2023 - Les Films Vus [Liste Commentée]
124 films
créée il y a presque 2 ans · modifiée il y a 11 moisGerda (2021)
1 h 51 min. Drame
Film de Natalia Koudriachova
Ramya a mis 3/10.
Annotation :
Désolée mais c'est vraiment nul à chier et tous les résumés que vous trouverez sur internet sont mensongers, l'onirisme du film tenant en quelques scènes peu inspirées totalisant peut-être 5 minutes maximum sur la totalité du métrage.
Première faute impardonnable, c'est tellement mal éclairé qu'on voit rien et être en Europe de l'Est n'est pas une excuse valable. Deuxième faute de goût c'est d'être un interminable exercice de style sur des personnages murés dans leur impuissance en les faisant jouer comme des planches dénuées de toute expression. Pourtant, la réalisatrice est loin d'être incompétente puisque bizarrement toutes les scènes avec les collègues stripper de Lera sont éclatantes parce qu'on les filme comme des êtres humains donc avec des intentions naturellement peu lisibles.
Oh God, comment j'en avais marre des scènes récurrentes où l'héroïne va faire des sondages pourris dans le cadre de ses études de sociologie auprès de vagues weirdos, plus poseur et conscient de soi-même tu meurs.
Piggy (2021)
Cerdita
1 h 39 min. Sortie : 2 novembre 2022 (France). Épouvante-Horreur, Drame
Film de Carlota Martínez-Pereda
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Je me suis demandée un moment pourquoi cette impression d'effondrement total du film à la moitié quand ça commence aussi fort en terme de description réaliste d'harcèlement grossophobe. Hé bien, c'est parce que la réalisatrice fait exactement la même chose que les protagonistes du film font à Sara, la réduire à un corps digne ou non de l'attention masculine sans trop écouter ce qu'elle a à dire.
C'est d’ailleurs assez ironique que les meilleures scènes soient celles où Sara s'affirme, notamment envers sa mère qui l'infantilise sans arrêt pour ensuite enchaîner celles où l'héroïne est complètement passive. Clairement le tueur dans l'histoire est de trop et y'a un truc vaguement puant à en faire limite une gravure de mode qui porte son amour monstrueux vers Sara dans une quête de vengeance, y'a une vision terriblement hétérosexuelle de la part de la réalisatrice qui déshumanise son personnage c'est un peu gênant à regarder.
Alita: Battle Angel (2019)
2 h 02 min. Sortie : 13 février 2019 (France). Action, Science-fiction
Film de Robert Rodriguez
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Si on ferme les yeux sur le contenu originel dont il est tiré, "Alita" est un film correct dans le genre Action/SF en terme de réalisation mais en net déficit du côté identité visuelle.
Les décors et les figurants/personnages secondaires sont tirés d'une série B tendance téléfilm pendant que le budget a visiblement explosé du côté des cyborgs (toutes les scènes de motorball) malgré une horrible aseptisation visuelle à base de métal lisse et d'un peu de sang bleu. Imaginez le tout clashant ensemble pendant 2h, alternant des filtres jaunes quand il fait jour et du gris mal éclairé quand il fait nuit, du cheap avec un budget de 170 millions de dollars.
Le reste c'est de la SF américaine générique, bien loin du cyberpunk violent, cruel et désespéré du manga, même si le découpage choisi pour l'intrigue du film est vraiment pertinent dans le cadre d'un métrage de 2h et que Rosa Salazar est juste ouf dans le rôle de Gally/Alita.
Cochonne (2018)
Cerdita
14 min. Sortie : 9 mai 2024 (France). Drame
Court-métrage de Carlota Martínez-Pereda
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Disponible légalement ici: https://www.youtube.com/watch?v=WHgh2ajazTw
Vraiment supérieur au long métrage qui en découlera dans le sens où la réalisatrice dit l'essentiel sur le sujet, même davantage (la harceleuse ayant plus d'empathie envers sa victime que les autres participe quand même au harcèlement) et la fin qui suggère une noirceur absente de la version longue: la vengeance assumée.
Laura Hasn't Slept (2020)
11 min. Sortie : 25 mars 2020 (États-Unis). Épouvante-Horreur
Court-métrage de Parker Finn
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
Disponible légalement ici: https://www.youtube.com/watch?v=uy3t633Q4w0
Encore une preuve que le genre horrifique appartient aux courts et moyens métrages en dehors d'histoires réellement élaborées.
Construire et maintenir une tension jusqu'au jumpscare que l'on attend mais qui demeure marquant car traumatisant même longtemps après sa venue.
Midori (1992)
Chika Gentō Gekiga: Shōjo Tsubaki
56 min. Sortie : 1994 (France). Animation, Drame, Épouvante-Horreur
Moyen-métrage d'animation de Hiroshi Harada
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Je trouve ça marrant de voir rétrospectivement un montage de scans, avec un peu d'animation traditionnelle et un doublage plus ou moins en voix-off, un peu comme si tu avais la flemme de lire le manga.
Le but est clairement de documenter la vie abominable de l'héroïne pour gaver l'écran de pédophilie x cirque de monstres x violences sexuelles x fétichisme en tout genre. Techniquement c'est incroyable mais au-delà de la shock value, hé bien disons qu'on est content d'avoir affaire à seulement 50min de métrage car il n'y a strictement rien au-delà de la violence étalée.
Limbo (2021)
Zhìchǐ
1 h 58 min. Sortie : 12 juillet 2023 (France). Policier, Thriller
Film de Soi Cheang
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Oh là là, c'est quoi ce machin tout boursouflé qui essaye de camoufler ses lourderies et improbabilités scénaristiques par une photographie noir et blanc impeccable en mode cité perdue dans sa misère abjecte.
Laissez tomber si vous voulez voir de l'enquête policière, ce n'est qu'un long pamphlet sur la rédemption par la souffrance extrême avec un duo de flics caricaturaux, l'un jeune sans expérience et innocent mais qui va se découvrir un côté sombre et l'autre est fin inspecteur mais perturbé par un drame personnel en fait relié à l'enquête en cours. Le film se ballade sans qu'on sache trop où il veut en venir avec des personnages qui n'ont l'air de rendre de compte à personne, ne respectent aucun protocole et se comportent comme des cow-boys sans la moindre conséquence. Autant dire que le film se tire constamment une balle dans le pied en terme de crédibilité et le reste faut juste savoir que Scorsese a fait mieux il y a une ou deux décennies de ça.
Friends Til the End (1997)
1 h 27 min. Sortie : 20 janvier 1997 (États-Unis). Drame
Téléfilm de Jack Bender
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Si vous cherchez une histoire d'amitié toxique en milieu étudiant dans un téléfilm un peu surjoué et aux ficelles grossières mais charmantes, c'est exactement ce qu'il vous faut.
C'est un téléfilm anecdotique mais plein du charme du cinéma américain des années 90 où on s'en foutait du réalisme si derrière ça donnait du frisson et du spectacle... et une bonne B.O (un peu étonnée du "When you're gone" des Cranberries en ouverture cela dit).
L'Obsédé en plein jour (1966)
Hakuchû no torima
1 h 39 min. Sortie : 15 juillet 1966 (Japon). Thriller, Drame
Film de Nagisa Ōshima
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
N'importe quel pinku crade fait un meilleur job en 1h10 que ce joli machin sur-édité avec des dialogues répétitifs à mort, dignes d'un étudiant en cinéma qui voudrait se la jouer grand réalisateur. J'ai jamais vu quelqu'un filmer aussi mécaniquement la passion aveugle sans qu'on comprenne pourquoi les personnages en viennent à faire ce qu'ils font.
Oshima veut jouer sur l'amoralité alors que l'ensemble confine au pathétisme immature avec des gens qui veulent se suicider toutes les deux secondes.
Tokyo Vampire Hotel (2017)
Tôkyô vanpaia hoteru: Eiga-ban
2 h 20 min. Drame, Action, Fantastique
Film de Sion Sono
Ramya a mis 3/10.
Annotation :
Une série TV de 9 épisodes entre 30 et 50 minutes chacun, compressée dans un film de 2h20, j'entends l'argument que ce n'était pas de bon augure mais le film réussit quand même à être d'une superficialité et d'un vide abyssales.
C'est terrible de voir un film de Sion Sono, que j'aimais bien à l'époque où j'avais l’œil moins affuté vis-à-vis de la frime cinématographique (et des goûts personnels moins affirmés) et maintenant je ne vois plus que ça. Les couleurs flashy utilisées, les personnages littéralement sortis d'un défilé de mode, les scènes d'action poseuses pas particulièrement bien filmées ou créatives bon ok, je peux faire avec mais par pitié pourquoi nous faire attendre plus d'une heure pour avoir une micro-explication sur ce qu'il se passe à l'écran et finalement le scénario est très en dessous d'un Twilight ou d'un Underworld. Terrible aussi l'actrice principale qui souffre d'un personnage censé être le main plot qu'on oublie toutes les deux secondes.
Black Phone (2021)
The Black Phone
1 h 42 min. Sortie : 22 juin 2022 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Fantastique
Film de Scott Derrickson
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
J'en attendais rien et le pitch me semblait pas mal gimmicky mais incroyable surprise car le film écrit les enfants comme des êtres humains sans adoucir la violence domestique ou scolaire qu'ils subissent et offre une expérience horrifique plutôt terrifiante mais réaliste tout en jouant subtilement sur des éléments surnaturels.
Les personnages sont vraiment excellents, avec une mise en scène assez dénudée (très peu de musique, des plans simples) et une emphase importante sur l'acting et les dialogues, un scénario qui se tient. Basiquement, l'exact inverse de beaucoup de films modernes sans tirer vers le old school pour autant, même les jumpscares sont bien.
Une famille dévoyée (1984)
Hentai kazoku: Aniki no yomesan
1 h 03 min. Sortie : juin 1984 (Japon). Comédie, Érotique
Film de Masayuki Suo
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Le sujet en a pas l'air mais Masayuki Suo signe un pinku assez mignon dont la morale est qu'il faut avant tout trouver son bonheur soi-même car les institutions maritales et familiales ne le feront pas pour nous. Le jeu volontairement très rigide des acteurs tranche par rapport à une réalisation aux couleurs chaudes et à la sensualité marquée.
Sans conséquences pour le monde d'aujourd'hui, c'est pas mal le haut du panier dans les pinku à visée sociétale.
Zoolander (2001)
1 h 29 min. Sortie : 2 janvier 2002 (France). Comédie
Film de Ben Stiller
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Deuxième visionnage, cette fois en VO, c'est toujours un plaisir de voir une comédie aller jusqu'au bout de son concept et tenir sur la longueur sans s'effondrer à mi-parcours. La plupart du temps, c'est davantage rigolo que véritablement hilarant mais rien que le gag qui culmine en parodie du 2001 de Kubrick, je hurle à chaque fois tellement le timing et la montée en puissance sont d'une rare qualité.
Angel Guts: Red Rope (1987)
Akai nawa: Hateru made
1 h 08 min. Sortie : 1987 (Japon).
Film de Junichi Suzuki
Ramya a mis 8/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
J'adore comment le personnage principal est un gros cinglé qui viole sa femme et en stalk une autre parce qu'il a des fantasmes inavoués dont il est incapable de parler comme un être humain normal et que le réalisateur ne fait strictement rien pour contredire cette première impression en embrassant complètement la spirale de la folie passionnelle entre deux déviants. Encore plus drôle que ça soit pour dire indirectement merde au monde du travail et à la rigidité du rôle féminin dans la société japonaise où la femme reste à la maison à s'ennuyer et poursuit son rôle de bonne épouse jusque dans la rupture.
La réalisation est vraiment belle et classe malgré la bande-son niaise, j'avais jamais touché à la série "Angel Guts" ça m'a donné envie de continuer l'exploration.
Amateur Porn Star Killer (2007)
1 h 11 min. Sortie : 6 novembre 2007 (États-Unis). Policier, Épouvante-Horreur
Film de Shane Ryan
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
La bande-son est excellente et c'est vraiment choquant à quel point Michiko Jimenez joue bien dans ce snuff movie-like qui aurait dû tenir en 50 minutes maximum bien qu'il ait beaucoup plus de gueule visuellement que ses concurrents malgré certains montages typiques du genre à base d'images superposées alors que le film ne brille jamais plus fort que quand sa réalisation est au minimum, le plus brut possible.
Hélas, je pense le film se tire un peu une balle dans le pied en laissant très peu de suspense sur l'issue forcément fatale, parce qu'il se présente en quasi documentaire réaliste sur une victime tétanisée qui sait rapidement qu'elle va y passer sans trop savoir quoi faire dans le contexte établi par le film.
Videophobia (2019)
1 h 28 min. Sortie : 1 août 2019 (Japon). Thriller
Film de Daisuke Miyazaki
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Je m'attendais à un film à la Hisayasu Sato et en fait c'est une espèce de tranche de vie qui tourne au cauchemar suite à la diffusion d'une vidéo intime prise à l'insu de l'héroïne.
La mise en scène est très, très pudique, avec une inclinaison à filmer de manière réaliste donc douloureuse le processus de déréalisation sans les gros sabots habituels de ce genre de sujet, la rencontre avec les inspecteurs ou le groupe de parole c'est s'infliger une double perception d'être étranger de son propre corps et de celui du personnage principal.
J'ai tendance à trouver que le film se pète un peu le gueule car s'il est toujours à la limite du surréalisme et de l'exercice de style, il ne va pas assez loin pour passer outre le tournant final du scénario où on est censé croire qu'une jeune femme vivant de manière très frugale aura soudainement l'argent pour tout abandonner derrière elle et changer d'identité/visage à l'aide de procédures illégales. Si le film avait été plus flamboyant, plus extrême au lieu d'une identification nonchalante au procédé de paranoïa, il en aurait été plus crédible.
Les Prédateurs (1983)
The Hunger
1 h 37 min. Sortie : 13 juillet 1983 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Tony Scott
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Tony Scott mise tellement sur sa mise en scène et ses effets pour essayer de dire quelque chose sur l'insupportable solitude de l'immortalité qu'il en oublie qu'il aurait pu aussi raconter une véritable histoire.
Personnellement, j'ai trouvé vraiment terrifiant que les compagnons de Miriam finissent par "mourir", devenant éternellement à l'agonie et qu'elle se contente de les empiler dans des cercueils pour les garder près d'elle avant de se trouver une nouvelle compagnie. C'est très peu exploité dans le film qui préfère se focaliser sur une prétention esthétique faisant pourtant recours à un vulgaire softporn et une utilisation de la musique de Chopin tellement vue et revue qu'elle rétrograde ce bel objet gothique à une série B friquée (les maquillages sont vraiment incroyables), avec un casting de luxe.
Beaucoup de potentiel gâché ici.
Fresh Kill (1994)
1 h 20 min. Sortie : 23 avril 1994 (États-Unis).
film de Shu Lea Cheang
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
J'ai tellement pas accroché à ce film très cinéma indépendant new-yorkais qui est davantage un collage de personnages, de vies avec des relents psychédéliques et des implications politiques qu'un véritable film traditionnel, ce qui fait sens quand on sait que Shu Lea Cheang est une artiste pluridisciplinaire dont la réalisation est juste un des medium de son expression artistique et qu'il vaut donc mieux voir ça comme un tableau.
Pas vraiment touchant ou drôle, assez chiant puis j'ai vu qu'elle était aussi l'autrice de "Iku (L'Orgasme)" qui était un machin boursouflé parfaitement ennuyeux.
Born Dead (2021)
Nati morti
1 h 22 min. Sortie : 2021 (Italie). Épouvante-Horreur
Film de Alex Visani
Ramya a mis 3/10.
Annotation :
D'une médiocrité insupportable car ce film ne fait rien de mal si ce n'est être de l'exploitation poussive, pas particulièrement odieuse ou spectaculaire. Rien ne retient l'attention, la réalisation est plate, la photographie hideuse, les personnages sans intérêt, on regarde car rien n'est franchement mauvais mais j'aurais aimé que le film soit davantage raté plutôt que l'indifférence totale qu'il m'a inspiré.
DIS
1 h. Épouvante-Horreur
Film de Adrian Corona
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
À la fois mieux et moins bien que j'espérais. Mieux car le film s'offre une excellente photographie et un découpage intéressant malgré un léger manque de lumières et certains plans déguisant mal le petit budget et moins bien car le film est au final très mou.
Les acteurs sont pas mauvais mais tu sens que l'ensemble manque d'énergie, de hargne dans leur posture, leurs mouvements.
L'élégance de la mise en scène est parasitée par des éléments super cheap d'exploitation comme pas une actrice qui pèse plus de 50 kg et qui n'a pas un bonnet D obtenu par chirurgie ou encore toujours cet acting bizarrement mou, des dialogues peu convaincants. Le film est pas très glauque au final, malgré les intentions évidentes du réalisateur, en raison de tous les éléments que j'ai cité.
Re/Member (2023)
Karada Sagashi
1 h 42 min. Sortie : 14 février 2023. Drame, Épouvante-Horreur
Film de Eiichirō Hasumi
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
Pas lu le manga dont le film est adapté, cela dit l'adaptation en elle-même c'est de l'horreur frontale mais bien gentille au final parce que le réalisateur n'arrive pas à combiner une certaine légèreté, humour même, avec la nécessité de construire une tension au point qu'on a parfois la sensation de voir deux interprétations du scénario collées ensemble. Les personnages sont au-delà des archétypes et l'histoire pourtant intéressante, est racontée de manière totalement superficielle en terme de background. C'est gentil, mignon et vite oublié.
Mr Wolff (2016)
The Accountant
2 h 10 min. Sortie : 2 novembre 2016 (France). Drame, Policier, Thriller
Film de Gavin O'Connor
Ramya a mis 4/10.
Annotation :
Vraiment un film ridicule qui enfile les poncifs comme des perles sur la différence acceptable quand l’handicapé est un génie qui fonctionne finalement comme tout le monde à quelques différences près, le criminel sympa qui occupe un boulot de bureau perçu comme universellement chiant comme la mort et une histoire de famille absolument abracadabrante.
J'ai beaucoup ri au père militaire qui décide d'entraîner ses fils à devenir des tueurs, notamment pour que celui est autiste puisse s'endurcir pour pas devenir un faible qui a besoin d’accommodations, d'ailleurs il a une routine qui consiste à s'auto-trigger avec des stimulus sensoriels comme la musique à fond et les lumières qui clignotent pour garder l'habitude du monde extérieur et le film est 100% sérieux à ce sujet.
En fait, le film aurait pu être intéressant si c'était vraiment une intrigue policière se déroulant via une description clinique de la comptabilité mais il fallait bien des pan-pan et des boum-boum, avec une histoire étirée sur 2h qu'on a déjà vu mille fois et des acteurs en mode performance sinon c'est pas du vrai cinéma.
P.-S. - Gros, utilise Excel la prochaine fois.
The Mighty Gambler (1992)
Sing je wai wong
1 h 33 min. Sortie : 15 mai 1992 (Hong Kong). Action
Film de Tony Liu Jun-Guk
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
Pourquoi je passe sans arrêt à côté des films de mafieux Hong-kongais alors qu'avec un budget équivalent à leurs collègues japonais, c'est toujours plus divertissant et plus énorme.
Rien de révolutionnaire ici mais c'est vraiment un film très, très généreux dans ce qu'il propose entre les scènes de jeux, les combats aux armes à feu, à l'arme blanche, au corps-à-corps.
L'intrigue est pas toujours évidente à suivre en raison des douze mille personnages secondaires ou qu'on-pense-principaux-mais-secondaires-en-fait, des allers-retours entre machin dont on a oublié le rôle trente minutes avant et trucmuche qui réapparaît, bref vaut mieux se laisser porter par le film qui aurait parfois mérité un montage un chouïa plus lent pour profiter davantage de ses chorégraphies et éviter certains trous dans les combats mais sinon c'est vraiment sympa et carré, zéro fausse promesse.
The Cold-Blooded Trap (1998)
Reiketsu no wana
1 h 39 min. Sortie : 11 juillet 1998 (Japon). Policier
Film de Takahisa Zeze
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Je comprend l'attention du réalisateur de filmer l'agonie émotionnelle des personnages à travers une mise en scène très dépouillée, lente et dont le dénouement a finalement peu d'importance mais il ne fait pas non plus grand-chose pour rendre son film un minimum attractif.
C'est simple, le film nous pointe le coupable au bout de quarante minutes, bon ok on devine rapidement que l'intrigue est un prétexte mais il ne reste que les archétypes absolument pas développés que sont les personnages et en plus on te dit qui haïr.
Autant dire qu'on subit très vite le film qui fait un gros flop, rattrapé par l'esprit de celui qui se pensait plus malin que les autres.
L'Inspecteur Harry (1971)
Dirty Harry
1 h 42 min. Sortie : 16 février 1972 (France). Policier, Action, Thriller
Film de Don Siegel
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
C'est vraiment impossible pour moi de prendre au sérieux la caricature de flic violent qui passe son temps à parler de la grosseur de son flingue quand il exerce son autorité de policier mais ça participe grandement au charme de série B artisanale de ce très bel objet cinématographique, vraiment une utilisation exceptionnelle des décors et l'affrontement Clint Eastwood/Andrew Robinson vaut le détour à lui seul.
Unborn (1991)
The Unborn
1 h 25 min. Sortie : 29 mars 1991 (États-Unis). Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Rodman Flender
Ramya a mis 7/10.
Annotation :
[Contient des spoilers]
Mdr ce film. Une énorme charge réactionnaire contre la fécondation in vitro, qui dépeint un avenir sombre où les mères deviendraient inutiles en tant qu'incubatrices et où l'intrusion de la médecine dans le processus naturel de reproduction conduirait immanquablement à de l'eugénisme.
Le développement idéologique au fur et à mesure du film fait rire mais on notera quand même la présence d'un couple de lesbiennes, certes présentées comme des cinglées mais dont la légitimité en tant que parents n'est jamais remise en question et une vrai réflexion sur le contrôle et la pression dont sont victimes les femmes enceintes durant leur grossesse, la dépression féminine.
Le film est 100% hystérique dans sa mise en scène et ses évènements donc très divertissant. Sans spoiler l'intégralité des scènes, l'héroïne qui enchaîne les cigarettes et l'alcool dans l'espoir de se débarrasser du fœtus non désiré pour finir dans une clinique d'avortement clandestine hyper louche ou prend un flingue pour aller shooter dans du bébé génétiquement modifié, c'est totalement drôle.
Au-delà du réel (1980)
Altered States
1 h 42 min. Sortie : 30 septembre 1981 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Ken Russell
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
J'accroche pas car j'ai l'impression de voir toutes les couches, toutes les "extra-steps" que le film prend pour ne pas être résumé à un blanc issu d'un milieu riche qui a des crises existentielles mi-religieuses, mi-scientifiques pour masquer un énorme complexe de supériorité tout en cassant les couilles de sa meuf qui ferait n'importe quoi pour lui par amour. Les scènes psychédéliques sont marrantes mais voilà, ça s'arrête là.
Les personnages m'ont tous paru particulièrement antipathiques et pourtant j'apprécie ce genre de sujet de gros ricain mais cette fois, ça prend pas. Je sais pas si c'est parce que le film est beaucoup moins subversif qu'il n'y paraît, avec un retour au foyer, pas assez méchant ou odieux je sais pas.
Hellraiser (2022)
2 h 01 min. Sortie : 15 octobre 2023 (France). Épouvante-Horreur
Film de David Bruckner
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Rien de particulièrement honteux dans ce reboot, la seule vraie faute de goût étant d'être inoffensif.
C'est correctement joué et écrit, l'éclairage est pas top mais bon, on est habitué avec les films d'horreur modernes qui pensent que l'ordinateur les absoudra de tous leurs péchés visuels. Mais c'est long... bien long pour ne pas raconter quelque chose qui aurait pu être plié en 1h30.
Non, le vrai problème est que le premier film (et le suivant) parvenait à retranscrire le plaisir charnel de la douleur, était sexy et violemment crade tandis que celui-ci propose des design lisses où le sang n'est pas absent mais contenu, poli. Les Cénobites ne sont plus des démons suintants omnipotents mais ont une incarnation tristement physique où on peut les voir courir et poursuivre les personnages comme des zombies, tuant direct toute peur et fascination que le spectateur peut avoir envers eux. Péché impardonnable et qui donne donc le droit à la franchise de mourir en paix.
Mai-chan's Daily Life: The Movie (2014)
Mai-chan no nichijô
55 min. Sortie : 29 novembre 2014 (Japon).
Film de Sade Satô
Ramya a mis 5/10.
Annotation :
Le manga est d'une violence insoutenable (je l'ai davantage survolé que lu, pensez "A Serbian Film" sous stéroïdes) et forcément impossible à adapter fidèlement si on connaît son contenu qui va bien au delà du hard conventionnel.
Sade Satô ne fait pas foncièrement un mauvais travail en terme d'adaptation, de reconstruction d'une intrigue et d'un contexte servant de support aux scènes érotico-gores mais le film est horriblement cheap, les maquillages moyens et le montage est juste atroce entre les effets noir et blanc, les filtres qui tordent l'image, les bouts de scènes clairement bricolées entre elles, etc. Ironiquement, ça rend le film plus supportable car le sujet est vraiment cinglé.
Je n'ai vu que "Bloodroom" du même réalisateur et qui met en scène une performeuse s'automutilant en direct, avec les mêmes défauts de réalisation. C'est un peu dur de ne pas penser qu'à l'instar de Lucifer Valentine, Sade Satô n'envisage la réalisation que pour assouvir son fétiche sans la moindre plus-value.
Play Dead (1983)
1 h 26 min. Sortie : janvier 1986 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Fantastique, Thriller
Film de Peter Wittman
Ramya a mis 6/10.
Annotation :
On dirait une série B qui aurait gagné un statut de film culte sauf que ce n'est pas le cas ici car le film est bizarrement sous-exploité dans son idée, ni très effrayant ou dynamique. Du coup, reste un sympathique téléfilm-like de bonne qualité si on s'en tient au pur divertissement.