2023

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Lire Xénophon, dont la spécialité semble de se retrouver coincé entre deux chaises, c'est saisir à la volée une effluve de cet esprit grec du tournant du Ve siècle. En tout cas, quelle aventure !

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La vie est belle pour Georges Duroy, ce gigolo cynique de fin de siècle qui se promène de maîtresse en femme et de femme en maîtresse sous la plume allègre mais acide de Maupassant.

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Un vaste et grand roman, pourtant assez peu connu en France. Ce qui est aussi un peu le cas d'une trop grande partie de la littérature transalpine.

En tout cas, sa manière de réussir à garder son fil et sa cohérence en s'attardant tour à tour sur divers personnages de manière assez déséquilbrée, en alternant innocence enfantine et drames atroces est impressionnante. Il arrive même à accepter une sorte de surnaturel sans que celà ne fasse désordre, tout en finesse et en poésie. Sans compter une belle plume, qui se voit au-delà même de la traduction, à l'instar de Zweig.

Il est juste dommage que le roman s'essoufle un peu avant la fin, pourtant plutôt mémorable. Après, il est difficile de passer après la fin de la guerre et son climax.

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Le style et la faculté d'émouvoir. Houellebecq, c'est un peu l'hédoniste du malheur, la jouissance de la déprime, l'anti-transcendance. Il ne couche tous ces sales types et ces braves gens à moitié autobiographiques sur le papier que pour les plonger dans le malheur de leur humaine condition. On voit l'artifice, on sent l'artifice, on le goûte même, mais ça fonctionne. Et ça fonctionne très bien.

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Une très bonne petite monographie d'Homère, parfaite tant pour ceux qui veulent mettre l'œuvre en contexte que ceux qui veulent se rappeller l'Illiade et l'Odyssée et aller plus loin. Point bonus pour l'impressionnante bibliographie !

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Œuvre iconographique majeure, travail de titan. L'édition ne lui rend pas tellement honneur mais pour le prix...

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Très jolie découverte que Samivel, son trait aérien et ses aventures alpines. Je m'y sens comme à la maison !

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Un ensemble de nouvelles cohérent, offrant des tranches de vie émouvantes et naturelles, d’une simplicité dans le sens noble du terme.

On oubliera le dernier texte, drôle de bonus complètement hors-sujet et on saluera l’édition française pour avoir ajouté la suite d’une des meilleures nouvelles du recueil.

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Une impressionante maîtrise formelle de la langue des faubourgs parisiens du début du siècle, aussi ordurière que pleine d’une oralité vivace. Sur le fond, les déboires de Ferdinand ne valent pas ceux de Bardamu.

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Un peu facile dans son vice et sa brusque conclusion. Mais quelles envolées ! Et quelle galerie que l'on se prend à adorer détester !

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Un tableau poétique et volontairement frustrant, comme s'il fallait soi-même en finir.

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En terrain connu. Le travail éditorial est toujours de qualité, les cartes et l’iconographie font plaisir à voir.

Toujours un peu d’épistémologie maison, on va comparer avec une encyclopédie pléiade 60s.

Edit : Au final, les sources principales restant les écrits de l'époque, pas grand-chose n'a changé quand il s'agit d'en retracer le déroulement. L'épigraphie et l'archéologie moderne en affinent la connaissance autrement.

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Habile, très habile. Seulement, on en a marre de Duncan Idaho et des délires un peu trop fanfiction. Foutredieu.

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Il faut finir...

Bonne conclusion au cycle. Si une suite était néanmoins prévue, la fin se suffit globalement à elle-même. Des portes sont ouvertes et n'ont pas nécéssairement besoin d'être refermées, les destins des personnages introduits au tome précédent ont trouvé une résolution, de nombreux mystères annexes au récit sont préservé et les conflits principaux apparaissent comme résolus. Surtout, la surenchère qui aurait pu être attendue n'a pas eu lieu : le rappel de l'éveil de Miles Teg s'est limité à un feulement.

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Après une première partie contenant l'essence de ce que Dumas fait de mieux, entre complots et évasions rocambolesques, la longue suite en apparaît un peu fade. Sans compter l'escapade romaine presque hors-sujet. Quoi qu'il en soit, cette longue intrigue dans les salons parisiens n'a pas le charme de Marseille, de Montechristo ou du chateau d'If.

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Xénophon fait assez pâle figure face à son aîné Thucydide, masquant mois bien ses biais et semblant couvrir les évènements de façon plus lacunaire. Si le début est intéressant, la fin en oublie l'ampleur et s'enfonce dans de petits conflits locaux plutôt lassants. Il est décidément bien meilleur dans la chronique de ses expéditions militaires. D'ailleurs, les passages des Hélléniques où il a été soupconné d'être présent, tout en effaçant trop modestement sa présence de ses écrits, sont bien plus intéressants que les autres.

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Tournures de phrases alambiquées (la faute à la traduction ?), absence totale de traduction de grec ancien ou de latin... on ne peut pas dire que ce soit un modèle d'édition.

Sinon les liens et analyses portés par Arendt sont très intéressant, même si ça ressemble plus à un travail universitaire qu'à un ouvrage philosophique.

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Intéressant mais un peu limité dans son ambition. À réserver pour une introduction et une contextualisation simple du monde homérique.

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Feu et Sang étoffe un peu différemment l'univers du Trône de fer mais sans vraiment briller. Surtout, si George R. R. Martin passe son temps sur des annexes de 900 pages, sa série ne sera jamais terminée.

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Un Houellebecq efficace, un peu moins lourd que les autres et pourtant riche d'autodérision macabre.

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Tout ça pour ça... variante de la thématique du complot un peu déceptive et beaucoup longue à se lancer. Sans compter que tout cela tourne bien trop souvent à la cuistrerie.

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C'est réellement sans aucune pitié pour le cerveau... toute cette weltanschauung sur la physique grecque antique et ses concepts maintenant obscurs. Pour le reste c'est un espèce de guide de vie punitif et monacal, à base d'aponie et d'ataraxie.

J'en rajoute un peu. Son matérialisme, son rejet du destin et de la supertition sont très intéressants.

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La digne suite de Piranhas, toujours dans cette sorte de surenchère un peu crue et sans grand style. Pour le reste, c'est une conclusion satisfaisante.

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Toujours sympathique de revenir dans l'univers du Trône de fer. Dommage que cette édition soit pure escroquerie, les trois nouvelles de ce cycle étant dans un seul livre à peine plus onéreux.

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Lire Houellebecq c'est rentrer dans la répétition de son univers déprimant entrecoupé de saillies provocatrices. Avec du souffle et un contexte pas trop ridicule, c'est mieux. La tentative d'uchronie est trop molle et tirée par les cheveux pour convaincre. Le protagoniste n'est même pas assez malheureux pour apporter un tant soit peu de satisfaction. Reste beaucoup d'ironie et un réel savoir-faire pour flirter avec le politicalement incorrect sans vraiment l'être.

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Le Houellebecq habituel. Il n'y a que les idiots pour réagir à ses provocations, on assite à la variation éternelle du même thème. Seulement, il reste fort dans la tristesse. La trame s'use, la magie a beau partir, on ne peut pas vraiment décrocher les yeux de ce spectable au fond assez lamentable. Et pourquoi ? Simplement parce-que c'est la condition humaine et le désespoir que cela peut engendrer. On lit Houellebecq, on est triste, on continue.

Annotation :

Alors pour être niche... c'est niche.

Comment noter ça ? Outre la surprise (vu la collection je m'attendais à quelque-chose de plus ancien et plus mythique type Edda ou Mythe tahitiens), ce n'est qu'un recueil de poèmes assez rustiques et sans grand intérêt de la Frise du XVIIIe. Ça oscille entre grenouilles de bénitier, bleuettes niaises et lieux communs.

Bref, on m’annonce Mission Impossible, le retour, avec Daniel Craig, avec Tom Cruise et Brad Pitt, et là, j’arrive c’est Dany Boon.

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Ça démarre très bien, dans le plus pur style vernien. Seulement, la suite se gâte. Trop artificiel dans sa narration, trop de deus ex machina, un mystère décevant, des actions décevantes, des personnages inintéressants, peu d’enjeux…

Sur 800 pages en trois volumes ça ne fait qu’une histoire boursouflée et lassante. Sans compter que Jules Verne détruit le mystère du capitaine Nemo pour… ça !?

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Dans l’idée c’est intéressant mais l’analyse est partielle, limitée et boursoufflée. Tout ça pour finir par s’éloigner du sujet initial, enfiler les banalités et ne proposer que des « solutions » niaises.

Troisième voie molle de régulation modérée et d’infantilisation. Ce n’est vraiment pas pour rien qu’il est passé par Arte et France culture.

Annotation :

Surprenant, presque oral. On le lit de temps en temps comme l'on croise ses amis de débauche.

Sauf que c'est drôle 100 pages ou 200 pages. Puis tout ça vire à la cuistrerie, l'absence de fil conducteur en fait un laborieux foutoir et le roman ne finit plus par n'exister que via ses références tournées en permanence à l'absurde. Tradutorre...