2024 en films
Année 2023 mitigée , cette fois les 200 doivent être atteints , avec plus de revisionnages (parce que ça fait quand même plaisir) et plus de découvertes des 1001 films.
175 films
créée il y a 11 mois · modifiée il y a 3 joursSœurs de sang (1973)
Sisters
1 h 33 min. Sortie : 2 février 1977 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Brian De Palma
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
Vu le 02/01 sur Shadowz
La sensation de voir une mise en pratique (réussie) du petit Hitchcock illustré, avec la musique omniprésente et peut être un poil décalée de Bernard Herrmann et des citations évidentes de "Psychose" (pour le héros qui se fait assassiner à la fin du premier tiers et la thématique du dédoublement de personnalité) et de "Fenêtre sur cour" (pour le témoin du meurtre via un immeuble voisin). Au delà de l'exercice de style, qui comme je l'ai dit est réussi, et d'une première moitié vraiment plaisante notamment grâce à la sympathie dégagée par Lisle Wilson, le reste est quand même un peu plombé par la partie avec Jennifer Salt , qui est peu convaincante en reporter acharnée et un final psychédélique plutôt mal maitrisé. Content d'avoir découvert ce De Palma tout de même.
Colorado (1966)
La resa dei conti
1 h 26 min. Sortie : 4 juin 1969 (France). Western
Film de Sergio Sollima
VinnieJones a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu le 05/01 en DVD
Intrigué par une excellente vidéo du "Coin du bis" sur le western , c'est mon premier Sollima. Evidemment ça reste un film d'exploitation, dans la mise en scène comme l'interprétation on est pas sur le grandiose d'un Leone mais ça reste du très bon. Van Cleef est très bon en chat prédateur et Milian est assez hilarant en souris hébétée mais rusée et la relation qui se créée au long du film (avec en point d'orgue ce moment très proto-gay où Milian suce le (faux) venin de la hanche de Van Cleef) est très cool à suivre, et le final est convenu mais quand même assez savoureux. Une victoire de plus pour le genre et ses décors toujours aussi somptueux et ses gueules toujours aussi sales.
Cigognes & compagnie (2016)
Storks
1 h 27 min. Sortie : 12 octobre 2016 (France). Comédie, Fantastique, Animation
Long-métrage d'animation de Doug Sweetland et Nicholas Stoller
VinnieJones a mis 5/10.
Annotation :
Vu le 06/01 en DVD
Séance en famille donc impossible d'être trop négatif. je ne connaissais rien du film et était surpris de voir que c'était un Stoller , dont je pense avoir apprécié la grande majorité des autres films. Ici c'est vraiment axé film pour enfant, c'est vraiment couillon et pas souvent drôle et il y a une parabole étrange sur Amazon dont je n'ai pas vraiment envie de creuser la signification. Après je me réserve le droit d'élever mon appréciation après une éventuelle découverte en VO , parce que Adam Samberg me parait plus intéressant que Florent Peyre en rôle principal et probablement que cet humour marche mieux avec les dialogues originals. Et je terminerai en soufflant du nez au vu de cette volonté de proposer en VF dans les rôles principaux ces comiques TF1 bas de gamme (même si Krief me parait très correcte) uniquement pour avoir des têtes de gondole pour la promo. ça sacrifie totalement le potentiel des VF de films d'animation récents et je pense que ça plombe complètement l'œuvre (mets moi un Christophe Lemoine bordel, histoire de bien respecter le délire).
L'Ombre d'un doute (1943)
Shadow of a Doubt
1 h 48 min. Sortie : 26 septembre 1945 (France). Thriller, Film noir
Film de Alfred Hitchcock
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 07/01 en DVD
Un Hitchcock excellent quand il opte pour la subtilité concernant la mise en place de son histoire et ses personnages, mais qui s'avère bien plus pataud dans les scènes de confrontation / action. Je pense notamment à ce dernier quart digne de Bip Bip et Coyote , avec les pièges mis en place par l'oncle Charlie pour tuer sa nièce qui ne marchent jamais. Mais si on omet ça j'ai trouvé la famille vraiment charmante et les moments de doutes (justement) très bien insérés dans le récit, avec un Joseph Cotten plutôt flippant.
Le Cimetière de la morale (1975)
Jingi no hakaba
1 h 34 min. Sortie : 23 avril 1980 (France). Action, Gangster
Film de Kinji Fukasaku
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 09/01 sur Shadowz
Le chaos et la fureur du premier tiers n'ont pas été loin de me dégouter, c'était très dur à suivre et l'action n'était pas spécialement bien filmée... c'est au moment où ça se calme un peu que le film m'a accroché , avec ce personnage de pur nihiliste autodestructeur qui devient à ce moment là fascinant à suivre. L'escalade dans la noirceur et la détresse marche vraiment bien , et donne même tout son sens au début du film, qui ne m'avait pas plu. Au final, c'est un super portrait de paumé, d'une époque , et le final est assez déchirant.
Les Proies (1971)
The Beguiled
1 h 45 min. Sortie : 18 août 1971 (France). Drame, Thriller, Guerre
Film de Don Siegel
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Vu le 10/01 en BLU RAY
Eastwood est vraiment parfait en méchant d'un vice absolu. On a tellement l'habitude de le voir en héros et il est tellement charismatique que le spectateur est un peu berné par le fait qu'il soit aussi malsain, c'est vraiment un gros chat errant qui a trouvé un nid de petites souris et s'amuse avec chacune d'entre elle tour à tour. Quant aux personnages féminins, elles ne sont pas en reste, chacune est fascinante à sa manière, certaines sont vraiment touchantes et leurs interactions avec McB et entre elles donnent un sac de nœud sensuel, passionnant et qui se terminera forcément dans le sang. Très bon Siegel, dont le remake n'arrive bien sûr pas à la cheville.
In the Mood for Love (2000)
Fa yeung nin wa
1 h 38 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Drame, Romance
Film de Wong Kar-Wai
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Vu le 11/01 en DVD
Je pense que le contexte est important pour la découverte de "In the mood for Love". Oui c'est lent, c'est très lent, dans mon canapé je me suis un peu ennuyé. Mais je pense qu'en salle ça doit être envoutant comme jamais. Malgré tout j'ai ressenti le potentiel que pouvait avoir le film sur moi. Tony est bon , mais Maggie est absolument phénoménale là dedans, rarement une actrice ne m'aura autant charmé... L'ambiance est chaleureuse mais mélancolique, avec cette fameuse ritournelle qui revient souvent sans jamais lasser... Et surtout j'ai bien aimé le fait que ce n'est pas véritablement une histoire d'amour classique, ce sont deux personnes brisées qui s'empêchent de sombrer l'une l'autre, et je trouve ça plus beau qu'une romance classique à deux balles.
Election 1 (2005)
Hak se wui
1 h 41 min. Sortie : 3 janvier 2007 (France). Policier, Drame, Gangster
Film de Johnnie To
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Revu le 15/01 en DVD / +1
Un polar hong kongais sur les triades sans aucun coup de feu , ça m'avait déstabilisé au premier visionnage mais à la revoyure j'ai l'impression qu'avec cette violence sèche, lente et froide, la brutalité en est décuplée. Pas d'hommes de main qui s'envole après avoir pris une balle, ici on torture à la moyen-âgeuse (le coup de la caisse en bois balancée dans le ravin), on tue à la machette , au couteau, à coup de pierre, c'est long et ça fait vraiment mal. Et il y a une absence de chorégraphie qui rend le tout vraiment sombre et réaliste. Après on se perd un peu entre certains personnages et ces intrigues politicardes, et Lok semble vraiment peu développé, au point où son coup de sang final parait presque artificiel, mais dans l'ensemble c'est de la très bonne ouvrage et j'ai hâte d'enfin enchainer sur la suite.
Election 2 (2006)
Hak se wui yi wo wai kwai
1 h 32 min. Sortie : 10 janvier 2007 (France). Policier, Drame, Gangster
Film de Johnnie To
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Vu le 17/01 en DVD
Le premier volet avait une mise en place un peu longuette , avec une guéguerre politicienne assez classique au départ avec deux candidats qui collaborent quand même, mais celui-ci rentre directement dans le lard. Lok veut éliminer la concurrence, et si cela ne peut pas être fait dans les clous, ça se fera dans le sang. A ce titre c'est au final Jimmy, candidat plus propre et plus "honnête" qui fait preuve de la plus grande brutalité. Cela donne des scènes de mises à mort vraiment éprouvantes, là encore sans que le moindre coup de feu soit tiré. Il n'y a pas le côté jouissif d'un John Woo, ici c'est froid, calculateur, ça prend à la gorge et ça ne relâche jamais son étreinte, jusqu'au final d'un cynisme absolu où on se rend compte que derrière les pseudos-traditions de gangsters, les vrais maitres du jeu sont à la tête de l'état et de la police. très beau dyptique en tous cas.
Pas bouger (2021)
08 min. Sortie : 30 juillet 2021. Action, Gangster
Court-métrage de Sébastien Vaniček
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
Vu le 18/01 sur Shadowz
Un court bien construit et efficace , mais dont les parti pris sont trop grossiers pour ne pas nuire à l'ensemble (la shaky cam au début, le cadre serré, le message surligné par un texte à la fin...). En revanche il y a des idées très fortes qui sont pour le coup vraiment marquantes et bien réalisées, telles que Niel qui soulève une bagnole à mains nues, ou encore ce plan du dessus du gars qui se fait trainer par le van. Un peu trop m'as tu vu, mais témoin d'une vraie identité.
Bonjour (1959)
Ohayô
1 h 30 min. Sortie : 12 mai 1959 (Japon). Comédie
Film de Yasujirō Ozu
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 19/01 sur Arte TV
C'est marrant de voir la modernité du sujet, ici les enfants font la gueule pour avoir une télé , là où on imagine bien un film actuel avec le même propos sur un téléphone ou une console. C'est d'autant plus intéressant de voir le parti pris d'Ozu, qui se range du côté des enfants là où on aurait imaginé un traitement plus "boomer" de la question. Dans le même ordre d'idée il se dégage du film un côté juvénile et farceur très enfantin, avec ces gamins qui font des challenges de prouts. Par ailleurs je ne pensais pas que le contenu serait aussi (gentiment) acide, ça pointe du doigt l'hypocrisie de la politesse de façade dans la société japonaise, où la moindre incompréhension cause la mise à l'écart complètement gratuite de certains membres de la communauté (ici une femme soupçonnée d'avoir détourné de l'argent alors que c'est sa mère qui avait oublié de lui filer le chèque). On a affaire à un rythme très lent heureusement relevé par la précision remarquable du cadre de Ozu. Les décors sont sublimes et j'ai adoré cette plongée dans un petit quartier japonais de l'époque, avec chaque fenêtre ouverte vers une autre maison ça donne une impression labyrinthique chaleureuse vraiment cool.
Le Crocodile de la mort (1976)
Eaten Alive
1 h 31 min. Sortie : 24 mai 1978 (France). Épouvante-Horreur
Film de Tobe Hooper
VinnieJones a mis 3/10.
Annotation :
Vu le 20/01 sur Shadowz
J'ai vraiment trouvé ça abominable de A à Z. Les décors sont minables (qu'est-ce que c'est que cet endroit sérieusement ?), ça pue le 100% studio, on a jamais l'impression d'être en extérieur, les lumières rouges criardes sont totalement improbables et les interprétations sont à côté de la plaque (William Finley sous champis, Marilyn Burns qui rejoue "Massacre", des vieux briscards paumés, des starlettes éteintes présentes pour fournir un lot de plan nibards...). A part un Robert Englund plutôt bon il n'y a guère que Neville Brand qui semble y croire, et nous sert un "Maniac" avant l'heure certes grotesque mais un minimum incarné. Il est probable que le but de l'affaire était de vendre un film d'attaque animale par le réal de "Massacre..." afin de surfer sur 2 tableaux différents et ça aurait pu marcher, mais Hooper se contrefout de son crocodile, on ne le voit jamais et il sert juste à se débarrasser de cadavres empilés par Judd. Du coup on a une relecture de "Psychose" copieusement aspergée de certains ingrédients de "Massacre..." sans aucune finesse ni passion. Vraiment rien ne va c'est complètement raté et même un peu énervant.
La vie, ma vie (2017)
Brad's Status
1 h 41 min. Sortie : 15 septembre 2017 (États-Unis). Comédie
Film de Mike White
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 22/01 sur Prime Video
"Brad's status" (hors de question d'employer ce titre français infernal) s'inscrit dans la lignée du travail de Stiller et Baumbach, avec de type de rôle de quadras/qinquas au bord de la dépression au moment de faire le bilan de leur vie. Stiller n'hésite pas à camper les personnages les moins aimables possibles ("Greenberg" gardant quand même la palme) ce qui est je trouve plutôt audacieux, là où il aurait aisément pu continuer à jouer des des comédies comme celles qui ont fait sa renommée. On sent une volonté de creuser au maximum ce personnage, le fait de lui donner une voix off est plutôt bien géré et permet de donner du sens à ses multiples changements d'humeur, de ceux qui font que son entourage proche est complètement paumé face à lui, et franchement j'ai trouvé le tout plutôt intéressant. C'est cousu de fil blanc et on sait exactement où ça va aller (en fait le bonheur était face à lui depuis le début), mais l'incarnation de Stiller est vraiment bonne et permet de conserver notre intérêt malgré ses remarques débiles. Après ça reste trop tiré par les cheveux, son fils et (surtout) sa femme étant absolument adorables c'est dur de justifier son comportement, et ses potes sont tous des archétypes trop caricaturaux pour être considérés comme bien écrits. Mais les images sont belles , on se laisse très facilement porter par l'ensemble et je n'ai pas vu le temps passer.
L'Homme qui tua Liberty Valance (1962)
The Man Who Shot Liberty Valance
2 h 03 min. Sortie : 3 octobre 1962 (France). Western
Film de John Ford
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 23/01 en DVD
J'avoue avoir été pris à contre-pied. Je visualisais un film de traque avec Lee Marvin en grand méchant et un duo mal assorti à sa recherche, mais ce n'est absolument pas ça. C'est assez injuste de juger un film par rapport aux attentes qu'on en avait mais là au premier visionnage c'est dur de faire autrement. Quoi qu'il en soit c'est un film d'une modernité vraiment bluffante, qui parle de la bascule entre le ouest sauvage et le monde "civilisé". Stewart apporte la culture, la modernité, la justice, là où Marvin représente la loi du talion. Entre les deux , Wayne possède les caractéristiques et la culture du second, mais aussi l'intelligence et le recul de voir que c'est le premier qui a raison. Et si ce n'est pas évident pour lui au premier abord d'envisager de prendre le parti de Stewart, qui fait un boulot de femme (serveur) et a des réflexes qui peuvent s'apparenter à de la lâcheté selon les codes de l'ancien temps (quand il ramasse lui même le steak pour éviter une bagarre), il suffira de se prendre un énorme pain dans sa gueule par celui-ci pour achever de le convaincre, et comprendre que ce que prône Stewart n'est ni de la faiblesse ni de la lâcheté, mais véritablement du bon sens. En tuant Valance sans s'approprier l'acte (et en lui laissant l'amour de la femme qu'il aime aussi), il offre à Stewart le droit d'élever cette contrée autrefois sauvage vers la civilisation. Et l'intro et la conclusion, chargées d'une mélancolie infinie sème le doute envers la justesse de la direction prise par les évènements, la bonne franquette de l'époque cédant la place à un monde capitaliste rigide et froid. Le discours est limpide , le propos et la mise en scène formidables, les interprétations parfaites. Et moi comme un blaireau je m'attendais à voir un film de traque, dans les grands espaces, donc je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir un léger ennui devant ces scènes théâtrales et le manque de scènes d'action.
Godzilla Minus One (2023)
2 h 05 min. Sortie : 7 décembre 2023 (France). Action, Science-fiction, Aventure
Film de Takashi Yamazaki
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Vu le 26/01 au ciné
Je n'ai vu aucun Godzilla japonais mais j'ai l'impression que ce "Minus One" est une réactualisation fort à propos des premiers films des années 50 utilisant la créature. Fort à propos parce qu'il semble y avoir une réflexion très amère sur le sens du sacrifice à la japonaise et sur la manière dont le gouvernement a utilisé ses soldats comme pure chair à canon pendant la guerre , et préfère conserver le peuple dans l'ignorance, quitte à le mettre en danger. Et ça j'imagine que c'est absent des premiers films. par contre en parallèle ça ne lésine pas sur les scènes de bataille et ça rentre dans le lard dès les premières minutes. On voit la créature sous toutes les coutures et elle est tout bonnement magnifique et impressionnante. Dans le film de Gareth Edwards, que j'adore, il y avait une volonté de ne pas montrer la créature trop souvent , et rarement en entier, comme si elle débordait du cadre, et ça fonctionnait, mais ça engendrait aussi une légère frustration. Alors que là on en a vraiment pour notre argent, les effets spéciaux sont fous et il y a des scènes absolument dantesques, le combat final en tête bien sûr, ainsi que la poursuite du bateau en bois, avec la gueule de Godzilla juste derrière. Super spectacle, vraiment, et personnages attachants par dessus le marché...
Racket - Du sang sur la Tamise (1979)
The Long Good Friday
1 h 53 min. Sortie : 19 octobre 1983 (France). Policier, Drame
Film de John Mackenzie
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 29/01 sur Arte TV
Il y a une vibe "poliziottesco" transposée à Londres qui n'est pas désagréable, avec ces histoires de chef de gang (ce bon vieux talonneur de Bob Hoskins) acculé par une série de meurtre et d'attentat dans son entourage au moment où il planifie le plus gros coup de sa vie. La traque de la vérité est plutôt âpre est bien exécutée, il y a quelques trognes sympathiques et un tout jeune Pierce Brosnan en tueur à gages mutique. Mention aussi pour le personnage d'Helen Mirren , véritable associée de son mari au lieu des potiches inhérentes à ce genre de rôle, et le final, avec Hoskins qui réalise qu'il n'y a plus d'échappatoire, est d'une noirceur bien efficace. Mais à l'inverse des poliziottesco, je regrette un peu l'absence d'action et de poursuite, le contexte s'y prêtait pourtant, mais ce n'est véritablement pas le sujet ici, on est vraiment dans une intrigue presque politique.
La Pointe courte (1955)
1 h 20 min. Sortie : 4 janvier 1956. Comédie dramatique
Film de Agnès Varda
VinnieJones a mis 5/10.
Annotation :
Vu le 30/01 sur Arte TV
Très proche du cinéma expérimental dans ce qu'il peut avoir de plus passionnant (photographies superbes, micro histoires parfois poignantes, très belle atmosphère) et de plus irritant (dialogues non joués et brumeux, acteurs non professionnels à la ramasse, son vraisemblablement totalement enregistré en post-production). Le fil conducteur de ce couple en instance de séparation est plus gênant qu'autre chose, très cliché malgré la sympathie dégagée par Noiret jeune, et je garderai en tête ces moments fugaces pris dans le Sète populaire des années 50, proche du faux documentaire parfois et qui fait tout l'intérêt de ce premier film. Avec la mise en scène / image de Varda bien sûr , qui vaut absolument le coup d'œil.
Le Criminel (1946)
The Stranger
1 h 35 min. Sortie : 7 avril 1948 (France). Thriller, Drame, Film noir
Film de Orson Welles
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
Vu le 01/02 sur Arte TV
J'ai lu que Welles voulait tourner ce film pour prouver au studio ses capacités dans ce type de film noir. En effet il est très capable, très belle lumière, très beaux plans, très bonnes idées et très belle atmosphère. Mais au vu de l'histoire que ça essaye de raconter, ça parait rushé et bâclé comme pas possible. Welles se félicite d'avoir bouclé le tournage en avance, mais bon sang ça se voit, il n'y a aucune substance à ces personnages alors que le sujet nécessite vraiment de creuser leur psyché, en particulier celle du personnage de Loretta Young. Du travail de génie qui n'avait pas trop envie de travailler.
Bottoms (2023)
1 h 32 min. Sortie : 21 novembre 2023 (France). Comédie
Film de Emma Seligman
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
Vu le 04/02 sur Prime Video
Je pense que le film souffre d'un problème de tonalité, tantôt comédie bouffonne qui plonge dans l'absurde le plus total (le combat final, les cours qui ne durent que quelques secondes), tantôt optant pour une approche plus "réaliste" à la "Supergrave". Ce jeu constant entre les deux genres rend le tout assez bancal et si les seconds rôles s'en sortent bien (les sportifs teubés sont hilarants, les seconds rôles féminins aussi en particulier Ruby Cruz) c'est le duo principal qui s'en trouve désincarné. Et c'est compliqué de s'impliquer dans leur histoire d'amour du coup autant dire qu'on s'en fout un peu, d'autant plus qu'elles ne sont pas très bien écrites. Après ça reste très frais de voir un teen movie 100% féminin, c'est sans complexe et léger , ça n'essaye pas de sur-appuyer le contexte et ça marche bien à ce niveau.
Tyler Rake 2 (2023)
Extraction 2
2 h 02 min. Sortie : 16 juin 2023. Action, Drame
Film de Sam Hargrave
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 12/02 sur Netflix
Si le premier film reprenait les codes de "The Raid", ce deuxième emprunte naturellement à "The Raid 2", en particulier pour les scènes de prison. C'est toujours bien âpre et violent, c'est le sommet du panier de cette vague de nouveaux films d'action grâce à une bonne réalisation et un super duo Hemsworth / Farahani, et on retirera bien sûr ce plan séquence dantesque pour s'évader de prison, qui verse malgré lui dans la surenchère abusée mais reste très efficace. D'ailleurs ça pose une bonne question : à quoi sert un plan séquence si on sait que celui-ci n'a pas été tourné dans les conditions d'un plan séquence ? Ici ça vaut quand même le coup d'œil parce que c'est techniquement très propre, mais j'aurais peut être préféré que ça s'arrête un peu avant, pour y croire un peu plus … Quant au prétexte pour rattacher l'extraction au passé de Tyler , c'est vraiment grotesque et tiré par les cheveux. Néanmoins comme dit ça reste un actionner franc et bourrin, avec les qualités et les défauts inhérents au genre, mais quand c'est très bien exécuté comme ça je prends tous les jours.
Le Masque de la mort rouge (1964)
The Masque of the Red Death
1 h 29 min. Sortie : 8 octobre 1969 (France). Épouvante-Horreur
Film de Roger Corman
VinnieJones a mis 5/10.
Annotation :
Vu le 12/02 sur Shadowz
Je suis naturellement rebuté par l'aspect théâtral très fake de l'ensemble , même si ça fait clairement partie de l'identité de cette vague de film horrifique de cette époque. A aucun moment on ne croit à cette histoire et à ces personnages, malgré le charisme et les mimiques de Vincent Price. Il y a de bonnes idées visuelles, ça préfigure certains codes du giallo et pour ça c'est intéressant, mais je me suis trop ennuyé pour que ça me reste.
Le Festin chinois (1995)
Gam yuk moon tong
1 h 40 min. Sortie : 28 janvier 1998 (France). Comédie, Romance
Film de Tsui Hark
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 17/02 au ciné
Un OVNI improbable et injustifiable scénaristiquement, entre le tournoi culinaire, le personnage de Leslie Cheung en loubard qui veut aller au Canada et son histoire d'amour avec Anita Yuen, les moments de comédie grasses, la cuisine filmée comme un art martial... C'est entre "Rocky III", "The Blade" et un show culinaire de l'extrême , mais c'est tellement singulier et maitrisé dans son n'importe quoi que ça donne un petit bijou assez incroyable.
Le Maître de guerre (1986)
Heartbreak Ridge
2 h 10 min. Sortie : 4 mars 1987 (France). Aventure, Guerre
Film de Clint Eastwood
VinnieJones a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu le 19/02 en DVD
Clint utilise son image de Dirty Harry pour jouer un redresseur de bidasses, et forcément ça marche très bien. Il tient physiquement encore très bien le rôle et il a le mérite de ne pas trop prendre son sujet au sérieux, proposant ainsi une comédie d'action bien trempée dans son jus, mais tout de même sympathique. Les scènes de combat à la fin sont dignes d'un nanar hongkongais de l'époque, mais étrangement ça rajoute du cachet à l'ensemble et on passe un moment plutôt jouissif. Loin d'être un sommet de son auteur , mais en temps que Clint bas du front et badin dans la lignée d'un "Epreuve de force", c'est du pain bénit.
Manhattan (1979)
1 h 36 min. Sortie : 5 décembre 1979 (France). Comédie, Drame, Romance
Film de Woody Allen
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Vu le 19/02 en DVD
Il y a une fluidité dans les dialogues, l'interprétation et la mise en scène que je trouve hypnotique, et si le sentiment d'ennui n'est jamais très loin on n'y cède jamais vraiment tant l'ensemble est bien mené et construit. C'est drôle, touchant, et l'écriture des personnages est quasi parfaite. Je pense évidemment au personnage de Tracy, dont la relation avec Isaac aurait pu confiner à un sommet du glauque, mais qui s'avère au final claire comme de l'eau de roche, avec une Mariel Hemingway impeccable et franchement bouleversante. Idem pour la relation entre Isaac et Mary, Diane Keaton est tellement parfaite qu'on comprend instantanément les enjeux et la confusion dans l'esprit d'Isaac , qui arrive toujours à être plus drôle qu'insupportable. Bref c'est un petit miracle, mais ça fonctionne parfaitement et c'est magnifique (et on dirait une origin story de Ross Geller, quoi qu'on en dise le meilleur perso de "Friends")
L'Enfer des armes (1980)
Dai yat lui ying aau him
1 h 35 min. Sortie : 30 juillet 1985 (France). Drame, Gangster, Policier
Film de Tsui Hark
VinnieJones a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu le 20/02 au ciné
Je savais pas trop à quoi m'attendre au vu de l'état de confusion total dans lequel m'a laissé "Zu" , un des Tsui Hark qui suivra. Mais dans "l'Enfer des Armes", le chaos global apparait comme bien mieux maitrisé, le nihilisme et le jusqu'au boutisme des personnages contribuent à l'aspect tornade jouissive de l'ensemble. J'adore le Hong Kong urbain , poisseux et chaud, on ressent totalement la manière dont chaque perso est pris à la gorge et c'est d'une violence assez inouïe. Le trio hébété est parfait, la maitre chanteuse teigneuse est glaçante, le gang de britons est également nickel, bas du front bien comme il faut. Et à voir cette belle copie restaurée sur grand écran, quel plaisir !
The Killer (2023)
1 h 58 min. Sortie : 10 novembre 2023 (France). Thriller, Drame, Policier
Film de David Fincher
VinnieJones a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu le 24/02 sur Netflix
Visionnage impacté par la fatigue, mais jamais par l'ennui. A revoir donc, mais impression très favorable au premier abord, c'est un peu tout ce que j'attendais de la part de Fincher dans ce domaine, personnage méthodique, froid, sans haine ni compassion... A revoir très vite
Blue Valentine (2010)
1 h 52 min. Sortie : 15 juin 2011 (France). Drame, Romance
Film de Derek Cianfrance
VinnieJones a mis 6/10.
Annotation :
Vu le 26/02 sur Prime Video
J'avais adoré "The Place beyond the pines" , et ce "Blue Valentine" en reprend tous les codes esthétiques et visuels, de même que le principe de raconter une histoire sur plusieurs temporalités, facteurs qui m'avaient particulièrement accroché sur le premier film... Mais là c'est purement une question d'histoire qui m'a un peu bloqué. Les interprétations sont très bien (Williams au dessus de Gosling quand même) mais ces histoires d'amour chargées de drama, où l'homme casse tout au boulot de sa meuf, et où elle s'écroule en pleurant sur le sol de la salle de bain, j'en ai un peu marre, ça ne m'intéresse pas vraiment. On nous montre le moment de la rencontre, et de la séparation, en les faisant s'entrecroiser , mais il manque des pièces à ce puzzle. Je ne vois pas bien l'intérêt de montrer le moment où tout est parfait, puis celui où tout est nul, quid du milieu ? de l'entre-deux? de la construction et des compromis ? Pour le coup je trouve ça très cliché et fake, et ça entache le visionnage malgré la fluidité du montage, la qualité de l'interprétation et la beauté des images
Serpico (1973)
2 h 10 min. Sortie : 22 mai 1974 (France). Biopic, Policier, Drame
Film de Sidney Lumet
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Revu le 18/03 en DVD / +2
Le film est marqué par un faux rythme , similaire à celui d'un "Flic ne dorment pas la nuit", un manque d'intensité et d'action qui est un réel parti pris choisi pour coller au maximum à la réalité du personnage, sans coups d'éclat ni adrénaline. Cela peut interloquer au premier abord quand on a envie de voir un "french Connection" bis, voire même être déceptif. C'est une représentation froide et mathématique d'un système pourri jusqu'à l'os, et contre lequel il n'y a pas d'échappatoire. Serpico est un corps étranger au sein d'une entité dont l'instinct est de le dévorer afin de se préserver. A ce titre j'ai beaucoup aimé les scènes avec les flics qui veulent absolument lui donner du fric et ne peuvent pas concevoir qu'il refuse, et lui gardent donc de côté en attendant qu'il rentre dans le rang. Je pense également à ce flic, loin d'être un grand méchant, qui parait sincèrement torturé par les refus répétés de Serpico. Dans le rôle, Pacino campe un hippie qui tranche complètement physiquement avec le reste des flics, bloqués dans les années 40-50. Il est parfait bien sûr, malgré quelques séquences un peu trop exubérantes, mais c'est typique de l'interprétation hollywoodienne de ces années là (la crise hystérique est encore aujourd'hui un summum de qualité d'interprétation pour beaucoup de monde). A titre perso j'ai beaucoup aimé, et je suis toujours client de ces films policiers qui choisissent de s'ancrer dans des décors et un contexte "réels", je trouve ça tout bonnement fascinant.
Link (1986)
1 h 43 min. Sortie : 5 mars 1986 (France). Épouvante-Horreur
Film de Richard Franklin
VinnieJones a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 18/03 sur Shadowz
Ce qu'ils arrivent à faire avec ces singes est tout bonnement époustouflant. Il ne s'agit pas seulement de leur faire faire des tours de passe passe, on parle de vrais moments de tension et d'action, où par la magie du montage on arrive à donner aux singes des intentions de jeu ! Ce moment où Link observe Elisabeth Shue dans la douche , et où on voit une sorte de perversité dans les yeux (alors que ce brave singe devait en réalité surtout penser à son prochain repas) , c'est tout bonnement bluffant, et j'irai même jusqu'à dire que c'est une formidable utilisation du médium "cinéma" et de ses spécificités. Le résultat est certes limité, on reste dans un espace clos, on ne peut pas tout voir (curieux de voir comment Link a pu paramétrer la cassette pour qu'elle dialogue avec l'héroïne) et la fin qui emprunte au slasher est un peu hors sujet, mais c'est vraiment bien mis en image par Franklin et c'est un petit film unique qui vaut carrément le détour (avec une super Elisabeth Shue en prime).
Boyz'n the Hood - La Loi de la rue (1991)
Boyz n the Hood
1 h 52 min. Sortie : 4 septembre 1991 (France). Policier, Drame
Film de John Singleton
VinnieJones a mis 8/10.
Annotation :
Vu le 20/03 sur Netflix
Vu le réalisateur je m'attendais à un film plus poseur mais c'est une véritable chronique, qui prend son temps et qui ne fait pas un usage inconsidéré de la violence, même si la manière dont elle est filmée quand elle apparait à la fin semble presque hors sujet, un peu trop stylisée… On prend le temps de développer les personnages en début et en fin d'adolescence, il y a une véritable réflexion sur la masculinité et la parentalité dans les quartiers noirs de LA (excellent et passionnant Fishburne) et l'ensemble a un cachet un peu daté, mais c'est quelque part ce qui en fait l'intérêt. Un instantané d'une époque et d'une communauté, qui va permettre à cette culture de mieux s'épanouir par la suite (je viens de finir "Atlanta", impossible de ne pas faire de parallèles, même si le contexte est très différent).