2024 en livres

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Achevé le 08/01

Peut être un des King que j'ai préféré jusqu'à présent, un sentiment de maitrise et de puissance dépouillé des quelques fioritures enflammées dont l'auteur est friant (malgré le grand affrontement final habituel). Le personnage d'Annie est un des plus effrayants que j'ai pu découvrir en livres, et il a le mérite d'être vraiment riche, ce n'est pas juste une folle-dingue en haut de sa colline. Ses passages dépressifs et ses accès de colère sont glaçants et j'avoue que que je ne suis pas arrivé à poser le bouquin tant que je n'ai pas eu la confirmation qu'elle était morte. Et pour avoir vu l'adaptation avec Kathy Bates je dois avouer que c'est vraiment un casting parfait elle colle vraiment au personnage , impossible de ne pas voir son visage dans le roman. Par contre si la lecture a été agréable j'ai quand même connu un gros coup d'arrêt à la fin du premier tiers, il faut absolument que je corrige cet aspect cet année et soit plus régulier.

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Achevé le 18/01

Je suis une saucisse mais je ne peux pas ne pas être passionné quand je lis ce mec parler de cinoche. Pourtant on a vraiment l'impression qu'il parle tout seul en slip dans son canap', il ne cherche pas forcément à produire des thèses élaborées ou à faire découvrir des pépites cachées. c'est simplement des films, plus ou moins bons, qui le font réfléchir, ressentir, et il se dit "tiens il y a des milliers (millions?) de connards comme VinnieJones-de-senscritique.com qui sont prêts à payer 25 balles pour m'écouter parler tout seul, autant écrire un bouquin", et bon sang malgré tout ça marche. je n'ai pas été déçu. J'ai trouvé le format passionnant et efficace et en plus il déroule le tapis pour des suites faciles, donc je pense qu'on a pas fini. J'ai quand même été étonné par sa liberté de ton, il ne se prive pas pour dire que tel acteur ou réal est nul, ce qui est toujours étonnant dans ce genre d'exercices. Quant aux films chroniqués, on regrettera simplement leur uniformité en terme de genre (tendance polar US des années 70), même si cela se justifie par le fait qu'il a voulu parler de films découverts au ciné quand il était jeune. Le sommet reste "Taxi driver", mais dans l'ensemble ça fourmille de recos et j'adore cette manière de parler de films. Prends mes 25 balles Quentin ! Et martyrise ma watchlist comme il se doit !

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Achevé le 21/02

Avec Zahler on s'attend à de la violence sèche qui fait vraiment mal, mais il arrive malgré tout à encore nous surprendre avec des séquences bien crados dont il a le secret. Mais au delà cette brutalité dont il a le secret , il arrive encore une fois à transcender une histoire simple au possible (c'est le cas de toutes ses œuvres) , en l'occurrence la réunion d'un ancien gang qui font face aux démons de leurs passés , en lui donnant un statut unique grâce à son sens du dialogue, de l'action , et l'écriture de personnages complexes et fascinants. Il a du mal à décrire les scènes de poursuite, mais pour le suspense et l'action pure c'est un surdoué, et il y a dans cette "Assemblée de chacals" une mélancolie qui est bien mieux dosée que dans les "Spectres de la terre brulée". Après perso je préfère encore le polar urbain bien froid "Exécutions à Victory", mais c'est un artiste complet que j'adore suivre.

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Achevé le 04/03

Plusieurs aspects font de ce "Poisson sur la Lune" un de mes grands coups de cœur littéraires de ces 10 dernières années. D'abord le personnage principal bien sûr, un connard total, don't l'auteur arrive à décortiquer les pensées pour nous permettre de le comprendre, sans jamais l'excuser ou le justifier pour autant. Ensuite, j'ai rarement vu une telle description de ce sentiment d'être emporté par le flux de pensées qui nous habite, ce bordel dans notre tête et ces idées complètements barjos, qu'on n'oserait attribuer à aucun héros de livre. Enfin le style de Vann bien sûr, l'omniprésence de la nature, une fluidité incroyable malgré la complexité de ce qui est décrit, c'est parfait. Ce portrait sur la masculinité m'a tout simplement bouleversé, avec cette omniprésence de la mort à travers la chasse, cette volonté d'isolement en pensant que le monde entier nous fait chier, mais qui n'est en réalité qu'un gros clou planté dans le cercueil, ça m'a beaucoup parlé, beaucoup touché et beaucoup interrogé.

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Achevé le 22/03

"Komodo" semble être le dernier volet d'une trilogie basée sur le vécu de David Vann, centré autour du suicide de son père. "Sukkwan Island" se passe dans un monde parallèle où David aurait accepté de passer une année sur une île avec son père, "Un poisson sur la lune" raconte les derniers jours de son père avant son suicide, et "Komodo" semble être raconté du point de vue de la petite sœur de David de nos jours (là où les deux précédents se passaient à l'époque). C'est le moins bon des trois, parce que là où le premier était forcément une fiction pure, et le deuxième s voulait coller au maximum la réalité, c'est dur de démêler le faux du vrai ici, d'autant plus vu le niveau de profondeur dans laquelle on plonge dans la psyché de l'héroïne. Il y a vraisemblablement beaucoup d'empathie de la part de David, mais c'est néanmoins très dur d'apprécier Tracy à sa juste valeur tant elle semble attaché au fait de paraitre constamment agressive (jusqu'à l'extrême). Et puis même si bien sûr j'y vois du vrai, j'ai été un peu dérangé par la dépiction des enfants de Tracy, véritables trous noirs desquels il ne sort jamais rien de positif, comme si la maternité n'était qu'une prison sans lumière. Je pense que ça en dit long sur la vision de la parentalité de l'auteur, mais ça semble trop grossier et on est loin de la finesse de "Un poisson sur la lune".

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Achevé le 09/06

J'ai connu un de mes fameux coups de pompe littéraire lors de la lecture de celui-ci, malgré un début d'année satisfaisant. Parfois j'ai l'impression que mon cerveau est bloqué et je n'arrive pas à ouvrir un livre, préférant doom-scroller comme un sagouin. Evidemment le plaisir s'en est retrouvé impacté, malgré le style de Macdonald toujours aussi fluide et agréable.

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Achevé le 03/11

C'est curieux , j'ai eu un coup de mou par anticipation lors de la lecture... Je savais que l'affaire du "Dahlia noir" n'avait pas été résolue , et donc je pensais que la fin du roman se limiterait à la descente aux enfers personnelle de Bucky , et la perspective de creuser son histoire d'amour à deux balles ne m'enchantait guère. D'ailleurs les histoires d'amour de Ellroy ne m'intéressent pas, inutilement alambiquées , et il a beaucoup de mal à écrire des personnages féminins intéressants malheureusement. Sauf que pas du tout, il choisit de résoudre l'enquête de manière officieuse, et force est de constater que c'est très plaisant et ça relève immédiatement l'intérêt du bouquin. Je le place quand même loin derrière la "trilogie Underworld", tant sur le style que sur le fond.

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Achevé le 15/11