2025 en ALBUMS

Annotation :

Persuadé que Willie est un excellent camarade et que ça doit être hyper agréable d'enregistrer avec lui, ce fait justifiant à lui seul les nombreux albums "duet" qu'il a pondu dans les années 80. Les deux personnalités et voix de Haggard et Nelson s'accordent très bien et je dois dire qu'ils arrivent à créer plusieurs excellents moments ensemble, dans les compos comme les reprises. Je préfère la dernière partie (les 4 dernières chansons à vrai dire) , plus mélancolique et avec un Willie au top, mais même au début il y a des chouettes moments , comme le dyptique alcoolique "Reason to quit / No reason to quit" , ou encore le jovial "It's my Lazy day" , même si on ne peut plus écouter cette version une fois qu'on a découvert l'incroyable chanson originale de Smiley Burnette.

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On peut toujours se demander l'intérêt de sortir un album après la mort d'un artiste tant la démarche peu paraitre (et est souvent) cynique et malsaine. Mais ici ce "Circles" semble avoir été conçu dans la suite logique de "Swimming" et ça se sent clairement. Le tout semble cohérent, ce n'est pas une vulgaire compilation de morceaux pris ça et là, et pire que ça il retranscrit à merveille l'état d'esprit de Miller les mois précédant sa mort. On a une espèce d'ambiance vaporeuse, fatiguée , avec une espèce de nostalgie d'un temps qu'on se demande avoir connu. On a plus affaire à une pop très douce qu'un album de hip hop, et la production et les instrus épurées couplés à l'écriture et à la voix de Miller proposent des morceaux absolument magnifiques (Circles, Good news, Everybody, Hand me downs, Surf), qui, écoutés dans un tel contexte, paraissent comme autant de testaments assez bouleversants , surtout dans les moments qui ont la volonté de tendre vers un certain optimisme.

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Toujours un peu casse gueule la country des années 80 , les quelques disques du style que j'ai écouté étaient souvent infusés de rock FM vraiment balourd et peu inspiré, même chez Cash. Mais ici je trouve que Haggard (que je ne connais que via les albums qu'il a fait avec Willie) y insuffle assez de personnalité pour que ça marche. Les morceaux semblent très faciles et clichés , entre ballades lancinante et chansons un peu plus enjouées, mais cette simplicité les sert véritablement au final et ils sont quasiment tous réussis à leur niveau. Ceux qui se dégagent sont cet hymne boomer "Are the good times really over?" , qui arrive à ne pas être ridicule, et les ballades "My favorite memory" et les deux morceaux de fin, qui nous servent exactement ce qu'on est venu chercher , mais qui le font à merveille, avec une production là encore aux petits oignons.

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Déjà , très bon titre et très bonne pochette d'album. L'imaginaire est retranscrit à merveille, un monde chaud, âpre et mélancolique , le sud des USA vue par le prisme d'une quadragénaire qui a roulé sa bosse et qui partage sa vision très intimiste des choses. Pour ma part c'est vraiment rafraichissant d'écouter les histoires que me content habituellement des vieux messieurs type HighwayMen par la voix de Lucinda , voix qu'elle a très joli par ailleurs. Il y a bien sûr des grosses influences country/folk dans ses morceaux, mais le tout est proposé avec des sonorités et productions typique du pop rock matiné de post-grunge (gentiment) sale de cette période (on pense un peu à Alanis Morrissette , évidemment) , et c'est un mariage très heureux pour le coup. Les morceaux enjoués ("Right on Time", "Drunken Angel", "Can't let go") sont autant réussis que les chansons mélancoliques plus feutrées ("Jackson", "Lake Charles"...) et si il y a quelques très légères sorties de route (les expérimentations type "Joy") c'est globalement un excellent disque et une très belle découverte. Merci Ethan Hawke (oui , oui) , encore une fois , acteur bien sans plus, mais passionnant personnage quand il parle d'arts.