2025 - séries

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Saison unique terminée le 1er février : 8/10

L'école de la République nous laissant bien souvent orphelins d'une partie désagréable de notre histoire, cela faisait plusieurs années que je cherchais un support et un contenu de qualité pour revisiter avec sérieux les pages sombres des "évènements" de la Guerre d'indépendance algérienne. Arte, comme bien souvent, est là pour voler à notre secours avec une série de très grande qualité, qui laisse un maximum de place aux témoignages des acteurs et actrices de ce drame. On explore à travers eux, et avec l'appui de très nombreuses archives, les tenants et les aboutissants multiples de ce conflit. Vertige de constater que témoignent face caméra aux côtés des soldats enrôlés et des civils, des têtes pensantes du FLN ou de l'OAS qui ont du sang sur leurs mains et reconnaissent sans broncher leurs actions.

Si l'on constate que l'histoire juge sévèrement la répression imposée par la France au peuple de son ancienne colonie, "En guerre(s) pour l'Algérie" rend parfaitement compte du malaise généralisé qu'a généré ce conflit pour ses contemporains : soldats désœuvrés ou broyés, civils massacrés, opinion internationale critique, pieds noirs abandonnés, "métros" distants... Loin du récit équivoque que veulent en faire, bien des années après, les nouvelles figures de l'extrême droite française.

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Saison 1 terminée le 22 janvier : 7/10

Ainsi commence une nouvelle épopée télévisuelle, pour une série que sa réputation précède. Icône de l'âge d'Or du début du XXIe siècle (avec The Wire, Six feet under ou Game of Thrones entre autres), "Mad men" alimente le débat autour des effets du capitalisme et du patriarcat et est souvent citée dans les démonstrations des penseuses féministes que j'ai eu l'occasion de lire comme un cas d'école de la domination masculine qui a irrigué les Trente glorieuses.

Cette première saison s'inscrit assez bien dans les habitudes narratives des séries de son époque (The Wire et Six feet under notamment), prenant le parti d'une écriture lente allant se complexifiant. Les enjeux s'amorcent dans la nuance et l'on met une bonne moitié de saison à sentir évoluer, patiemment, les personnages principaux. Cette rythmique m'est un peu convenue, mais elle est gérée avec beaucoup de doigté et elle s'appuie sur des personnages et un contexte réussis et intrigants. Reste à transformer l'essai et à donner un peu de souffle à une intrigue réduite pour le moment à des déboires conjugaux.

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Saison 2 terminée le 4 janvier : 7/10

Recommandée par la sœurette, cette deuxième saison d'"Amours solitaires" avait ce qu'il fallait de douceur et de justesse pour accompagner la nouvelle année au chaud. Récit choral d'une bande de copains parisiens empêtrée dans ses amourettes, cette saison bénéficie d'une écriture de ses enjeux assez cool et de personnages dont la complexité est bienvenue. Pourquoi pas tenter les saisons 1 et 3 ?