Une bombe.

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Achevé le 18 février.

Un tome entièrement construit autour d'un flashback parallèle, apportant un éclairage neuf et essentiel sur un des personnages principaux, rendant encore plus émouvante l'histoire d'amitié.

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Achevé le 26 février.

Rumiko Takahashi nous familiarise avec de nouveaux protagonistes, relançant sans problème l'intérêt pour son triangle amoureux, tout en posant un regard mi-amusé mi-critique sur le monde de l'emploi au Japon.

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Achevée le 27 février.

Attention, nostalgie, les aventures de Yoko Tsuno ayant bercé mon enfance et faisant partie de mes premières lectures, l'amour que je portais à l'héroïne n'étant évidemment pas étranger à l'intérêt que je portais à la série.
Premier album mettant en scène le personnage imaginé par Roger Leloup à la fin des années 60, après une série d'histoires courtes, "Le trio de l'étrange" fait déjà preuve d'une efficacité redoutable, l'auteur ayant l'intelligence de développer ses personnages dans l'action. Mélange d'aventure et de science-fiction, le récit fonctionne à plein régime, se montre crédible grâce aux recherches de Roger Leloup et à son expérience. Si le charadesign est encore bancal, trop proche d'un style à la Peyo jurant avec le réalisme de l'ensemble, les décors et le découpage sont déjà d'une grande réussite.

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Achevée le 27 février.

On peut questionner l'intérêt d'une relecture de l'excellent "Mutafukaz" à la sauce western, mais ce premier tome, aussi court et pour le moment futile soit-il, reste bien sympathique et offre un graphisme plutôt chouette. A voir ce que cela donne sur la durée.

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Achevée le 28 février.

Fasciné par l'Allemagne, Roger Leloup en fait le cadre d'un récit davantage axé sur le suspense et les complots à la "Blake et Mortimer". Un album très populaire bien que prévisible, permettant à l'auteur d'affiner son trait, les personnages étant cette fois plus réalistes même s'il y a encore du progrès à faire.

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Achevée le 28 février.

Une véritable pépite, mêlant humour, fantaisie et aventure avec un immense A, offrant une poignée de planches absolument somptueuses. La saga d'Ayrolles et Masbou est en train de devenir une de mes préférées, toute période confondue.

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Achevée le 3 mars.

Lauréat du Grand Prix Saint-Michel en 1974, ce troisième album des aventures de Yoko Tsuno permet à Roger Leloup d'affiner énormément son dessin, de faire à nouveau appel aux vinéens aperçus dans le premier tome, et de développer leur univers. Si le récit reste finalement peu marquant, il reste un agréable mélange d'action, d'humour et de science-fiction.

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Achevé le 4 mars.

Tout en introduisant les cyborgs C-16, C-17 et C-18 à grands coups de séquences d'action ultra spectaculaires, Toriyama parvient également à instaurer petit à petit une ambiance de fin du monde imminente en nous annonçant un vilain d'anthologie.

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Achevée le 5 mars.

Un tome inégal car constitué d'histoires courtes dont certaines ont été publiées avant la sortie du premier tome, occasionnant une inconstance dans le graphisme.

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Achevée le 7 mars.

Un cinquième tome qui respire l'amour de l'auteur pour le monde de l'aviation, affinant encore davantage son graphisme à travers de superbes planches, parfois vertigineuses. Sans être renversant, le récit fonctionne plutôt bien dans son mélange d'action et de suspense.

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Achevé le 8 mars.

Le combat contre les cyborgs continue, plus brutal que jamais, et le mythique Cell fait son entrée dans un climat pour le moins anxiogène. Etonnamment violent pour du "Dragon Ball" (le pauvre gars qui se fait absorber) et d'une efficacité redoutable.

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Achevée le 9 mars.

Un sixième tome permettant à Roger Leloup d'offrir une superbe exploration spatiale, et de développer l'univers des Vinéens.

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Achevé le 9 mars.

L'humour débile et absurde fonctionne toujours sur moi mais ça commence sérieusement à tourner en rond.

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Achevée le 10 mars.

Inspiré par la ville de Rothenburg en Allemagne et par une vieille histoire s'y rattachant, Roger Leloup livre ici une de ses histoires les plus populaires. Si l'ensemble pourra aujourd'hui paraître un brin naïf, le mélange de suspense et d'anticipation, couplé à une belle émotion, fonctionne à merveille, l'auteur atteignant en plus une véritable maturité artistique, offrant des planches de toute beauté.

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Achevé le 11 mars.

Ca cause un peu trop entre deux bourre-pifs mais les combats restent dantesques et Cell demeure une sacrée pourriture.

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Achevée le 14 mars.

Publié sous forme d'album en 1978, "Les Titans" est clairement un des meilleurs récits mettant en scène Yoko Tsuno. Maîtrisant son graphisme comme son sujet, Roger Leloup offre une superbe histoire de science-fiction, à la fois spectaculaire et humaniste, bien bel hommage aux monstres géants de la littérature pulp et du cinéma des années 50.

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Achevé le 26 mars.

Avant d'être le phénomène culturel que l'on connait bien chez nous, "Goldorak" ("Grendizer" de son vrai nom) fut avant tout imaginé par Go Nagai comme un simple spin off de sa populaire série "Mazinger Z". Cette première série navigue autour d'une intrigue assez mince, presque naïve et désuète dans l'esprit, mais qui va, petit à petit, se transformer en cauchemar furibard et étonnamment cruel, pas loin des visions dantesques du grandiose "Devilman". Si le charadesign de Nagai concernant les personnages humains pique toujours un peu, comme les quelques tentatives d'humour bien foireuses, le mangaka parvient à donner vie à des planches assez hallucinantes et furieuses, au découpage sacrément dynamique.

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Achevé le 10 avril.

Chouette initiative de la part de l'éditeur Vestron que de redonner vie à des scripts abandonnés sous la forme de comic-books. Ici, c'est le scénario signé Rod Serling pour l'adaptation de "Planet of the Apes" qui se voit adapté par Dana Gould et illustré par Chad Lewis. L'occasion de constater que, bien que fidèle au livre de Pierre Boule, le film aurait difficilement passé le cap de l'écrit à l'écran et aurait demandé un trop gros budget, d'autant que le discours sur le rapport de l'homme à l'animal manque quelque peu de subtilité. L'ensemble reste cependant fascinant dans sa forme de récit alternatif, le dessin est propre et on appréciera les notes en fin de volume, contextualisant l'exercice.

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Achevé le 12 avril.

Pour la conclusion du premier cycle de "Black Hammer", Jeff Lemire privilégie l'émotion au spectaculaire, nous laissant avec un sentiment doux-amer et questionnant notre rapport au bonheur et au réel. Ce quatrième tome s'accompagne également de courts récits annexes et d'une encyclopédie autour de l'univers incroyable imaginé par l'auteur, variation fascinante du DC Universe.

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Achevé le 18 avril.

Gou Tanabe adapte le chef-d'oeuvre de Lovecraft avec une puissance certaine, posant parfaitement son récit et parvenant, à partir d'un trait extrêmement précis, à retranscrire l'horreur indicible des écrits originaux.

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Achevée le 22 avril.

Jean-Luc Masbou nous offre une relecture des célèbres aventures fantaisistes du Baron de Münchausen absolument divine et graphiquement somptueuse, ode émouvante à tous les conteurs et à la puissance de l'imagination. Un chant d'amour doux-amer pour les fariboles et billevesées dont se drapent nos rêves les plus fous. Indispensable.

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Achevée le 24 avril.

Si je conserve une nette préférence pour "L'homme qui tua Lucky Luke" du même auteur, celui-ci parvient toujours à rendre un bel hommage au célèbre personnage, apportant son talent de scénariste et de dessinateur à un univers pourtant codifié et connu de tous. Un western extrêmement sympathique, au charme rétro indéniable et jouant avec malice avec le côté "anti-tabac" imposé par les bonnes moeurs.

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Achevé le 28 avril.

Tout en continuant de se prêter au jeu de l'humour décalé, Takahashi affine son triangle amoureux, lui apportant un vague à l'âme absolument touchant.