2022 Concerts

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06/04/2022 - PARIS, Accor Arena

Encore une fois, Hans Zimmer et ses musiciens nous en ont mis plein les oreilles et les mirettes. Déjà vu en 2016, et c'était déjà de loin le meilleur concert du genre (soundtrack) que j'ai pu faire (parmi lesquels Danny Elfman, Joe Hisaishi ou encore les concerts symphoniques de Zelda). Il ne fallait donc pas rater ce nouveau rendez-vous, et encore une fois je ne l'ai pas regretté : c'était tout aussi énorme (si ce n'est meilleur ?) qu'en 2016.

Le moment fort pour moi (parmi d'autres) : Interstellar, un de mes films préférés. Le temps s'est comme suspendu pendant un instant (tout comme cette danseuse aérienne Nina Treiber qui intervient sur la fin de la pièce). Un moment véritablement hors du temps et de l'espace où le public silencieux semblait comme hypnotisé, mesmérisé par cette chanteuse poussant des notes impossibles (si je ne me trompe pas, il s'agit de la violoniste Leah Zeger qui pousse parfois la chansonnette), telle une cantatrice sortie tout droit du "Cinquième Élément", puis par ces mélopées électroniques planantes, ne perdant pas une miette de ce voyage temporel et musical jusqu'à la dernière note. Du Zimmer immense. Et mention spéciale également au guitariste virtuose Guthrie Govan (The Aristocrats), toujours aussi impressionnant.

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17/04/2022 - PARIS, O'Sullivans Backstage By The Mill (support Cellar Darling)

Première partie de Cellar Darling. Je ne connaissais pas le groupe et je n'ai pas spécialement accroché (notamment au chant extrême de la chanteuse), même si on trouvait des passages atmosphériques plus sympas (et une reprise de "Welcome to the machine" de Pink Floyd intéressante). Dans tous les cas le groupe suisse francophone a su mettre l'ambiance !

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17/04/2022 - PARIS, O'Sullivans Backstage By The Mill

Les suisses de Cellar Darling n'avaient rien de plus à offrir de nouveau que leur dernier single "Dance" – un morceau de plus de 10 minutes tout de même – depuis leur dernier passage parisien en 2019. Mais en considérant la révélation que fut pour moi le groupe en 2017 en première partie de Delain, puis le coup de cœur pour leur second album "The Spell", c'était une évidence que je ne pouvais pas rater cette occasion de les revoir. Et bien m'en a pris car j'ai passé un très bon moment, sûrement même meilleur qu'en 2019. Contrairement à cette précédente date, j'ai en effet trouvé le chant et la prestance d'Anna Murphy impeccables ! Avec une grande première partie du show donnant la belle part à "The Spell", et une interprétation de leur nouveau titre convaincante, je ne pouvais être que comblé. La seconde moitié, consacrée à des titres de leur premier album "This Is The Sound", permet quant-à-elle de clore sur une note plus énergique en entraînant le public sur des titres plus calibrés et efficaces en live. Une bien belle soirée offerte par le trio suisse (accompagnés pour l'occasion d'un quatrième larron chargé des parties de basse).

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18/04/2022 - PARIS, Accor Arena (support Ghost)

Première partie de Ghost, assez intéressante. Un univers ressemblant à l'enfant illégitime de Papa Emeritus et Amy Winehouse, proposant, un peu à l'image de Ghost du coup, un satanisme qui dénote avec l'univers musical aux influences soul/jazz enjouées, servi par le chant impeccable de la chanteuse.

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18/04/2022 - PARIS, Accor Arena (support Ghost)

Autre première partie de Ghost : on comprend là encore un peu pourquoi ils ont été invités, la voix du chanteur me fera assez vite penser à celle de Tobias Forge. Le groupe nous fait entrer dans son univers où le gros son nous prend de front, sous la forme de nappes ou de mur du son offrant en réalité peu de respirations. Le résultat est au final assez lancinant, presque planant, mais assez répétitif. Le groupe parviendra difficilement à tenir le public en éveil malgré le gros son.

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18/04/2022 - PARIS, Accor Arena

Changement d'univers visuel pour Ghost qui, en adoptant un style plus steampunk, s'est également muté en véritable groupe de stade. Il faut dire qu'après 5 albums et quelques EP à explorer des sonorités pop et hard-rock teintés de seventies efficaces, le groupe commence à avoir suffisamment de matériel dans sa besace pour remplir (presque) un Bercy. Moins de mise en scène satanique qu'à l'accoutumée pour, peut-être, plus de contenu et un aspect plus classique, c'est donc ce que nous propose la bande à Tobias Forge ce soir, en apportant un soin tout particulier aux décors et aux lumières. Les tubes s'enchaînent, le choix de la setlist est plutôt intéressant, et le public est emporté. Petit regret pour ma part d'avoir dû pour cette fois me contenter d'une place en gradins, où l'ambiance y était un peu moins.

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21/04/2022 - PARIS, Le Petit Bain (support Anneke van Giersbergen)

Groupe dont j'ai un peu suivi la formation, la chanteuse Constance Amelane ayant été la première chanteuse du groupe Whyzdom, avec lequel j'ai eu une grosse période. Si j'ai trouvé leur EP sympathique, il ne m'a jamais non plus transcendé. Ils remplacent ce soir au pied-levé Heather Findlay, qui devait assurer la première partie d'Anneke van Giersbergen. La soirée devait être sous le signe de l'acoustique, c'est donc dans cette configuration que les français se produisent, sous la forme d'un duo (Constance au chant et son producteur de mari Didier Chesneau à la guitare), et il faut le dire, se révèlent, car leur compositions (accompagnées de deux reprises) y gagnent peut-être un petit quelque chose. Le chant en tout cas est impeccable et les différents titres entrainants. Je ne suis pas expert en la matière mais j'ai eu l'impression par contre d'entendre quelques petites pertes de rythme au niveau de la guitare, mais rien de bien méchant d'autant plus que le son de Didier Chesneau est très vivant et organique. Le pari est donc plutôt bien réussi pour le duo !

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21/04/2022 - PARIS, Le Petit Bain

Quel plaisir de retrouver Anneke sur une scène parisienne après tout ce temps ! En effet, son dernier passage dans la capitale française doit dater de sa tournée avec Vuur en 2017, si je ne me trompe pas. Si j'ai eu l'occasion de la voir plus récemment, notamment avec Ayreon aux Pays-Bas, on était très loin de ce type de configuration acoustique et intimiste. C'est justement ce qui rend cette artiste si fascinante, sa capacité à se glisser avec autant d'aisance d'une grosse production metal dans une salle immense à un show intimiste dans une péniche ! Il faut dire que la dame, du bout de ses presque 30 ans de carrière, a tout fait. Elle a un nombre de collaborations et de projets personnels qui force le respect. Difficile de réaliser, en la voyant seule avec sa guitare et son sourire rayonnant, qu'on a en réalité face à nous une véritable légende. Et pourtant, cela va forcément transparaitre dans la setlist de ce concert, brassant une partie de sa carrière, de son premier groupe The Gathering qui fut l'un des précurseurs en matière de chant féminin dans le metal (avec un "Saturnine" touchant) à son dernier album solo acoustique, en passant par ses collaborations avec Ayreon ("Valley of the Queens") ou encore Devin Townsend ("Ih-Ah!"). Elle nous gratifie même d'une jolie reprise de Kate Bush ("Running up that hill") - Anneke vient en effet de terminer une tournée au Pays-Bas entièrement consacrée à des reprises de la chanteuse britannique et nous en apporte un petit bout pour notre plus grand plaisir. Tout y passe, donc, dans des réarrangements simplistes et pourtant hypnotiques. Car tout est surtout dans le chant, toujours impeccable de justesse et tout en émotions ; mais aussi dans la communication avec le public. Une proximité rare pour une artiste de cette envergure, qui va pourtant presque faire tourner son spectacle en one-woman show en l'agrémentant de diverses anecdotes qui rendront à plusieurs reprises le public hilare. Parce que oui, après toutes ces années de carrière, Anneke est toujours un véritable rayon de soleil, comme elle nous le prouve une nouvelle fois ce soir !

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06/05/2022 - PARIS, Philharmonie

Troisième fois avec le grand Maître compositeur japonais, et seconde fois à la Philharmonie dans une configuration plus classique, sans écran montrant les images des films de Miyazaki, pour lesquels il est surtout connu en tant que compositeur de bandes-originales. L'occasion pour lui de se laisser aller à des compositions plus personnelles en sortant du cadre fermé du grand écran, au sens propre comme au figuré. Ce sont donc trois grandes suites symphoniques que nous propose le Maestro ce soir, en compagnie de l'orchestre philharmonique de Strasbourg. "Ponyo" s'invitera toutefois au cœur de la seconde suite "Woman", puis c'est avec une spectaculaire suite sur le thème de "Princesse Mononoké" que se conclura le concert, avant un rappel avec un peu de "Chihiro". De quoi ravir à la fois les fans des œuvres de Miyazaki et les amateurs de musique symphonique classique. Même si, on ne va pas se mentir, mon moment préféré fut clairement la suite sur "Mononoké" !

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16/06/2022 - PARIS, Accor Arena (support Alanis Morissette)

Première partie d'Alanis Morissette et une découverte pour moi ce soir là. On comprend la connexion avec Alanis, à la fois dans la voix et dans le style musical, qui va toutefois également s'aventurer tour à tour vers la country ou le trip-hop. Un set sympathique avec des titres parfois un chouilla répétitifs, souffrant aussi d'un son pas vraiment optimal malheureusement, entre basses (contrebasse pour être précis) qui grésillent et guitare désaccordée (la chanteuse s'en rendra d'ailleurs compte et prendra le temps de réaccorder sa guitare sous les encouragements du public).

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16/06/2022 - PARIS, Accor Arena

Ayant raté le coche en 2012 pour aller voir la chanteuse canadienne iconique dont je suis relativement fan, j'ai enfin pu combler ce manque, 10 ans plus tard et après deux reports dus au Covid. Mais au vu du virage musical de la chanteuse au fil des ans, de plus en plus pop et assagi, je craignais d'avoir raté à jamais l'occasion de voir la Alanis des grands jours sur scène, celle qui bouge dans tous les sens avec un esprit plus rock que jamais. Or, première bonne nouvelle : ce concert est un concert anniversaire pour les 25 ans de son célèbre album "Jagged Little Pill", celui qui a fait découvrir au monde la jeune femme révoltée qu'elle était alors. Tout espoir n'est peut-être pas perdu ? Verdict : me voilà rassuré en effet. Du haut de ses 48 ans, elle a encore pas mal la pêche et a démontré ce soir qu'elle a bien su garder son esprit rock, mais également sa voix et son chant impeccable ! J'ai donc passé un très bon moment à entendre et vivre les titres de cet album iconique en live, mais également les nombreuses transitions musicales basées sur des titres du reste de sa carrière, pour l'occasion totalement retravaillés. Mention spéciale également pour le titre "Uninvited" joué en rappel, sans doute l'un de ses meilleurs morceaux et qui se trouve sublimé en live.

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09/07/2022 - VAREILLES, Le Maquis

Seconde fois pour moi avec ce groupe local de ma région, officiant à la base dans le trash/death metal aux accents flamenco, mais montrant également une toute autre facette avec deux albums acoustiques, toujours hispanisants. C'est justement en configuration acoustique qu'il m'aura été donné l'occasion de les voir ces deux fois là, me permettant de passer un plutôt bon moment… Probablement meilleur que si cela avait été en configuration électrique, où semble-t-il le groupe se montre beaucoup plus extrême ! Et cela est d'ailleurs très certainement le cas également pour l'ensemble du public de non-initiés de ce petit bistrot ce soir, qui semble avoir reçu la prestation avec beaucoup d'enthousiasme et surtout d'attention, à la surprise du groupe d'ailleurs de leur propre aveu. Au menu de ce soir donc, une part de pizza pour moi, et un set de chansons logiquement issus de leurs deux albums acoustiques, comprenant au passage une reprise d'Opeth ("Ending Credits") pour mon grand plaisir, ainsi qu'une autre de Sepultura ("Kaiowas"). Des instrumentales, donc, car il faut noter que sur ces prestations acoustiques, le chanteur et guitariste Alexis Muñoz chante très peu, plaçant surtout quelques "spoken words" en espagnol ici et là. Dommage, car à en juger par sa prestation sur une (unique) chanson, il ne semble pas si mauvais à l'exercice. Peu de chant donc, mais toutefois, au vu des albums vendus après le concert (j'y ai d'ailleurs aussi contribué), cela semble en effet avoir plu. Tant mieux pour ce petit groupe plutôt prometteur !

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11/09/2022 - PARIS, La Machine

Pour cette tournée anniversaire fêtant leur 20 ans de carrière ("21, actually"), Riverside fait le choix de replonger dans le passé et à ma surprise, aucun titre de leur dernier album studio en date "Wasteland" ne sera joué ce soir. A ma surprise mais pas à mon déplaisir, car c'est peut-être dans les albums les plus anciens qu'on trouve les plus belles pépites, ou du moins les titres qui me font le plus planer. Le quatuor se montre en forme, Mariusz Duda s'autorise quelques blagues de son humour pince sans rire, Michał Łapaj s'éclate derrière ses claviers, Maciej Meller s'affirme comme nouveau guitariste, et Piotr Kozieradzki, très pro se fait plus discret caché derrière sa batterie mais fait parfaitement le job. Bref, encore une fois Riverside ne faillit pas à sa réputation d'excellent groupe live et nous livre un grand concert prog, sans première partie s'il vous plaît, afin de pouvoir s'exprimer pleinement et notamment jouer plusieurs longs titres, sur lesquels on est transporté et on ne voit pas le temps passer. On en redemande !

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03/10/2022 - PARIS, Elysée Montmartre (support Moonspell/Insomnium)

Premier groupe à l'affiche de la tournée européenne "Ultima Ratio Fest" mettant à l'honneur le metal dans toute sa noirceur (death/black/doom/gothic). On se situe avec les américains d'Hinayana plutôt dans le death mélodique, un genre auquel je me suis mis assez récemment et doucement et dont je suis loin d'être expert (disons que ce n'est pas mon style favori mais certains groupes me permettent d'en apprécier quelques aspects, notamment un des autres groupes à l'affiche ce soir là, à savoir Insomnium). Ne connaissant pas du tout ce groupe, je n'en dirais pas grand chose si ce n'est que j'ai assez apprécié cette découverte en live.

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03/10/2022 - PARIS, Elysée Montmartre (support Moonspell/Insomnium)

Second groupe à l'affiche du "Ultima Ratio Fest", à nouveau plutôt dans le death mélodique avec quelques touches folk qui me font imaginer peut-être des racines black. Les finlandais livrent en tout cas un set solide mais peut-être un peu répétitif ou manquant de mélodie (peut-être un peu trop musclé pour moi ?... Dans tous les sens du terme d'ailleurs), j'ai trouvé le temps un peu long. Cela reste malgré tout une bonne expérience live !

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03/10/2022 - PARIS, Elysée Montmartre (support Moonspell/Insomnium)

Troisième groupe à l'affiche du "Ultima Ratio Fest" et le premier que je connaissais déjà un petit peu, par le biais de leur dernier album en date "True North", un bel ouvrage mêlant metal progressif et folk à leurs racines black (notons aussi la présence d'ICS Vortex, chanteur et bassiste ayant notamment fait partie de Dimmu Borgir ou encore Arcturus). Et comme j'ai bien aimé cet album, j'attendais beaucoup de ce set ! La petite déception viendra du son, clairement le moins bon des cinq groupes de l'affiche, la basse de Vortex et la batterie masquant un peu trop le chant clair, le clavier et la guitare lead (dont certains solos). Heureusement, le titre "Voices", un de mes préférés de l'album, présentant des moments plus calmes, permettra d'en profiter un peu plus. Et dans tous les cas cela restera encore une fois une jolie expérience live !

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03/10/2022 - PARIS, Elysée Montmartre (co-headline Moonspell)

Quatrième groupe à l'affiche du "Ultima Ratio Fest" et co-tête d'affiche avec Moonspell (en remplacement de My Dying Bride initialement programmé). Je les ai découverts il y a peu en tentant d'étendre un peu mes horizons musicaux vers le death mélodique. Disons qu'ils ont su retenir mon attention tout d'abord avec le titre "While we sleep" qui a vite viré à l'obsession il faut dire, puis avec quelques autres titres, généralement ceux avec un mélange de chant extrême et de chant clair ("Valediction", "And bells they toll"). Ca tombe bien, les trois titres sus-cités auront été joués ce soir pour mon plus grand plaisir, et notamment "While we sleep" m'aura permis de me déchaîner un peu. Quelques autres titres inconnus pour moi ont su par ailleurs garder mon attention en éveil, et je suis ressorti plutôt satisfait de ce set.

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03/10/2022 - PARIS, Elysée Montmartre (co-headline Insomnium)

Cinquième et dernier groupe du "Ultima Ratio Fest", Moonspell s'impose comme la tête d'affiche charismatique de la soirée. C'était probablement le groupe que j'attendais le plus. M'étant là aussi mis très récemment à leur musique, j'ai pu découvrir un groupe qui, rien qu'avec ses 3 derniers albums en date, démontre une étonnante capacité à se renouveler. Après un "Extinct" assez accessible et tubesque (mais néanmoins très bon) teinté d'influences symphoniques et orientales sympathiques, "1755", chanté dans leur portugais natal, se montrait plus extrême au niveau du chant et très orchestral, avec de nombreux chœurs ; plus conceptuel mais toujours excellent ! Et que dire de leur dernier né "Hermitage", plus posé et qui cette fois se teinte de touches prog qui font forcément mouche sur moi ? Avec ces trois albums, j'ai donc découvert un groupe assez éclectique, et ce sera encore le cas avec leur set ce soir là. Fêtant leur 30 ans, ils ne mettront pas spécialement l'accent sur leur dernier album (qui aura le droit à 2 titres), mais couvriront différentes périodes de leur carrière, donnant surtout la belle part à leur album iconique "Irreligious" (d'où le choix de l'illustration). Un album que je ne connaissais pas encore et que j'ai eu plaisir à découvrir à travers quelques titres, entre un "Extinct" et un "Breathe" qui m'auront permis de me défouler. Un set qui malgré tout semblera assez court, ce qui n'est pas si surprenant étant donné le nombre de groupes à l'affiche et le format de type festival de la tournée, mais indéniablement bon !

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02/11/2022 - PARIS, Le Zénith (evening with)

Pour fêter dignement leur retour après 12 ans d'absence, les britanniques nous offrent un show sur mesure. Au départ un peu inquiet que le concert soit trop orienté sur leur nouvel album "Closure / Continuation" (pas mauvais mais manquant à mon sens d'un petit quelque chose qui faisait le Porcupine Tree d'antan) et après un démarrage un peu long (le groupe entrera en scène avec un peu de retard et après une intro allongée basée sur le morceau "Even less"), je me trouve rapidement rassuré. "Blackest eyes" (issu de l'album "In Absentia", 2001) ouvre finalement les festivités (et non pas "Even Less", qui sera néanmoins jouée plus tard). Puis Steven Wilson prend la parole et annonce que certes, le dernier album allait être joué dans son intégralité, mais aussi que le show durera 3h (avec un entracte de 20 minutes), de quoi rééquilibrer la setlist avec d'autres morceaux plus anciens. Et niveau setlist, nous avons été assez servis, avec quelques morceaux assez inattendus ("Last chance to evacuate planet Earth before it is recycled" ou "Buying new soul" pour en citer quelques uns). Le clou du spectacle interviendra pour ma part avec "Anesthetize", probablement l'un des meilleurs morceaux du groupe, durant près de 18 minutes et navigant parmi leurs diverses influences, du prog planant au metal plus incisif : de quoi plaire à tout le monde, comme le notera d'ailleurs Steven en inspectant la diversité des t-shirts de merchandising portés par les spectateurs au premier rang. Pour le reste, le son est plutôt très bon pour un Zénith, et le groupe se montre en forme. Rien à redire sur la prestation vocale et instrumentale de Mr. Wilson, et les autres membres (Gavin Harrison à la batterie et Richard Barbieri aux claviers) sont toujours aussi virtuoses. Mais il faut aussi souligner l'apport des deux nouveaux musiciens complétant le line-up pour la tournée : Randy McStine (guitare, backing vocals) et Nate Navarro (basse), tous deux excellents. En bref, ce fut une très bonne soirée et pour ma part, une belle première fois avec cette formation progressive mine de rien assez légendaire !

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19/11/2022 - PARIS, L'Olympia (support Amorphis/Eluveitie)

En ce 19 novembre de l'an de grâce 2022, de belles lettres rouges illuminent la façade de l'Olympia. Eluveitie et Amorphis, en grosses lettres, partagent la tête d'affiche tandis que les pourtant vétérans de Dark Tranquillity et les un peu plus jeunes Nailed to Obscurity ont la lourde tache d'ouvrir les festivités. Ces derniers étaient le seul groupe totalement inconnu pour moi ce soir, donc je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Cela s'avérera être un death mélodique avec quelques influences doom plutôt sympa, et complétant donc l'affiche de manière pertinente. Malgré le manque d'énergie dans la fosse qui continue à se remplir, ils s'en sortent plutôt bien ce soir.

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19/11/2022 - PARIS, L'Olympia (support Amorphis/Eluveitie)

J'ai commencé à m'intéresser à Dark Tranquillity que très récemment, et je dois dire que j'ai eu un peu de mal, notamment à cause de la prédominance du chant death. C'est donc en ayant écouté que quelques albums que je me présente ce soir devant la formation death mélodique suédoise. Eh bien, je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par leur set, à la fois très professionnel avec la présence de projections sur backdrop, et très énergique, comme un groupe en tête d'affiche l'aurait fait (ce qui soit dit en passant peut paraître normal vu la longueur et le succès de leur carrière, et on peut même se demander s'ils ont leur place en première partie). Très charismatique, le chanteur Mikael Stanne n'hésite pas à se déplacer d'un bout à l'autre de la scène et à interagir avec le public, et son énergie communicative se transmettra très vite à ce dernier qui, conquis, se montrera bien plus démonstratif que sur le set précédent. Malgré mon manque de connaissance du groupe, j'ai reconnu quelques titres que j'apprécie ("Atoma", "What only you know", notamment), et que j'ai donc eu plaisir à entendre. Le seul petit bémol que je pourrais émettre serait pour le son. Pourtant loin d'être mauvais, il ne permettait cependant pas de mettre suffisamment en valeur le chant clair de Mikael, du moins d'où je me tenais, c'est à dire au premier rang très à droite. Ce qui est fort dommage quand on connait sa superbe voix ! Cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment, et ce fut donc une très bonne première expérience avec ce groupe, que je continue à creuser depuis… avec plus de facilité étrangement !

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19/11/2022 - PARIS, L'Olympia (co-headline Eluveitie)

Amorphis, troisième groupe à l'affiche ce soir, est aussi celui que j'attendais le plus. Ce n'est en revanche pas ma première fois, ayant déjà eu l'occasion de les voir auparavant en première partie de Nightwish en 2015, mais à l'époque je ne les connaissais que très mal. Depuis, j'ai eu l'opportunité d'écouter quelques uns de leurs albums mais ce n'est que récemment que je me suis pris d'une grande affection pour ce groupe. Leur performance ce soir était évidemment très bonne, avec notamment une scène joliment décorée (et un backdrop aux dimensions impressionnantes), et surtout le chant impeccable de Tomi Joutsen, capable de switcher du chant clair au chant extrême en un clin d'œil sans broncher. D'ailleurs, notons que le son, contrairement au set de Dark Tranquillity, permettait de distinguer très clairement les différents types de chant, mais pêchait peut-être un peu plus en revanche au niveau de la netteté (rien de catastrophique non plus). Etrangement, j'ai senti le public peut-être moins réceptif (si on met de côté les deux crowd-surfers, les deux seuls que j'ai aperçu de la soirée), peut-être parce que Tomi se montre lui-même plus statique. Mais là encore, cela ne m'a pas empêché d'apprécier le moment !

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19/11/2022 - PARIS, L'Olympia (co-headline Amorphis)

Je ne me l'explique pas, mais je n'avais jamais vraiment essayé d'écouter Eluveitie auparavant. J'ai bien-sûr déjà entendu certains titres, notamment leurs deux récents singles et quelques uns plus anciens (et j'ai d'ailleurs plutôt bien aimé ce que j'ai entendu), mais c'est à peu près tout. Il se trouve que j'ai été amené à découvrir Cellar Darling (fondé par trois anciens membres d'Elu) avant, et que j'ai tout simplement adoré, ce qui m'a sans doute rendu un peu plus curieux envers leur ancienne formation. Ce concert était donc une belle opportunité d'en découvrir un peu plus ! Et c'était en effet une belle prestation, plutôt bien équilibrée entre les influences folks et death du groupe (à tel point que je me suis un peu vu soudainement plus à un concert de metal symphonique alors que le death était plutôt le fil rouge de la soirée). Les deux chanteurs principaux étaient en tout cas assez impressionnants à leur manière, et notamment Fabienne Erni qui a interprété un titre a-capella de manière plutôt convaincante (même si sur d'autres titres sa voix était peut-être un peu trop forte et trop criée). Le nombre de personne sur scène est forcément impressionnant (9 de mémoire) et tout ce petit monde apporte beaucoup d'énergie jusqu'au public, dont on devinait que la grande majorité était venue pour eux. Je m'attendais cependant à plus de pogos peut-être, en tout cas pour ma part la fatigue commençait à se faire sentir un peu sur la fin après cette grosse soirée, je n'étais donc peut-être pas totalement dans l'ambiance mais j'ai malgré tout bien apprécié le set, sur lequel j'ai d'ailleurs reconnu certains titres pour mon grand plaisir. Et évidemment, nous avons eu le droit à la version française de "The call of the Mountains" !