Berlin Atonal 2017 : impressions industrielles

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Jeudi 17/08/2017

Stage Null - 18:30
"Trahnie Farewell" - Lucio Capece, Mattin and Morten Olsen.


Premier concert : un hommage vibrant rendu au récemment décédé et très regretté Mika Vainio. Lucio Capece, un de ses amis et collaborateurs, ouvre par un long solo à la clarinette basse. Assez émotionné, il prononce quelques mots pour Mika, puis le concert continue avec Mattin et Morten Olsen, respectivement sur ordinateur et percussions (dont une énorme plaque de métal utilisée plus ou moins comme un gong).

Le trio réinterprète plusieurs morceaux de la labyrinthique discographie du Finlandais, dont un de Trahnie, et un autre tiré de l'assez confidentiel album "STATION 15, ROOM 3.064", que Capece a présenté en quelques mots comme ayant été composé par Vainio à l'hôpital après un assez grave accident.

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Main Stage - 20:00
Shaun Baron Carvais

Après m'être remis de mes émotions et effectué un passage revigorant par les délicieux stands de bouffe vegan orientalisante, je me dirige vers la scène principale, située tout en haut du bâtiment, pour assister à la première performance du producteur de techno français Shlømo sous son nom propre : Shaun Baron Carvais.

S'éloignant des beats obsédants il délivre dans ce projet une ambient sombre matinée de dub techno. Pas mal pour s'allonger et se détendre avant la suite de la soirée mais pas le concert le plus mémorable.

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Main Stage - 21:00
LCC A/V with Pedro Maia

Le duo d'espagnoles faisait partie des noms que j'avais approchés dans ma brève reconnaissance discographique effectuée avant mon départ. Je les avais essentiellement remarquées parce que signées sur Editions Mego et leur dernier album Bastet m'avait laissé une bonne impression.

Bizarrement je m'attendais à ce qu'elles jouent de la guitare mais elles étaient toutes les deux armées uniquement d'un laptop. Le live était présenté en audiovisuel avec des images de Pedro Maia, mais le gros du set consistait en des morceaux de Bastet sans grande modification. J'attendais un peu plus mais c'était cool.

Je regrette quand même un peu de pas être allé voir CoH qui jouait en même temps du coup...

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Main Stage - 22:00
Abul Mogard

Abul Mogard était une des principales raisons à m'avoir convaincu à me rendre à l'Atonal. Le mystère autour de l'identité de l'artiste (est-il réellement un ouvrier serbe à la retraite ou bien un producteur anonyme en quête de buzz, voir même une nom reconnu de la scène ambient ?) ainsi que la qualité de ses travaux lui ont rapidement assuré une place de choix dans le paysage de la musique expérimentale. Il présentait à l'Atonal sa toute première sortie en live, événement assez exceptionnel.

Finalement on ne saura toujours pas le fin mot de l'histoire, puisqu'il a joué tout au fond du podium, retranché derrière l'écran semi-tranparent et une bonne dose de fumée.

La qualité était toutefois au rendez-vous, et son set était irréprochable. Je n'ai pas reconnus toutes les tracks qu'il a jouées mais en même temps j'ai pas écouté toutes ses sorties donc pas sûr qu'il ait joué de nouveaux morceaux. Par contre il m'a semblait qu'il était un peu plus abrasif que d'habitude.

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Main Stage - 23:00
Demdike Stare A/V with Michael England

Je connais pas très bien le duo Demdike Stare mais j'avais bien aimé ce que j'avais écouté de leur série Testpressings.
J'ai vu qu'une partie de leur set mais c'était ok, entre jungle et downtempo.
Les visuels de Michael England consistaient (pour ce que j'en ai vu) en des vidéos de danse hip-hop au ralenti.

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Main Stage - 00:00
Damien Dubrovnik presents Great Many Arrows

Changement radical d'ambiance et de style avec le duo scandinave Damien Dubrovnik. Loke Rahbek et Christian Stadsgaard débarquent sur scène en trench-coats assortis, Loke la clope au bec, pour effectuer quelques ultimes réglages. Ça prend une peu de temps, on chipote, Stadsgaard va s'asseoir par terre à l'arrière de la scène, puis finalement ça commence.

Damien Dubrovnik présentait à l'Atonal son dernier bébé, Great Many Arrows, mais ici bien sûr pas de risque de tomber dans le "déjà vu" comme dans le cas de LCC puisque le duo est célèbre pour ses performances mémorables où leurs compositions acquièrent une dimension supplémentaire de par la présence menaçante que dégage le vocaliste Loke Rahbek.

Cette mouture ressemble globalement à la précédente (surtout pour Stadsgaard, qui joue toujours de son ressort à la Merzbow), si ce n'est l'apparition d'une sorte de soufflet musical (type accordéon mais à moins de notes ?) joué par Loke Rahbek. Autre nouveauté, Rahbek a trouvé comment transformer ses cris possédés en pure noise de mixeur : résultat garanti.

Le groupe était assez en forme, mais je suis néanmoins resté légèrement sur ma faim à l'issue de leur performance, la faute très certainement à... la barrière qui séparait le public de la scène ! C'est la troisième fois que je vois le duo et c'est à n'en pas douter la première fois que je vois autant de monde à une de leur performances. Festival de grande envergure oblige, une barrière se dresse entre les artistes et nous et enlève du même coup la menace qui faisait toute la tension et le sel du duo. C'est sûr que Rahbek impressionne toujours quand il hurle en transe avec son micro mais ça marche encore mieux quand il peut vous tomber dessus à tout moment. La force habituelle de leurs lives intenses est pour moi, en plus des décibels assaillants les oreilles, le sentiment d'agression et d'insécurité qui résulte de la présence de Loke Rahbek.

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Stage Null - 01:00
JASSS

Gros set de JASSS, qui mélange avec brio les sons techno indus et noise plus ou moins brute. Un son qui m'a pas mal évoqué Pan Daijing et visiblement je n'avais pas tort puisque les deux artistes se connaissent et cette dernière a effectué le design de la pochette de Weightless.

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Vendredi 18/08/2017

Main Stage - 20:00
Yair Elazar Glotman presents Blessed Initiative

Petite déception pour Yair Elazar Glotman. Bon en même temps je venais de découvrir le gars quelques jours avant à travers ces très solides Études sorties sur Subtext. Ce qui m'intéressait surtout chez Glotman c'est son utilisation de la contrebasse, un de mes instruments favoris, qui ne manque jamais d'émouvoir profondément en live.

Malheureusement ces Études datent quand même de 2015 et il a ici délaissé son instrument pour présenter son nouveau projet tout électronique Blessed Initiatives. Toujours dans la veine sombre de Subtex mais les codes en moins, pas mal une fois la (petite) déception passée.

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Main Stage - 20:50
Belief Defect

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Main Stage - 21:50
Puce Mary presents A Feast Before the Drought

Puce Mary présentait un tout nouveau projet (encore une "World Premiere" de plus à l'affiche...) et donc j'étais assuré que la performance serait différente de celle que j'ai vu à Paris en mai. De fait Hoffmeier a incorporé dans son matos un violon (électronique ?) sans caisse de résonance. Son live était assez prenant mais dans l'ensemble un peu moins immersif que celui de Paris il m'a semblé.

En même temps ce set m'avait beaucoup marqué donc pas évident de le surpasser. Je me demande quand même si elle va concrétiser le truc en sortant un nouveau disque.

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Main Stage - 22:30
Main / Regis

Je ne connais que vaguement Regis (de réputation et aussi par sa collaboration excellente avec Russell Haswell sur PAN en tant que Concrete Fence) et pas du tout Main. Ils effectuaient à l'Atonal leur premier show ensemble et ça donnait dans la techno un peu acid sympa mais pas spécialement dingue

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Main Stage - 23:30
Roly Porter + Paul Jebanasam present ALTAR

L'affiche paraissait alléchante mais finalement le set était un peu noyé sous les basses. Atmosphère à la Tim Hecker avec brouillard épais et lumière colorée (ici plutôt rouge que violette).

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Stage Null - 02:00
Shlømo

Techno.
Me souviens pas trop de la qualité, c'était je pense le dernier show que j'ai vu avant de me barrer pour faire une heure de S-bahn pour aller prendre l'avion du retour...