2024 - Mes lectures

Annotation :

Bilan très TRÈs mitigé.
Bien qu'aficionada de lectures engagées, militantes, crues voire trash, faire dans le gratuit ne m'a jamais intéressé ni même plu. Que l'exposé des féminicides, touchant la partie la plus pauvre du Brésil qu'est la région de l'Acre, au coeur de l'Amazonie, soit le propos : j'adhère en réalité. L'idée étant d'éveiller les consciences (encore une fois) à la domination coloniale et patriarcale des hommes sur les femmes, dans une des régions du monde la plus pauvre et encore sauvage de par ses tribus indigènes encore fort présentes. Très bien.
Le choix cependant, de détailler, décortiquer, disséquer (au sens propre) les horreurs et blessures infligées à ses femmes, sans que ça ne soit dans le but de reconnaître la qualité d'une victime ayant existée, mais qu'à des fins purement romanesques, c'est non. Le trash pour le trash, qui n'est pas constructif, mais juste posé là, violent, pour rajouter une couche sur une tartine déjà bien chargée de colonialisme et de sauvagerie ça va, on a saisi.
Puis alors, bien que fascinée et à jamais curieuse du pouvoir psychédélique des plantes amazoniennes, POURQUOI nous infliger ses hallucinations vengeresses à grand coup de vulves volantes et assassines, munies de lances qu'enserrent fermement leur clitoris et dont jaillissent des balles du vagin ? Non mais sérieusement. Un peu de sérieux. Tout cela décrédibilise complètement le propos, alors que de ce sujet (des psychédéliques, des plantes, de la magie amazonienne) aurait pu être inspiré d'autres éléments bien plus élévateurs et venant en soutien au propos général qu'est, ne l'oubliant pas, bien que perdu entre scalpel, cumba, ayahuasca et vulves assassines : le Mal(e).
Je vais quand même essayer de dire ce que j'ai aimé : la plongée au coeur du Brésil, lorsqu'il est question de s'attarder sur les us et coutumes des tribus indigènes qui luttent pour que survivent culture, tradition et magie.

(1/1 - 8/1)

Annotation :

Une plongée au coeur d'une vie où les débuts de mois ont un goût de fin.
Où les laissés pour compte prennent une voix, une identité, une histoire. Ceux que personne ne voit plus, ceux qu'une poignée enjambe parfois au coin d'un couloir de métro, ceux qui prennent la voix dans ce dernier, laissant derrière eux dignité, égo et amour-propre, pour demander quelques euros à des zombies les yeux rivés sur leur téléphone, insensibilisés, déshumanisés.
Naviguant entre point de vue d'un bénévole à l'association Les Restos du Coeur, désireux de prendre une place et un rôle dans un système qui abandonne et délaisse, et point de vue de bénéficiaires, c'est un témoignage qui trouble, qui force l'humilité, qui invite à être reconnaissant mais surtout, qui rappelle, que dans nos rues, il y a de tout, mais certainement pas des personnes qui un jour, ont choisi d'y être.
Un rappel, un post-it, un mémo, que nos murs et notre toit, ne tiennent à rien.
Que ces femmes, ces hommes, sont tout le monde.

(9/1 - 14/1)

Annotation :

Je dois avouer que j'attendais beaucoup de cette lecture.
J'attendais de lire mon histoire, j'attendais un écho, un miroir. Salvateur.
Il n'en a rien été du tout. Mais peut-être que mon tort a été d'oublier qu'aucune personne à utérus ayant la possibilité de procréer tout en ne le souhaitant pas n'a la même histoire face à l'avortement...
J'aurais aimé d'ailleurs que Pauline Harmange s'engage plus politiquement à ce propos, qu'elle creuse plus encore ces questions parallèles simplement survolées dans son ouvrage : la honte ressentie à en parler autour de soi, la joie supposée et attendue de recourir à l'IVG parce que oui estimes toi heureuse de vivre dans un pays qui ne te l'interdit pas en fait donc avortes et souris, le temps de s'en remettre émotionnellement/physiquement parce que oui c'est extrêmement douloureux même s'il est volontaire, comment se reconstruire sur un deuil volontaire ?

Citation : "Il m'a fallu avorter pour reconstruire un désir de maternité qui m'appartienne entièrement."
Voilà peut-être le seul écho à mon expérience personnelle.

Annotation :

Relecture.
J'avais jamais noté (grande folle).

(6,5/10)

(30/5 - 4/6)

Annotation :

Relecture.

(10/6 - 21/6)

Annotation :

Cul-sec.
Incroyable.

(26/06)

Annotation :

Folie grandissante et palpable à chaque mot.
Terrifiant.

(29/06 - 30/06)

Annotation :

Besoin de l'infuser pour trouver les bons mots pour en parler.

(30/06 - 07/07)

Annotation :

Relecture.

(21/07 - 03/08)