35 films
créée il y a 11 mois · modifiée il y a 8 joursVermines (2023)
1 h 46 min. Sortie : 27 décembre 2023. Épouvante-Horreur
Film de Sébastien Vaniček
Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Au cinéma.
Une mise en scène de l'horreur extrêmement efficace qui fait un peu oublier les lourdeurs et les clichés du scénario.
Ni juge, ni soumise (2017)
1 h 39 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Société
Documentaire de Yves Hinant et Jean Libon
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Documentaire d’une justesse assez étonnante, qui parvient à trouver l’équilibre entre le sordide absolu des histoires pouvant passer dans le cabinet d’une juge d’instruction et la jovialité de ladite juge, qui en a vu d’autres et préfère en rire. Sa verve, ses traits d’esprit et son absence de froid aux yeux ne viennent pas édulcorer le parcours des gens qu’elle reçoit, mais aide à prendre de la distance et à comprendre le quotidien (parfois éprouvant) d’une personne travaillant dans la justice. Une enquête réouverte après vingt ans (et n’ayant, à l’heure actuelle, toujours pas de réelle conclusion) vient encore éclairer une autre facette d’Anne Greuwez, plus dramatique, mais venant ajouter à son humanité. Elle sert de fil rouge au documentaire et lui donne une harmonie. D’une succession de scènes déconnectés les uns des autres, le film devient une sorte de polar entrecoupé d’instants de vie quotidienne, d’autant plus fascinant que l’on sait que rien n’y est fictif. Derrière l’ironie propre à l’émission Strip-Tease, on distingue donc la volonté d’aller plus loin, de parler du système judiciaire, des inadaptés de la société (victimes comme bourreaux) et surtout de dresser le portrait d’une femme hors du commun. Entreprise très honorable et digne, pour un résultat convaincant.
Grave (2016)
1 h 39 min. Sortie : 15 mars 2017. Épouvante-Horreur, Drame
Film de Julia Ducournau
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu.
A Girl Walks Home Alone at Night (2014)
1 h 39 min. Sortie : 14 janvier 2015 (France). Épouvante-Horreur, Romance, Thriller
Film de Ana Lily Amirpour
Dany Selwyn a mis 9/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Revu.
All inclusive (2018)
10 min. Sortie : 7 septembre 2018 (Suisse). Société
Documentaire de Corina Schwingruber Ilić
Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce court-métrage documentaire, c’est « Triangle of Sadness » en moins cynique, moins ricaneur, avec beaucoup moins d’effets - et donc plus réussi. La réalisatrice n’adopte pas de jugement particulier sur les gens qu’elle filme, se contentant de nous donner à voir un univers particulier, celui des croisières. Les plans larges et fixes qui peuplent le film renforcent cette impression d’observation anthropologique et aident, paradoxalement, à s’immerger dans la diégèse, même si ce n’est que pour dix minutes. Et les plans (tout aussi distanciés) sur les employés qui préparent les piscines et les lieux de spectacle, ou nettoient après le passage des clients du yatch, sont étrangement signifiants…
What Is a Woman (2020)
14 min. Drame
Court-métrage de Marin Håskjold
Dany Selwyn a mis 6/10.
Annotation :
Après s'être aperçue que l'une des femmes qui se change dans les vestiaires avec elle est trans, une autre femme engage la discussion avec les autres sur ce que signifie être une femme. Un court-métrage intéressant, d'aspect documentaire, qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses, et c'est tant mieux.
La Dragonne (1982)
10 min.
Court-métrage de François Dupeyron
Dany Selwyn a mis 5/10.
Annotation :
Bonne gouaille façon Blier dans les dialogues (et bonne inversion des rôles homme-femme). Après, on ne comprend pas bien où ce court-métrage échevelé souhaite nous emmener…
Je les aime tous (2016)
29 min. Sortie : 4 février 2017. Comédie dramatique
Court-métrage de Guillaume Kozakiewiez
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
C’est rare de voir des corps masculins filmés de façon aussi tendre et sensuelle. Et Corinne Masiero, pour une fois, n’en fait pas des caisses. (Bel hommage à Grisélidis Réal, au demeurant).
The Robbery (2017)
10 min. Sortie : janvier 2017 (États-Unis). Action, Comédie, Policier
Court-métrage de Jim Cummings
Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Une idée de scénario, de mise en scène (un plan-séquence de 10 minutes) toutes deux brillamment exploitées jusqu'au bout. Le rythme effréné créé du (faux) suspense autant qu'il fait rire. Un court-métrage fort bien exécuté, donc.
Les Dents du Bonheur (2023)
24 min. Sortie : 29 janvier 2023. Drame, Épouvante-Horreur
Court-métrage de Joséphine Darcy Hopkins
Dany Selwyn a mis 8/10.
Annotation :
Après « Le jour où maman est devenue un monstre », Joséphine Darcy-Hopkins confirme sa maîtrise de la narration. Ce nouveau court-métrage, qui traite également de l’enfance, ne frappe pas tant par sa mise en scène (certes maîtrisée elle aussi, mais assez classique pour un film d’épouvante) ou par son interprétation (même si les jeunes actrices y sont excellentes) que par son scénario précis, aiguisé, à l’intention limpide (ce qui n’est pas donné à tous les court-métrages). Le ton est tout de suite donné : c’est de la lutte des classes dont il sera question ici, reproduite chez des fillettes bien moins innocentes qu’on ne pourrait le croire. Les mères (car il n’est toujours question que de mères chez la réalisatrice, les pères sont absents) sont en toile de fond, insouciantes ou préoccupées, en tout cas inconscientes de ce qui peut se produire chez leur progéniture (dont elles ont pourtant, souvent sans le savoir, influencé les comportements). Comme dans son précédent court-métrage, le monde des adultes s’insinue donc implicitement (mais violemment) dans les jeux enfantins, aboutissant à une perte précoce de l’innocence. Une vision claire et précise d’une cinéaste dont l’univers est déjà bien constitué (et dont on attend le premier long-métrage avec impatience).
Chloe (2023)
10 min. Sortie : 2023 (France).
Court-métrage
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
A l’image de la plupart des comédies horrifiques asiatiques : barré, outrancier, jouissif.
Stuck (2020)
14 min. Comédie
Court-métrage de David Mikalson
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
#Ecrasetonporc.
Snake dick (2020)
07 min. Sortie : 8 octobre 2020 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Fantastique
Court-métrage de David Mahmoudieh
Dany Selwyn a mis 8/10.
Annotation :
Gros néons de toutes les couleurs qui tachent + scénario absurde + horreur ostentatoire = truc improbable et jouissif, pas inoubliable, mais sympathique le temps d’une soirée.
Débâcle (2023)
Het smelt
1 h 46 min. Sortie : 28 février 2024 (France). Drame
Film de Veerle Baetens
Dany Selwyn a mis 8/10.
Annotation :
Au cinéma.
https://www.senscritique.com/activity/762091/53553184
Brice de Nice (2005)
1 h 38 min. Sortie : 6 avril 2005. Comédie
Film de James Huth
Dany Selwyn a mis 5/10.
Annotation :
Ouais bon bah, c’est du gros délire d’ados régressif. Le genre qui casse pas des briques (ou que Brice ne casse pas (ahah)), mais qui fait quand même sourire. Y’a un héros con (et j’ai un faible pour les héros cons, ils me ressemblent tellement), de l’humour un peu lourd sans que ce soit fatigant, une mise en scène travaillée, une histoire évidemment pas recherchée, mais où le message de « il faut s’ouvrir aux autres » n’est pas asséné à coups de pioche…bref, ça se regarde gentiment, si possible en faisant autre chose à côté, et en ne retenant que les moments où on a lâché le rire le plus gras. C'est tout ce qu’on lui demande. PS : Super pub pour Point Break. Ça donne envie de le voir.
Adieu Molitor (2009)
26 min. Sortie : 2010 (France). Drame
Court-métrage de Christophe Regin
Dany Selwyn a mis 4/10.
Annotation :
Film terne, scénario poussif, mise en scène sans envergure, jeu d'acteur approximatif, représentation des femmes pour le moins stéréotypée. Peu de choses à garder.
1992 (2015)
25 min. Sortie : 24 janvier 2016 (France). Comédie dramatique
Court-métrage de Anthony Doncque
Dany Selwyn a mis 7/10.
Annotation :
Récit d'apprentissage classique sur le fond, "1992" doit surtout son originalité à une forme radicalement autobiographique, son réalisateur mêlant à ses images de fiction des images qu'il a réellement filmée, adolescent, au caméscope HI8. Adoptant une forme au diapason de ces images "d'archive", le film se transforme alors en un documentaire atypique (et plutôt original) sur une époque et sur son auteur. La fin, qui se veut un hommage à son père, est même assez émouvante.
HLM Pussy (2023)
1 h 41 min. Sortie : 6 mars 2024. Comédie, Drame
Film de Nora El Hourch
Dany Selwyn a mis 4/10.
Annotation :
Au cinéma.
Mouerf. Difficile, évidemment, de nier les bonnes intentions du film, ainsi que l'énergie communicative de certaines scènes ou même quelques moments qui arrivent à être touchants. Mais alors que le sujet de départ, à savoir le metoo des cités, était prometteur et se suffisait à lui-même, Nora El Hourch part assez vite dans tous les sens ; à vouloir traiter une multiplicité de sujets (la lutte des classes, l'assimilation difficile des immigrés maghrébins en France, l'impact d'une dénonciation sur les réseaux sociaux...), elle finit par n'en aborder aucun, et toute sa thématique de départ devient vite secondaire, voire superflue : ainsi, par exemple, l'intrigue parallèle avec la copine fan de The Handmaid's Tale, qui devrait être un pivot du film, n'est pas assez bien intégrée à celle du trio de filles principal, ce qui donne l'impression d'assister à deux films en un. Il faut attendre la fin (qui, en plus, traîne en longueur) pour que la réalisatrice se rappelle quel était son sujet de base, ce qui est un peu dommage.
A cette écriture superficielle s'ajoutent des dialogues très moyens, qui surlignent chaque situation, des séquences très maladroites (la scène-clé, celle de la réplique de Zach qui met le feu aux poudres, est mal amenée et trop forcée) et une interprétation globalement peu convaincante. Les trois jeunes actrices font ce qu'elles peuvent, mais leurs personnages étant assez peu dessinés, il est difficile de leur donner chair. En somme, "HLM Pussy" est une déception, d'autant plus grande qu'il y avait réellement matière à en faire un film percutant.
L'attente (2022)
30 min. Sortie : 2022 (France). Comédie
Court-métrage de Alice Douard
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Malgré un aspect assez formaté, tant au niveau du jeu que de la mise en scène, ce court-métrage se distingue par la finesse avec laquelle est traité le thème de l’accouchement vécue par un couple lesbien. Il ne s’agit pas ici de parler d’homophobie (même si cela affleure, un peu, le temps d’une scène), mais plutôt de montrer la position hybride de celle qui, tout en étant femme, n’a pas porté l’enfant. A cet égard, beaucoup de scènes sont très justes. Tout passe par un regard, une position, un dialogue maladroit. Et puis surgissent des questions qui, au fond, ne sont pas si différentes de celles qui agitent un couple hétéro à l’arrivée du premier rejeton : est-ce qu’on sera assez fortes ? Est-ce qu’on l’aimera assez ? A quoi va-t-elle ressembler ? etc. Le film est touchant dans ces moments d’ « attente » qu’annonce le titre, et l’appréhension qui les accompagne. On voit à ce moment-là une femme (Clotilde Hesme, très juste) se faire peu à peu une place de deuxième parent, avec toutes les hésitations qui accompagnent ce nouveau statut. Au final, si on ne voit pas l’enfant naître, on voit bel et bien une famille se constituer. C’est là toute la beauté de ce film.
Le Deuxième Acte (2024)
1 h 20 min. Sortie : 14 mai 2024. Comédie
Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)
Dany Selwyn a mis 5/10.
Annotation :
Au cinéma.
https://www.senscritique.com/activity/762091/71751327
No Sex (2022)
55 min. Sortie : 15 juin 2022. Société
Documentaire de Didier Cros
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Pas mal. Le titre est un peu faux : "No sex" semble sous-entendre qu'on entendra ici des gens qui ne font pas (plus) l'amour par choix. Or dans les faits, c'est bien plus complexe : comme on s'y attend, la question de l'asexualité est abordée à travers un couple, mais les autres cas sont plus divers (déconnexion de son corps après un viol, difficultés sur le marché de la séduction, manque de désir de la part du partenaire, sevrage d'une addiction...). Certains questionnements sur l'hyper-sexualisation de la société (ou du moins, sur sa représentation très formatée de la sexualité et du corps) sont pertinents, et certains moments assez touchants. Toutefois, le sentiment général qui ressort de ce documentaire est l'amertume. La plupart des intervenants sont insatisfaits et malheureux, chacun à leur échelle. Et même si certains confient pouvoir (voir être parvenus à ) revenir vers une sexualité qui leur convient, on ne sait parfois pas trop quoi penser de cet objet bien houellebecquien, qui traite finalement moins de l'abstinence que de la dureté du marché sexuel...au moins a-t-il le mérite de poser de bonnes questions et de déconstruire quelques mythes (notamment celui d'une sexualité masculine forcément insatiable et compulsive).
Mascus, les hommes qui détestent les femmes (2024)
52 min. Sortie : 10 avril 2024.
Documentaire de Pierre Gault
Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
The Complaint (2023)
Sammen er du mere
44 min. Sortie : juin 2024 (France). Comédie dramatique
Moyen-métrage de William Sehested Høeg
Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Très scandinave dans sa facture (sec et froid, avec une certaine délectation à mettre en scène la cruauté), très classique aussi (peu de surprises sont au rendez-vous, tant en termes de narration que de mise en scène), ce moyen-métrage n'en demeure pas moins assez subtil dans sa description du monde de l'entreprise et des petites attaques "civilisées", passives-agressives, qui y règnent derrière la promulgation de la bonne entente entre collègues. Tout "pétage de plombs" et haussement de ton est sanctionné, quand toute plainte anonyme pour des motifs flous, tout petit signe de condescendance, toute attaque indirecte passe sous le radar...comble de l'absurde : quand les auteurs de ces minuscules coups de canif dans la cohésion entre humains en viennent à se plaindre des situations délétères qu'ils contribuent eux-mêmes à créer (peut-être sans s'en rendre compte). Cette description incisive de l'hypocrisie des relations humaines (qui n'a jamais été aussi vivace qu'à cette époque où on promeut ardemment la positivité au travail à coups de week-end de "team buildings" pleins d'activités débiles) est plutôt bien vue, et servie en sus par de bons acteurs.
Julie (en 12 chapitres) (2021)
Verdens verste menneske
2 h 08 min. Sortie : 13 octobre 2021 (France). Comédie dramatique, Romance
Film de Joachim Trier
Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revisionnage.
Le Théorème de Marguerite (2023)
1 h 52 min. Sortie : 1 novembre 2023. Drame
Film de Anna Novion
Dany Selwyn a mis 5/10.
Quelqu'un d'extraordinaire (2013)
29 min. Comédie dramatique
Court-métrage de Monia Chokri
Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Revu, +1.
Acide, décapant, mise en scène parfois trop ostentatoire mais maîtrisée. Avec en prime une jolie fin mélancolique qui soulage un peu du cynisme qui l’a précédée. Déjà, Monia Chokri montrait son talent pour camper des personnages féminins décalés, un peu looseuses, et pour moquer un certain conformisme de trentenaires urbaines.
Unpregnant (2020)
Sortie : 2020 (États-Unis). Comédie dramatique
Film de Rachel Lee Goldenberg
Dany Selwyn a mis 5/10.
Annotation :
La version comique et déjantée de "Never, Rarely, Sometimes, Always." Avec en sus une touche de road-movie à la "Thelma et Louise" (film auquel Rachel Lee Goldenberg ne se prive pas de faire référence lors de certaines scènes). Mignon, coloré, et porté par deux héroïnes attachantes incarné par de bonnes interprètes (particulièrement Barbie Ferreira, attendrissante en gamine destroy rejetée par ses pairs), le film se suit bien. Toutefois, malgré son sujet controversé (aux Etats-Unis, du moins) et la peinture plutôt délicate qu'il en fait (la scène à la clinique d'IVG est la plus touchante du film), "Unpregnant" reste un teen-movie américain assez formaté, avec quelques bonnes idées ici et là, mais un scénario globalement balisé et superficiel. Sans parler des personnages secondaires, pour la plupart assez caricaturaux, et des raccourcis un brin faciles que le film se permet de temps en temps (mention spéciale au deus ex machina en limousine déglinguée qui apparaît comme par magie dans le dernier tiers pour conduire les gamines à leur destination). En bref, une production pas déplaisante, et pas non plus complètement anonyme, mais manquant de relief.
Marion, 13 ans pour toujours (2016)
1 h 30 min. Sortie : 27 septembre 2016 (France). Drame
Téléfilm de Bourlem Guerdjou
Annotation :
Vu par curiosité. Et pas notable, forcément. Evidemment que ce téléfilm est nécessaire, évidemment que sa démarche d’aborder des sujets aussi graves est louable (d’autant qu’il semble le faire avec le réel souci de respecter la jeune victime de cette histoire et sa famille). Il ne parlera peut-être pas aux ados, mais leurs parents seront sûrement touchés. Maintenant, sur le plan strictement cinématographique, ça ne vaut pas un clou. Ce n’est certes pas ce qu’on lui demande (c’est le genre de production qui n’est conçue que pour faire passer un message). Mais le côté très factice de l’intrigue et de l’univers présenté (je pense particulièrement à la plupart des scènes au collège) finit par nuire à ce message, car il empêche le spectateur de croire réellement à l’histoire qu’il présente (inspirée d’un fait réel, oui, mais en partie réécrite ici pour les besoins du format télé). Dommage.
Un monde (2021)
1 h 13 min. Sortie : 26 janvier 2022 (France). Drame
Film de Laura Wandel
Dany Selwyn a mis 5/10.
Les Bas-fonds (1957)
Donzoko
2 h 01 min. Sortie : 28 janvier 1981 (France). Drame
Film de Akira Kurosawa
Dany Selwyn a mis 4/10.
Annotation :
Au cinéma.
Pendant la première demi-heure, on a affaire à une mise en place plutôt intrigante, très théâtrale (rien d’étonnant à cela, le film s’inspire d’une pièce de théâtre et semble vouloir lui rester le plus fidèle possible) dans un espace dont on comprend assez vite qu’on ne sortira pas. Et pour cause : ce huis-clos est un logement (misérable) où s’entassent des exclus de la société sans perspective d’avenir. Leur horizon tient entre ces quatre murs. Le parti-pris est sombre, plastiquement assez intéressant (les jeux d’ombre et de lumière) et les dialogues sont drôles. On attend donc la suite… Mais on comprend alors les limites d’une adaptation théâtrale : le récit ne décolle jamais. Kurosawa s’en tient tout du long à son théâtre filmé, dans lequel il répète les mêmes interminables scènes, les mêmes dialogues qui partent dans tous les sens et la même hystérie. Tout devient lent, lourd, et le propos n’acquiert jamais la moindre profondeur. On finit pr contempler avec ennui des pantins criards qui s’agitent dans un décor de carton-pâte. L’ensemble manque de souffle et d’âme ; même l’intrigue que le cinéaste tente vaguement de tisser en filigrane retombe à plat et se termine dans le néant, à l’image de ces personnages qui disparaissent sans que le spectateur se demande où ils sont allés. En somme, un film sans intérêt, et décevant venant du réalisateur du sublime « Ran ».