2023

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01/01

Voilà qui illustre bien ma réconciliation toujours méfiante mais bien entamée avec la comédie musicale. J'y vois la richesse sans avoir envie de l'analyser et pourtant, je me surprends de plus en plus à m'y réfugier pour répondre à des humeurs précises, et à me laisser porter. J'avais peur que le temps n'ait pas fait que du bien au film, notamment avec le personnage de Chakiris, mais Demy est plus malin que ça et Legrand est trop fort

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02/01

Reportage-docu, j'y vois pas un immense intérêt

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03/01

Très fidèle à son sujet et très juste dans l'ensemble, même si l'arc nostalgique familial est un poil plus laborieux

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03/01 - au cinéma

c'est trop bien. y'a tellement à dire, décidément les bons cinéastes ont compris qu'il faut faire durer ses plans, faire durer ses scènes, OUI on veut rester des minutes entières dans la voiture avec lui, pérégriner comme il le fait, regarder, lui et autour. Le personnage du glacier créole et de la fille du mafieux Portman-like sont exceptionnels, notamment la posture spectatrice qui est conférée à cette dernière. J'hésitais entre le 8 et le 9, peut-être que l'enthousiasme général m'aide à tirer au 9 mais franchement, c'était trop bien.

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03/01 - au cinéma

Bon... quelques scènes ici et là, sinon je suis resté froid glacial devant le film et j'en garderai très peu de souvenirs je pense..

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04/01

Je me rends compte quand je vois les 7/10 des autres qui finissent top 10 de l'année que je surnote de ouf

Bon la composition visuelle du film est quand même vraiment ouf, chaque plan est un vortex, le jour n'existe pas (ou presque pas), ça me rend l'extrême lenteur, du rythme du film jusqu'au moindre petit geste, beaucoup plus naturelle, comme cette exclusivité de plans fixes qui n'auraient pas pu être autre chose. Comme une expo photo d'un endroit en décomposition avancée, dans lequel se meuvent encore quelques corps, quelques mots et quelques idées qui rampent péniblement vers la surface de la lumière.

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05/01
revu sur un coup de tête, -3

Je sais pas trop quel souvenir j'en avais gardé, mais c'est infiniment frustrant ce truc, parce que vraiment, y'avait matière à faire un film magnifique avec cette deuxième partie. Mais ça n'ose pas. C'est faussement original, c'est du A24. Le film est complètement plombé par sa première partie qui est juste NULLE, un condensé maladroit de backstory qui va à 1000 à l'heure, juste le temps de montrer un gamin, de lui foutre 2-3 problèmes, de l'inonder sous les lieux communs du "lycée américain bourgeois", de ne rien raconter, d'effleurer la défaillance paternelle qui est pourtant, et on nous le dit à la fin du film, le nœud de l'histoire. On se réfugie dans la musique et dans les grosses lumières, cache-misères de l'extrême, on tournicote sa caméra, mais c'est vide. On entend Surf Solar, on croit enfin assister à une grande scène avec un immense morceau, ça dure 40 secondes... enfin évidemment tout ça n'est qu'un prétexte pour avoir une base narrative au deuxième segment, qui pourtant part bien, la scène de la rencontre entre la petite sœur et son copain en devenir est brillante, mais ça restera une des seules qui suggèrera avec doigté la prégnance permanente du drame familial, la difficulté de construire sa vie en marchant "dans ces pas là", en franchissant chaque étape en se disant "il est passé par là, maintenant il est en prison, où suis-je"... non c'est vraiment dommage qu'on ait de si méchants rappels didactiques à ce dont il est question, jusqu'au GÉNÉRIQUE DE FIN BORDEL
une très bonne idée sur le papier, mais comme le cuisinier a inversé toutes les doses, c'est pas digeste quoi

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06/01

Larrain est un mec qui va me passionner, je le sens. Tout est tellement bien senti, avec comme point de départ cette musique qui alterne entre un jazz, musique baroque, bordélique par excellence et les cordes de la "cour" royale. Le parallèle avec Anne Boleyn avait tout pour être lourd, il n'en est rien, puisque sa présence sert justement non pas à faire un parallèle mais une figure de projection pour le personnage pour dramatiser, fictionnaliser, ancrer son histoire dans une figure d'identification qui ne peut évidemment être autre chose qu'une figure royale. Et donc tout ça donne au spectateur une grille de lecture bien plus riche que juste le fait de relever un parallèle et attendre une convergence ou divergence scénaristique. Le comportement "d'enfant gâté" qui est d'ailleurs énoncé par le prince charles fonctionne de la même façon, ça existe parce que c'est essentiel pour croire à ce personnage et pour mettre en relief cette scène finale au KFC.
8+, peut-être parce que ça manque un peu de radicalité dans le dernier quart (sauf la scène finale) ?

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07/01

Days aurait pu, aurait du être un film "déclic" pour moi, celui qui fait baisser mes boucliers de bébé cinéphile face à l'extrême mise en scène contemplative, muette, dont je ne me méfie pas "par principe" mais par socialisation primaire avec les images, comme tout le monde, hélas.
Tout était en place pour que je m'emballe sans réserve devant ces plans qui te poussent à scruter ce qui bouge, ce qui ne bouge pas, le détail, l'arrière-plan, tout ça racontant son histoire. Ce que, de ce que je comprends, caractérise le cinéma de Tsai Ming-liang. Les hélicoptères qui se posent en arrière plan, le mouvement diffus qui se reflètent sur les vitres d'un (sublimissime) bâtiment délabré derrière un lampadaire, la scène climax du massage sensuel, tout ça, je me baigne dedans sans souci. Mais il y a quelque chose dans l'agglomerat précis de ces images dans Days qui me laisse encore hésitant, j'ai du mal à définir ce quelque chose mais je dirais qu'il est quelque part entre l'exagération du plan au point de donner par moments l'impression assister à une exposition photographique (qui aurait été sublime si c'en était une), et en même temps à une utilisation trop didactique de ce régime de mise en scène, comme si la radicalité flirtait avec la prétention, quand on ne trouve plus au fur et à mesure du film que chaque image épaissit la narration. L'entendre en interview, notamment parler de ce qui l'a fait s'éloigner du cinéma "commercial" (au sens projeté en salles) et dire qu'il avait l'impression d'avoir tout raconté n'est pas si étonnant en soi, et laisse la sensation que Days est une revisite avec un nouvel acteur de thèmes et de narrations sur lesquelles il n'a plus tant de choses nouvelles que ça a dire ?

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09/01 - au cinéma

Les acteurs n'ont rien à dire, et il faut qu'on le sache.

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09/01 - au cinéma

C'est pas inintéressant de tenter de filmer la folie comme ça et la façon sont le gars fantasme son idée de l'errance avec panache, mais le film est bien maigre quand même.. par contre fondre le thème d'Over the Rainbow dans l'air de saxo angoissant qui joue pendant tout le film c'est une super idée

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10/01 - au cinéma

Qu'est ce que ça peut m'énerver les films comme ça sérieux. Les films mode d'emploi, à scénario. Et ce qui m'a rendu la séance encore plus pénible, c'est qu'on voit tous les mécanismes des le début. Les gamines sont assez grandes pour voir l'égorgement, mais pas le spectateur. C'est tellement symptomatique. Comme ce format d'image finalement, qui semble avoir un intérêt pendant deux plans (l'un d'entre eux étant juste le visage de Biba à moitié hors champ parce que tu comprends, elle est à la marge), et que donc on fout sur tout le film. Résultat, 99% du temps les plans sont écrasés. Ça ne respire pas. Je trouvais qu'une excellent idée d'écriture était de représenter ce personnage trans comme "complètement transitionné" et donc dans la forme la plus aboutie d'acceptation qu'elle puisse espérer, mais même ça on nous en prive puisque on a le droit à la scène où on parle des opérations. Climax de tous ces mécanismes chiants : l'irruption de Biba dans la pièce où le danseur se fait bousculer et insulter par le reste de l'équipe du théâtre. Vraiment ce film est une succession de choix qui sont juste énervants.

Et puisque j'ai cité plein de scènes que j'aimais pas, je cite aussi celle, toute simple mais géniale, où les sœurs likent "par erreur" les photos Instagram

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10/01 - au cinéma

Ouais cette année je veux voir plein de films et surtout m'autoriser à en revoir, et j'ai bien fait, tellement plus apprécié à la fois l'esthétique du film en réfléchissant à ce qu'on me raconte.
Tout homme est interchangeable quand il s'illustre dans la violence et dans la misogynie.

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11/01

En 1913 ??? Bah tu m'étonnes que ce soit révolutionnaire

Premier split screen de l'histoire et il est déjà plus stylé que 80% des split screens

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11/01

Bon c'est un nanar mais c'est marrant d'imaginer que ce truc existe pour exhumer la frustration de Poupaud à incarner des rôles majoritairement en société ? Une envie de fantastique ? Soigne un peu ton truc quand même lol

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13/01

Je trouvais que ce n'était pas rendre juste hommage aux chefs-d'œuvres à venir de PCW que de s'emballer plus que ça devant ce film qui, même s'il est déjà extrêmement riche et qu'il pose très intelligemment une lutte des classes renouvelée par l'anti néoliberalisme, n'est pas aussi bien ficelé qu'il aurait pu l'être. L'agglomérat de tiroirs prenait un peu le pas sur les thèmes, ce qui justement n'est souvent pas le cas dans les immenses PCW.

Et puis les 20 dernières minutes ont existé et m'ont cassé la gueule. L'assassinat final opéré par des gens laissés dans un flou : sont-ils des employés virés qui veulent eux aussi se venger ? Des membres de l'association terroriste qui serait finalement bien réelle ?
C'est dans ces dernières séquences que la violence est la plus dérangeante car la plus juste (ce plan zenith de la coulée de sang dans le lac pendant que Song Kang-ho le porte OMG)... c'est ouf.

Puis c'est super chouette après avoir vu Les Bonnes Étoiles récemment de revoir Song Kang-Ho et Bae Doon-Ma à nouveau se chasser mutuellement, l'imaginaire des acteurs New waves coréenne est bien sympa

7,5

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14/01 - au cinéma

Un film très intéressant pour questionner les dispositifs, surtout cette caméra première personne.
Mais en l'occurrence ça m'emballe pas, je trouve l'addition de cette caméra et de la voix off narrative répétitive et un peu lourde, et je regrette que malgré ce qui est installé au début et dans l'histoire, la rivière qui se veut point de dialogue et de convergence des différents étages n'existe pas plus

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14/01 - au cinéma

"7/10 au Parrain quelle mauvaise note !!" ben.. oui, évidemment y'a plein de séquences extraordinaires, le plan séquence d'intro, le massacre de fin, la lente prise de conscience d'Al Pacino etc, mais je crois juste que parmi les grands films qu'on voit et rattrape les uns après les autres, certains nous plaisent sans nous péter la gueule et sans doute que le Parrain 1 restera de ceux là (peut-être à cause de l'inconséquence absolue des personnages féminins qui m'a empêché de voir un truc richissime à tous les étages, notamment). mais quand même hyper hâte de voir la suite

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16/01 - au cinéma

2 en hommage à la ligne de métro de la même couleur que leur tronche
Me suis rarement autant fait chier au cinéma

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16/01

Bah non

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17/01 - au cinéma

Calmos avec ce film quand même, le critère "enjoyment" est rempli (merci la salle de cinéma), mais bon, c'est pas non plus George Miller qui explose le plafond de verre narratif et thématique de son genre

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17/01 - au cinéma

Peut-être le premier film que je vois qui traite de santé mentale ou de ses ramifications qui ne sombre pas dans une pitié ou un misérabilisme gerbant. Merci le documentaire

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19/01 - Tsouna-club

Autant pendant le visionnage, j'étais plus pris dans la narration que dans l'expérience sensorielle qu'on me promettait et à laquelle je m'attendais, autant avec quelques jours de recul, ce qui me reste le plus en tête sont des éléments purement esthétiques, la caméra spectatrice d'un environnement qui vit avec ou sans elle, les lampes à huile qui introduisent quasiment l'intégralité des plans au sortir des fondus au noir...

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20/01 - au cinéma

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20/01 - au cinéma

Les plans naturels de fin sont dingues. Sinon, j'ai quand même beaucoup de mal avec cette voix qui, si elle se défend par le dire des mots des autres, pose un didactisme asphyxiant sur le film : je crois que ce n'est ni ce qui est dit, ni la façon dont c'est dit qui me gêne, mais vraiment l'empilement de ces couches. D'ailleurs, la comparaison directe avec le court métrage qui précède est intéressante, et permet de faire une comparaison justement par couches de mise en scène. Façon de faire prendre conscience au spectateur que ce court métrage introductif ne fonctionne pas différemment, et que le compositeur que l'on voit lire le texte ne dépend pas d'un régime d'image différent que les peintures successivement cadrées dans la visite au Louvre ?

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22/01 - au cinéma

Il va falloir théoriser ça un jour.

7,5, 8 sur SC pour répondre à la réception du film.

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22/01 - au cinéma

Carrément vibé. Au delà du propos très bien articulé dans son montage, entre la pure fabrication d'une émission sur son plan technique et son direct artificiel et évidemment, le faux portrait et la récupération de l'espace par le musicien. Le temps long travaillé sur 1h, tout le dédoublement qui s'opère. Et en plus, j'adore la musique que j'entends.

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23/01 - au cinéma

Je suis profondément gêné par l'expression de la volonté d'exhaustivité de Chazelle. C'était déjà, en un sens, le cas dans La La Land, mais bien moins gênant, puisque de la synthèse émanait une sorte d'eugénisme de la comédie musicale, qui restait proposée plus qu'imposée.
Bon là c'est un peu la même chose, dès le choix des comédiens (parce que oui, je pense que si Hollywood devait prendre 4 acteurs pour faire de l'eugénisme, ce serait Robbie, Pitt, Stone et Gosling), acteurs synthèses pour rôles synthèses, soit. Mais ça atteint un extrême qui donne à maintes reprises l'impression que Chazelle perd la paternité de ses images, tout en voulant se positionner comme le grand dépositaire d'une mémoire du cinéma, pardon de LA mémoire du cinéma - phrase à laquelle on pourrait rajouter une majuscule à chaque mot. Et du coup, j'ai du mal, parce que ça dépersonnalise autant le récit que la réalisation. C'est pas le principe de faire un film qui rend hommage qui me dérange, George Miller a fait ses 3000 Ans dans la même veine, mais lui a, pour moi, réussi à rendre en hommage en restant un auteur. Je ne dis pas que Chazelle n'est pas un auteur, mais si Babylon est cette même synthèse entre sa patte et le grand tribut qui s'opère, alors finalement... que serait la patte Chazelle si ce n'est l'empilement ? Cette patte m'intéresse-t-elle ? Je croyais que oui, avec Whiplash et La La Land.
Donc voilà, j'ai le cul entre deux chaises, Babylon est une grande fête, qui enivre, littéralement. Je ne me suis pas ennuyé, je ne me suis pas désintéressé, je retiens plusieurs excellents passages d'ailleurs : l'enfer de Tobey Maguire sent aussi un peu le régurgité, mais ça fonctionne, la séquence qui suit (solitude + suicide de Brad Pitt grosso modo) est superbe et redonne d'ailleurs entièrement foi en le récit de ce film.

5,5

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24/01 - au cinéma

Rossellini sort Bergman de son iconisation Hollywoodienne et la sanctifie, par l'action et la vertu plus que par l'image. Un beau film mais dont je trouve l'histoire autant exécutée que racontée, et qui me frustre, comme tant de films italiens de cette époque

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24/01 - au cinéma

Je vois plusieurs critiques écrites sous forme de poème, ça ressemble à une justice. Grand film.