2021 ira loin (films)

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Dimanche 24 janvier (DVD)

Je l'écris souvent ici, mais je suis assez sensible à la forme des films, qui peut m'emporter au-delà des considérations rationnelles. Sans insinuer que l'écriture soit mauvaise ici, je me dois par honnêteté intellectuelle de dire que je me suis senti emporté, ou hypnotisé, par la succession de plans-séquences qui constitue le film, dont la fluidité amène avec intelligence à l'horreur qui arrêtera tout. Alors même si j'aurais des choses à redire sur la caractérisation des antagonistes et même de certain.e.s protagonistes, même si ce balayage d'une vie en communauté peut paraître superficiel, j'ai trouvé les choix de réalisation tellement pertinents, et la sobriété du film tellement efficace dans le traitement de son sujet que je ne peux qu'accepter qu'"Elephant" m'ait beaucoup parlé.

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Samedi 30 janvier (OCS)

Peut-être que le degré de désillusion politique de notre époque dilue la charge de ce film, réduisant de fait son impact émotionnel sur moi. Il n'empêche : le scénario est efficace, et le film rythmé, ce qui attire la sympathie. Le duo James Stewart/Jean Arthur fonctionne également très bien, aidant à l'empathie pour leurs personnages. Même si le propos est manichéen, et le retournement un peu facile, le film reste une réflexion intéressante sur l'intérêt général et son dévoiement par l'addition des intérêts privés.

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Vendredi 5 février (OCS)

Le film a un ton électrique pas loin d'être agaçant, et qui l'est souvent, en fait, mais je ne sais pas si c'est le jeu de Virginie Efira ou l'écriture de certaines scènes, mais il a globalement ma sympathie. C'est un peu fourre-tout et pas toujours juste, mais en même temps j'ai trouvé que l'ensemble avait par moments un côté rafraîchissant, particulièrement dans son montage enlevé, qui n'était pas désagréable.

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Samedi 6 février (DL)

Chouette film en ce que sous l'apparence divertissante de la comédie bien écrite et rythmée on trouve une réflexion sociologique intéressante et nuancée. Cet équilibre est permis par le très bon jeu de l'ensemble des acteurices, particulièrement Jean-Pierre Bacri dont le sens comique et la sensibilité font merveille. Certains tropes ont mal vieilli, comme le macho au grand cœur ou l'épouse chiante, mais l'ensemble marche vraiment bien.

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Samedi 13 février (Amazon Prime)

"Frances Ha" a pour lui une interprète principale de qualité, et une réalisation avec du caractère, qui fait des propositions audacieuses dans la construction de son récit. Mais j'ai été franchement gêné par une écriture que j'ai souvent trouvée lacunaire à force de vouloir être elliptique et une certaine propension au cliché de la "manic pixie dream girl", archétype de personnage féminin pas comme les autres parce que fantaisiste. La somme de malentendus et de mauvaise communication que subit le personnage m'a semblée un peu excessive, également. Je dois aussi dire que mon malaise face au film vient du fait que les défauts des personnages, montrés volontairement, ont tendance à m'agacer plus que de raison. Mais ça, c'est personnel. Je trouve de manière générale dommage que le film donne plus de place à l'exposition de ces défauts qu'à celle de la manière dont l'héroïne y réagit.

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Dimanche 28 février (streaming)

Malgré certains éléments de son intrigue qui manquent de subtilité, "Asako" a réussi à me cueillir, grâce à l'excellente interprétation de ses acteurices et au style presque naturaliste de son réalisateur. Il y a quelque chose qui est entré en résonance en moi dans cette histoire de double troublant, et de choix moraux difficiles. J'apprécie que l'on me présente un personnage nuancé, d'autant que le film choisit intelligemment de ne pas la juger. Cette marque de confiance envers le spectateur me plaît.

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Mercredi 17 mars (Blu-ray ; R)

Un plaisir intact, qui continue à me ravir avec les années.

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Vendredi 19 mars (Blu-ray ; R)

Constance d'une qualité toujours au rendez-vous, avec un Gollum du plus bel effet. Petit bémol pour les passages romantiques entre Aragorn et Arwen, pas vraiment subtils.

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Samedi 20 mars (Arte replay)

Honnêtement le film m'a surpris par son sujet et son ton, principalement parce qu'il s'est joué d'un de mes préjugés inconscients selon lequel le cinéma muet aurait moins de latitude pour explorer les nuances psychologiques de ses personnages. En effet, la narration de ce film se pose volontiers à distance de son personnage principal, traitant ses vicissitudes avec une ironie et un cynisme parfois étonnant. Car le récit porte une charge forte contre l'injonction à la réussite des sociétés capitalistes, quitte à se montrer cruel avec ses personnages. Cette audace d'écriture alliée à la qualité du jeu des acteurices en font un film mémorable, dont l'expérience de visionnage inconfortable est cohérente avec le message.

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Vendredi 26 mars (Blu-ray ; R)

Révélation de ce visionnage : en fait, la fin est un peu triste.

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Lundi 5 avril (streaming)

Sur le même thème de la famille de sang/de coeur qu'"Une affaire de famille", j'ai trouvé le film bien pâlot, du fait d'un récit assez prévisible, dont je pense qu'il n'approfondit pas ses personnages. Le portrait de la famille m'a semblé assez caricatural, et l'évolution de l'héroïne plutôt artificielle. Pas entièrement convaincu non plus par le jeu d'Evan Rachel Wood ni de Gina Rodriguez. Restent une ambiance sympathique et un propos parfois intéressant, mais rien qui ne suscite un franc enthousiasme chez moi.

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Dimanche 18 avril (streaming)

Je trouve que les films d'action bien réalisés sont une utilisation particulièrement agréable du médium cinématographique, parce que leur fluidité a quelque chose de jouissif. "The Raid" a cette force, et si sa mise en scène ne brille pas toujours pas son originalité, elle est en revanche d'une efficacité redoutable, et met en valeur un travail remarquable de chorégraphie des combats. En plus, j'apprécie que le film ne s’embarrasse pas de prétextes scénaristiques vains, même si quelques clichés viennent se glisser ici ou là. C'est un travail honnête et appliqué, qui m'a bien accroché, et dont je salue la maîtrise.

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Samedi 15 mai (OCS)

Ce film est une chouette expérience esthétique, qui entre en résonnance avec le propos politique et artistique d'une belle manière. J'ai apprécié le caractère onirique de l'ensemble, lié à un cassage régulier du quatrième mur et à l'omniprésence de la musique. Ça m'a donné l'impression que le film assumait son propos à fond, ce qui est très agréable, quitte à ce que je n'aie pas toujours l'impression de tout saisir.

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Dimanche 23 mai

Au-delà de la joie du retour en salle, "Mandibules" a été pour moi une expérience assez agréable, du fait notamment de son casting attachant et de la touche d'absurde coutumière de Quentin Dupieux. Mais malheureusement, j'ai eu la nette impression que le film n'allait jamais vraiment plus loin que son pitch, et cherchait même parfois à gagner du temps, alors qu'il dépasse à peine une heure de durée. C'est sans doute lié au plus gros défaut d'écriture selon moi : les personnages n'évoluent pas du tout au long du récit, ce qui fait qu'au bout de quelques gimmicks (parfois réussis au demeurant), la lassitude arrive rapidement. J'ai aussi été déçu par l'aspect classique de l'ensemble, qui ressemblait presque à un pastiche du réalisateur tant les marqueurs habituels sont réduits à des fantaisies accessoires.

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Mardi 1er juin (Netflix)

Le ton de Bo Burnham est vraiment particulier, et navigue chez moi entre la franche admiration est l'agacement. Sans compter les considérations psychologiques sur la jalousie de ma part face à une maîtrise impressionnante de l'écriture autant que de la réalisation de sa part, je trouve qu'il n'est pas loin d'être trop explicite souvent, et que de ce fait l'ensemble manque parfois de subtilité. N'empêche, je suis séduit par son approche pertinente de thèmes aussi délicats que la santé mentale ou l'impératif de divertissement dicté par intrrnet, et ce "special" ajoute à ses qualités de performer de chouettes idées de réalisation, donc chapeau.

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Samedi 5 juin (streaming)

Bon, ce sera donc une opération de com, sans beaucoup plus. Dommage, parce que deux choses étaient intéressantes à mes yeux, et elles sont au début ! L'émotion palpable et l'alchimie de ce cast qui se retouve, comme un miroir bizarre du temps qui passe, et l'histoire de la construction patiente et savante de l'équilibre de la série par ses créateurices, nommé.e.s et mis.es en valeur (pour une fois !). Le reste, paillettes et défilé (littéral) de guest-stars, boarf.

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Samedi 12 juin

Bien étrange film que cet "Hospitalité", avec son ton détaché et très cynique. Certes, le sujet le mérite bien, et il est souvent franchement drôle de voir mises à mal les conventions sociales japonaises et leur politesse un peu rigide. Mais en même temps, la distance apparente avec laquelle le film aborde le sujet l'a un peu empêché de me toucher. J'en ai donc éprouvé de l'intérêt, mais pas d'émotion particulière.

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Mardi 22 juin

Je ne vais pas dire grand chose de neuf sur ce film, que j'ai moi aussi trouvé poignant. Il faut dire que le sujet est terrible, mais son traitement est particulièrement efficace ici. J'ai été marqué par l'intelligence de l'utilisation des décors pour créer une impression de claustrophobie oppressante, et par le jeu (évidemment) sans faute d'Olivia Colman et d'Anthony Hopkins. Loin de tomber dans le piège du théâtre filmé, Florian Zeller donne beaucoup d'ampleur émotionnelle à son texte grâce à des choix de réalisation forts. Une franche réussite, qu'il faut être prêt.e à encaisser.

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Mercredi 23 juin (Blu-ray)

Une sacrée déception que ce film, pour moi. Bien sûr, mes attentes ne sont pas de la faute de Paul Thomas Anderson, mais tout de même, la qualité d'écriture des personnages (particulièrement féminins) est loin d'être bonne, voire fatiguante sur la longueur, à l'exception de celui de Tom Cruise. La réalisation est indéniablement maîtrisée, mais le découpage des différents arcs scénaristiques finit par affaiblir l'ensemble lors du climax. Bref, rien qui ne me marque franchement.

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Mercredi 30 juin

"Nomadland" a une force dramatique indéniable, liée à l'exposition crue des déclassés de la société capitaliste dans ce qu'elle a de plus rude, sans pour autant recourir au pathos grâce à une belle sensibilité dans les portraits qu'il dresse. À ce titre, Frances McDormand réussit à ne pas dépareiller, à faire liant sans tirer la couverture à elle. La photographie et la mise en scène donnent en plus à ce propos un bel écrin. Néanmoins, mon enthousiasme a été un peu tempéré par une frustration croissante quant au peu d'approfondissement des personnages, qu'ils soient réels ou fictifs. Comme si le film n’arrivait pas tout à fait à choisir entre le documentaire et la fiction, faisant défiler des silhouettes plus que des personnes, et ne laissant pas la place à son personnage de grandir.

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Mercredi 7 juillet (OCS)

Je n'aime pas être dans la position de descendre une oeuvre qui a manifestement fait plaisir à beaucoup de monde (on va encore me traiter de rageux). C'est vrai que l'esthétique du film, sa personnalité affirmée surtout, marque immédiatement, et se déploie de manière souvent inventive au long du récit. Certes, mais la régularité métronomique avec laquelle le scénario coche les clichés du shônen est allée jusqu'à me faire me demander si ce n'était pas fait exprès, pour amener un twist. Même pas, juste... la recette marche, alors pourquoi pas ? Bah parce que 30 ans plus tard, ça pue carrément le réchauffé, et pouvoir deviner TOUS les rebondissements a profondément gâché mon plaisir. Je me suis même franchement ennuyé passée la première moitié, malgré un rythme soutenu.

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Vendredi 10 juillet (cinéma en plein air, festival de Couthures-sur-Garonne)

Je suis loin d'être un connaisseur des films de genre, donc il est possible que mon avis soit un peu biaisé par la vigueur des premières fois, mais quand même : sacrée réussite que ce film. Principalement, selon moi, parce qu'il trouve et entretient constamment un savant équilibre entre enjeux sociaux et horrifiques, les uns nourrissant même les autres. Il a en plus le bon goût de garder une sobriété salvatrice dans l'exposition de la menace, grâce à une utilisation judicieuse du hors-champ et de la suggestion. L'acting est fort bien mené, et le propos tient sa ligne jusqu'au bout. C'est une très bonne surprise.

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Samedi 24 juillet

cf critique

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Dimanche 1er août

Intéressant documentaire sur la création d'une version contemporaine d'une œuvre du XVIIe. S'y mêlent des questions esthétiques, philosophiques mais aussi sociologiques. C'est d'ailleurs pour moi l'intérêt principal du film : le monde des jeunes danseurs de hip-hop et des puristes d'opéra qui se rencontrent, pas toujours pour le meilleur. Le travail de répétition des artistes est fascinant, et bien filmé.

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Mercredi 25 août (VOD)

Décidément Bo Burnham est doué, et parvient ici à exprimer avec beaucoup de délicatesse le malaise adolescent, pari risqué puisqu'il part du point de vue d'une jeune femme. Mais grâce à un regard d'égal à égal, et à une incarnation d'une justesse rare, le film fonctionne très bien, notamment dans des scènes fortes dans sa deuxième moitié. Petit bémol sur une bande-son que j'ai trouvée envahissante, et un léger manque de respiration entre les scènes-pivot, mais sinon une belle expérience.

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Samedi 4 septembre

Le film est à mon sens une indéniable réussite, et j'en suis d'autant plus content que j'y ai retrouvé à la fois ce que j'aime chez Hamaguchi (notamment la mise en scène des dialogues) et chez Murakami (le style étrangement envoûtant). Son sujet intello n'en fait pas une œuvre accessible, du moins au départ, mais l'efficacité de l'écriture des dialogue et de leur mise en scène met rapidement à l'aise. La délicatesse de l'expression des sentiments à travers les regards et les silences est très plaisante, d'autant qu'elle est servie par un cast impeccable, et la lente construction narrative du film permet aux personnages de se déployer avec toutes leurs nuances. Je suis encore ébahi de la maîtrise d'Hamaguchi.

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cf annotation du 2e volet

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Septembre

Honnêtement, je ne donnais pas cher de cette série-film, produit issu d'une habitude bizarre de distribution française, à savoir transformer les épisodes d'une série en films, sans réelle logique à la découpe, si ce n'est sans doute de rendre le tout plus digeste. Format à part, j'étais un peu sceptique de cette aventure contemplative, avec un côté très épicurien dans l'importance donnée aux sens et au plaisir. Mais je dois l'avouer : j'ai été complètement happé par l'esthétique du film, au sens large. La beauté des images, la tranquillité du montage alliée à la douceur de la bande-son... Quelque chose m'a ému dans l'aventure solitaire d'Ichiko, et dans le choix fait par le réalisateur de laisser l'intrigue personnelle très en arrière-plan. La place prise par la nature est pertinente dans la construction du personnage et de ses questions, et donne une belle singularité au film. Aussi, tout a l'air incroyablement délicieux.

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Mercredi 15 septembre (R; Netflix)

J'avais un peu peur que le film ait méchamment vieilli, mais non. Certes on peut ne pas accrocher à l'esthétique cuir très années 2000, mais pour ce qui est des choix de réalisation, ça tient la route, et c'est même souvent redoutablement efficace. Au-delà des scènes d'action jouissives, j'ai aussi apprécié que le propos politico-philosophique soit plus subtil que dans mon souvenir, en laissant assez de marge d'interprétation pour ne pas être lourd. J'ai trouvé qu'il y avait matière à réfléchir, sans pour autant tomber dans le pédantisme. Une franche réussite, quoi.

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2 octobre

L'imagerie du film est selon moi sa plus grande force, en ce qu'elle donne beaucoup de force évocatrice à l'univers présenté, tout en témoignant d'un profond respect pour l'oeuvre adaptée (ce dont manquaient à mon sens les films Harry Potter, par exemple). Le travail sur la lumière et les couleurs ainsi que le recours minimal au numérique donnent souvent des plans mémorables de beauté. Il y a une densité appréciable dans le lore de "Dune", qui m'a permis de m'impliquer émotionnellement alors même que les informations sont très nombreuses. Cette implication est aidée par la très grande qualité du casting, en particulier Rebecca Ferguson, dont les nuances de jeu sont un atout pour creuser celles de l'histoire. Ma principale réserve ira au rythme du film, que j'ai trouvé étrange, parfois trop lent, souvent expéditif quand il s'agissait des combats. C'est sans doute dû en partie à la difficulté d'illustrer le pouvoir de vision de Paul, qui dans sa version cinéma donne l'impression de rêves prémonitoires qui alourdissent le récit. Restent aussi des conceptions... datées héritées du livre, dont les méchants aux corps gras et chauves et un petit côté orientalisant parfois un peu gênant. Mais l'ambition de l'ensemble et la richesse de son univers en ont fait pour moi une chouette expérience, tout de même.