30 days book challenge

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Jour 1 : votre livre préféré

La quintessence d’un génie.

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Jour 2 : un livre que vous détestez

Fourre-tout thématique et roi de l’esbroufe

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Jour 3 : un livre qui vous a surpris

Plus le traitement très japonais du sujet qui m’a surpris où la carcasse d’un vieillard trouve son réconfort dans la beauté désincarnée de corps de poupées, résidus de cet abîme de temps qui sépare l’homme du vieillard.
Traversée de dépit, d’abandon et d’impuissance, en somme la résignation la plus mortifère dans la vie d’un homme

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Jour 4 : saga préféré

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Jour 5 : votre livre préféré d’une saga

Proust est un enchanteur et sa littérature est une autre manière de ressentir la vie, de ressasser voire de recréer des épisodes universels de l’existence et d’en caresser le reflet chatoyant. Donner l’illusion, à travers des images audacieuses, d’un arc-en-ciel bigarré aux strates infinies où le mot utilisé est le seul valable non pas car il semble réel mais parce qu’il est fait notre.
La nébuleuse des jeunes filles qui disparaît sur la plage de Balbec, la décélération du temps après un verre d’alcool ou précédant le premier baiser, les désillusions adolescentes, Bergotte dans son atelier sont autant d’images qui s’animent comme des ombres Chinoises au pieds des ogives irisées de la cathédrale Proustienne.
Non seulement on voit les fleurs d’Odette de Crecy mais on les touche et on les sent à travers une multitude d’impressions que l’on pensait oubliées dans les méandres du temps-qui-passe.

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Jour 6 : Un livre qui vous a fait pleurer:

J’ai vieilli en 50 pages

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Jour 7 : meilleur protagoniste

Cyrano de Bergerac
À lire lorsqu’on est un adolescent puant acneique pour une reconversion potentielle.

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Jour 8 : meilleur antagoniste

Néron

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Jour 9 : un livre qui vous a fait rire

Au lieu de masquer l’artifice pour donner l’illusion d’une réalité, Queneau joue sur la légereté et le ludisme comme si les univers de ses livres se drapaient volontairement de leurs artificialités pour en faire simplement quelques pages récréatives où rien n’a d’importance. Ce qui compte c’est cette ironie, les jeux de mots et le fourmillements de renversements stylistiques qui créent le décalage.

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Jour 10 : Votre livre jeunesse préféré

Le livre qui a fait de moi l’immense fils de pute raciste misanthrope que je suis désormais.
Merci pour tout

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Jour 11 : film que vous avez préféré au livre

Remplacez le style jargonnant et bateau (mdr) par ces panoramas luxuriants et cette arcadie visuelle aux relents Proustiens.

La scène finale est sans aucun doute la plus belle scène de cinéma qu’il m’ait été donné de voir. Mes larmes auraient facilement pu inonder la cité des eaux (je suis comique oui)

Au delà de ça Venise c’est un peu ma madeleine de Proust à moi

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Jour 12 : Une adaptation cinématographique totalement ratée

Celle de 2021
Je sais pas ce qui est le pire entre le narrateur qui te récite le livre au cas ou tu serais trop con pour comprendre ce qu’il se passe sur l’écran et le rythme infernal où cligner des yeux te fait rater une dizaine de page avec des plans qui durent parfois une demi-seconde… Subsiste le génie de Balzac mais je ne vois pas la plus-value de ce film par rapport au livre

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Jour 13 : un livre qui vous a fait changer d’opinion sur un sujet

Avant j’étais pour la peine de mort, maintenant je préfère le goulag

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Jour 14 : La fin la plus surprenante

Quelques chapitres avant la fin du roman, madame Bovary se suicide à l’arsenic et trépasse convulsées, vomissant et complètement désespérée dans une scène réaliste, trop réaliste.
Flaubert le boucher et sa fascination pour la violence (et le marquis de Sade) a encore frappé…
Reste le suicide de l’inconsolable Charles Bovary. Alors, Flaubutcher prépare dans l’ombre son taureau d’airain et lorsqu’une nouvelle scène de souffrance semble se dessiner: les oiseaux chantent, les fleurs se parent de leurs plus beaux atours et leurs parfum lui rappelle une dernière fois l’image de la seule femme qu’il ait vraiment aimé.
Il meurt paisiblement dans une scène romantique, parfaitement romantique…

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Jour 15 : un auteur que vous évitez de lire

Clairement l’auteur dont j’en ai le plus rien à foutre

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Jour 16 : meilleure romance

Loin de la foule déchaînée, c'est le théâtre d'un quatuor amoureux tout droit sorti d'un roman de Jane Austen, telle des poussières d'étoiles gravitant dans l'infini sombre et insaisissable de leur univers. Car toutes les philosophies ou systèmes de pensée, aussi implacables soient-ils, se heurtent inévitablement à l'immensité d'un monde où tout relève du compromis, sans qu'aucune solution préalable puisse être engagée.
Il en va de même pour l’amour chez Hardy, loin d’être une idylle de grands sentiments dont les romantiques ont le secret, c’est avant tout le résultat logique d’une succession de coïncidences, de déceptions passionnées et de destins qui s’entrechoquent malencontreusement.

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Jour 17 : meilleur roman de science-fiction

L’invasion des profanateurs de sépulture avec des arabes

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Jour 18 : Meilleur roman de fantasy

Vous ai-je déjà dit que j’aime beaucoup les livres écrits avec avec les tripes, mettant de coté les conventions de bonne écriture pour laisser transparaitre avec panache la folie d'un auteur ? Probablement. Et bien j'ai retrouvé tout ca dans ce livre. Véritable pamphlet sur ce qu'est devenu la population Moscovite sous le communisme Stalinien dénoncé par le diable en personne appartenant désormais aux reliques du passé , et ode à la folie d'un auteur qui n'a plus rien à perdre si ce n'est toute sa tête ; Le Maitre et Marguerite est un chef d'œuvre où la fin de chaque chapitre donne l'impression de rentrer dans un nouvel univers absurde, cynique mais passionnant. C'est la première fois dans un livre, que la fin de chaque lecture me donne l'impression d'émerger d'un autre univers. C'est en cela que ce roman surpasse la fiction je dirais et donne un gros coup de pied au nez des romans de fantasy lourds et conventionnels qui peinent à faire rentrer le lecteur dans leur univers pourtant si dense. Construire un univers et s’amuser à la deviner en tant que lecteur c’est bien beau mais lui donner vie à travers la littérature c’est bien la seule chose que compte.
Sinon il y a un chat qui parle et qui sert de la binouze… si ça peut donner envie a certain on sait jamais.

PS: pour avoir fait les 250 premières pages dans la traduction de Claude Ligny puis avoir relu tout le roman dans la traduction de Markowicz en l'ayant vu parler du livre en vrai avec toute la ferveur et la passion qui l'animait pour traduire le livre, je ne peut que vous recommandez chaudement la traduction de Markowicz aux éditions inculte.

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Jour 19 : meilleur livre horrifique

Ce livre ne fait pas peur. L’histoire est clichée, désuète, reprise par une bonne centaine de fictions modernes et au fond on s’en fout pas mal. Car une bonne histoire d’horreur c’est une histoire de non-dits où le sens commun tente vainement de se greffer à ce qui lui échappe inéluctablement.
Pionnier dans l’utilisation du point de vue subjectif, Henry James c’est justement un des auteurs qui évoque la plus à travers le non-dits dans la psychologie des personnages de ses nouvelles tragiques et romantiques. L’artiste lui-même est le plus fieffé menteur.
Il en ressort un livre qui échappe à tout appareil critique, où son existence même est tout à la fois: une mauvaise interprétation, un concours de circonstance ou un simple conte de Noël

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Jour 20 : Un personnage dont vous êtes amoureux

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Jour 21 : Le titre de livre que vous préférez

Et c’est non négociable

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Jour 22 : livre acheté pour la couverture

Acheté en anglais juste pour la couverture :
https://www.amazon.fr/Communist-Manifesto-Penguin-Classics-Deluxe/dp/0143106260

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Jour 23 : Un livre que vous avez envie de relire

Parce que c’était génial et que j’ai rien compris

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Jour 24 : Votre dernier coup de cœur

Le romantisme par excellence. Personnages caricaturaux, envolées stylistiques et une intrigue pas très subtile ont débouché sur une postérité principalement iconographique dans la culture populaire d’où proviennent sans aucun doute les notes anecdotiques de bon nombre de senscritiqueurs ne l’ayant jamais lu en entier.
Pourtant Les Misérables n’est pas un roman de gare aux atours romantiques, c’est une fresque sur l’infinie où chaque personnage trouve une voix dans leur représentation universelle dont ils sont les étendards. De la misère la plus profonde avec Fantine à la transcendance de l’être par le romantisme avec Jean Valjean en passant par la déchéance dans la bassesse la plus humaine avec Javert, le livre n’est assurément pas réaliste et ne tente même pas d’en donner l’illusion. Mais le souffle épique distillé par Hugo à travers les 1500 pages du roman, le rejet de toutes les conventions prosodiques qu’il considérait comme des entraves à la liberté d’ecrivain et l’insondable de cette infinie fresque humaine en fait une œuvre qui « en regardant fixement l’infini, y fait éclore les étoiles ».

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Jour 25 : Un livre qui devrait figurer sur les listes de lecture du lycée

Il faut avoir l’image d’une professeure de français féministe à ses heures perdues, essayant d’expliquer à ses élèves pourquoi 400 pages de tortures, de viols et de pavés misogynes est quelque chose d’interessant littérairement

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Jour 26 : le livre le plus sexy

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Jour 27 : Autobiographie / biographie préférée

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Jour 28 : Un livre à offrir
Il faut dire qu’Auguste Maquet écrit très bien

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Jour 29 :
Livre qui vous rend triste

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Jour 30 - Il prend la poussière en attendant d'être lu

Je pense qu’il m’observe de son étagère