2022: mes lectures

Annotation :

Jolie découverte. A défaut de pouvoir le lire en Italien, l'autrice nous transmetà travers son écriture tout l'aspect chantant et gai de cette langue. Style épuré portant sur la symphonie de la mélodie intérieur de chaque personnage, la lecture se veut toujours rafraichissante. Pourtant malgré cela, j'avoue que je ne l'ai pas fini, arrêté après un peu plus loin que 400 pages, l'histoire s'étire inutilement, et le style perd sans surprise de son charme, caractérisé par ces longs dialogues sur des petits évènements de petites vies.
Le titre à ses raisons, mais je le trouve un rien trompeur, même si la sensualité décrite fait qu'on accède quand même au chemin (laborieux) initiatique de la joie de la narratrice.

Annotation :

Lu dans le cadre de mon travail de fin d'étude.
Que je suis heureux d'être tombé sur ce livre tant je trouve la démarche de l'auteur parfaite dans sa transmission de savoir. L'auteur, psychiatre, a investigué tout au long de sa carrière la réalité de ceux qui ont vécu un traumatisme. Le livre a comme mandat de synthétiser les connaissances scientifiques/ psychologiques d'un phénomène précis et pourtant l'auteur n'est jamais dans une démarche trop cadré et se donne la liberté de parler de tout ce qu'il a vu, vécu de l'intérieur en tant que psychologue mais aussi de l'aspect émotionnel de chaque patient qu'il a pu rencontrer. Fascinant, le livre a des allures de roman, tant il est rempli d'histoires et de questionnements. On sent la volonté de l'auteur de vouloir rendre au corps toutes ses lettres de noblesses comme média de guérison unique et nécessaire.

Annotation :

Je n'ai pas vraiment accroché pour être honnête. Autant l'écriture de Dostoievski n'a pas vieilli et reste toujours admirablement fluide, autant les thématiques abordés m'ont très rapidement perdu sans pour autant me donner le désir de dénouer le pourquoi du comment. Et qu'est ce que c'est bavard, mon dieu. Je me voyais mal naviguer dans ces eaux troubles pendant plus de 800 pages, je l'ai donc relativement vite arrêté.

Annotation :

Un grand oui pour un premier roman.
L'écriture est à la fois délicate et tranchante, sensuelle et analytique.
L'autrice ne se noie jamais dans le style parfois à rallonge du thriller psychologique et propose plutôt une économie des mots qui impacte habilement le lecteur.
La vraie vie est de ces romans efficace de bout en bout qui nous tient en haleine tout le long, un vrai plaisir.

Annotation :

Sans doute le moyen le plus accessible et persuasif de rentrer dans la philosophie de Spinoza. Ça fait plus d'un an que je suis passionné par ce philosophe au combien énigmatique. Même si je connais plutôt bien la pensée du penseur, le ton initiatique du roman ne m'a pas dérangé, contextualiser des connaissances à travers une histoire, une structure imaginative, renforce justement je pense l'ancrage de la pensée dans l'esprit. Chapeau à l'auteur d'avoir su mélanger les styles, de former une histoire romanesque, tout en retraçant l'historique de 2 époques, et d'initier le lecteur à en apprendre plus autant sur les démarches de la psychanalyse que de la pensée d'un philosophe emblématique.
Je continuerai à lire cet auteur, il m'apparait être le compromis parfait entre "je veux lire quelque chose d'un minimum instructif '' et '' j'ai la flemme de me lancer dans un livre philosophique trop compliqué".

Annotation :

Surpris de voir que ce livre a remporté le prix Goncourt.
Le tout est honnête mais tant anecdotique que j'ai pas eu la force de le finir.

Annotation :

Captivant de bout en bout, les différentes thématiques abordées (l'auto fiction, le travail d'écrivain, la dépression, la manipulation et j'en passe!) se mélangent d'une manière si habile... Séduit également par la prose, il y a des tournures de phrases uniques, beaucoup de finesse et d'humour... On se reverra vite De Vigan.

Annotation :

C'est le titre et la couverture qui m'ont séduit dans un premier temps ensuite la poésie qui se dégage du récit au rythme déconstruit.
Le livre ne fait que 250 pages mais il a le contenu d'un livre de 500 pages. Rien n'est laissé au hasard, l'auteur est toujours à la recherche de la vérité, de la phrase qui viendrait mettre la perspective d'une vie en lumière en un instant. L'auteur est sur tous les fronts avec sa prose contenant toute la fraicheur nécessaire pour subjuguer le lecteur.
Un livre qu'il faudrait lire deux fois pour bien se l'approprier, il est facile de parfois décrocher tant le récit est fixé en apesanteur.
Les droits ont été vendu pour un film à venir, dans les mains d'un (très) bon réalisateur, ça peut réellement devenir un grand film.

Annotation :

Le bouquin se veut multiple, l'auteur aborde différents épisodes de vies de manière direct et honnête même si il avoue à la fin avoir romancé certains épisodes, ce qui ne m'a pas grandement surpris ou déçu. Le style du roman s'approche d'une écriture automatique qui m'a forcément rappelé Kerouac ou encore Henry Miller. J'ai bien aimé le côté désabusé de Carrière sur le Yoga qu'il démontre à travers son expérience où le coeur y est mais le cerveau continue à en faire des siennes. C'était drôle mais surtout très humain de parler de névrose sur le long terme d'une vie et de la pratique du yoga comme un allié mais pas non plus comme un sauveur. Le reste ne m'a pas tant intéressé mais ça se laisse lire sans déplaisir, même si arrivé à la dernière page, on se demande si tout ça était vraiment pertinent... mais bon est ce que tout doit toujours être pertinent et instructif ? Pas forcément, et encore moins dans un roman autobiographique.