24 images x 2020
= Journal de bord des films vus/revus avec annotations approximatives.
Et incluant partiellement des courts (beaucoup de films expérimentaux ne sont pas dans la DB).
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Cinémathèque: 5 ...
181 films
créée il y a environ 5 ans · modifiée il y a presque 4 ansCertaines femmes (2017)
Certain Women
1 h 43 min. Sortie : 22 février 2017. Drame, Sketches
Film de Kelly Reichardt
Templar a mis 7/10.
Annotation :
31 décembre
Inégal (le segment de Laura Dern, sauvé un peu par la dernière scène), le film de Reichardt fait écho à ce qui me plait aussi chez un écrivain comme Carver ou un auteur de BD comme Tomine, cette forme de minimalisme, qui contraste avec les gros sabots des narrations qu'on nous sert en général. Et ici, suivre des femmes qui n’ont pas la place qu’elles méritent et qui tentent de trouver cette place, subtilement, tout cela renvoie à une triste réalité patriarcale. En plus, y avait un corgi, ce qui est toujours un bon point dans un film.
Lovers Rock (2020)
1 h 10 min. Sortie : 26 février 2021 (France). Drame
Film de Steve McQueen
Templar a mis 7/10.
Annotation :
31 décembre
C'était tendu, lascif, sensuel, vraiment physique... et le cinéma manque de gens dansant sur une chanson en repeat.
Simone Barbès ou La Vertu (1980)
1 h 17 min. Sortie : 27 février 1980 (France). Drame
Film de Marie-Claude Treilhou
Templar a mis 7/10.
Annotation :
31 décembre
Une nuit aussi marginale que profondément humaine, ce qui n'empêche pas de croire en l'éternité.
Avant l’effondrement du Mont Blanc (2020)
16 min. Sortie : mai 2020. Expérimental
Film de Jacques Perconte
Templar a mis 6/10.
Annotation :
30 décembre
Digital naturalisé, et nature digitalisée. N'empêche, quel beau titre.
La Vie nue (2020)
08 min. Sortie : 2020 (France).
Court-métrage de Antoine d'Agata
Templar a mis 6/10.
Annotation :
30 décembre
Pas ce que D'agata a fait de plus percutant, mais ça pique où ça fait mal. Et dire que des gens partent en voyage pendant les vacances...
First Cow (2019)
2 h 02 min. Sortie : 9 juillet 2021 (France). Drame, Western
Film de Kelly Reichardt
Templar a mis 8/10.
Annotation :
27 décembre
Premier plan: un bateau de marchandise traverse l'écran.
Tiens, ça me fait penser à At Sea, de Peter Hutton.
Carton après le dernier plan: "For Peter Hutton".
Ah bah okay, d'accord.
Entre ces deux plans, plein de plans magnifiquement composées.
Masterclass de storytelling. Il y a cette scène où King Lu va couper du bois, et Cookie, seul dans la cabane, commence à balayer. Énormément de choses sont dites à travers la simplicité des gestes, leur banalité. Ou encore cette scène où Chief Factor parle de punition alors qu'à travers la fenêtre, on voit King Lu et Cookie apporter le clafoutis. La caméra n'a fait que tourner sur elle-même au milieu de la pièce. Reichardt sait quoi montrer, sait quoi ne pas montrer, c'en est éblouissant. J'aurais aimé qu'elle connecte davantage les deux hommes, mais bon, peut-être que ça n'aurait pas tant fonctionné.
Blackpink : Light Up the Sky (2020)
1 h 19 min. Sortie : 14 octobre 2020 (France). Musique
Documentaire de Caroline Suh
Templar a mis 4/10.
Annotation :
26 décembre
Documentaire attachant (à l'échelle du groupe), mais surtout superficiel (à l'échelle de l'industrie et du système) tant il n'explore pas les problématiques de la K-pop. Mais bon, c'était pas vraiment à l'ordre du jour de la réalisatrice, et de toute façon, l'evil empire YG Entertainment l'aurait bloquée. Reste au spectateur de lire entre les lignes et de questionner.
Dick Johnson Is Dead (2020)
1 h 29 min. Sortie : 25 septembre 2021 (France). Drame
Documentaire de Kirsten Johnson
Templar a mis 6/10.
Annotation :
25 décembre
L'envers de Cameraperson par son intimité. Touchant et courageux dans sa confrontation de l'inéluctable.
Eyes Wide Shut (1999)
2 h 39 min. Sortie : 15 septembre 1999 (France). Drame, Thriller
Film de Stanley Kubrick
Templar a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
24 décembre
• Re-re-re-re-(...)-revu
Un conte de Noël (2008)
2 h 32 min. Sortie : 21 mai 2008. Comédie dramatique
Film de Arnaud Desplechin
Templar a mis 9/10.
Annotation :
24 décembre
Quel film étrange, si déroutant par sa caméra, son montage, ses travellings, ses effets, ses angles différents qui ne semblent n'avoir aucun sens... Un étalage de toutes les techniques cinématographique... On s'attendrait à ce que la caméra prenne son temps, mais non, les plans sont courts, ça coupe de partout... C'est aussi fragmenté et chaotique que cette famille, et paradoxalement, l'harmonie s'opère par les personnages et le texte. Le film est si dense, il semble déborder, il semble tout avaler, insatiablement. Comme une bouffée d'air traitre, il y aussi les rues de Roubaix alors que nous réalisons que nous sommes inconnus à nous-mêmes...
(ça fait longtemps que je n'avais pas vu un personnage aussi insupportable que celui d'Anne Consigny, et pourtant celui d'Amalric mettait la barre haute, mais Henri étant joué par Amalric, on le trouve attachant. Cet acteur est redoutable).
Et Vertigo, encore, toujours.
Everything Visible Is Empty (1975)
Siki soku ze ku
08 min. Sortie : 1975 (Japon).
Court-métrage de Toshio Matsumoto
Templar a mis 5/10.
Annotation :
20 décembre
Un beau sens du rythme. Si je veux me débarrasser d'une personne épileptique, lui montrer ce court serait le crime parfait.
The Third Day - Autumn (2020)
11 h 55 min. Sortie : 3 octobre 2020. Drame, Thriller
Film de Felix Barrett et Marc Munden
Templar a mis 7/10.
Annotation :
19 décembre
12 heures. Dont l'une consacrée à Jude Law qui creuse un trou.
Dur de ne pas saluer la prouesse, l'expérience de ce film/live Facebook/théâtre filmé en direct/performance... J'veux dire, l'immersion est saisissante et montre les possibilités narratives dès qu'on se libère des questions: C'est une série ou c'est un film? Mais il est dommage que malgré l'audace de l'expérience, je l'ai trouvée (avec toute l'insolence dont je suis capable) peu audacieuse dans sa dernière partie: filmer des gens danser et faire la fête est, comment dire, pas mal paresseux. Mais j'veux pas cracher dans la soupe. Bravo à Felix Barrett, à Jude Law et à tous les autres qui ont rendu ça possible. Ça reste spectaculaire. (Du côté de la série, je sens que ses couleurs dégueulasses vont mal vieillir).
Puparia (2020)
03 min. Sortie : 20 novembre 2020 (Japon). Animation, Fantastique
Court-métrage d'animation de Shingo Tamagawa
Templar a mis 6/10.
Annotation :
19 décembre
Ça raconte rien, mais c'est très beau. Faut dire, utiliser Steve Reich, ça aide...
Mank (2020)
2 h 11 min. Sortie : 4 décembre 2020. Biopic, Comédie dramatique
Film de David Fincher
Templar a mis 6/10.
Annotation :
12 décembre
Je me rappelle de la voix de Godard prononçant dans ses Histoire(s) plusieurs fois le nom d'Irving Thalberg... nom qui m'était totalement inconnu à l'époque... « Irving Thalberg a été le seul qui, chaque jour, pensait 52 films. »... et le retrouver ici, en chair et en os, fictionnalisé, mais concrètement, c'est comme si je passais une porte, une porte que je n'ai jamais été intéressé à ouvrir, et si ça n'avait pas été David Fincher, je doute que je l'aurais passé cette porte. J'ai été attiré par un nom sur un carton de générique, le nom de Fincher (fils).
Déjà, les cue marks m'ont vraiment agacé, à part quand un personnage dit "cue" et que ça apparait. Peut-être qu'il y a une signification cachée à chaque apparition... Mais sur le coup, ça m'a fait un peu l'effet des filtres Super 8 sur Instagram... Et à la fin du film, je me suis aussi rendu à l'évidence: je préfère vraiment les monologues de gens sobres (Hearst) à ceux de gens bourrés (Mank) que je ne supporte pas.
Dans l'ensemble, je me suis ennuyé. Le plus touchant dans le film est de voir un fils honorer son père, et le travail de ce père (travail d'un scénariste sur un scénariste), ce qui est fort se trouve derrière la caméra. Sinon, au-delà de tout ce que le film peut avoir d'hermétique (d'ailleurs, je me demande si on peut avoir une immersion et une dramatisation dans un même film), c'est surtout l'histoire d'un homme qui décide de se mettre dans les pires situations pour confronter son égo à celui des autres, et à qui plus on dit de faire quelque chose, plus il veut faire l'inverse. Et ce script, ça sera sa seule chance de reconnaissance, non en tant qu'homme, mais en tant que scénariste. Au final, c'est l'histoire d'un homme qui veut son nom sur un carton de générique. Mais c'est vrai que c'est important, parce moi, c'est ça qui m'a fait regarder ce film. Un nom sur dans un générique. Un crédit.
French Kiss (2004)
19 min. Comédie
Court-métrage de Antonin Peretjatko
Templar a mis 7/10.
Annotation :
11 décembre
La magie peretjatkocienne qui opère.
Vous voulez une histoire ? (2014)
10 min. Sortie : 26 juin 2014 (France). Expérimental
Court-métrage de Antonin Peretjatko
Templar a mis 6/10.
Annotation :
11 décembre
Dommage, ça aurait pu être tellement plus chouette si on filmait les femmes autrement qu'en mode gros male gaze.
Chants (1996)
20 min.
Court-métrage de Martine Rousset
Templar a mis 6/10.
Annotation :
10 décembre
Beaucoup trop long à mon goût et piano agaçant (disons que le piano rallongeait l'impression du temps), mais beau dans son geste et ce vers quoi Martine Rousset tend à travers l'inoubliable visage de Barbara, elle semble dire énormément avec presque rien.
Witch's Cradle (1944)
12 min. Sortie : 1944 (États-Unis). Fantastique, Expérimental
Court-métrage de Maya Deren
Templar a mis 3/10.
Annotation :
10 décembre
Au moins, il y a Marcel Duchamp...
Dream Enclosure (2014)
19 min. Sortie : octobre 2014 (Chine). Fantastique
Court-métrage de Sandy Ding
Templar a mis 6/10.
Annotation :
8 décembre
Sublime, bien qu'au milieu, vire un peu dans le performatif.
Ofrenda (1978)
04 min. Sortie : 1978 (Argentine). Expérimental
Court-métrage de Claudio Caldini
Templar a mis 5/10.
Annotation :
8 décembre
Ce court reçoit beaucoup d'amour, et je peux comprendre pourquoi, mais il semble comme la pièce perdue d'un puzzle qui doit être très beau, mais qui a besoin de beaucoup d'autres pièces pour avoir une certaine ampleur.
The Secret Garden (1988)
17 min. Expérimental
Court-métrage de Phil Solomon
Templar a mis 7/10.
Annotation :
8 novembre
Saisissant équilibre entre abstrait et figuratif, comme plonger dans les méandres d'une mémoire fragmentaire et déchirée. Cela doit être magnifique à voir sur un écran plus grand que nous.
Skarpretteren (1973)
35 min. Sortie : 17 mai 1973 (Danemark). Expérimental
Moyen-métrage de Ursula Reuter Christiansen
Templar a mis 6/10.
Annotation :
7 décembre
Rêve psychédélico-kitschouille-féministe.
1974, une partie de campagne (2002)
1 h 30 min. Sortie : 20 février 2002 (France). Politique
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 7/10.
Annotation :
6 décembre
Le film m'a fait repenser à City Hall, et à ce qu'il manquait dans City Hall à savoir l'authenticité d'un personnage principal politique, le voir ailleurs qu'en représentation, mais Wiseman et Depardon ont deux intentions et sujets différents donc inutile de comparer. Impossible de ne pas souligner cette scène au Louvre, le soir de l'élection... VGE parait si serein, qu'il semble un sujet presque ennuyeux, et c'est ce qui paradoxalement le rend fascinant. Le blocage du film par le président a d'une certaine façon servi Depardon et son film, ça créé une aura, mais ça le met surtout à la lumière de l'histoire écoulée. Et sans le contexte, une campagne, c'est l'espoir, mais souvent, tout le monde finit le mandat désillusionné.
Kajillionaire (2020)
1 h 44 min. Sortie : 30 septembre 2020 (France). Drame, Comédie
Film de Miranda July
Templar a mis 7/10.
Annotation :
4 décembre
Si je faisais un top des plus belles scènes de 2020, il y en aurait 2 ou 3 issues de ce film. Voire 4. (Et je mettrais aussi celle des éboueurs dans City Hall.) Éblouissante Evan Rachel Wood.
Petite Fille (2020)
1 h 28 min. Sortie : 2 décembre 2020.
Documentaire de Sébastien Lifshitz
Templar a mis 6/10.
Annotation :
28 novembre
En voyant Sasha ne vouloir porter que du rose, on ne peut que se dire combien la conception de genre est ancré dans la société et que c'est ce qui lui fait défaut à cette société, cette conception binaire. Est-ce la faute au film? Non. À nous spectateur intelligent de faire la part des choses et de voir les choses problématiques. Et la mère ne dit-elle pas à sa fille que les filles peuvent porter du bleu? Reste un film qui pourrait permettre à des portes de s'ouvrir, des portes ouvertes depuis longtemps pour certain.e.s qui s'intéressent à la trans-identité, c'est sûr, mais encore tant d'ignorance et chaque film luttant contre l'ignorance, aussi imparfait soit-il, se doit d'être salué.
Le petit navire
06 min.
Documentaire de Raymond Depardon
Templar a mis 5/10.
Annotation :
28 novembre
Pas vraiment un film, un moment, disons.
New York, N.Y. (1986)
10 min. Sortie : 1986 (France). Essai
film de Raymond Depardon
Templar a mis 6/10.
Annotation :
28 novembre
3 plans. Je reste perplexe...
Black Mother (2018)
1 h 17 min. Sortie : 27 mars 2018 (France). Portrait
Documentaire de Khalik Allah
Templar a mis 7/10.
Annotation :
24 novembre
Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait (2020)
2 h 02 min. Sortie : 16 septembre 2020. Drame, Romance
Film de Emmanuel Mouret
Templar a mis 5/10 et a écrit une critique.
Annotation :
21 novembre
• Cinémania
Conversations un peu rohmériennes où l’écriture se sent, mais avec des pauses pseudo-dramatiques, des acteurs et actrices qui occupent l’espace comme si ça donnerait plus d’impact à leurs mots. Un film qui tend vers l’intemporalité: quand les personnages se réveillent en pleine nuit, ils allument la lumière et regardent l’heure sur leur montre (en 2020, tout le monde regarde son téléphone). Mouret joue sur les niveaux narratifs: une histoire dans une histoire dans une histoire, avec des hasards et connexions par un personnage ou un documentaire. Le spectateur est placé entre un réel familier, palpable, banal (parce que tout le monde pense et parle d’amour) et la fiction romanesque. Mais ça bascule souvent dans la lourdeur. Pour Mouret, « La musique d'un film, c'est l'air que respirent les personnages », j’ai plutôt eu l’impression que c’était l’émotion que devait éprouver le spectateur tant la musique prenait de la place, tant j’avais le sentiment qu’on ne faisait pas confiance au spectateur pour comprendre et ressentir. Par exemple, la séquence où Daphné et Maxime passent du temps ensemble et que le rapprochement et le trouble se font de plus en plus présent dans un montage déjà bien appuyé, la musique vient tellement grossir le trait qu’elle parasite voire cannibalise la belle chorégraphie du désir des comédiens (surtout que Camélia Jordan sait vraiment jouer le trouble). Chopin, Satie, etc. et au cliché de la gare, on a carrément le droit à l’Adagio de Barber… Rendu là, épaissir le trait est un pléonasme. Ce qui permet au film de tenir, ce sont ses 4 acteurs, je parle des acteurs, pas des personnages, car côté personnage, on ne touche au sublime qu’avec celui d’Émilie Dequenne, la seule qui n’est pas lâche, la seule qui ment pour préserver les autres avant elle-même. Au final, le film joue ses variations sur l’infidélité, et la lâcheté qui va avec, car l’infidélité parle de désir avant d’amour, et de comment vivre ce désir: honnêtement ou lâchement. Le film en a conscience et ne se montre aucunement cynique, il ne juge pas non plus ses personnages, il se montre même bienveillant, évitant de verser dans le moralisme. Les films disent tout et son contraire. Ils apportent plus de questions que de réponses. Il y a ceux qui tendent un miroir, d’autres qui veulent faire ressentir des émotions et la confusion des sentiments. Mouret cherche à faire beaucoup, et ça aurait pu être pire.
Les Trois dernières sonates de Franz Schubert (1989)
49 min. Musique
Documentaire de Chantal Akerman
Templar a mis 7/10.
Annotation :
20 novembre
C'est un documentaire TV des plus banals, mais c'est Schubert, et c'est Brendel, alors ça capte... Et c'est reparti pour réécouter les sonates en boucle, encore et toujours interprété par Alfred Brendel...
About the Sonata in C minor, Brendel says: "The last movement [...] graphically depicts a state of mind that is very much the one of a wanderer at the precipice. This is one of the main images that I have for Schubert. After all, wandering was the romantic condition. 'Happiness is where you are not', This is a line from Schubert's song The Wanderer."
(reste qu'il m'est impossible de concrètement percevoir Chantal Akerman ici, comme si elle s'était totalement effacée.)