2024

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un grand livre contre la nouvelle doxa qui a convaincu les esprits de l’impertinence de la psychanalyse et de tout rapport à l’histoire individuelle des sujets au profit d’une simple orientation du regard sur l’avenir et la résilience (comme si un avenir sans compréhension du passé et prenant une forme autre que la répétition du symptôme était possible). Je trouve très important de remettre l’accent sur l’idée de symptôme, idée oubliée par des traitements qui ne vont pas à la racine mais s’attaquent simplement aux formations qui émergent desdites racines

ça m’aidera ptet pour réactualiser deleuze et guattari au capitalisme contemporain, surtout l’aspect médicalisation et pathologisation de comportements longtemps considérés normaux avant que des intérêts financiers aient pu entrer en jeu

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Vraiment super ce petit bouquin, mes préférés du recueil ont été l'appel et le grand jeu de la guerre civile. Je trouve le concept de communisation super intéressant dans ce qu'il ouvre à des formes de (micro-)praxis très intéressantes (quoiqu'inutiles selon moi)

après comme avec tiqqun, même si j'aime beaucoup cette forme d'écriture punchline (l'appel est fait pour être entendu ou ignoré, il ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit), je préfère largement l'argumentation développée qui formalise et approfondit les idées. C'est par paresse que je pense ça surement, puisque logiquement ça m'invite à développer moi-même ces idées, ce qui n'est pas une mauvaise chose, mais ça serait cool qu'ils formalisent déjà d'eux-mêmes toutes ces idées trop intéressantes sur les métropoles dans leurs relations avec l'empire, la solitude de la forme-de-vie capitaliste. J'essaierai ptet de développer tout ça dans mon bouquin dcp

vraiment trop forts en tout cas les types qui ont écrit ça, les gens osent pas le dire mais qui peut bien détester la branlette (auto-)référentielle entre marxiens initiés ?

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Excellente histoire de la mort du mouvement ouvrier traditionnel, ça dépoussière plein de clichés marxistes dont j'étais moi-même empreint et des débats théoriques comme celui sur le caractère nécessaire ou non du mouvement de l'histoire, la succession mécanique des modes de production (même si ça c'est plus la dogmatique du manifeste du parti communiste et de la systématisation de marx par lénine et staline), le développement des forces productives et son caractère libérateur ou non, etc.

vraiment trop trop cool leur vue d'ensemble des conditions actuelles de restructuration du MPC !!

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Sympatoche mais sans plus, les détails particuliers de la vie de marx-homme style la description de son bureau de travail et les descriptions médicales ne m'intéressaient pas trop et les compensations d'exposé théorique sur le dernier marx étaient un peu trop courtes et superficielles à mon goût, je retiens quand même quelques passages cool qui montrent que Marx est un homme concret et que s'il n'a pas décrit le communisme c'est avant tout parce qu'il est conscient de la diversité des situations matérielles et des modalités révolutionnaires uniques et spécifiques qu'elles imposent, un homme du concret qui n'impose pas ses abstractions théoriques au monde mais réunit le monde et la théorie autant que le sujet et l'objet dans la concrétude du concept

mais au moins ça a eu le mérite d'introduire clairement à la réfutation du modèle linéaire de l'historicisme du manifeste au profit d'un modèle non-linéaire attentif aux devenirs historiques particuliers, et c'est pour ça que j'étais venu à ce bouquin

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Franchement j'adore Connell mais j'ai pas trouvé les deux articles très intéressants. J'étais sûrement pas le bon public puisque le bouquin semble adressé aux néophytes, mais même si je connaissais pas déjà son oeuvre je pense que j'aurais trouvé ces deux articles très superficiels, on a pas de très grandes percées ou innovations, aussi révolutionnaires qu'ils ont pu être à leur époque, c'est juste cher et naze

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Vraiment super, ça me sera très utile pour la khâgne et la machine, mais c'est très utile aussi pour réaliser comment les petits objets neutres du quotidien nous forment et nous transforment, dans nos comportements surtout, comment ces véritables dispositifs produisent des sujets au service du capital.

Par contre la vérité j'en avais rien à foutre de la partie étymologique et ses sources théologiques. Et je crois que c'est moins Agamben que Foucault que j'apprécie dans tout ça, parce que ce qu'il raconte sur l'ouvert ne m'intéresse pas vraiment, j'ai trouvé ça assez naze et fade.

Un bon allié de Marx qui permet de prolonger la conception de la machine comme moyen d'extraction de survaleur, extraction non plus dans la seule sphère de la production mais dans toutes les autres également. Mais au-delà de l'extraction de survaleur, surtout comment les dispositifs produisent des sujets, des êtres assujettis et insérés dans des relations de pouvoir

Un jour je ferais quelque chose avec Marx et Foucault 🙏🙏

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L'étude de la cosmotechnique chinoise est intéressante pour elle-même et ce que ça m'a appris de la philosophie chinoise, mais le bouquin est vraiment guez. Forcément quand on reprend la techno-logie heideggerienne, on hérite aussi de son idéalisme et de son infinie naïveté. Donc on a des analyses historiques assez ridicules, du niveau de la lecture de Heidegger de l'histoire au prisme de la métaphysique. Le bouquin a un ressenti catalogue, il passe d'auteurs en auteurs qu'il résume souvent très mal, c'est pour ça qu'on a un exposé sur la philosophie kantienne qui a du servir à 2 lecteurs dans le monde mais un exposé plus que sommaire sur Stiegler, Montebello et des anthropologues.

Franchement très dommage. Le concept de cosmotechnique était intéressant comme critique historicisante et anti-fétichiste de ce qu'on croyait être une catégorie universelle, mais est retombé dans l'idéalisme qui surestime son impact dans l'histoire et méconnait sa fonction réelle.

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Vraiment une excellente lecture, matérialiste, de la première mondialisation et des sous-bassements économiques qui l'expliquent.

C'est ce genre d'ouvrage qui est nécessaire pour comprendre le mouvement réel de l'histoire. Pour le concours je lis pas mal de trucs sur la première mondialisation et les historiens sont vraiment déracinés, les cheminements historiques qu'ils présentent n'ont pas de squelette et paraissent arbitraires. Il s'est passé ceci à tel moment, cela à tel autre moment. Aucun ne semble capable de comprendre la dynamique qui explique pourquoi les Etats se lancent dans la conquête coloniale du monde, développent les moyens de transport et de communication, etc.

Ce livre est tout sauf un pamphlet ou une vulgarisation (malgré son titre), c'est un ouvrage hautement sourcé qui part des constats de l'économie bourgeoise même !

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Relecture pour le programme d'histoire, vraiment un chef d'oeuvre, destruction radicale du libéralisme, tant dans ses présupposés que dans ses thèses principales (nécessité d'un marché "libre" du travail, de l'argent et de la terre)

nique le néoclassicisme et toute cette idéologie économique pseudoscientifique qui ne fonctionne que grâce à son autisme et son isolationnisme par rapports à la sociologie, l'anthropologie et l'histoire

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au programme hein
sympa sur l'expérience féminine quand même, quand on est pas une femme c'est toujours bon à prendre une occasion de sortir de soi

ce qui m'a motivé à le lire c'est une association incongrue d'idées avec death note, j'ai passé ma kholle sur colette alors que je voulais juste remater death note et ducoup les deux se sont associés dans ma tête et c'est ça qui m'a motivé, j'en garde un bon souvenir esthétique

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pour le programme
toujours sympa la théorie littéraire en tout cas, j'arrive, ou c'est peut etre qu'une impression, à la transposer sur la philosophie et la vie réelle, j'adore ca

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le critique est fade au possible, ses commentaires puent du cul et révèlent moins l'oeuvre de bacon que ce qu'il projette dessus

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vraiment grandiose comme analyse, je pense que j'aurais bien le seum si j'étais un artiste et qu'un théoricien venait éclaircir le fonctionnement de toute mon oeuvre aussi clairement que deleuze avec bacon

deleuze éclaire tout brillamment et laisse aucune part de mystère chez bacon, obligé de mal le prendre

ça magnifie et éclaire tellement les tableaux... c'est vraiment un indispensable pour comprendre bacon

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Une belle déconstruction de la religion
j'ai du mal à voirent comment les monothéismes peuvent s'en remettrent

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intéressant pour sa mise en question des frontières entre l'homme et l'animal, mais vraiment beaucoup trop de détours et de digressions théologiques sur la bible, tant même que ça en devient insupportable.

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intéressant pour la biologie mais rien qui me paraisse très innovant, l'épistémologie historique est assez fade, la philosophie de la technique pas très poussée, le normal et le pathologique est une redite superficielle de l'ouvrage éponyme, etc.

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Toute philosophie de la vie est philosophie du normal qui se méconnaît comme telle. Dès lors éclairer la notion de normal (et comprendre en quoi s'en distingue l'état pathologique) est un préalable nécessaire.

Canguilhem élabore une magnifique pensée relativiste qui considère le normal non comme l'adhésion à une norme transcendante/statistique mais comme la capacité biologique d'un individu à répondre aux exigences de son milieu propre. Le normal devient un fait relatif à l'individu, ce qui me paraît en accord parfait avec la pratique clinique qui est soin à un individu particulier et unique, attention aux vivants, attention à leurs efforts pour perséverer dans l'être.

Ce livre est magnifique, si jamais je vais en médecine ça sera grâce à ce livre (et peut-être aussi celui de sacks). En observant quelques notions de médecine je réalise que ce livre est d'autant plus juste, notamment au sujet de la maladie comprise comme un fait positif d'innovation pour l'organisme et non plus seulement privation ou réduction capacitaire.

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Grandiose révolution de la psychanalyse. Lacan formalise, au cours de cette première année du séminaire (qui n'est en fait pas la première), les bases d'une refondation de la psychanalyse:

-son but: la reconstruction de l'histoire du sujet

-son sujet: l'inconscient, le trauma, les trois ordres RSI, etc.

-son moyen: l'association libre et la parole pleine où l'inconscient se laisse apercevoir et interpréter dans le symbol(iqu)e

-ses ennemis: la résistance, l'analyse d'ego à ego (ego-psychology)

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Sympa pour quelques éclaircissements sur le symbolique, notamment sur ce qu'est la chaîne signifiante qui dirige et détermine le destin des sujets. Mais franchement la plus grande partie du truc était vraiment trop chiante à supporter. J'ai vraiment pas vu l'intérêt de l'analyse des schémas de la conscience de Freud. C'est bien joli de dire qu'il faut voir l'évolution de la pensée de Freud, mais franchement l'entwurf et la traumdeutung, qui sont plutôt guez par rapport à la seconde topique, j'en ai passablement rien à foutre

La valeur du séminaire est contenue en 2 pages qui précisent l'idée suivant que l'inconscient c'est le discours de l'autre. Ce discours n’est pas le discours de mon interlocuteur. C’est le discours du circuit dans lequel je suis intégré comme chaînon. C’est le discours de mes parents notamment, qui ont fait des fautes que je suis appelé à reproduire (surmoi). Je suis condamné à les reproduire parce qu’il faut que je reprenne le discours qu’il m’a légué pour le transmettre à un autre. Le discours forme donc un circuit où se trouvent pris une famille, une ville, un pays, etc.

Voilà ce qu’est le besoin de répétition. Il est lié à un échange de la parole dans un circuit symbolique lié à un groupe d’agents humains, où est inclus ce petit cercle qu’on appelle le destin du sujet. Certains passent leur vie sans entendre ce discours qui les précède toujours et les détermine avant même leur naissance. L’homme est intéressé, inter-esse par ce discours. Il est jeté dans cet engrenage sans en être le maître.

L’analyse sert justement à savoir dans quel rond de ce discours le sujet est pris, et dans quel autre rond il a à rentrer. Elle existe parce que n’importe quelle façon de s’introduire dans le langage n’est également efficace, n’importe quel morceau de langage n’a pas la même valeur pour le sujet.

Et aussi dans les dernières séances qui précisent ce qu'est l'analyse: la traversée de A-->S par-delà les obstacles imaginaires (m et a / a et a') grâce à un analyste qui efface son moi pour se faire miroir vide dans lequel le sujet reconnaît les Autres à qui il répond en fait malgré lui.


pas le meilleur séminaire du tout même si c'est celui par lequel je suis entré dans lacan. Je dois bien reconnaître que Lacan est un génie pour cette intuition que le moi est une fonction imaginaire d'aliénation du sujet, c'est grandiose, vraiment.

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Sympatoche sans plus. J'ai pas d'amis avec qui parler de ma passion du moment pour lacan donc c'est distrayant de lire des banalités sur Lacan

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sympatoche sans plus. Je l'ai pas réellement trouvé très éclairant. Peut-être que c'est à force de lire ce que dit Lacan de la cure mais ça m'a semblé n'être que des banalités. Peut-être, et même sûrement, ma lecture hâtive m'a-t-elle empêchée de voir la spécificité du texte et ses innovations.

En revanche, constructions dans l'analyse était très sympa, j'ai bien aimé cette petite distinction entre l'interprétation (qui ne concerne qu'un élément singulier du matériau fourni par le sujet) et la construction (qui est une tentative de reconstruction de la préhistoire du sujet à partir de tout le matériau qu'il fournit).