2024 en albums

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Chronologie / Bruce Springsteen

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Assez étrange l'évolution de Blink sur la dernière décennie. Quelques albums aux fraises (je pense à "Neighborhood", dernier album du trio avec Delonge), un changement de line-up cohérent, mais artificiel, et cette reformation qui avait tout du coup marketing essayant de forcer en avance la nostalgie des années fin 90 début 2000. Et surtout le fameux argument "2 des membres ont frôlé la mort ces dernières années , donc profitons tant qu'ils tiennent encore debout" qui aurait pu plonger dans le complaisant le plus nauséabond. Et pourtant, je l'ai bien laissé murir celui-là, je l'ai poncé, et je peux enfin l'affirmer, "One more time..." est empreint d'une sincérité qui fait franchement chaud au cœur. Si je ne suis pas toujours fan de la production de Barker, très superficielle et inutilement synthétique parfois, on a vraiment l'impression d'écouter ce que le groupe était censé devenir... Pas de redites inutiles avec le passé, pas de trahison de l'identité du groupe, vraiment un prolongement du Blink qu'on a aimé, avec cette alternance parfaite des deux voix, des morceaux pêchus et funs, d'autres plus posés (sans atteindre les expérimentations de l'excellent album éponyme), ça parle du présent, du passé , des regrets, on essaye pas de se prendre pour les ados que nous ne sommes plus... Et surtout il y a de véritables tubes, "Dance with me" en tête, le poignant "One more time" aussi, sur lequel j'avais pourtant de gros doutes à la base... Comprenons nous, il y a quand même des morceaux un peu lourdauds à des kilomètres des compos des années 2000, mais pour être honnête je suis presque sous le choc de voir que ça fonctionne aussi bien. Quant au traitement de Matt Skiba, qui a l'air de s'être fait salement lourdé, nous jetterons un voile pudique sur celui-ci.

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Chronologie / Bruce Springsteen

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Cette nouvelle incursion des DKM dans l'univers de Woody Guthrie est encore une fois une franche réussite, peut-être encore meilleure que la précédente. Je n'ai toujours pas bien compris quelle est la part de Guthrie là dedans mais en tous cas l'esprit des textes, frondeurs , joyeux, engagés et un peu sales gosses, conviennent parfaitement au style des DKM, et étant donné qu'ils prennent de l'âge ça leur va très bien de se concentrer sur l'aspect folk de leur musique (sans céder le côté énergique pour autant). Mes préférées sont "Rippin Up the Boundary Line" et "Run Hitler Run", j'aime beaucoup les quasi ballades "Watchin the World Go By" et "When I Was a Little Boy" aussi. Le seul groupe que j'écoutais à l'époque qui semble avoir réussi à se renouveler tout en conservant le même niveau de qualité.

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Chronologie / Bruce Springsteen

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Chronologie / Weezer

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Je goûte très peu aux pop stars actuelles et j'avoue que Billie Eilish fait partie des plus intrigantes d'entre elles. ce "Hit me hard and soft" m'a procuré à peu près ce à quoi je m'attendais , une voix douce quasi marmonnée parfois, des instrus électroniques apaisantes et des morceaux entre chien et loup , éclairés par un soleil d'été de 21h (je me comprends). C'est une plongée dans la vie et la tête d'une popstar devenue célèbre à la sortie de l'adolescence, avec ce que ça comporte comme doutes et cicatrices ("The Diner" , du point de vue d'un stalker). Le tout a un aspect nébuleux très bien exécuté, mes morceaux préférés sont de très loin "Wildflower" et "L'amour de ma vie" et si le reste est sympathique et agréable à l'écoute je regrette un peu quelques morceaux brouillons bien que parsemés de bonnes idées (les deux derniers), et d'autres plus lourdingues ,qui veulent tellement être authentiques qu'ils en deviennent un peu fake ("Skinny", "The Greatest"). Belle découverte nonobstant.

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"Dark Times" m'a peut être moins accroché que les 2 albums précédents de Vince mais il n'en demeure pas moins qu'il se dégage une impression indéniable d'aboutissement, de clôture et de maitrise. Les textes sont toujours aussi précis, les prods me semblent un cran en dessous de "Ramona Park..." mais restent de grande qualité, et les interludes sont utilisés avec beaucoup de justesse, de sens, et en plus de faire respirer l'ensemble apportent un supplément d'âme et une impression de complexité et de richesse. Et quand il a envie il peut encore dégainer de vrais tubes ("Etouffée", "Radio") dotés d'une bonne énergie mais qui s'insèrent dans l'ensemble sans gâcher l'aspect plus "spleen" de certains autres morceaux. Je ne saurais pas dire pourquoi j'accroche autant à ce rappeur , mais il continue de me fasciner avec cet album.

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Comme d'habitude chez Glover c'est très poussé , varié , avec une grande diversité dans les atmosphères musicales, les instrumentations , et surtout les performances vocales. On a donc l'artiste qui enchaine les voix suraiguës , les raps pur et durs, les passages chantés plus pops (dont un guitare sèche / voix), et pour la première fois à ma connaissance il y a des purs morceaux de rocks, avec des grosses guitares ou des rythmes rapides assez originaux pour ce genre de projet. Le problème c'est que, comme "Because the internet" par exemple, l'ensemble qui parait pourtant massif et riche possède également un certain manque de cohérence parfois, et on a pas cette sensation d'appréciation globale qui font la sève des grands albums, mais plutôt celle d'une compilation de morceaux détachés les uns des autres. Et du coup il y a d'excellents morceaux , qui restent vraiment en tête ("Lithonia", "Dadvocate", "Real Love") , d'autres assez agaçants (les plus électroniques pour ma part). Mais dans l'ensemble il se dégage une sensation de grande qualité et c'est très agréable à écouter.

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J'ai pris cet album au hasard et je découvre qu'ils avaient pris la décision d'infuser une bonne dose de R'n'B dans leur pop sur celui-là. Le résultat est un album très court , agréable à l'écoute, cette fusion marche vraiment très bien ("Wild honey" , "Darlin" , How she boogalooed it") , mais en parallèle il y a également des morceaux peu marquants, oubliés 10 secondes après l'écoute et quelques uns que j'ai trouvé assez balourds ("Here comes the night", "Let the wind blow"). Dans l'ensemble même si c'est objectivement positif je n'ai pas encore découvert l'album des Beach Boys qui m'accrochera définitivement (j'ai encore pas mal de marge).

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Chronologie / Bruce Springsteen

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Un album épuré et sec , sans aucune fioritures et qui se limite simplement à des textes , une voix et une guitare. Il n'y a pas d'envolées et peu d'émotions dans l'interprétation, on est quasiment dans du spoken word qui laisse la place à la pureté des textes. Si par la suite des "American" on atteint des véritables morceaux de grâce , on ne peut que louer la volonté de Cash et Rubin de proposer quelque chose d'aussi sobre, carré , comme pour se remettre sur les rails de ce qui fait la sève de l'art de l'homme en noir. Ils essayent de revenir aux racines de la folk , des chansons traditionnelles américaines , dont la noirceur et le lyrisme se disputent au côté sale gosse. On est sur un album très sombre ("Delia's gone" , "The beast in me", "Drive on", "Thirteen") , mais qui refuse toute forme d'apitoiement et qui parle énormément de rédemption ("Down there by the train" , "Redemption", évidemment le formidable "Why me" de Kristofferson , qui n'arrive cependant pas au niveau de l'original) et qui est saupoudré d'un étrange humour noir qui marche très bien ("The Man Who Couldn't Cry") véritable signe pour moi de la finesse d'esprit et de la grande intelligence de Cash. Si aucun morceau n'atteint la puissance de ceux qui suivront dans la série, c'est un mètre étalon d'une pureté vraiment remarquable.

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Il y a un côté très nébuleux dans le hip hop de Mac Miller , entre ambiance douce remplie de spleen ("Come back to earth") et morceaux (légèrement) plus énergiques, avec une belle basse bien ronde qui touche au funk parfois ("What's the use"?). Je l'aime un peu moins sur les singles ("Self care", "Small worlds") , que je trouve bien plus forcés et clichés, mon passage préféré restant l'enchainement "Dunno" jusqu'au final , très mélancolique et inventif.

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Pour moi Willie Nelson était un vieux cow boy tout sec , à la voix pas forcément très agréable, et je ne m'y suis jamais penché très sérieusement à l'inverse d'un Cash ou d'un Kristofferson. Autant dire que ce "Teatro" risque de changer la donne, c'est un bijou, probablement ma découverte préférée cette année. Nelson reprend d'anciennes chansons à lui , principalement de son époque crooner, avant la outlaw country, et y infuse une ambiance incroyable avec une guitare limpide à la Jeff Buckley , quelques touches de quasi flamenco parfois, et les chœurs somptueux de Emmylou Harris, qui supportent idéalement la voix hors du commun mais néanmoins magnifique de Nelson. Absolument rien à jeter, tout est parfait.

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J'avais adoré leur album suivant , "Fight the good fight" , et celui là est au moins aussi bon, mais j'avoue avoir été troublé par l'omniprésence de Tim Armstrong dans "Say it out loud". L'écriture, les thématiques, le ton , les instruc, le frontman de Rancid (que j'adore pourtant) est partout tant et si bien qu'on a du mal à voir la personnalité des Interrupters malgré le talent évident de Aimee Interrupter au chant (bien que très proche de Brody Dale). Pas de quoi bouder son plaisir cependant, il y a de vraies pépites là dedans ("By my side", "She got arrested", "The Valley").

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Un album concept suivant le destin funeste d'un prédicateur qui bute sa femme et son amant, avant de fuir, puis de retrouver le bonheur dans les bras d'une autre. Evidemment si le féminicide semblait être une thématique traditionnelle dans la country des années 60-70 aujourd'hui ça peut sembler louche (notamment la dernière partie où il "s'autorise" à être heureux à nouveau), néanmoins c'est une pure plongée dans la poussière et les vastes plaines du far west , brillamment mise en musique par Wilson. Etrange de faire un concept album composé majoritairement de reprises, mais par miracle et grâce au talent de Wilson ça tient parfaitement la route, et on oscille entre musique de saloon, ballade déchirante ("hands on the wheel", formidable morceau somme dans le thème "nouveau départ") et même quelques chansons instrumentales savamment choisies (le superbe "Just as I am").