2024 : Films vus

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Difficile de mettre une mauvaise note à un film traitant de paradoxe temporel tant je suis friand de ce thème (même si je n'y comprends souvent rien, et me laisse porter par les films). Ici, le paradoxe est poussé à son paroxysme, laissant même les protagonistes dans un certain doute même si on comprend assez vite, de par les limites du cinéma, qui est réellement qui (à partir du moment où tu caches volontairement les visages, c'est en particulier parce qu'il y a quelque chose à cacher...). Le film a l'avantage de ne pas trop s'appesantir en proposant une intrigue bien ficelée, même si l'on sent que certains passages auraient mérité d'être moins rushés (quitte à rater un effet de surprise qui n'en est plus vraiment un).

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Revisionnage.

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Un western culte qui n'a pas volé son statut. Malgré un récit ultra simpliste en temps réel (un shérif proche de la retraite attend l'arrivée d'un train transportant un criminel qui a juré de se venger de lui), l'interprétation sans faille des acteurs ainsi que des images fortes et percutantes en font un véritable classique. Durant la grande majorité du film, rien ne se passe sauf un homme de loi qui tente vainement de rallier à sa cause une population locale qui lui est hostile, mettant en exergue une certaine mentalité propre à cette nation, où les valeurs de l'époque étaient davantage individualistes. Ceci permet alors de magnifier un shérif, seul contre tous, véritable justice comme dernier rempart contre la criminalité.

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Ricky Gervais qui fait du Ricky Gervais, toujours aussi abrasif (même si le rythme s'essoufle parfois par instants)

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Sans atteindre la profondeur d'un Vertigo ni le statut culte d'un Psychose, cette Main au collet doit être vue comme ce qu'elle est : une parenthèse bucolique offrant un terrain de jeu idéal à Hitchcock pour immortaliser la classe de son acteur fétiche Cary Grant. Tout est ici affaire de décors : la garrigue de la french riviera et le vieux Cannes, les hôtels de luxes en bord de mer et les toits seulement éclairés par la lune. Tout est prétexte pour que la caméra Technicolor nous serve de magnifiques plans érigés au statut d'oeuvres d'art, au risque de sacrifier le rythme de son récit assez pataud par moments. On lui pardonnera cet écart, tant le film et ses acteurs nous en mettent plein la vue et nous font fantasmer une époque et des lieux qui n'ont sûrement d'ailleurs jamais exister en tant que tels. Au diable le cynisme, il faut parfois laisser la magie du cinéma opérer, et profitons du spectacle avec ce jeu du chat et de la souris sur les toits brûlants de la côte d'azur.

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Par l'annonce de son casting conséquent (pouvant faire des envieux à tout Hollywood) et des premières images nous faisant découvrir une nuke-town propice au style de Wes Anderson, cet Asteroid City avait tout pour me plaire. Dès la première scène, la patte du cinéaste est présente, et le sera tout du long : ton pastel et couleurs saturées, plans symétriques et mouvements latéraux soudains. Malheureusement, on se rend compte très vite de l'ennui qui nous gagne à mesure que le récit avance sans réellement nous donner quelque chose à se mettre sous la dent. Critique du coronavirus et du confinement ? Asurdité de l'existence magnifiée par des personnages en proie au deuil ou au passage à l'âge adulte ? On retrouve certains thèmes chers à Wes Anderson, dans une tentative vaine de faire autre chose que du beau cinéma. Malheureusement, la beauté plastique ne peut suffire, et on se retrouve comme le protagoniste principal : hanté par la vacuité de ce qui se déroule devant nos yeux.

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N'ayant pas vu les séries Dopesick et Painkillers traitant également de la crise des opioïdes aux US à la fin des années 90, j'étais assez peu au courant de cette période sombre (encore une) de l'histoire américaine, où David Yates choisit de placer son intrigue en relatant l'histoire (plutôt) vraie de l'ascension fulgurante d'une boîte et de son médicament "miraculeux". A la manière d'un Loup de Wall Street ayant déplacé son récit du monde de la finance vers l'industrie pharmaceutique, nous assistons à un Rise & Fall somme toute classique : si visuellement, rien ne déborde du cadre et les plans servent uniquement de support à l'histoire, le fond est plus nuancé avec des personnages assez bien écrits et notamment celui de la protagoniste principale jouée par une Emily Blunt en grande forme. Chris Evans et Andy Garcia complètent ce casting de haut vol, dans cette comédie dramatique sans sous-texte et où tout est frontal, enrobé de bons sentiments et d'une morale puritaine bien à l'américaine.

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Derrière son statut de comédie de l'été un peu lourdingue déjà (re)vue, ce No Hard Feelings tire son épingle du jeu en évoluant avec son époque : gags sur les jeunes et TikTok, une Jennifer Lawrence qui donne de sa personne et joue de son image de trentenaire essayant de rester dans le coup... Le tout saupoudré de scènes assez drôles, des scènes de nu assez surprenantes, et une certaine maîtrise du rythme comique même si certains dialogues confèrent un peu au cringe. Le film laisse donc un goût d'inachevé en bouche, avec un regret : s'il avait vraiment assumé à fond son rôle de comédie outsider en poussant les curseurs à fond, on aurait échappé à une œuvre tentant de jouer sur deux tableaux : une production marketée ultra consensuelle et une comédie réellement subversive.

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Moins piquant qu'Armageddon, mais tout aussi pertinent et irrévérencieux.

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Mettre 5/10 à ce nouveau volet M:I est difficile pour moi en raison du faible que j'ai pour cette saga, véritable héritage cinématographique d'une époque qui se refuse à mourir et qui maintient à bout de bras le futur des thrillers d'espionnage blockbusterisés. Ce Dead Reckoning, qui se voulait en accord avec son temps et ses nouveaux enjeux cyber (l'ennemi est une IA inféodée), pèse trop sur l'estomac : une intrigue trop circonvolue, une mauvaise gestion du rythme avec une surabondance ad nauseam de scènes d'actions entrecoupées de dialogues interminables, un trop plein de protagonistes mal définis... Si le sens de l'action est toujours au rendez-vous avec un Tom Cruise qui donne de sa personne, le film se veut trop généreux, trop introductif, trop tout. Ses 2h30 sont donc éprouvantes, et certaines scènes qui auraient pu figurer au panthéon de la saga (la course-poursuite romaine en Fiat 500, la scène du train) se retrouveront oubliées dans les méandres d'un film dense et indigeste.

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Revisionnage.

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Le film est à la hauteur des attentes générées : ça vole bas mais ça fait parfois ricaner, c’est inoffensif en surfant sur des clichés éculés, avec tout de même un sens du comique et un rythme assez bien maîtrisés. Rien d’autre à sauver.

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A partir d'une histoire vraie que tout le monde connaît de près ou de loin (un avion avec à son bord une équipe de rugby urugayienne s'écrase en pleine Cordillère des Andes, forçant les rescapés du crash à survivre en se nourrissant du cadavres des autres passagers), le réalisateur arrive à créer un film catastrophe unique, en n'écartant jamais sa caméra du cadre blanc et infini de la montagne qui entoure et emprisonne ses protagonistes. Tout est une question d'intimité et d'immensément grand, avec des scènes filmées au plus près des survivants, pour ensuite les replacer dans cet enfer blanc. Sans tomber dans le sensationnalisme (les scènes de cannibalisme sont par exemple traités sans image choc et avec une certaine pudeur) ni le pathos (avec peu de recours aux flash-backs qui auraient nuit à l'immersion), on se retrouve happé pendant 2h30 devant cette histoire incroyable qui nous rappelle à la fois la force de l'esprit et du corps humain, tout en illustrant sa vulnérabilité.

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Second visionnage de ce chef d'œuvre de Luc Besson. Si je l'ai trouvé moins subtil que lors du premier visionnage, notamment sa violence à l'écran jamais suggérée et toujours frontale, ou bien une gestion du rythme parfois pataude, Léon n'en demeure pas moins un film impeccable avec de véritables idées de mises en scènes et un casting sans fausse note.

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Ok bon j'ai enfin vu LE film de la fin d'année 2023 qui a tant déchaîné les passions sur les internets et… tout ça pour ça ??? Bon ok il y a quelques passages un peu "trash" (la fameuse scène de la baignoire, ou celle de la tombe) et si les idées de mise en scènes sont évidentes et bien travaillées (ratio de l'image, grain de la pellicule, cadrage des plans), le fond est finalement assez vain. Le sous-texte social est assez mal exploité (un enfant issu de classe populaire qui dynamite une famille d'aristos en mode lutte des classes) et on se retrouve assez perplexe devant la morale du film (ou au contraire, l'absence de morale).

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Empreint de mélancolie dès sa scène d'ouverture avec un côté nostalgique assumé par le prisme du camescope, le récit nous conte l'été fugace d'un jeune père et de sa fille. Si l'on ressent l'intention artistique de l'œuvre, qui choisit une absence d'intrigue pour se concentrer sur son duo de protagoniste absolument impeccable, avec une approche de film indé sans artifices, on peut reprocher ce rythme volontairement lent et une pesanteur, dans les mots et les images. Tout se dit dans les silences et l'interprétatif, mais lorsqu'on étire ce procédé sur l'entièreté du film, on peut y perdre un spectateur en manque de repères. La scène de fin avec sa musique élégiaque nous permet de ressentir une dernière fois cette tristesse insondable, mais l'absence de fond tangible reste malgré tout regrettable.

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Visionnage de ce premier volet dans le cadre d'une rétrospective sur saga que je n'ai vu que par bribes jusque là. C'est vraiment bête, mais terriblement drôle par instants.

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Dès sa scène d'ouverture et un braquage de banque raté qui vire à une fusillade d'une rare violence pour l'époque, ce Wild Bunch vous happe pour ne plus vous lâcher jusqu'à son générique de fin. Marquant une véritable rupture avec les autres westerns hollywoodiens prônant la moralité, et où tous les héros sont forts, et empreints d'une loyauté sans faille, tout est ici nihilisme : les homme sont cruels et obsédés par le sexe et l'argent, tandis que les femmes ne sont que des prostituées ou des traîtresses. Dans un Mexique empreint de révolution (nous permettant ainsi d'échapper au lore indien vu et revu), le récit se concentre sur des anti-héros embarqués dans un vol d'armes offrant son lot de scènes de guerre filmées avec une maestria rare. Le sang coule à flot, les balles fusent et les cadavres s'amoncèlent au sol, avec des ralentis chorégraphiés d'une beauté folle. Tout est culte ici, avec des plans qui seront reproduits et qui serviront aux plus grands cinéastes qui suivront (Michael Mann, Quentin Tarantino, John Woo). Un très grand film, qui mérite son statut de chef d'oeuvre.

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Film d'une grande délicatesse nous narrant l'histoire d'une petite fille devenue brutalement orpheline suite à la mort de ses parents lors d'un bombardement, et qui trouve refuge au sein d'une famille de paysans tout en se liant d'amitié avec le plus jeune des fils. La guerre et ses conséquences sur la population civile sont filmées à hauteur d'enfant, parfois de manière frontale (les raids des avions ennemis) ou très subtilement (la guerre n'est alors qu'évoquée à travers les dialogues des habitants, ou symbolisée par le fils déserteur du voisin). Les acteurs sont criants de vérité, faisant passer le spectateur du rire (la scène de l'enterrement) aux larmes (notamment avec son final déchirant et les cris éplorés de la petite, livrée à elle-même).

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A première vue, adapter les Dents de la Mer au Cap Ferret relevait plus d'un pari absurde que d'une proposition artistique des frères Boukherma, mais ce pitch lunaire s'inscrit en réalité dans une volonté de transposer un cinéma réservé habituellement aux américains dans un cadre rural français (après l'expérience du loup-garou dans Teddy). Ici, Marina Foïs est notre Roy Scheider, gendarme pré-retraitée qui se retrouve à combattre un squale géant et une population locale toute aussi menaçante et hostile. Le film brille par son côté décalé, même s'il semble difficile de trouver un véritable ton, tant le début du film ressemble plus à une parodie. Cela rend bancal toutes les tentatives de faire un cinéma "sérieux" et notamment son affrontement final, climax un peu anecdotique. On appréciera les quelques références au film phare de Spielberg auquel l'œuvre veut rendre hommage, mais pas grand chose de plus à se mettre sous la dent (de la mer, allez c'est pour moi).

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Sidney Lumet est un des rares cinéastes à savoir filmer avec une telle vacuité la nature humaine, constamment sur le fil et en proie à ses vices. Comme son chef d'oeuvre 12 Hommes en Colère, la toile de fond du système judiciaire américain est utilisée pour mettre en lumière ces zones grises et les tourments intérieurs qui habitent ses protagonistes. Le casting est assez impeccable, avec un Andy Garcia qui prête ses traits à un jeune procureur confronté à une police new-yorkaise corrompue dont est issu son père, même s'il se fait éclipser par le second rôle de l'ancien procureur et ses harangues enflammées. Un Lumet assez mineur compte tenu de la filmographie du bonhomme, mais d'une efficacité redoutable qui l'empêche de sombrer dans ces films policiers académiques de la fin des 90's.

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Comme The Wrestler avant lui, The Iron Claw utilise comme toile de fond l'univers du catch pour dépeindre une famille blessée et dysfonctionnelle. La similitude s'arrête ici, tant cet Iron Claw se concentre sur des relations père-fils toxiques, où les garçons en sont réduits à des bêtes de foires sous les feux des projecteurs pour contenter un père autoritaire et toxique. Ici, tout est affaire d'opposition et de composition, dans les images (les matchs dans la pénombre, les cris et les paillettes vs les jours de grand soleil au ranch, isolés) comme dans le récit où les fils sortent trop rarement de la bulle familiale de peur de subir la malédiction Von Erich. Sans être voyeuriste ni verser dans le sensationnalisme, le film se contente une approche chronologique classique illustrant la déchéance tragique de cette famille (bien que le film ait édulcoré l'histoire vraie, pour paraître plus crédible !?). Les acteurs donnent de leur personne, à l'image d'un Zac Efron méconnaissable, au visage déformé et à la musculature qui le hisse au rang de corps plus que de personne. Malgré une photographie soignée et des combats plus vrais que nature, le film manque cependant de "corps" et reste bien trop sagement dans les chaussons du biopic, ce qui l'empêche de se hisser véritable au rang de chef d'oeuvre, même si ses qualités sont indéniables. Peut-être que, à la manière de ses protagonistes, la postérité lui offrira une aura culte.

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Je ne peux faire preuve d’aucune objectivité quand il s’agit de ce film tant il arrive à me toucher à chaque fois avec sa simplicité désarmante. Comédie romantique mais pas que, réflexion poussée sur tant de thèmes liés à la vie sans tomber dans un essai philosophique pompeux, About Time est une parenthèse suspendue sur les relations sentimentales, une leçon d’acceptation aux allures poétiques sur les relations parentales, une ode au temps qui passe enrobée de bons sentiments. Ce film me foudroie à chaque visionnage et me laisse en pleurs, c’est terrible. Et c’est le film que je recommande le plus lorsqu’on me demande une comédie romantique, car il est injustement trop méconnu !

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En tant que grand fan du studio Pixar, cet Elementaire me faisait craindre le pire dès sa bande annonce, avec un scénario assez facile et qu'on pourrait rapprocher/comparer à des productions précédentes de chez Disney/Pixar (Vice Versa et Zootopia en tête). La force de Pixar a toujours été d'allier le fond et la forme avec beaucoup de brio. Ici, le fond faiblard en choisissant des tropes vus et revus (la cohabitation de communautés différentes) avec de gros sabots et peu d'originalité même en transposant cela dans l'univers des éléments primaires. Tout est stéréotypé, cliché, et la fin est d'une banalité confondante. On aurait pu espérer que la forme sauve le tout, mais cela fait bien longtemps que l'animation n'est plus la meilleure du marché (pour s'en convaincre, il suffit de voir la qualité bien supérieure de Mario Bros). Elementaire est donc un Pixar mineur, divertissant par moments, mais sans caractère ni relief.

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Thank You For Smoking est d'une efficacité redoutable : grâce à un montage ludique à visée didactique, cette satire nous immerge au sein de l'industrie du tabac en nous révélant toutes les techniques les plus tordues des lobbies pour arriver à leurs fins. Cynique comme son protagoniste principal, le film adopte un ton léger pour aborder un sujet qui l'est moins, le summum étant atteint lorsque les trois lobbyistes comparent leurs industries respectives pour décider de laquelle est la plus meurtrière entre le tabac, l'alcool ou les armes à feu. Quoi que le film est au final assez convenu dans sa linéarité et ne surprend guère le spectateur, il n'en demeure pas moins une comédie dramatique avec du corps, et qui offre son lot de réflexions post-visionnage.

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Pour son premier film, Olivia Wilde reprend les codes classiques du teen-movie tout en y apportant sa propre vision moderne et résolument féministe sur ces récits d'apprentissages. Si sa spontanéité et son rythme comique est parfois dilué dans des dialogues interminables des deux protagonistes, on prend un certain plaisir à voir évoluer ces deux jeunes filles dans un univers inconnu jusque-là, offrant son lot de scènes improbables et parfois très drôles. Le fait d'y avoir adossé un côté arty avec des scènes travaillées (la scène sous l'eau dans la piscine, ou tout le segment sous drogues reproduit avec des marionnettes en stop-motion) lui confère un supplément d'âme qui le démarque de ses confrères du genre. Une agréable surprise.

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Tout dans ce Maestro confère au génie : un biopic adoptant un parti parti artistique radical avec des passages N&B et changement de ratio d'images, des prestations hallucinées de ses acteurs principaux à commencer par un Bradley Cooper dans un rôle qui semble l'habiter, un film taillé pour rafler les Oscars... Malgré cette profusion d'artifices et de velléités artistiques, le film n'arrive jamais à trouver un souffle épique permettant au récit de se transcender pour se mettre à la hauteur de son protagoniste. Bien trop consensuel dans son traitement de la relation qui liait Bernstein à son épouse et muse, choisissant délibérément d'axer son film sur l'homme plutôt que le musicien, on passe à côté de tout ce qui valait la peine d'être raconté sur le compositeur à succès. La musique est alors reléguée au second plan, avec des morceaux tous justes bons à servir d'habillement sonore à des scènes sans rapport. La prestation de Cooper et Mulligan reste de haut vol, mais les acteurs peinent à créer de l'émotion tant la forme semble constamment l'emporter sur tout fond.

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Ayant totalement oublié le premier visionnage de 2014, j'ai (re)vu et apprécié un peu plus (+2) ce Cogan, film noir et crade sur une Amérique nihiliste livrée à elle-même, oubliée par les Bush et Obama qui habillent les murs avec leurs discours en fond. Tout est question de petits malfrats et de mafia adeptes de jeu et de beuverie, avec les passages en règle sur les règlements de comptes et exécutions sous la pluie. Brad Pitt offre une partition sans grand relief, et c'est plus du côté des petits rôles qu'il faut trouver matière, comme avec les regrettés Liotta et Gandolfini. Mention spéciale à Scoot McNairy qu'on voit bien trop peu sur grand écran.

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Roman Frayssinet, le sang

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Avec son lot de scènes cultes, Omar la fraise avait de quoi créer la surprise dans le monde des petits films français sans prétention. Reda Kateb est convaincant dans son rôle de petite frappe, même si toute la lumière est volée par un Benoît Magimel en contrôle parfait de roue libre. Quelques belles scènes (la course de chameaux dans le désert, les ruelles d'Alger) habillent le tout, même si l'absence de véritable récit se fait cruellement sentir par instants.